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mercredi, 09 mai 2012

Un peu froissé

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Merci à Pascale Dufraisse qui m'a aimablement envoyé cette photo, prise le Dimanche 6 Mai 2012 à .... Chut !

Le froissé presque audible touchant à la perfection, je vous laisse  contempler...

dimanche, 04 décembre 2011

Porté par la chose faite

Comment saturer ce qui est déjà saturé ?

danger.pngComment répondre ? Il y aurait soit trop à dire, (on aurait l'air embarrassé), ou rien, pas grand chose mais il se peut que ce "pas grand chose" prenne les dimensions de la montagne la plus inaccessible.

Il se peut, à l'exemple de Bram Van Velde, qu'il y ait une discipline assez serrée qui oeuvre par nécessité dans l'obsession de dépasser les limites de chaque ouvrage afin d'accéder à une forme de discernement, (un poète dirait illumination) qui s'atteint peut être, ou jamais, par des chemins simples ou sophistiqués, ces lieux communs, je vous les livre assez banals, ce sera encore exprès, tels que souvent on les entend un peu partout, on les surprend, pour signifier qu'il faut sans doute se noyer, se cogner longtemps (au delà, ça deviendrait informulable) et ne rien céder aux injonctions plus raisonnables qui rendraient à la vie sa tranquillité et glisserait la pensée dans un confort, mais cela c'est sur le papier qui n'est pas qu'en papier évidemment...

A la volée, dans un bazar urbain, (en vrai, au figuré) au milieu d'une file d'attente assez endurante, je tombe sur un journal qui reproduit un tableau de Bram Van Velde. Ce tableau me relie à un autre ouvrage remarquable, que l'on vient de me prêter, un texte publié chez Fata Morgana en 1978 réédité chez POL : une rencontre de Charles Juliet avec Bram Van Velde où l'écrivain demandait au peintre

- Pourquoi  peignez vous ?

La réponse dût tomber aussi claire pour le peintre qu'elle fût troublante pour l'écrivain

- Je peins pour tuer le mot.

C'était la même raison qui nous avait poussés à choisir la musique, d'un support à l'autre, me revient une autre phrase, un passage fulgurant où Bram Van Velde réfutant un pilier d'une philosophie enracinée se faisait affreusement lumineux, c'est par l'oxymore volontaire que je bouclerai la boucle tout en laissant la boucle ouverte, sans rien résoudre, ni espérer, ni enfermer après quoi toute messe ne pourra se dire, exactement comme on avait prévu de s'en persuader. Je cite :

 

Je pense donc je suis de Descartes est de la foutaise. Il faut dire  : Je pense donc je m'écroule.

 

Bram Van Velde entretien avec Charles Juliet 1979 by editions POL. Ecouter : un instant fulgurant, rarissime, une voix en état de grâce...


 

Text : by frasby, thème, livres et documents sonores proposés par Paul.

Remerciements : à "Raidi pour", présent, disponible, qui discrètement participe, déploie nos pistes de lectures et autres tentatives, insufflant aux thèmes choisis ici, (ou là bas), un mouvement, qui ne pourrait se contenter de débats et de livres.

Photo : Haute tension, début de décollage. Le danger inévitable ? Le danger en voie d'anéantissement ? A chacun sa lecture. 

© P./ frb/ Rp  2011.

dimanche, 22 mai 2011

Violon d'Ingres

Voici le printemps qui revient avec le charme des roses.
Regarde leurs joues fraîches, et la plante amère de la tristesse
sera déracinée de ton cœur.
 
HAFIZ, Poète perse.

Pour découvrir d'autres roses de la collection Tête d'Or, vous pouvez cliquer sur l'imageviolonF2744.JPG
violonF2723.JPGviolonF2736.JPGviolonCF2741.JPGviolonF2713.JPGviolon d'ingres  cF2748.JPGviolon d'ingres.JPG

 

 

 

Photos : La grande roseraie du Parc de la Tête d'Or à Lyon, suite d'une balade parmi les roses avec prénoms, (appelation) celle-ci on la nomme "Violon d'Ingres®", elle est moins odorante, moins subtile que la "Golden Celebration®", elle est douceâtre, (moi je la trouve un peu écoeurante, comme une sorte de grosse sucrerie, on s'en lasse, (il en va des roses commes femmes), elle rappelle (un peu) les (affreuses) corbeilles de mariage, de baptême, les gateaux d'anniversaire, mais une rose très mièvre peut cacher une coquine, on l'aurait surprise en posture "embarrassante" dans une love party chez Harlequin, (une vraie rose à l'eau de rose). D'ordinaire ses couleurs sont d'un jaune clair nuancées de rose, la "Violon d'Ingres®" du parc est plutôt à dominante rose (pâlichon), timidement éclairée de jaune (à peine) saumoné. Photographiée sous une chape de plomb atmosphérique, au coucher du soleil, à l'heure où les roses déclinent hélas ! si vous vivez ou passez par Lyon, je ne saurais trop vous répéter (encore et encore) de visiter au plus vite cette roseraie somptueuse, l'un des lieux les plus envoûtant de Lyon, mais d'une grande fragilité, déjà le sol se couvre de pétales... Je n'aurais ni le temps ni l'ardeur de vous ramener une image de chaque exemplaire de ces fleurs, mais qui sait ? Peut-être un (certain) jour, je sortirai d'autres modèles du genre "Hotel california®", "Rose de Limoux®" (sublime), ou pourquoi pas la très voluptueuse :"Bernadette Chirac®", rampante grimpante et charnue, (c'est l'horticulteur qui me l'a dit), une délicate parmi toutes, comme je ne l'ai pas encore trouvée, (perdue que je suis au milieu des 30 000 rosiers), je vous en glisse, un tout petit échantillon ICI.

Photos : © Frb 2011

lundi, 27 juillet 2009

Ange au mûrier

Le soleil du matin doucement chauffe et dore
Les seigles et les blés tout humides encore,
Et l'azur a gardé sa fraîcheur de la nuit.
L'an sort sans autre but que de sortir : on suit,
Le long de la rivière aux vagues herbes jaunes,
Un chemin de gazon que bordent de vieux aunes.
L'air est vif. Par moment un oiseau vole avec
Quelque fruit de la haie ou quelque paille au bec,
Et son reflet dans l'eau survit à son passage.
C'est tout.

Paul VERLAINE : "La bonne chanson".

P7310017.JPG

VERLAINE vient de se fiancer avec Mathilde MAUTE, une très jeune fille. "La bonne chanson" évoque presque chronologiquement les évènements de sa vie depuis sa rencontre avec Mathilde, jusqu'au mariage. Les plus beaux poèmes du recueil sont sans doute ceux où il décrit les paysages qui ont accueilli cet amour. VERLAINE y chante sa joie pure, son enthousiasme d'amoureux. Il imagine le bonheur paisible du foyer. La vie tranquille.

La lune qui nimbait de mélancolie le décor des "Fêtes galantes" verse maintenant dans son coeur : "un vaste et tendre apaisement"...

Quelques années plus tard, l'arrière petite cousine de Melle Mathilde, se promène à cheval dans les chemins du Nabirosina, L'air est frais. C'est l'heure exquise, celle où chaque jour, le petit fils du marquis de Montrouan lui donne rendez vous, sous l'hêtre pourpre dans la forêt, juste derrière une haie, où bientôt poussera la mûre...

Photo : Un signe... Vu dans la lumière matinale du Nabirosina. Juillet 2009. © Frb