vendredi, 22 octobre 2010
(Se) soustraire
Parviendrais-tu à retirer
Ta mort de ton futur flou
Pour l’inscrire avec éclat
Au plus bas fond de ton passé
Alors tu ne mourrais plus
Poète et ton clair présent
Persisterait dans le temps même
Où le temps désintégré
Se fera le grand miroir
De la fin de l’éternel.
ANDRE PIEYRE de MANDIARGUES, "Pouvoir poétique" (Nov 1971), extrait de "L'Ivre Œil", éditions Gallimard 1979
Moins que le A, moins que le B, moins que le caé nir, moins que l'ea roide, moins que l'ea chude, moins que le pemier digt de la man drite, moins que le denier digr de la man guche, moins que le bs relif, moins que le murure des forts, moins que les ris et les lames, moins que le balbuiement, moins que la cêpe au sure, moins que l'ea de ie de cerse, moins que le mineau bessé, moins que la sorie de secous, moins que le but de la caussure, moins qu'une giroutte au cocher, moins que la dase du vetre, moins que le arteau et l'encume, moins que le chland qui pase, moins que le beu de cauffe, moins que la olle à bis, moins qu'un cantier iterdit au pulc, moins qu'une onnerie de révil à l'ube, moins qu'un po, moins qu'un hibo, moins que le geno, moins qu'un cho à la crée, moins qu'un éclir au chocolt, moins qu'un crissant de lue, moins que le oq a vi, moins que le premir cant du mode, moins qu'une piqre d'inscte, moins qu'une onquille anée, moins qu'une pume, moins que le pomb, moins que le li du pantlon, moins que la banche de l'arre, moins qu'une vasselle à essuer, moins qu'un câne chave, moins qu'un vente vie, moins qu'une virgle, moins que des pints de suspesion, moins qu'une rèle monasique, moins qu'une ôte de malle, moins que l'ecre symathique, moins qu'un ba de lain, moins qu'une boutille de lit, moins qu'un gos hat qui dot, moins qu'un chen qui abie, moins qu'une muche du oche, moins qu'une babe de pote, moins qu'une nit sans lun, moins qu'une lape de cevet, moins qu'un bat jur, moins que la forme d'Abert, moins que la re Quincampix, moins qu'une arée ryale, moins qu'un hait de deil, moins que la crante de trouler, moins qu'un bo taac dans une abatire, moins qu'une chise en palle, moins qu'un futeuil Voltare, moins qu'une gran de poussère, moins qu'un klo de pataes, moins qu'une pire de pantofles, moins qu'une tale de multilication, moins qu'un pépi de rasin, moins qu'un noyu de crise, moins que du suce en morceux, moins qu'un veux méot, moins qu'un ale caracère, moins que la peiture à l'eu, moins que la peiture à l'hule, moins que la tou de pie, moins que le Panthon, moins qu'une fie poure blance, moins qu'un pont d'interrogaton, moins que le burre, moins que l'arget du burre, moins que le ul de la créière, moins qu'une plue d'Ocobre, moins qu'un solil de Mi, moins qu'une tole d'arainée, moins qu'un it roulea, moins que le bac de la quitude, moins qu'une motre perde à ogent le rotro, moins qu'un clar de lun à maubuge, moins qu'un tran de balieue, moins qu'une tabe de cisine, moins qu'une pore de chabre, moins que le follore breto, moins qu'un haiu chinis, moins qu'une voda poloaise, moins qu'un rondeu, moins qu'une révrence, qu'une allégrie, moins qu'un grad candélare, moins que la rolette ruse, moins que le guigolet, moins qu'une mèce de chevex, moins qu'une mie en pis, moins que le anache de Crano de Bergeac, moins que le tot dernir pilu de la gurre 4-8, moins que le vi roue, moins que le burre norand, moins que la frêt Morad, moins que les mans d'Orlc, moins qu'une lêche d'indin, moins qu'une ie blue, moins que l'er de chne, moins qu'une pare de gats, moins que l'avene Vicor Huo, moins que le roge et le noi, moins qu'un fim de Godrd, moins que syphonie pastrale, moins qu'une