samedi, 01 décembre 2012
The last waltz
J’aime l’automne, cette triste saison va bien aux souvenirs. Quand les arbres n’ont plus de feuilles, quand le ciel conserve encore au crépuscule la teinte rousse qui dore l’herbe fanée, il est doux de regarder s’éteindre tout ce qui naguère encore brûlait en vous.
G. FLAUBERT extr. "Fragments de style quelconque" in "Novembre"
01:26 Publié dans Actualité, Art contemporain sauvage, Arts visuels, Balades, De la musique avant toute chose, De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
samedi, 10 novembre 2012
Vers l'idéal...
L’avenir n’est pas encore venu, le passé est déjà bien loin [...]
Il me plaît de marcher de travers ne gêne pas mes pieds. C’est le moment de laisser faire.
ZHUANG ZI : "Oeuvre de Tchouang-Zeu"
Adage : Quand les hommes s'en retournent au pays des Anatidés, ça veut dire que l'hiver ne va pas tarder
Bonus : L'affirmation du jour se multipliera sous l'image et la métamorphose sera presque achevée...
Photo : Saisir à la volée du haut (pas trop) d'une falaise lyonnaise (?) une pêche miraculeuse sur les berges du Mississipi qui ressemblent (étrangement ?) à celles de la Saône, par endroits...
Mississipi ou presque © Frb 2012
22:50 Publié dans Actualité, Arts visuels, Balades, De la musique avant toute chose, De visu, Impromptus, Le monde en marche, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
mardi, 28 août 2012
On rentre à la maison
Si la maison vous déplaît, en un clic dans l'image tout peut se remplacer.
About the obsolescence :
On ne va pas éternellement s'encombrer de rêvasseries. J'efface donc le trait d'irréalité et ni vu ni connu le remplace, biffant du même coup la vacance, le courant de rentrée ne s'y prête pas.
A noter qu'il y a peut-être une certaine audace dans l'architecture aiguepersironne qui saura naître, demeurer, disparaître sans l'assentiment de notre regard.
C’est ainsi que, selon l’opinion, ces choses se sont formées et qu’elles sont maintenant et que plus tard elles cesseront, n’étant plus entretenues.
Eclairages : http://www.fabula.org/actualites/parmenide-le-poeme-fragm...
Repérages : merci à Paul et Raidi pour.
Photo : on the Aigueperse's road, made in Nabirosina.
Aigueperse © Paul-Raidi pour-Frb 2012
05:49 Publié dans Art contemporain sauvage, Arts visuels, Balades, De visu, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
mercredi, 21 avril 2010
Ici ou là
"Nous sommes nos propres démons, nous nous expulsons de notre paradis"
GOETHE. Extr. "Les souffrances du jeune Werther". Editions Gallimard Folio classique 2003.
Déréel (définition) :" Pensée déréelle, pensée détournée du réel et des nécessités logiques'.
Je me retire de la réalité. Je marche seule dans la foule, toute personne me paraît immobile, séparée du monde où je vis. Je traverse mon propre quartier comme si je ne l'avais jamais connu. Je vois filer mon ombre sur une vitrine telle l'ombre de quelqu'un d'autre. Je vois mes chaussures avancer sur les passages cloutés mais je ne traverse pas cette rue. Je vis sur une terre inconnue sans savoir si je vis ni où est située cette terre.
"Je chois continûment hors de moi-même, sans vertige, sans brouillard dans la précision comme si j'étais drogué. Cette magnifique nature étalée là devant moi, m'apparaît aussi glacée qu'une miniature passée au vernis" (1)
Je croise une vieille connaissance qui me parle de ses soucis. Je vis hors de ma propre écoute. Je dévisage la vieille connaissance, elle m'est complètement dérisoire. Qu'ai- je à faire avec cette personne ? Je vois ses bras qui se balancent, mais je ne sais pas si ce sont ses bras. Je crois entendre la fin de ses phrases, mais je ne sais plus où vont ces phrases, où est la fin, ni où est le début. La vieille connaissance me tutoie, je lui dis des phrases convenues, Je les dis mais ne m'entends plus. Parler à cette personne me tue.
" Je suis de trop mais double deuil, ce dont je suis exclu ne me fait pas envie"(2)
Je subis la réalité, (suprême offense), le monde m'est présenté comme un monde avec lequel je dois entretenir des rapports polis, il me faudrait trouver sympathique, celui ou celle qui me demande très gentiment de mes nouvelles. Des nouvelles de qui ? Et pourquoi ? Je ne me le demande même pas. Il me faudrait trouver drôles quelques plaisanteries de ces mêmes qui me croyant triste chercheraient à me sortir d'une tristesse qu'ils prétendent négative, à me rendre plus gaie, disent ils. De quelle humeur celui ci ou celle là voudraient ils me sortir au point que puisse me distraire ? Ni eux ni moi bien que je reste liée au monde par un fil qui ne m'est d'aucune importance, n'ont à mes yeux le sens qu'ils accordent à tout cela. Un instant peut être pourrais-je m'en exacerber mais je n'ai plus aucun langage.
"Je feuillette l'album d'un peintre que j'aime, je ne puis le faire qu'avec détachement. J'approuve cette peinture mais les images sont glacées et cela m'ennuie" (3)
Nota : Les phrases (numérotées) sont extraites de l'ouvrage de Roland BARTHES "Fragments d'un discours amoureux" dont le chapitre "Déréalité" a largerment inspiré ce billet.
Photo : Ici ou là. Juste où je ne suis pas. Nabirosina. Avril 2010. © Frb.
22:43 Publié dans A tribute to, Balades, Ciels, Impromptus, Mémoire collective | Lien permanent
mercredi, 14 octobre 2009
La vogue indifférente
04:39 Publié dans Art contemporain sauvage, Balades, De visu, Impromptus, Le monde en marche, Le nouveau Monde, Mémoire collective | Lien permanent