mardi, 12 avril 2011
Le retour du printemps
Ce que je suis en train de voir n'est pas ce que j'ai vu.
Minor White aurait t-il raison? Pour savoir, il suffit de cliquer sur les images.
"L'homme est un un être doué de saison" me disait un oiseau de Lyon revenu des Amériques, quand goûtant une oisiveté (relative), j'eus la joie de me taire (enfin !), puis surtout d'écouter. Je traversais les champs de graminées (toxiques) du Parc de la Tête d'Or, un livre d'Abeille sous le bras (pourtant ce n'était pas l'été), et puis c'est sous les yeux un livre que ça met, pas sous les bras (quoique celui de Téléf(é)ric Levèrfe peut rester sous les bras, il est aussi bien pratique pour caler les chaises à trois pieds, ça marche extra, j'ai essayé) mais je m'égare, de trames en tram' j'abordais mentalement les peintures d'Avril (Armand) me soufflant sa jeunesse éternelle tandis que je cherchais la mienne et qu'Avril me disait avec la douceur du sorcier et l'accent des Charpennes : "surtout petite ! cours pas après le succès, fais ce qui te plait, prends ton temps"... Un grand voyage à bicyclette sans bouger de mon banc, de Bonnières (sur Seine) au Mont st Clair en passant par la Croix-Paquet, remonter les escaliers de la Colbert, bifurquer sur la Vaucanson, trouver les micocouliers (de Provence) un petit peu maigrichons sur le boulevard de la Croix-Rousse en guise de platanes centenaires, (Lyon n'est pas la Provence, he non !), s'apitoyer sur les pensées (petit bac vers la pharmacie pas loin de la Place des tapis) elles ont l'air tellement moribondes ces pensées, qu'on dirait des soucis, (de Lyon, sont les soucis, comme on dit chez la mère Brazier, comprend qui peut). Dans ma rue il y avait des glycines qui pendaient là, comme tous les ans sur un petit mur séparant le jardin de melle C professeur de piano (rue Denfer), de ma petite cour sur la colline. Sept ans, de lettres à Elise... Et pas une à la perfection, malgré des heures et des heures de patience qui s'écoulaient au métronome. Une petite fille en robe blanche sortait penaude de la leçon. Pendant ce temps là à l'autre bout de la France, printemps toujours...
Sophie, (j'ose, le bon mot) = "empruntant" le plus beau tee shirt du monde superbement porté par un boy de la Mère Castor, Sophie toujours peignant des tas de girafes, tandis que j'enfilais des perles (de pluie ?) en rêveries automnales venues d'un pays où pour mon grand malheur, il ne pleut pas, il ne pleut plus, (Pourquoi il ne pleut pas ? Pleuvra-t-il ? La pluie aurait-elle disparu pour toujours ?). Je me demandais ce qu'elle avait fait (toujours Sophie) de sa grenouille ? vestale d'une TBB (très belle bibliothèque) au secret des archives que je ne retrouve plus. C'est mon jour de promenades dans les très belles bibliothèques, je vais chez les gens, je surveille les livres (ordre du président ! patrouilleuse, un métier d'avenir), ça faisait longtemps que je rêvais de chourrer un escabeau, j'en trouve un qui me tente un appel, puis révélation : dans un petit salon, apparition du plus bel escabeau dans l'univers d'Hozan Kebo, sorry, je n'arrive pas à le lier, il se cache aux lieux dits, l'escabeau, dans les pages du Roger (Lahu sans T !) en cherchant bien, le lecteur adoré (et malin) le retrouvera sûrement (ce sera notre petit jeu de printemps)... Formidable escabeau derrière lequel dansaient de mystérieux lutins à bonnets rouges (Hozan, éclairez moi, qui sont ces gens ?). Digression : Je me demande pourquoi il y autant de possesseurs de livres sur cette terre? Y'en a des, qui rangent certains livres à l'horizontale alors qu'il y aurait tout à fait la place de les poser à la verticale pourquoi certains livres sont à l'horizontale et pas les autres ? Pourquoi tout le monde ne range-t-il pas ses livres bien comme il faut ? Mais encore, je m'égare... Roger et son dessin beau comme une plage aux pastels frêles versées dans le fleuve Grosne, mares de Bourgogne et gnôle pour bigarreaux, à deux pas, on s'allonge sous des voûtes romanes. Plus loin Jean me remuait encore l'esprit avec sa Polonaise, (Ne me demandez pas si c'est une fille, allez donc lire vous même). Iron Ikunst, épuisant les atlas et les dictionnaires se cueillait du lilas mauve et blanc pour lui même et devant ma question (stupide, j'avoue) "Pour quoi faire ?" me répondait, sans hésiter : "parce que les fleurs c'est joli et que ça sent bon" (une telle réponse ça vous coupe le sifflet tout de même). J'en suis restée comme deux ronds de flan, d'une évidence à en décoiffer un Jacques Brel. L'autre garçon qui s'offrait des fleurs à lui même (c'est assez rare pour être souligné) c'était mon voisin de palier, un peintre étroclite vivant à la Modi, avec des couleurs et des chats (son dernier, égyptien ressemblait à Néfertiti, et portait un petit nom évoquant à la fois le temple de Bubastis et le bruit du train dans un film de Kurosawa). Il s'offrait des lys blanc (pas le chat,le peintre !) des lys blancs et incas "Alstromeria" ou "martagons" il en plantait partout dans des vases transparents. Et même qu'il m'en donnait. Parfois, la nuit ça illuminait notre immeuble sur deux étages, éblouissant ! ils sont partis (le chat, le peintre et les lys blancs) sans dire au revoir, un jour où moi-même je n'y était plus. Allers-retours ? Printemps toujours, là où je ne suis pas. Et mes excuses pour le silence.
