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dimanche, 25 décembre 2011

Les petits oiseaux aiment lire au nid (et pas que lire...)

L'envie de devenir source d'événements agit sur chacun comme un désordre mental ou comme une malédiction voulue. La société, - un enfer de sauveurs ! Ce qu'y cherchait Diogène avec sa lanterne, c'était un indifférent...

oiseau.jpg
 
[...] Toute foi exerce une forme de terreur, d'autant plus effroyable que les "purs" en sont les agents. On se méfie des finauds, des fripons, des farceurs ; pourtant on ne saurait leur imputer aucune des grandes convulsions de l'histoire ; ne croyant en rien, ils ne fouillent pas vos cœurs, ni vos arrières-pensées, ils vous abandonnent à votre nonchalance, à votre désespoir ou à votre inutilité ; l'humanité leur doit le peu de moments de prospérité qu'elle connut : ce sont eux qui sauvent les peuples que les fanatiques torturent et que les "idéalistes" ruinent.

E.M. CIORAN : "Précis de décomposition", éditions Gallimard 1948.

 

 

Lien ou éclairage pas utile mais peut-être à propos:

 http://stylistique-anglaise.org/document.php?id=150

Photo : Fauvette pitchou (sans sa houpette), assise sur un tonneau regardant passer les bateaux (temps trop froid pour manger les glaces à l'eau). Photographiée sur les remparts bordant les quais de Saône à Lyon. (Photo du nid dans la centrifugeuse rurale de Paul, à venir un certain jour, peut-être...),

Remerciements à raidi pour, ses fines connaissances en ornithologie (du grec ancien ορνις [ornis], "oiseau" et λόγος [logos], "connaissance") et hommage aux 126 ans de ce cher Vermot (source de calembours indémodables).

© frasby,  Décembre 2011.

Commentaires

je suis toujours étonné de voir que les peuples élisent plus facilement les beaux parleurs que les hommes (ou femmes) d qualité....

belle journée chez toi

Écrit par : patriarch | mardi, 27 décembre 2011

@Patriarch : votre étonnement est rassurant ;-), je partage, bien sûr et j'en suis parfois sidérée,
qu'est ce que c'est que "la qualité" ? Etrangement, si vous écoutez les beaux parleurs ce sont eux qui ont le monopole de la qualité, de la vérité, à tel point bien tournée, que nul n'irait vérifier si ce qu'ils disent est faux ou vrai, c'est le problème de l'usage de la parole, on peut faire croire n'importe quoi à n'importe qui, pour peu qu'on sache bien "manipuler" son entourage... Hélas, on ne peut rien contre ça, je crois...
Belle journée à vous !

Écrit par : frasby | mercredi, 28 décembre 2011

C'est la fameuse fable de la lanterne de Diogène contre l'ampoule halogène ... Pour ma part, je suis d'accord avec Cioran, et aussi avec Brassens qui disait 'gloire à qui n'ayant pas d'idéal sacro-saint se borne à ne pas trop emmerder ses voisins'. Je suis également d'accord avec votre jukebox, et avec Johnny Cash qui refusait de s'habiller en blanc tant qu'on continuerait à persécuter les pauvres gens (je signale au passage que Serge Lama a fait une reprise en français de 'bird on a wire' qui s'appelait 'vivre tout seul' ;-)).

Écrit par : Fernand Chocapic | mercredi, 28 décembre 2011

@Fernand Chocapic : c'est bien cette fable, oui, un tout petit hommage en passant à Diogène (et Antisthène) via ce gai luron de Cioran n'en déplaise à ceux qui ont le chauffage central (avec lampe hallogène) tant qu'ils auront les fesses au chaud pour apporter la lumière et s'occuper des autres ils viendront pas boire au tonneau des pauv' gens qui n'ont pas trop de chaleur à vendre, ni trop de peuplades à éclairer, avec la lanterne à Diogène on aura juste de quoi nettoyer nos souliers c'est moins moche qu'à surveiller son voisin (ce qui donne très mauvaise haleine) pourvu que ces disgrâces n'empêchent pas notre juke box de tourner, puisqu'on pourra tout dire en musique, on en sortira jamais trop crotté. Loin des bruits, votre voix me paraît soudain chamanique, sans avoir à pister votre prochain auriez vous deviné que j'avais le Georges en réserve (presque en ces termes) ? En plus, je ne connaissais pas tout des caprices du Johnny, une fois encore votre pertinence d'écoute m'ébaubit, en outre je cherche déjà fébrilement cette reprise du grand Serge, je suis sûre qu'il nous fera un bien fou de l'écouter, pourvu qu'on ne soit pas trop nombreux sous le casque. Merci pour le cadeau, il est bon de se voir offrir quelquefois un petit coin de lanterne sur une île (admirez l'enchainement, Fernand, c'est peu, c'est Léon,(anagramme de Noél), je vous l'offre :)
http://grooveshark.com/s/Christmas+Island/2ydzqA?src=5