choucoute garne, moins qu'un coucous polet, moins que les masons loses, moins que l'éée du ri Slomon, moins que le radeu de la méuse, moins que Raine et Cornille, moins que la ciale et la fouri, moins que la frise des bos, moins que l'escarot de bourggne, moins que le colcique et le coqulicot, moins que l'étenard sanglat, moins qu'une paissade, moins que la derière cigrette, moins qu'un véo voé, moins qu'un ube de denifrice, moins qu'un blai brose, moins qu'un numéo de sére, moins qu'une cupe de Cairette de ie, moins qu'une uto-écle, moins que la pette monnie, moins qu'un moton de panrge, moins qu'une lé à molltte, moins que le bateu ive, moins que l'agent faile, moins qu'un copte en susse, moins qu'une viture de sort, moins qu'un cacht d'asprine, moins qu'un digt copé, moins qu'une slade de fuit, moins qu'un disue raé, moins qu'une brebs gleuse, moins qu'un rato lavur, moins qu'une popée de cie, moins qu'une tarine de nutlla, moins qu'un ot de yaort, moins qu'une etreprise de nettoyge de vires, moins que chevl de Trie, moins qu'un mange encanté, moins que des volts ferés, moins que le ri solil, moins qu'une obe d'ét, moins qu'une nut d'aour, moins qu'un ri sans divrtissement, moins qu'une coméie muicale à la cn, moins que le chassur franças, moins qu'un bonbo à la menhe, moins que la orte d'Abervilliers, Moins que le al de Sant Pont, moins que l'étole du berer, moins que la bage au digt, moins que l'alvole, moins que l'étue, moins l'ebrun, moins que la vaue, moins que la voute d'une cigrette, moins qu'une délaration, moins que vos, moins que nos, moins qu'ex, moins que mo.
Moins que rin
Moins que rn
Moins que r
Moins que.
Moins. Mois, Moi.
AEGRI SOMNIA :"Outro"
Photo : Palissade, ou collage mural en voie d'effacement, vu quelquepart en presqu'île, je ne sais plus où exactement, n'ayant pas noté la rue où était situé l'ouvrage, en temps voulu, (du pur street art, comme on en croise rarement) l'affreuse peinture beigeasse des brigades nettoyeuses, ayant tout recouvert entretemps, je n'ai jamais pu retrouver l'endroit de ce grand dessin remarquable, sitôt collé, sitôt (ou presque) soustrait à nos regards désormais tristes et beiges. Lyon.© Frb 2010.
Commentaires
Vous m'patrz toujours chr Frasby, toujours !
Écrit par : Michèle | mardi, 02 novembre 2010
@ Fée Chimèle : Et vous donc ! :-)
Écrit par : frasby | mardi, 02 novembre 2010
J'avais lu d'abord le texte d'une traite (et le lecteur est content de sa performance :))
Puis j'ai lu l'hyper texte, fabulous !
Sophie va être contente :), il n'y a de liens que pour le premier tiers (sur un texte de 71 lignes, 55 sont sans liens).
Dire aussi la jubilation du jeu de cache-cache, le "For, da" de l'enfance...
Merci Frasby, de toujours nous surprendre :)
Écrit par : Michèle | mardi, 02 novembre 2010
@Michèle : Et euh .. 71 -55 = ? (je traduis : 71 moins 55 ça fait combien de lignes qui restent ? je veux dire (Pour avertir Sophie qu'elle ne vienne pas lire aujourd'hui) car je crains (Héls Chimle j'en sus navée) que vos calculs ils soillent faux en mérusé, tandis que vous comptiez, moi je ramais (sur la gande progue des goole). Et vous aussi dites moi, de grand matin vous m'épatez, compter les lignes comme ça, c'est fortiche ! il faut avoir un goût de l'obsession assez raffiné à moins que ce ne soit qu'un beau sens de l'humour ou les deux! (ça me plaît, ça me plaît !), les oulipistes un jour vous réclameront (à cops et à cis)
Et félicitations pour votre remarque très pertinente du jeu de cache-cache ou "For, da" de l'enfance, je ne l'avais pas spécialement calculé à l'avance mais il y a evidemment
de "ça" :) , forcément ça apparaît si j'ose dire (:O!)