Au cours d'Avril toujours, j'appris qu'il y avait des figuiers dans le sud de la France, et aussi qu'Angoulême n'était pas en Bretagne, (on nous cache on nous dit rien) quand soudain, un lapin avec des grandes oreilles comme celles de feu Paranthoën (dont je reparlerai un jour) déboula d'un pré des Ardennes, c'était un lapin qui faisait du porte à porte, (en free style), un lapin qui ne se posait pas, un lapin avec des antennes et des airs échappés des horloges, il avait le béguin pour moi, le lapin (je vous en prie, chers lecteurs, vérifiez, faudrait pas tout gober non plus, bloguer est une fanfaronnade) ; c'est vraiment pas ma veine, moi qui n'ai d'yeux que pour Murat, pas le maréchal d'Empire, très bien aussi mais je préfére l'autre, (marié, père de famille, hélas ! hélas!) mais quel artiste ! Beau comme un vrai coureur cycliste, avec des mains larges, mille palettes qui plantent des cordes de guitares au jardin, glissent aux fourrés une tige d'or picorée d'oiselles, l'oxymore à la sève et des pétales de myosotis voltigeraient dans le coeur des filles. Ce serait ça ou rien...
On apprend de ces nouvelles... Pendant que Dieu créait la femme, (et rendait de plus en plus irresistibles tous les Jean-Louis), Michèle (qui n'avait pas attendu Dieu) inventa la TGBP : la très grande bibliothèque Pambrunique, autant dire qu'à côté, Babel s'effondrait comme un vacherin de chez Tricatel. A la TGBP, je découvrais (non sans surprise) mes propres livres, enluminés à l'or fin, à lire au coupe-papier dans la collection "Rouge et Or Souveraine", illustrés par Julien Doré ou Gustave ! c'est pareil - on n'est pas fille pour rien - pourvu que ce soit doré - ! mille ouvrages (pas moins) en bonne place à côté de Beckett et Cioran, (Michèle ! vous êtes inrcoribrilge ! (je suis sûre que si on vous confiait notre pays, vous feriez chanter "Madame rêve" à tous nos soldats). Certains mots ne lâchent pas, et me voilà à reprendre du service, devant la grande pointeuse (pointilleuse ?) de certains jours, j'ai ma trousse, ma gomme, le carnet d'esquisses, les herbiers brodés d'étamines (ou bordés, comme il vous plaira)... Détraboulage de vélo, jusqu'aux berges du Rhône, en doublant les vélos d'amour (V lov'!). Sur les quais je feuilletais un livre "Comment choisir un rosier sans se tromper ?", "à qui offrir des fleurs ?" (sélection sur dossier). Je pensais à "La rhétorique fabuleuse" mais non ! dans ce contexte la rhétorique, c'est pas un mot bien compliqué, signée Dhôtel (André) maître des balades hasardeuses, entre "Le grand rêve des floraisons" et "Le Vrai mystère des champignons", l'histoire de Stanislas Peucédan et l'improbable belle de onze heures... Je ne résume pas (minute papillon) je n'ai pas fini le livre...
Et moi Stanislas Peucédan, je dis qu'inconcevable à jamais et surnaturel, c'est du pareil au même.