Écrit par : frasby | jeudi, 29 décembre 2011

"l'image poëtique,par sa généralité, est l'indice d'une " conscience donatrice" et, par sa nouveauté, elle nous met à l'origine de l'être parlant" J M REY
que 2012 fasse qu'il y ait encore plein d'image poetique sur ton blog
amitié

Écrit par : alex | jeudi, 29 décembre 2011

@alex : j'apprécie beaucoup l' idée "à l'origine de l'être parlant", il y a quelque chose d'enfantin dans l'image poétique, une liberté irréductible et quelques fantaisies qui ne se limitent pas au réel, en cela j'apprécie cette citation de JM REY évoquant "l'indice"... Je lirai volontiers cette "conscience donatrice" non au sens de "bienfait" mais disons sans calcul, sans entraves, donc désir ... Cette liberté, ici, ne durera peut être pas mais tant qu'il sera agréable (-§ possible- ?) de partager encore un peu, ici, pour jouer/ déjouer le réel/ échanger des histoires, des images pas trop sérieuses, tant que cela me semblera plus étonnant, que de jouer seul dans son coin, l'expérience pourra se poursuivre, même si un blog n'est pas une fin en soi, juste une fragmentation, se ramifie ailleurs, tel un "passage", on pourra s'arrêter ou continuer un peu, pourvu que tel choix ou tel autre n'ait pas plus d'importance que l'image poétique qui, elle ne tient jamais en place et s'en va forcément ailleurs, instable, comme les fleuves, les saisons, le temps qui passe ... Autant pour toi Alex, le plaisir de te rencontrer encore en 2012 et que tes tentatives ici et là, ouvrent toujours autant de fenêtres à te lire, te relire.
Merci à toi pour tes travaux offerts et tous les grains semés...
Je te souhaite une belle fin d'année, au passage du 11 au 12. Amitié.

Écrit par : frasby | jeudi, 29 décembre 2011

Les petits oiseaux aiment lire au nid parce qu'ils sont narquois. Cioran, lanceur de traits affutés s'il en est, ne désavouerait sans doute pas votre introduction et même s'en réjouirait.

Voilà encore un commentaire d'une désespérante inutilité qui n'éclairera ni Diogène ni personne, mais bon, c'est la fin de l'année et je n'ai plus rien en stock, à part mon truc en plumes pour les fêtes.

Et puis, aussi, j'ai un peu honte.

Mais pas trop.

Faut pas exagérer.

Pardon, Frasby, et bonne année :)

Écrit par : Jean | vendredi, 30 décembre 2011

@jean : Parenthèse (vous savez que le narquois au 2em sens était un mendiant habillé en soldat, qui défaisait en sifflant ses fausses ligatures ? On trouve ça chez monsieur Victor (notre dame de Paris") sinon le début de ma réponse commence dessous:
Si la désespérante inutilité est comme votre petit mot, à vol de fauvette , la seule vérité vraie que je n'aurai jamais osé révéler sur ce blog (avec votre sourire et hop :) sera dite, la voici : j'espérerai sans réserve que tout soit désespérant et inutile pour 2012, je dirai aussi que je n'ai pas assez de raisons pour croire aux grands espoirs et aux mots utiles, (sauf si on le dit en musique, ah, là je vous pique l'idée! et c'est très mal, vous choisirez mon blâme ! :) et tant pis pour Diogène (qui n'aimait que son soleil) vu que monsieur Feuille est vivant ça me conviendra encore très bien.

Votre commentaire aussi, il me plaît beaucoup (à moi, bien égoïstement) et je vous en remercie. Sans se moquer de rien, lire au nid (et pas que) au sens le plus crétin (de la vie), c'est pas trop mal aussi pour en finir avec l'an vieux mais je ne réfuterai pas les trucs en plumes qu'on se met pour les fêtes, c'est un sujet trop sérieux pour devenir un sujet de plaisanterie, (cela dit j'aimerais voir... :)

Quand vous dites que vous n'avez rien en stock, vous êtes modeste, j'ai lu (et relu) durant ces rudes semaines vos derniers textes, et je voulais aussi vous remercier pour vos textes, je préciserai hors de la lessiveuse (à suivre...)

Mes excuses, (mi itou) , par contre je suis inexcusable. J'aurai dû vous passer un mot, depuis longtemps, je l'avais fait mais j'ai tout jeté, courrier textes etc, et c'est très bien ainsi je suis sûre que vous pouvez comprendre, côté stock comme dit Ferré "il n'y a plus rien", injuste à votre adresse, c'est nul de ma part, mais bon, c'était pas un oubli ;-)

Enfin, Je vous souhaite, un beau passage, vers l'an neuf, douze et deux mille douces (c'est trop, peut être ?)
Meilleurs voeux, Jean, à très bientôt...