Merci à vous Michèle , je vous lis et c'est un régal :)
Écrit par : frasby | mardi, 02 novembre 2010
Et bien sûr, lire aussi André Pieyre de Mandiargues, que vous citez souvent. Je vais commencer par Écriture ineffable, précédé de Ruisseau des solitudes, de L'Ivre Œil, et suivi de Gris de perle.
J'ai eu, avec des livres d'artiste, quelques textes de lui entre les mains, mais ne l'ai jamais vraiment lu, ce qui s'appelle lire, c'est-à-dire le fréquenter.
Écrit par : Michèle | mardi, 02 novembre 2010
@Michèle : Oui souvent, j'aime beaucoup son écriture, je ne l'ai pas "fréquenté" beaucoup mais j'ai lu, lu et relu "Ruisseau des solitudes" (rien que le titre c'est un pur joyau), il me faudrait relire L'Ivre Œil et lire Gris de perle car je crois (shame on me) ne plus trop m'en souvenir... Et puis lire "Désordre de la mémoire" C'est un auteur remarquable, je l'aime aussi pour cette phrase qui n'a l'air de rien comme ça mais quand même ça le fait ...
"Caresser est plus merveilleux que se souvenir"
Ps : Que voulez-vous dire exactement par "Livres d'artiste" ?
(Si ma question n'est pas trop indiscrète ?")
Écrit par : frasby | mardi, 02 novembre 2010
Livre d'artiste, c'est-à-dire la rencontre dans un même livre d'une écriture poétique et d'une écriture plastique, d'un poète et d'un plasticien. Je n'arrive pas à retrouver (même google veut pas m'aider) le nom du plasticien qui était intervenu sur les textes de Pieyre de Mandiargues dans un livre d'artiste le concernant, que j'ai eu entre les mains. C'est quelqu'un qui travaillait beaucoup à partir des rouges et des bleus...
Écrit par : Michèle | mardi, 02 novembre 2010
Incroyable, je viens de me rendre compte qu'il y a des liens jusqu'au bout ! Désolée pour Sophie, m'enfin c'est qu'un mot, toujours le même, et pas des moindres ! :)
Je vais aller regarder l'hypertexte jusqu'au bout alors ... :)
S'abstraire, (se) Soustraire
vous en avez encore beaucoup des comme ça Frasby ? :)
Écrit par : Michèle | mardi, 02 novembre 2010
@Michèle : Oui, mais il y avait un truc diabolique ah ah ! je vous le révèle : à mesure que vous lisiez une phrase, un prompteur creset ou secre (au chox ou au chixo) m'en informais et je rajoutais systématiquement un lien, la technologie de CJ atteint des sommets de phasage avec ses lecteurs :)) et lectrices, de fait tous vos calculs étaient faux dès le départ
mais là on n'est plus dans la soustraction du tout (sauf que personnellement ça m'est égal, addition, soustraction ça revient au même vu que je ne sais pas compter). Pour Sophie on fera un texte sans liens de toute façon l'hypertexte est aussi fascinant qu'éphémère, tous les liens crèvent, c'est désespérant, pire que les plantes (et je ne vous dis pas l'état de mes hyperplantes !)