Le postulat est à la fois scientifiquement invérifiable, métaphysiquement vrai. Elles ont un sacré toupet toutes ces fleurs et confirment à nos sens (médusés ?), la présence d'un "rêve impossible avec une évidence insoutenable".
Le promeneur rêverait t-il la même chose que sa fleur ? Au retour du printemps, il y a toi, il y a moi, il y a le monde aberrant, nous sommes ailleurs, dans les fleurs et, pareils aux oiseaux de Thaïlande qui ne meurent pas dans la légende" (comme chacun sait) nous roulerons dans l'herbe molle, et sous nos doigts les coeurs de Marie rougiront comme des jupes espagnoles, après quoi, ne devrait surgir que l'éblouissement de l'amour absolu (et ses préludes émouvants). On s'émerveillera par avance sachant pourtant ce qu'il en coûte, couché sur de grandes vénéneuses, (mais non, ce n'est pas ce que vous croyez) titillements, vrille chercheuse des pois, antennes et reflets d'abdomen, tout cela pourrait nous faire songer à ces êtres qu'on ne nommera pas, aux alchimies secrètes qui attirent les abeilles et nous respirent (faites entrer : messieurs les abeilles, en costume traditionnel. Virez moi ce bourdon (qui ne meurt pas après avoir piqué), ce frelon (et ses grosses mandibules), ces guêpes laborieuses.
"Abusés, par tant de beautés les abeilles se poseront sur les coeurs, pour copuler".
C'est écrit dans le ciel. On rit de ce malheur, on en pleure, (c'est ça les filles, ça rit, ça pleure !), ô pernicieux printemps ! que de beautés et dire soeur Anne, que je ne voyais rien venir ! fus-je, (fussé-je) donc si aveugle ? Ne jurant que par le vent d'Octobre, par le spleen anglais de monsieur Paul, on oubliera les roux voltigeurs de Septembre, pour une fois... Fleurs en coeurs du tilleul, cordifronts, vous m'en direz ! pas une seule des fleurs en photo ne sera clairement nommée. Si vous humez, vous humerez... On m'annonce que la note expire. Dommage ! juste au moment où j'allais vous faire découvrir le monde secret des exsudats, vous dessiner l'humus, vous traduire, en latin charmillon tout le langage des fleurs, (d'après le livre de Madame Charlotte de la Tour), mais j'ai mieux... Dandelion, euphorbia, black tulip etc ...
"A thousand flowerettes in the sky just for you." Enjoy !
Photos : Au doux langage des fleurs.
photo 1 : Ceci n'est pas une pinte de coucou, La belle jaune à houpette a sûrement quelque chose à nous dire... Ca a l'air compliqué. Ou sinon une idée de coiffure de printemps ? (Espoir)
Photo 2 : Timide comme la violette bleue, mais ceci n'est pas une violette bleue, ou de l'inconvénient des slows avec les haricots. Trop grands pour elle. (Chagrin).
Photo 3 : Ce que vous voyez est-il ce que j'ai vu ? Mais peut-être pas ? (Persévérance ) ...
© Frb 2011.
05:08 Publié dans Art contemporain sauvage, Arts visuels, Balades, De la musique avant toute chose, De visu, Impromptus, Mémoire collective | Lien permanent
Commentaires
Bon sang vous nous avez fait peur. Je lirai votre texte à mon retour en fin d'après-midi, mais je suis drôlement contente de vous retrouver. Je prends mon vélo (menteuse) d'un cœur léger.
Merci de ce retour Frasby.
Écrit par : Michèle | vendredi, 22 avril 2011
@Michèle :vous retrouver me fait bien plaisir (itou). Je vous répondrai pour "memories", votre petit commentaire m'aura infiniment touchée. Si vous lisez ce texte en fin d'après midi vous y trouverez un hommage solennel à une grande dame du monde des livres, je ne vais pas tout révéler, j'espère que vous n'en serez pas gênée (je m'essaie dans le billet "copinage" c'est scandaleux ! moi j'appelle ça du racolage (racollage?), mais non, je plaisante ! je sais même pas comment on écrit raccoler c'est dire, mais enfin le coeur y est :). Si vous prenez votre vélo (de menteuse :) ne venez pas à Lyon, l'air d'avril y est irrespirable, entre pollution et pollens certains parcours vous mettent les larmes aux yeux. Je vous transmets, en passant le bonjour de l'Adam de Rodin, (de temps en temps je le promène sur mon porte-bagage, ça le sort un peu sacré bonhomme,
non ? Et puis Je vous remercie, Michèle, c'est très gentil à vous de m'accueillir ainsi.
