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mercredi, 22 septembre 2010

L'oiseau qui cachait la forêt

 Rousignol du boys ioly
a qui la voix resonne
pour vo’ mettre hors dennuy
vostre gorge iargonne gazouille
frian frian tr tar tar tu
velici ticun tu tu
qui lara fereli fi fi
coqui oy ty trr
turri huit teo turri quibi
frian fi ti trr tycun
quio fouquet fi fi frr

 Extrait d'une chanson tirée du "Chant des oiseaux" de CLEMENT JANEQUIN

a l'éphemère.JPG


”Cela fait trois jours que je me suis installé là, au guet de tous vos faits et gestes, face à votre fenêtre, longtemps je me suis demandé si mes ailes parviendraient à m'amener jusqu'à vous, sous ce ciel bleu, qui pâlira de jour en jour et va, le soir, manger notre lumière de plus en plus tôt, avant que la nuit ne dévore la lune dans laquelle par un beau désordre croissant je me trouve quand je rêve de vous.


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Je suis revenu d'Afrique par un long vol de plus de cinquante jours, si je ne veux pas mourir de froid, cet hiver, il faudra bien que j'y retourne. Mon plumage noir ne suffit pas à me chauffer pour deux, ni à m'offrir une endurance suffisante aux pluies, aux neiges...  Ainsi devrai je choisir chaque automne, entre mourir de faim, de froid, que sais-je ? Ou redouter déjà, dans un pays lointain, de ne plus vous revoir à mon retour. Sachant vos coutumes humaines et urbaines si changeantes, la mode étant souvent chez vous de raser toutes les choses où l'on se plaît, je redouterai, à distance de retrouver mon fil arraché par les folles machines d'un dénommé John D., et je me troublerai d'avoir perdu l'observatoire sur lequel j'adorais vous parler sans rien dire, ou encore, manquerai-je cruellement de vocabulaire pour demander à un riverain de votre allée, si par hasard il connaît votre nouvelle adresse, à supposer que vous n'ayez pas changé de ville...


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En vérité, qui pourrait deviner à quel point tout cela m'est cruel ? Depuis trois jours, rue de la Tourette, j'effraie les diligences, comme si ma noirceur minuscule augurait toutes les catastrophes possibles, et cela sûrement à cause de ce cinéaste anglais qui eût tant de succès avec un film idiot destiné à nous nuire. Comme je le hais parfois ce gros bonhomme hideux. J'espère que vous ne croirez pas toutes les images qu'on vous montre ! à part les pigeons qui sont sales et stupides, nous autres les oiseaux, nous sommes peut être des créatures plus affables que vous, mine de rien.

Je me connais impatient de ce réel idiot, qui me prive de vous, "nous ne sommes pas du même monde" dites vous ? Pourtant quand je vous vois apparaître derrière votre rideau assez fin pour que je m'y projette, quand j'aperçois votre silhouette qui m'est tout, je sais qu'au delà de nos apparences, nous nous ressemblons bien tous deux, que vos rêves s'il vous poussait des ailes vous feraient peut être ange, tandis que je ne suis à vos yeux qu'une bête. Je sais que mon plumage par nos mondes rejoints, (quoique vous le contestiez), s'est enfoui tout à l'intérieur de votre âme où je respire cette noirceur du diable aussi profonde que mon habit, qui vous ferait frissonner si l'audace me prenait de me poser sur votre épaule. Je sais que vous grelottez dans le froid l'hiver, à l'attente du premier tramway tandis que sur ma branche, mes pattes tremblent aussi, quand le vent se met à souffler, vous voyez, je fais tout comme vous et chez vous c'est tout comme ici, l'hiver s'en vient envahir tout, même l'Afrique quand nos êtres se brisent à s'aimer en un point bien trop loin de l'autre. Je vous confierai davantage : si je chante si fort là bas, c'est pour que l'écho de chacune de mes vocalises revienne chaque jour attendrir votre humeur, ainsi je m'applique à battre le trille comme s'il était précédé d'une appogiature, celle qu'on trouve dans la "grande musique", et qui soutient merveilleusement l'écoute. Afin de mieux séduire votre esprit à l'affût , j'ai dû me décarcasser (si j'ose dire), à demander à monsieur Pierre BELON (mon ami garde-oiseaux au Parc de la Tête d'Or), de vous parler de ma nature et de glisser sous votre porte un manuscrit enluminé dont j'ai picoré chaque lettre pour y planter quelques graines d'euphorbes dites "diamond frost" celles ci au suc laiteux, vous reviendront en fleurs au mois d'Avril par mille blancheurs poudrées dont le parfum s'évaporera discrètement dans vos cheveux. Ainsi Pierre BELON me supplante, puisque je ne peux m'adresser directement à vous aussi bien que le fait votre vieux hibou  trop vieil époux (que j'abhorre) et dont je suis très jaloux à vos yeux, si charmant.