Pour votre question j'ai en rayon "S'extraire", mais on attendra un petit peu, ce serait à la suite beaucoup trop prévisible... :)
Écrit par : frasby | mardi, 02 novembre 2010
@Michèle : Oui, donc c'est ce qui me semblait, mais je voulais que vous me confirmiez car il existe aussi des livres objets, (qui ne sont pas comme les femmes-objets, pouf pouf) et prennent d'autres formes que la forme de livres, ou cela peut être des livres d'artistes sous forme de détournements (tournements) de formats) je pense (nous parlions de soustraction) aux superbes petits livres format boîte d'allumettes de notre ami Alain Helissen, vous devez le connaître bien voici son lien au cas où :
http://alainhelissen.over-blog.com/article-metz-in-japan-version-digest-dans-une-boite-d-allumetz-59901164.html
je rafole de ce genre de choses, (livres d'artistes, livres détournés, livres objets, livres illustrés). Si vous retrouvez le nom de cet artiste qui a oeuvré sur les textes de de P de Mandiargues, n'hésitez pas à revenir nous renseigner, tout cela éveille bien notre curiosité, encore merci à vous pour votre enthousiasme et vos belles "correspondances !
Écrit par : frasby | mardi, 02 novembre 2010
C'es le monologue de la môme néant dit en marchillon iloupien,
ni plus ni moins !
Léfiticatoin !
Écrit par : solko | mardi, 02 novembre 2010
@Solko : Ben dites donc carrément ! Cremi Kloso j'apcecte de benno câgre la léfiticatoin) La môme néant c'est assez extra comme correspondance, gizfure vuso que j'avais complètement oublié ce poime, le seul de Sonmieur Naje Tarediu que j'uesse cunon pra corue dans ma jesunese et c'est vrai que si ce poime m'était revenu en mémoire avant de rédiger ce billet je n'aurais peut être pas osé... je me resia enautosucrée ! Faut dire que devant la "La môme Néant" no se trosprene. Tlota cretesp prou la Mêmo Antén !
ce qu'a fait en 7 lignes,
c'ets proutant plimse :
Avec rin
A dit tout !
Écrit par : frasby | mardi, 02 novembre 2010
j'avais lu dans les années 70 un petit historique sur les début du livre d'art qui m'avait emballé. Je vais regarder si je le retrouve pour en faire un résumé.( la revue s'appelait "artitude" )
C'est vrai que tes écrits pourraient faire l'objet de ce genre de livre que malheureusement on trouve rarement en librairie et qui sont souvent en nombre très limités et très chers.
Écrit par : alex | mardi, 02 novembre 2010
@Alex : "Artitude" ? Je ne connais pas, même pas de nom, mais les années 70 , je les ai découvertes plutôt en 90, avec une profusion de revues tout azimut dans l'art et la contre culture, je suis assez preneuse de toutes ces revues éphèmères cette contre culture, tout l'expérimental 70... Elle est superbe ton idée de faire un résumé, vraiment avec plaisir. Je te remercie. Carte blanche ! bien sûr !
Mes écrits, oui je ne sais pas trop, j'ai eu souvent le projet de faire des petites choses avec d'autres artistes, des petits opus thématiques des mini livres, via l'art postal avec Line Clément, il ne s'agit plus de textes mais de collages tous "timbrés" au sens propre (et figuré d'ailleurs ! :) le projet est un projet suspendu parce que nous faisons d'autres choses en ce moment mais nous avons de quoi largement imaginer des petits livres de façon artisanale nous y pensions beaucoup, peut être qu'un jour ça nous reprendra, j'espère, Line Clément en a réalisé de très beaux (livres petits non édités mais beaux) avec d'autres artistes, mon rêve étant le mini carnet à exemplaire unique, des miniatures qui tiendraient dans la paume d'une main ! illisibles toute en écriture patte de mouche :-), je plaisante mais à peine, par contre j'ai eu la chance cet été de voir une oeuvre fascinante de l'artiste Jocelyne Serre, graveuse lyonnaise de talent qui a confectionné elle même des petits livres (des carnets très luxueux à exemplaire unique, (non édités pour l'heure, quel dommage !) mais qu'on rêverait de voir édités, formidable travail d'orfèvre, gravure, dessin, peinture, pastels gras et textes tout cela enveloppé dans des écrins aussi merveilleux que les livres-carnets. C'est le dernier travail -livres d'artistes- qui m'ait laissé une si forte impression. il y a plein de gens qui font des beaux livres dans des coins, est ce que les éditeurs se risqueraient beaucoup à ce genre d'édition ? Je connais très mal le côté "business" de l'art, je sais qu'il y a des éditeurs spécialisés, Michèle doit le savoir, j'avoue que je plane un peu. En nombre très limité et des livres très chers ça ne m'étonne pas. Est ce que les gens sont preneurs de cela ? Enfin, Alex à quand tu veux pour "Artitude" ou tout autre chose qui t'inspire, en attendant, je te souhaite une très belle journée. (Bon grain ! :)
Écrit par : frasby | mardi, 02 novembre 2010
Une seule lettre nous manque et tout est à construire, c'est ça ? Belle page...