Écrit par : frasby | vendredi, 22 avril 2011
Avril vous va bien au ton.
Écrit par : Pygargue | vendredi, 22 avril 2011
@Pygargue : Ah bon ? Vous trouvez ? Je me rends pas compte Merci :)
NB : Entre nous, Avril... = !:((
Écrit par : frasby | vendredi, 22 avril 2011
"Une petite fille en robe blanche sortait penaude de la leçon"
ah que j'aime ce mot "penaude"
(...) J'ai entendu. Deux cris, deux appels, suivis d'un coup de feu. Dormiez-vous? −Je crois que oui, avoua-t-elle, un peu penaude (Bernanos, Crime, 1935, p.740).
Écrit par : hozan kebo | vendredi, 22 avril 2011
@hozan kebo : Oui ? Vous aimez "penaude" ? Moi aussi, beaucoup. Un petit peu désuet, ce mot il semble être ce qu'il dit (comme une carte qui serait le territoire), un petit peu comme "nigaud", "nigaude"...
"Ah! quand l'intérêt personnel ne nous arme point les unes contre les autres, nous sommes toutes portées à soutenir notre pauvre sexe opprimé, contre ce fier, terrible... et pourtant un peu nigaud de sexe masculin"
Le Mariage de Figaro (1784), j'ai pas la page mais c'est de Beaumarchais.
Ps : Cela dit ça ne répond pas à la question.
(Si j'insiste trop lourdement, oubliez, admettons que je n'ai rien dit :)
Écrit par : frasby | vendredi, 22 avril 2011
J'ai lu ce texte tout à l'heure. A 17h30 très exactement et suis arrivée aux légendes des photos à 18h15. Je ne sais pas pourquoi j'ai regardé l'heure mais je l'ai fait. Et je le fais encore, il est 23h10 :)
Un moyen de se donner une contenance, car c'est à un véritable festival que vous nous avez conviés.
Nous annonçant d'entrée "doués de saison" et relançant la ritournelle d'avril dernier :
"Le printemps est perdu. Chaque année j'en perds un, et les autres saisons tournent autour du printemps comme des couplets joyeux. Mars dévore Avril."
On ne peut après ce texte que lire "Les Jardins statuaires" de Jacques Abeille. Jamais acheté, mais sais où il est dans la librairie...
Un "Retour du printemps" déjanté : pas (d)étonnant quand c'est un lapin des Ardennes qui s'en mêle au porte à porte et qui mange toutes les figues qui tombent des figuiers. Quand il vient à Tarbes, le lapin des Ardennes, parce que des figues en Ardenne, jamais eu l'occasion d'en goûter ;)
Et comme vous y allez Frasby, avec vos surprises : nous faire entrer en farandole dans ce retour du printemps. La gambette haute et le genou souple car il s'agit de l'atteindre cette bibliothèque que vous nous inventez...:)
Nous gardons vos abeilles dans notre cœur et saluons le langage de vos fleurs.
Belle soirée à vous Frasby. Et merci de la fête :)
Écrit par : Michèle | vendredi, 22 avril 2011
@Michèle : Finalement vous êtes en train de me dire que ce blog va plus vite qu'un TGV ? :) Et en même temps il y a un paradoxe temporel (là j'ai un copain spécialiste de tout ça il faut que je lui demande quel voyage (dans l'espace-temps) vous auriez pu faire pendant que vous lisiez ce petit billet, c'est fou tout ce temps que vous passez à lire, c'est admirable, et je n'imaginais pas qu'un petit blog puisse bouffer le temps d'un être humain, à ce point là, en même temps c'est un honneur, il va falloir que je mette un métronome pour construire les billets sinon je vais finir par vraiment culpabiliser (:·[) enfin, dites moi Michèle, quand vous lisez CJ, qui fait la soupe ? Qui fait le ménage ? Qui passe l'aspirateur ? On devrait demander à Orselyne Bochalet de mettre des images d'appartements en désordre au dessus des blogs avec une banderolle qui dirait "Lire les blogs nuit gravement à la ménagère"/ cela étant je n'ai jamais dit que votre appartement pouvait être en désordre, (je n'oserai pas) je crains pour votre avenir c'est tout (à ce rythme là) je voudrais pas que les services sociaux etc ... On veut pas d'ennuis ! pas de dégâts collatéraux ! non, mais c'est dingue cette chronophagie de la blogo, on crée un ogre, et on ne le sait pas ! 