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Ainsi comme le veut la saison dans quelques jours je m'en irai. Savez vous, mon amie, que ces trop longs voyages font un tri effrayant entre nous ? Les plus faibles n'en reviennent jamais, je n'aurai certes pas à vos yeux la puissance du grand cormoran dont le "vol" en "V" est si spectaculaire, dont les battements d'ailes alternent avec ces vols planés que je n'ai jamais su faire, même si j'ai essayé, en vain. Non, je ne sais pas si j'aurais l'ardeur encore cette année de ne pas tomber d'épuisement au milieu de la mer. Saurez vous seulement qu'en mourrant, sur la dernière vague je poserai un baiser ? Même s'il est vain de vous soucier, je prononcerai en ces lieux, votre prénom qui dans la langue oiseau signifie "beauté éclatante".


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Et quand je reviendrai l'année prochaine, si je reviens, je glisserai dans mon bec délicat, quelques brins de ces fleurs tropicales. Je porterai moi même sur votre balcon ce paisible ornement, nommé "cassia mimosoides", une plante rare, un trésor odorant, que je déposerai à vos pieds, en gage de ma fidélité. Et cela sera pour vous tel n'importe quelles graminées ordinaires, je suppose que vous n'y verrez qu'une de ces nombreuses saletés amenées par le vent d'automne, comme la "rousse" chantée par Verlaine. Il se peut que vous chassiez vous même, cette plante à coup de balai, ignorant que des mois entiers j'ai dû traverser des déserts au risque de ma vie pour vous la dénicher. Mais cela est sans importance, tout conte fait...

Dois je pour terminer, vous prier de ne pas accorder trop de gravité aux défauts de mon caractère ? A mes plaintes que votre indifférence aura accentuées au fil de la saison et lisez sans attendre le manuscrit de monsieur Pierre qui doit à présent se trouver sous votre porte : 

(1) "Qui voudra avoir plaisir indicible aille l’esté s’asseoir sur la rive de quelque douve, où il y ait  d’infinis petits Halcyons vocals que nous nommons en françoys Rousseroles. Il n’est homme, s’il n’est du tout lourdaud qui infailliblement, s’il y prend bien garde, n’en soit rendu triste ou joyeux... D’une mesme haleine il (l’oiseau) maintient sa voix, tantost si haute qu’il n’est dessus d’instrument d’ivoyre qui y puisse monter, tantost si basse qu’il n’est dessous d’un pot cassé qui puisse descendre si bas. Entre autres, il semble quasi prononcer : toro, tret, fuis, huy, tret ; et en réitérant tel chant en diverses manières passer les nuictées sans cesser... Les païsans accoutumez de l’ouïr ont tellement retenu son chant qu’ils en ont fait des chansons si impudiques à la prononciation, qu’il ne seroit licite de les escrire... "

 

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Acceptez également avant que mes camarades de route ne viennent troubler notre précieuse intimité, (d'autant plus précieuse qu'il me semble que ce voyage sera peut-être le dernier), de vous laisser quelques uns de nos chants, c'est la dernière petite chose que je peux vous offrir, mais peut être qu'en les écoutant tous ensemble, en même temps, y trouverez vous, par un jeu d'accords mélodieux voire d'alternances à votre guise, le souffle entier d'une forêt...