Écrit par : nauher | mardi, 02 novembre 2010
@nauher : Bien sûr que c'est ça !
Beau commentaire ...
Merci :)
Écrit par : frasby | mardi, 02 novembre 2010
ah les murs!!décidemment nous sommes en phase!!!
venez murmurer chez moi!!
Écrit par : catherine L | mercredi, 03 novembre 2010
@Catherine L :ah oui ! des murs des palissades, j'en ai plein d'autres il faudrait que je leur fasse prendre l'air un peu, à Lyon les murs sont très bavards effacés puis repris sauvagement et nous on défend les "sauvages" (pas tous mais ceux qui font de veaux graffs). Je suis allée murmurer de chez vous, vraiment chouette vos murs j'aime beaucoup votre passe-muraille, tous les passe muraille en général me sont très sympathiques, Bravo ! Le vieux mien est beaucoup plus trash, plus brut de décoffrage, je préfère le votre, très "gentleman, mais peut être pas cambrioleur (?)
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Écrit par : frasby | mercredi, 03 novembre 2010
Moué pas comprendre vos histoires de filles
Écrit par : voyageuse | jeudi, 04 novembre 2010
@Voyageuse : Histoire de fille ? tiens donc ! je sens que ça en fera rire deux ou trois, c'est déjà ça.
Que voulez que je réponde à un truc pareil ?
Écrit par : frasby | jeudi, 04 novembre 2010
et retrait
Écrit par : trait | jeudi, 04 novembre 2010
@ trait : Retrait, oui, mais avant 60 ans !!! :-))
Écrit par : frasby | jeudi, 04 novembre 2010
Je m'étais trompé sur le tître c'est pas "artitude" mais VH 101
voici un extrait.
REVUE VH IOI ( trimestrielle) N) 9 1972
« LE LIVRE COMME TRAVAIL ARTISTIQUE 1960-1970 »»Germano CELANT
Extrait :
….La métamorphose de l’art en média de communication biologique ou technologique comme corps, poids, voix, expression, pensée en action ou comme télévision, radio, télex, Xerox, affiche, téléphone, film, livre, remonte au début des années 60, à une époque ou l’évolution de l’esthétique nous fait passer d’un art contemplatif et d’un quotient d’information ( l’informel chaud) qui utilise des instruments de communication traditionnels et artisanaux ( couleurs, collages, driping, actions painting) et qui laisse peu de place à la participation du public ( d’où le terme « chaud ») à un art qui demande une participation- implication- l’informel « Froid », dont les derniers matériels et variables se concrétisent par l’entremise d’instruments de communications tels les média technologiques et biologiques, et quine propose au public qu’un mince support visuel ( d’où le terme de « froid ») mais attend de lui une participation et une collaboration très poussée..
…
Cette mutation a coïncide avec l’utilisation et l’exaltation de tous les média existants, autant biologique que technologiques, qui ne peuvent être considérés comme véhicule du discours « autre » mais comme des médias auto-signifiants.
……
Alors qu’avec l’informel chaud la matière a pour fonction de sublimer visuellement l’existentiel dans le sujet humain, elle n’est plus avec l’informel froid représentée par son essence primordiale et sa nature complexe. C’est une entité à la fois énergétique et mentale qui exprime la plénitude de son essence idéologique ou technologique, elle n’est pas organisée dans un système « autre » mais ouverte et présentée, se donnant dans son évidence et sa formalité quotidienne.