17H30, 18H15 c'est déjà très impressionnant, mais 18H15, 23H10 ! diable ! c'est une distorsion dans le cyber espace lui même distordu par essence, cyber gambettes hautes peut être mais est ce bien raisonnable ? (je sais bien qu'entre temps vous êtes passée à la librairie lire -en douce- ? quelques pages de Jacques Abeille, (alors comme ça vous aussi vous lisez les livres dans les librairies ? Vous non plus, vous n'avez pas le livre d'Abeille à la maison ?) C'est dingue ! on dirait que personne ne l'a ce livre "Les jardins statuaires" alors que c'est peut être le livre à acheter, le livre à avoir chez soi. (Je le dis car je ne l'ai pas !). En tout cas pour la ritournelle oui, c'est exactement ça ! admirable vous lisez tout clairement alors que c'est un bazar ça mes pattes. Dites moi, est ce qu'il y a "vraiment " des figuiers à Tarbes ? j'aimerais savoir si c'est vrai cette histoire de figuiers. Comme je crois tout ce qu'on me dit je soupçonne certains proches d'abuser de ma naïveté :), j'ai appris par la même occasion que Tarbes était en bas, alors qu'à vue de nez je le situais plutôt du côté de Nancy (!:-O) Vous avez bien compris que je rouvre le blog en partant du principeque le ridicule ne tue pas (en principe) car au fond je crois que le ridicule tue (la ridiculture : un nouveau départ ! à partir d'aujourd'hui) et c'st ainsi qu'on se fera livrer des cageots de figues des Ardennes, délicieuses (le lapin il existe je l'ai vu, on ne le mangera pas, on lui donnera les fanes des figues), et pour la grande bibliothèque, c'est pas moi qui l'ait inventée, et si vous demandiez à Roger de vous prêter son escabeau ? vous l'atteindriez la bibliothèque, et même vous pourriez dégotter des livres que personne ne connaît, je vous annonce que vers 2H00 du matin vous entrerez dans la TGBPC (la très grande bibliothèque de Proxima du centaure) aller retour par le grand escabeau de Roger (s'il vous le prête) en redescendant par la Grosne (un passeur vous y attendra) vous serez chez vous demain matin, s'il y a un fleuve à Tarbes (CQFD :-O!) sinon je ne sais pas comment on va faire. Sachez, quoiqu'il advienne que mes abeilles sont trop contentes quand elles vous voient arriver elles vous feront un petit pot de miel de bleuet, pour l'hiver et moi je vous remercie pour votre enthousiasme, qui est un baume, sans cela, point de fête, point de fleurs, point de langage des fleurs. Encore merci pour ce très bel accueil. Bonne soirée ou belle nuit avec les beaux rêves et tout et tout... :)
Écrit par : frasby | samedi, 23 avril 2011
Le lapin saute dans la jardin par la beuquette. Salue en soulevant son chapeau de paille ("il n'y a que paille qui maille", vieux proverbe des lapins ardennais).
Le spectacle peut commencer. Toutes les cloches des environs ont été charterisées vers Rome. Toutes les horloges et les montres chloroformées.
Le rideau des nuages s'entrouvre. Roulements des branches sur la peau tendue de l'horizon tambour.
Écrit par : JEA | samedi, 23 avril 2011
Une pensée pour vos fleurs puisque la pensée est une fleur. Comme dit Eugène Fromentin : La peinture est à fleur de toile, la vie n'est qu'à fleur de peau.
Écrit par : Iron Ikunst | samedi, 23 avril 2011
Figurez-vous que l'escabeau de Roger je l'ai cherché et pas trouvé :) Vraiment cherché.
Et donc, mes 45 mn de lecture, c'est votre texte de 15 pages. Pasqu'on balaye en lecture rapide quand il faut, mais souvent on va regarder le détail, écouter la résonance, et tout ça enrichit le voyage :)
Oui le blog c'est une saleté quand c'est le premier geste le matin et l'un des derniers le soir. C'est la vie doublée, redoublée ; c'est tous ces amis qu'on ne verra jamais mais qui sont là dans votre vie, comme les livres de la bibliothèque de Roger, ou de JEA, qui a des livres partout, à côté du chat, au milieu des figues... des livres qu'on ouvre tous les jours, nos compagnons constants. Alors l'aspirateur, la serpillière, les vitres deviennent un pensum. L'ont toujours été mélàcépire :)
Belles fêtes de Pâques, Frasby et c'est une mécréante qui vous les souhaite. Ici elles sont sous la pluie et dans un gros rhume qui met la tête comme un tambour :)
Écrit par : Michèle | samedi, 23 avril 2011
Il est bien là, mais de la pluie ce matin fait aussi du bien....