Adieu, donc, espérez que je reste en vie, autant que je l'espère pour vous ; de tout coeur, à jamais.

Votre Oiseau.”

(Extrait du Journal de l'oiseau chap V, p. 68, editions "Duplon-D'Anlèle" 2010.)

Ref : (1)  Pierre BELON, Histoire de la nature des Oyseaux, Paris : Gilles Corrozet éditeur, 1555, p. 221.

Photo : Petit oiseau mélancolique sous le grand panneau des départs, ou au guet. Observatoire de la rue de la Tourette à Lyon. Septembre. © Frb 2010.

Commentaires

@ Frasby : Je relis. J'y suis. Je vais revenir. Espérez-moi je vous en prie. Le chant des oiseaux... Ça alors !

Écrit par : Marc | vendredi, 01 octobre 2010

@Marc : Je vais vous espérer, même au delà du chant du coq. Eh ben oui ! on s'offre "Le chant des oiseaux", de monsieur Janequin lui même ! (avec les making of), et pourquoi pas ?
vous avez l'air surpris de les croiser ici, pensiez-vous qu'ils étaient déjà partis ? :))

Écrit par : frasby | vendredi, 01 octobre 2010

@ Frasby : Partis les oiseaux ? Non. Mais avec le Chant de Janequin vous me confirmez, c'est-à-dire que vous me donnez une preuve supplémentaire même s'il n'en fallait pas une, que vous êtes, que nous sommes, de la... Comment dit-on, de la même volée, de la même envolée, du même V, de la même nuée... Oiseaux des printemps et des tempêtes. À tout à l'heure.

Écrit par : Marc | vendredi, 01 octobre 2010

@Marc : Merci pour le petit signe de reconnaissance
donnerai je des preuves sans le savoir ? :) Une même volée du même bois, c'est ça ? Et une volée dans la même nuit, euh je veux dire du même vol de nuit, semble-t-il ...:)
A tout à l'heure !

Écrit par : frasby | vendredi, 01 octobre 2010

Belle lecture à faire. j'ai aussi les chants d'oiseaux sur deux CD.

Belle journée avec bises !

Écrit par : patriarch | vendredi, 01 octobre 2010

@Patriarch : Bonne surprise de vous lire ici. Je suis désolée de manquer toujours de temps pour visiter les blogs amis, je le regrette mais je pensais à vous en écrivant sur les oiseaux, il est vrai que vous m'en avez fait découvrir d'incroyables dans votre domaine. Oui des CD d'oiseaux il en existe plein.
Mais je ne saurais que vous inviter à découvrir l'extraordinaire travail de Jean C. Roché, qui enregistre (avec une qualité tip top) tous les oiseaux, partout où il va, et travaille aussi avec des compositeurs parfois voici une petite référence si cela peut vous interesser (pour les oiseaux seulement) vous ne serez pas déçu
http://www.boisforet-info.com/bfi2/contenu.asp?art=1885
Je vous souhaite une très bonne journée, à bientôt !

Écrit par : frasby | vendredi, 01 octobre 2010

@ Frasby : J'avais 20 ans, étudiant à l'université d'Ottawa, je chantais aussi avec un petit choeur dirigé par un passionné de musique ancienne. Nous étions, dans cet ensemble vocal, deux chanteurs par pupitre. L'autre ténor s'appelait Claude V. Étudiant en musique, il habitait sur le campus de l'université dans une des résidences mixtes. Dans cette résidence pour les étudiantes aux étages pairs et les étudiants aux étages impairs, il y avait une cuisine à chaque étage où se rassemblaient tout le monde aux heures des repas dans un beau chaos de vaisselle, d'ustensiles et de restants de frigos.