C’est un médium auto-signifiant d’usage quotidien et extra-artistique ne faisant qu’un avec les différents média, n’étant qu’un médium parmi l’ensemble des média…
C’est un art qui a remis en question les formes rigides du travail et de sa réception, réception qui ne peut se faire par simple perception mais par la suite d’une interrogation sur ses significations intersèques qui sortent du cadre de la phénoménalité ou de la perception.
….
Le travail « à travers » et « sur » le livre, le film, le vidéo-recording, le télégramme, la photographie, le Xerox etc., ne doit évidemment pas être considéré comme une opération visuelle mais comme une argumentation sur la nature et la possibilité fonctionnelle de l’art ou de la recherche en matière de communication
Le livre, tout comme l’ensemble des média de communication est une extension de l’œil et de l’intelligence….Il ne requiert aucune autre auto- démonstration que la lecture et une participation mentale active du lecteur.
…. C’est un produit de l’activité de la pensée et de l’imagination ; le résultat d’une action concrète. Il sert à renseigner et fournir les moyens et les matériaux d’information. C’est un espace qui coïncide de même avec la parole avec l’entropie la plus extrême de l’art. De ce fait, on peut le considérer comme une œuvre d’art (comme n’importe quel travail artistique, il dévoile un aspect aspect artistique)…
Le livre est un nouveau critère artistique, un médium auto- signifiant, il dévoile un aspect de l’artiste)…..
Le livre est un nouveau critère artistique, qui auto-signifiant qu’à son individualité propre et une contextualité primaire. Il s’affirme comme une œuvre d’art avec ses feuilles et son format, le numérotage des pages et leurs dimensions. ; Le texte n’étant en réalité qu’une intervention violente et gratuite, un élément extérieur à l’argumentation du livre.. C’est un phénomène comme une entité abstraite.
L’idée d’employer des mots n’a aucune importance en lui même. C’est l’information sur la fonction et les catégories de l’art qui devient importante, la présentation de l’écrit de l’art en tant qu’art ne signifie pas que la forme des mots soit esthétiquement signifiante, alors que le sens et l’argumentation le sont….
On considère l’œuvre comme un choix expressif qui ne se fait plus par l’intermédiaire d’un objet ou d’un signe physico-esthétique, mais d’un livre avec la spécificité de son contenu et de son écriture propre. La lecture s’identifie alors avec leur propre mode d’agir ou de penser.
Le livre est constitué de phases s’intégrant dans un autre système de phases qui possédaient une dimension temporelle et arbitraire qui acquiert une signification.
…
La proposition complète (art) est limité soit par l’information du lecteur ( au moment de la publication) soit par l’inconsistance du « signifié » de l’information ( en ce qui concerne le futur).
…… *
Écrit par : alex | jeudi, 04 novembre 2010
@Alex : (re) Oui, c'est très interessant, le livre ayant beaucoup évolué depuis les 70's (j'imagine, je n'étais pas tout à fait dans les livres, mais bon...) est ce qu'on écrirait encore ainsi aujourd'hui ? (Je pense à l'arrivée du I pad et tous ces livres électroniques, très amusants, conviviaux...)
Ce que j'aime assez dans le texte que tu nous a offert c'est qu'on peut aussi à travers le langage qui y est employé, mesurer le chemin parcouru. enfin bon, quand je dis ça je dis rien :-))
merci encore !
Écrit par : frasby | vendredi, 05 novembre 2010
@alex : Eh ben dis moi ! carrément ! tu fais les choses très bien Merci Alex ! c'est impressionnant !
Ca m'a l'air assez costaud comme texte. Hélas, pour l'heure, je dois sortir impérativement mais je te promets que je garde tout cela bien au chaud pour le relire tranquillement à mon retour et viendrai t'en recauser ici,
en attendant je te souhaite une belle § bonne journée
A tout à l'heure, donc...
Écrit par : frasby | jeudi, 04 novembre 2010
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