Écrit par : patriarch | samedi, 23 avril 2011
@Patriarch : Ravie de vous retrouver. J'ai plein de retard à rattraper chez vous dans votre incroyable encyclopédicoblog (Patriarch est une version moderne des "tout l'univers"), j'espère que vous allez bien. Si je comprends bien il pleut partout. Sauf à Lyon... Je vous souhaite de joyeuses pâques (et des cocottes en chocolat partout, entre les nuages)... Bonne journée à vous.
Écrit par : frasby | samedi, 23 avril 2011
@JEA : superbe ! ah ben je suis bien contente de vous lire (bin contente!), vous savez que la "beuquette" en patois nabirosinais c'est une ptite chèvre ! nous vlà bien !... Quand je dis ça, je dis rien, je préviens les ligues de vertus pointilleuses que La beuquette ardennaise n'est que vertueuse. Un lapin avec un chapeau de paille, ça mes pattes (-de lapin-). Pour la liste des proverbes de lapins ardennais, c'est quand vous voulez ! nous siroterons ce petit lait -de lapin- (à la paille).
A nos enfants de lapinterie, (pouf pouf) le JEA est arrivé ! fanfare de garenne, le rideau des nuages s'entrouvre, les cloches enfin chloroformées, on est venus pour voir le défilé:
Lapin Turalo
Lapin 10 sites
Lapin polaise
Lapin d'un kilo
Lapin Turaluille
Lapin au chocolat
Lapin 'ti' noir
Lapin no plis
Lapin Rody
Lapin net Mars
Lapin tade au choux
Lapin parasol
Lapin turluré
Lapin ta tonique
Lapin prenelle
Lapin Prika
Lapin cotille
Lapin Rité
Lapin Rition
Lapin tas à la pudeur
Lapin tagonne
Lapin Natothèque
Lapin grillé
Lapin de sucre
Lapin moussants
Paradis lapins ...
Écrit par : frasby | samedi, 23 avril 2011
@Iron Ikunst: Merci à vous. Une pensée pour vos lilas mauves et blancs (et vos figuiers) premier arbre sans lequel le pommier ne nous aurait pas (nous autres filles) attachées au pêcher
Matisse vous souffle ses couleurs à l'oreille comme un zéphyr (à fleur de peau) offre un bouquet sublime à Eugène, un peu de peinture dans les veines... (Il en faut :)
"Il faut que la peinture serve à autre chose qu'à la peinture"...
Matisse
Et Renaud Papillon Paravel vous offre sa musique :
http://www.deezer.com/listen-2642513
Écrit par : frasby | samedi, 23 avril 2011
@Michèle : Moi non plus je n'ai pas trouvé ! Hozan m'avait envoyé ce lien par courrier mais le lendemain ce n'était plus le même lien. Aurait-on volé l'escabeau ? Est ce ce qu'on aura rêvé l'escabeau ? Est ce c'est l'escabeau qui nous rêvait ? Je l'ai vu pourtant de mes yeux vu, l'escabeau, un poème d'escabeau, il trône, enjôle, il vous plairait, je crois ! Requête : Hozan, si vous passez par là, pourriez vous s'il vous plait nous indiquer commenkonfait pour retrouver le chemin qui mène à l'escabeau ? Enfin, j'admire (sans glafornerie car c'est admirable, si ! si ! votre façon de lire -the blogs-) pour aborder des textes en lignes souvent liés (pardon, Sophie) il faut du temps, le temps que vous passez en lectures attentives (et je vous lis, tous ces commentaires ici et là, qui font suite on le sent à des soins de lecture encore très attentifs) ce n'est pas quelque chose qui nous est dû, moi je trouve ça remarquable et créant une vague créatrice qui se retrouve dans les billets, en échos avec d'autres commentateurs ici qui comme comme vous invitent à de très beaux mouvements alors on se met à écrire à plusieurs mains, plusieurs voix, ça devient polyphonique sans être dit, c'est cela la magie,vous devenez vous même créatrice des blogs que vous commentez (sans le savoir ) sans rire ! (assez ri) on ne le dit pas, on n'ose pas, on reste dans une façon de dire "à l' ancienne", mais un commentateur en prolongeant les billets evitera qu'un blog se réduise en peau de chagrin mono (ou mégalo)maniaque,c'est aussi une façon autre d'aborder le temps de créer de nouvelles