Claude V. s'était mis en tête de monter en quelques mois, avec ses collègues des étages, Le chant des oiseaux de Clément Janequin. Il faisait répéter par petits groupes et par oreille - chaque partie de l'oeuvre ; tous les kio, kio, les frian, frian, les coucou, les paroles aussi. Commencée à l'automne, elle fut prête au printemps. Je me demande encore comment il y est parvenu. Avec trois matheux en herbe, deux médecins en puissance, quatre profs en bourgeons, deux joueurs de rugby boursiers, deux avocats pas mûrs... Presque toutes les heures de repas étaient consacrées à répéter ce qui, plus tard, a été présenté sur l'esplanade devant la bibliothèque, à midi, devant 2 000 personnes le premier jour du printemps.

C'est ainsi que Le chants des oiseaux restera à jamais un exploit dans mon souvenir. De le retrouver cité dans votre billet qui évoque la migration des pitpits - qui est toujours un exploit fabuleux aussi - m'a surpris et m'a fait sourire.

Écrit par : Marc | vendredi, 01 octobre 2010

@Marc : C'est une très jolie histoire, surtout que monter 'Le chant des oiseaux" de Janequin, il faut le vouloir, quand même, c'est pas ce qu'il y a de plus facile ! votre ami avait un sérieux vol en V ça se dit aussi pour signifier n'avait pas froid aux oreilles !
Remarquez c'est magnifique la musique de Janequin ce doit être d'une folie douce à monter (et à chanter ! ça doit être fort en sensations :). Nous avons un point commun, j'ai découvert Janequin en faisant mes études, qui n'étaient pourtant pas des études de musiques anciennes, et pourtant c'est Janequin qui est donné pour modèle d'écriture très moderne notamment comme compositeur ayant fortement influencé des compositeurs comme Phil Glass ou Michaël Nyman pour citer les plus connus. Merci Marc ! toutes fenêtres et portes restent ouvertes comme toujours :) à bientôt !

Écrit par : frasby | vendredi, 01 octobre 2010

Ma chère Frasby,
Je m'achète tout de suite, dans la première librairie que je trouve, Le Journal de l'oiseau, éditions Duplon-D'Anlèle ! Je l'apprends par cœur et vole le chanter sous vos fenêtres ! :)

Je reviendrai lire de près ces six partitions...

Mais croyez que déjà, le moindre bec délicat m'évoque le sérieux vol en V des oiseaux de printemps et de tempêtes, que vous êtes, Vous et Marc, Marc et Vous.

Écrit par : Michèle | samedi, 02 octobre 2010

@Michèle : Oh merci! (cremidrapon! :) ben ça alors ! j'en reviens pas ! vous êtes vraiment too much Michèle ! j'en suis otute choutée à vous lire (trop oto umch et oto orédalba !:-) j'espère simplement que ce recueil n'est pas euh...Epuisé :), les éditions DDA ayant prédestinément mis la clef sous la porte, cramassées par un concurrent vorace (sans vouloir balancer, vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi le serpent avait autant de plumes dans la liale ?) enfin, je crois qu'il existe un seul exemplaire au Congo Belge que Dame pie voleuse avait vouraché à la Cnaf de Nyol (c'est pas beau de voler, mais allez donc expliquer ça à une pie "V..." quoique serponnellement je serai toujours admirative des oiseaux qui ont l'audace de lover dans la Cnaf, c'est à dire à éppacher aux puissants liviges et ramecas de ces tagiateurs de ruciotisé mais bon) vous trouverez peut être le dernier exemplaire chez monsieur Honoré et sa dame, à Lyon, c'est bien le seul libraire qui pourrait avoir cela dans ses rayons à ce jour, sinon sur un charmé africain. L'apprendre par coeur ? ça ne m'étonne pas de fée Chimèle, quel prodige ! :)) comme c'est enroucageant ! (roup ma muple lovage !) . Marc vol en "V" oui ! moi je ne sais pas, je suis oiselle ludriatrole qui a le virtege au delà 'd'un lov de 50cm, mais vous pourriez m'enseigner encroe supl à monter en altitude, (troujous sup utah ! telle est la veside) ce serait une idée, les dangrs lovs lapnés, le "V" lov de fée chimèle, ne sont pas qu'icrets dans les vriles :-)...