Écrit par : frasby | samedi, 31 décembre 2011

"Voie étrange et voix étrangères", on est toujours dans le son ici :) et les ondes et vibrations qui émanent de ce blogue sont des révélateurs permanents.
Quand j'ai passé un peu de temps sans venir parce que je ne veux ni vous torturer (hi hi :), ni vous ruiner en commentaires (ho ho), je m'en vais à rebours, pars du sommet de l'arbre (n'importe lequel) et sautille avec ma lyre haut nid (soit qui mâle y panse).
Frasby je suis émue d'être ici, dans ce lieu plein, débordant d'intelligence de fantaisie d'exigence et de douceur.
Je m'y sens fauvette pitchou et je vous fais deuxmildouze becs (c'est des bisous) pour l'année qui vient un pour chaque jour...:)
Je vous embrasse Frasby et des becs aussi pour vos charmants (je n'ose dire charmeurs) complices (henchmen en voix étrangère :)

Écrit par : Michèle | samedi, 31 décembre 2011

@Michèle, oui, oui, voix "étranges étrangères"- et parfois inquiétante étrangeté ("unheimlich", le mot intraduisible comme "Hörspiel" dont aucune traduction française ne saurait fournir "exactement" la signification) oupfff (? :) enfin voilà, l'intuition, la perception sont des sujets "impossibles",inépuisable, on est toujours dans le son partout- (c'est un scoop, non ? ) ici j'essaie de ramener cela, comme je peux (fragmenté en "séquences" dans ces petits globes en rectangles ois(el)eux, on ne peut faire autrement), enfin merci, Michèle de percevoir ainsi les ondes, les vibrations, elles ne sont d'ailleurs pas "décodées" la plupart du temps, et ça peut encore voyager sur une trame (sonore) assez fluide peu importe l'apparente différence des thèmes, (et des termes) je suis + passionnée par cela, que par l'écriture détachée de ses voix. La page blanche ne me parle pas, l'écoute me paraît au contraire sans limitations (beaucoup moins limitée que nos moyens d'expression), c'est aberrant c'est toujours en mouvement, aucune certitude...
Comme la musique - ce qu'elle nous fait-parfois- ne trouvera pas de vocabulaire assez libre, pour "le dire", je serai donc embarrassée pour exprimer mes intentions avec des mots, mais votre lecture m'enchante, vraiment...

Autant que cette façon de s'en aller à rebours dans la lecture de billets avec votre lyre haut nid (sans rire honni) sautillant, et puis, vous savez bien, les blaugues (accent tsarollias du golbeur tout puissant) ne sont pas conçus pour obliger les lecteurs (trices) à s'y rendre tous les jours comme aux vêpres (de 20H), ou à la pointeuse de "l'usine à billets" du tripalium, personnellement je n'en commente aucun en ce moment (de blaugues;-) disons très peu et je m'en veux, je suis toujours empêtrée d'arguments (périlleux) pour m'en excuser alors il m'amusera de lire vos arguments (ô combien périlleux :) sur la torture, et la ruine ah ah lala ! comme disait Jacques (Chirac) à Michel (Drucker) "On va pas se mentir", en résumé: elle est libre, Michèle ! (y 'en a même qui l'ont vu voler !) c'est Dame fauvette Pitchou qui cafta, vous aura aperçue dans le ciel, déguisée en fauvette avec le truc en plume que Jean a prévu pour les fêtes, c'est du joli ! mais les henchmen, malins (charmeurs § charmants) qui savent de quoi sont capables les dames (charmeuses § charmantes) vous auront vue venir avec vos petits escarpins dorés (que la fauvette pitchou, me tanne pour que je lui achète les mêmes chez Eram, c'est malin !) et donc avec douze mil becs, et vos lectures émouvantes vous gagnez un réveillon gratuit au bras d'un fauve pitchou, ou des Henchmen (au choix) au Georges 5 (ou au Georges 5 virgule 51) à la date qui vous conviendra.

Meilleurs voeux, je vous embrasse, Michèle.

Écrit par : frasby | samedi, 31 décembre 2011

Qu'est-ce que je raconte, c'est 5 virgule 51 bisous par jour que je vous fais pour 2012 ! :)

Écrit par : Michèle | samedi, 31 décembre 2011

@Michèle : oh la la ! 5 virgule 51 ! faut pas le dire on est en récession ! mais je suis pour, hein ! et je préfère nettement 5 virgule 51 bisous/ jour, que les jouets parmilliés du Tino.

Écrit par : frasby | lundi, 02 janvier 2012

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