combinaisons (pas des combinaisons en dentelles hein !) quoique en dentelles aussi (il y a dentelles et "dentelles" n'est ce pas ? :) j'espère que la modernité ne nous enlévera pas les livres. Le papier, le crayon. Parce qu'il y a deux façons et aucune remplaçable... Vous créez une proposition (comme dirait Deleuze) qui louait les intercesseurs. "La création c'est les intercesseurs, sans eux il n'y a pas d'oeuvre." Non pas qu'un blog soit une oeuvre, (loin l'idée !) moi j'aime mieux l'idée d'atelier comme dit Jean, ou de Wip, (mais on le conçoit comme si c'était une oeuvre je veux dire un peu consciencieusement). Les interventions ce n'est pas que de l'échange c'est un don enfin bon... Premier geste du matin, dernier le soir (je comprends, je dois pas être seule (sourires) La vie doublée, redoublée, quand la doublure filoche, et que d'autres la reprisent elle devient de zibeline :)
"Si on ne forme pas une série, même complètement imaginaire, on est perdu. [...] (encore Deleuze) alors l'aspirateur la serpillière ohlala ! oui, bien vu le pensum ! J'aime bien l'idée qu'un jour se rencontrent ces amis, de blogs, en vrai, je veux dire, imaginez ! un grand restaurant sous les arbres. Une bonne cuvée de vin de Figues de Tarbes. Nous serions tous intimidés je crois. Quand je suis allée voir Hozan lire à la biblio, il a fallu qu'une copine me tire par la manche, pour que j'aille avec elle dire bonjour à Hozan devenu "vrai", c'est elle qui a fait tout le boulot, moi j'étais incapable d'aligner 3 mots. l'accueil d'Hozan c'était quelque chose ! En vrai nous sommes pareils et pas pareils, affronter les yeux des gens qui sont nos amis via écrans, et leur voix surtout, c'est quelque chose ! j'avoue que ça me plairait. J'ai des amis qui l'ont fait à Paris, il y a quelques années, ils se sont donnés rendez-vous dans un restau à Paris (taverne conviviale), juste entre eux ils échangeaient depuis 4 ans, la sauce a pris, j'ai vu mon ami nouer sa cravate à l'envers en se rendant à ce RV il avait un trac fou maintenant ces gens de plusieurs âges ont ritualisé leur mâchon ils se marrent bien, et leur mâchon c'est un truc "intouchable", une version idyllique, certes ! mais elle existe... Belle fête de pâques à vous ( la pacavou, peuchère !) soignez votre rhume (que fait la propolis ?) protégez votre tête, le lapin de JEA a l'air d'aimer jouer du tambour :), merci encore,
Michèle ! prenez soin de vous :)
Écrit par : frasby | samedi, 23 avril 2011
Bon" retour" fleuri, Frasby. (Heureuse de voir le plus beau tee-shirt du monde de la Mère Castor ayant voyagé jusque vers chez vous! comme quoi des fois je regarde les liens! mais c'est vrai comme le dit Michèle que ça prend un temps fou!!)
Écrit par : Sophie | samedi, 23 avril 2011
@Sophie : Merci de votre visite. Ce qui est chouette avec le tee shirt de la mère Castor c'est qu'il circule mais qu'il est invendable (en tant que tel) je suis pour ce genre de produit en gratuité totale convivial et quelque part situationniste. Vous avez regardé les liens ! je vous tire mon chapeau (de paille) ! les liens ce qui est bien c'est que ça reste facultatif, ce qui est pas bien c'est d'une part qu'ils bouffent le temps (surtout quand on est flâneur, on peut s'y noyer presque et puis aussi ça meurt souvent? Prenez votre temps, Sophie ! je veux dire, votre temps pour vivre
aussi !
Écrit par : frasby | samedi, 23 avril 2011
commenkonfait pour retrouver le chemin qui mène à l'escabeau ?
on va au "lieux-dits" et on "ouvre la fenêtre"
fastoche non ?
à moins que ça ne soit le contraire ?
on va à la fenêtre et on regarde le lieu qui s'y écrit ?
merde , je m'embrouille :
non !ah voila : on ouvre la fenêtre , on monte sur l'escabeau , on prend son élan et on saute !
euh ?
Écrit par : hozan kebo | dimanche, 24 avril 2011
@Hozan kebo : Eh ben voilà ! c'était pas bien sorcier tout de même ! il suffisait de nous l'expliquer tout simplement. Nous avions les 2 pieds dans le même sabot, mais là je sens que nous avons fait un grand pas en avant ! Merci Hozan, vraiment ! :)
Écrit par : frasby | dimanche, 24 avril 2011
"....vrille chercheuse des pois"
les pois (dits "de senteur" ou "petits" etc ...) poussent effectivement leurs vrilles abondamment
faut les "ramer"
(ce qui ne necessite pas d'être attaché
ni aux dits pois
ni à un banc "de nage")
(dis poipois c'est loin l'Amérique
tais toi petit et nage !)
Écrit par : hozan kebo | dimanche, 24 avril 2011
@hozan kebo : (en aparté ) = un p pas ée pas la partée, ni l'appartée, en aparté disais je car je doute que la naplète puisse comprendre toutes les subtilités de cette réponse mais à supposer que ça soit compréhensible à un ou deux (genre vous, par exemple) : voyez vous, Hozan, les pois de senteur j'aime bien, à priori je les trouve sympathiques mais je suis pour l'heure très concentrée sur les musique de lutins portugais, en outre de surcroit, le nez (le mien) complètement plongé dans les brins de muguet, je ne sais pas si les pois vont arriver à me sortir de ma plongée dans cette hampe exquise, 1ers brins de muguet de l'année, rien que pour bibi vous comprendrez qu'à choisir je préfère humer du muguet que ramer les pois (à choisir) surtout que ramer les pois ça m'a l'air d'être une de ces galères si j'ose dire (voir plus loin) mais bon je veux bien sortir du brin de muguet (c'est pas facile ) et m'arracher du petit orchestre des lutins portugais (décidément ce blog est en train de sombrer dans une sorte de démence précoce on dirait, non ?) Recadrons nous sur le pois de senteur, ça va nous remettre les idées en place, c'est vrai qu'on n'en parle jamais des pois de senteurs, et vous venez réparer cette injustice car figurez vous (j'ai lu ça dans la gazette du petit provençal) que personne ne veut plus "ramer les pois de senteur aujourd'hui !" c'est bête car c'est très beau de voir au printemps tous ces gens avec des pagaies ramer des pois de senteur dans les jardins, même si je sais pas comment on rame des pois de senteurs, on m'a pas appris ça à l'école et on n'ose pas demander c'est quand même un truc dont personne n'oserait parler en société, genre dans les vernissages, ou les bars : y a gros tabou sur le pois de senteur et moi je vous dis, bravo ! merci d'oser en parler mais je comprends pas pourquoi faut pas être attaché, à cause du grillage avec les piquets ? Pour mieux comprendre je suis donc allée lire dans un forum et j'ai lu un truc insensé du coup ça m'a l'air encore plus compliqué, par exemple j'ai appris qu'on ramait les tomates avec du grillage à béton armé, mais vaut mieux du grillage à moutons qui lui ne rouille pas, mais pourquoi on rame avec du grillage ? Mystère ! y'en a un autre il s'appelle bidule il rame avec des branches de noisetier et moi je voudrais savoir si on peut ramer les branches de noisetiers avec des pois de senteurs ? Question quantité, j'en ai semé des planches cette année : des nains, pour lesquels ça s'est très bien passé, que le vent d'autan a sacrément couchés (mais la terre était tellement humide que les piquets ne tenaient pas très fort) sinon j'utilise du grillage à moutons pour les petits pois mais il faut le mettre quand les pois sont juste levés sinon il faut être au moins 2 pour faire l'installation avec piquets à 4 m grosso modo j'ai essayé une fois avec un filet de nylon ça marche si je rame avec un bas nylon ça perturbe le pois de senteur, avec le filet de pêche de 2 m de haut, pas facile à fixer même sur une grande tige de bambou du coup je crois qu'il vaut mieux faire une "grande tente en long" avec rames appuyées sur un bois en travers. - oui Toto tu veux poser ta question ? - oui euh comment on fait pour ramer des pois de senteurs ? eh ben ! mais qu'il est bête ! - tu plantes tes piquets et tu déroules ta ficelle, tout simplement, en faisant deux trois tours morts autour de chaque piquet - euh c'est quoi des tours morts ? - eh ben ! des tours morts c'est facile ! - dis pois pois tu veux pas plutôt m'apprendre à jouer du trombone à coulisse avec un piment sur la tête comme il fait le lutin portugais ?
Écrit par : frasby | dimanche, 24 avril 2011
Les commentaires sont fermés.