Écrit par : frasby | samedi, 02 octobre 2010

Les jours perdus... Selon RM Rilke, sont « ... Comme des oiseaux habitués à marcher / qui toujours s'alourdissent - comme s'ils tombaient : / la terre, de leurs longues serres / aspire l'héroïque souvenir / des grandes choses qui se passent là-haut, / en fait presque des feuilles qui restent / collées au sol, - ... ».

Le vol en V je l'ai appris ainsi : « Ferme les yeux, m'a dit l'outarde. Dans ta main gauche présente ce qui pour toi est symbole d'accueil - c'est une flamme protégée dans un fanal ; dans ta main droite ce qui pour toi est symbole de fermeture - c'est un livre. Au bout de tes bras, rapproche ces deux objets l'un de l'autre. »

Apparaît un oiseau de feu. Il s'est logé dans ma poitrine.

Écrit par : Marc | samedi, 02 octobre 2010

@Marc : Ah oui ! merci et toutes félicitations pour les correspondances exquises vous avez l'art. Que voulez vous que j'ajoute à un si beau supplément (d'âme) qui prolonge merveilleusement le billet ? Ah si ... Je crois que j'ai quelque chose pour vous, que je sais mélomane, "Firebird" est ce que ça vous chanterait ? Me voyez venir, avec mes gros sabots auxquels on va dire par la grâce d'un beau russe j'aurais collé (imaginons) des petites ailes en papiers crêpon sous l'oeil de l'oiseau médusé (ou de l'oiseau de la méduse ?:-) dont nul n'ignore la nature inflammable :) me suppliant d'enlever ces prothèses ridicules.

Supplication de l'oiseau :
http://www.deezer.com/listen-851734

Écrit par : frasby | samedi, 02 octobre 2010

Supplément d'âme ? Je cherche encore et je suis, volontiers, un peu perdu... Disons, un petit supplément d'ailes.

Écrit par : Marc | samedi, 02 octobre 2010

@ Frasby : Deezer hélas reste fermé pour moi. Mon pays ?... Mais j'écoutais justement - dans des réseaux qui se rendent jusqu'ici - l'Oiseau de feu, direction Claudio Abbado. Ça ressuscite ! Bon samedi.

Écrit par : Marc | samedi, 02 octobre 2010

@Marc :Ah bon ? Je suis désolée, je l'ignorais, je croyais que certains morceaux ne vous parvenaient pas, mais pas que deezer entier vous était inaccessible et manque de chance je n'arrive pas joindre le site grooveshark que peut être vous pourriez capter pour vous recoller notre russe, qui ressucite (certes ! :-)
Peut être que je peux vous offrir un petit lot de consolation ? (je vois d'ici la tête du vieux (Boulez) à se faire traiter de lot de consolation, Boulez est un vieux schnik ou schnok (c'est vrai, je n'aime pas du tout ce bonhomme) mais ça fait quand même un immense chef d'orchestre (comme Claudio). Je vous promets les oiseaux exotiques, ça picore pas mal mais je vous assure que ça ne manque pas de charme :) pour peu on s'attacherait à ces petites bestioles là :-)
http://www.youtube.com/watch?v=ht5qqE_e1UE&feature=related
ps : J'avais oublié ma promesse, de vous envoyer (par pinson voyageur personnalisé) une chanson de Gabriel Fauré, il faudra que je vous retrouve ça sans trop tarder sinon ce ne serait pas une vraie promesse ...

Écrit par : frasby | samedi, 02 octobre 2010

@Marc : Alors supplément d'ailes mais avec vol "V"
C'est vrai que pour le supplément d'âme, nous sommes dans l'inconnu, il se pourrait comme vous, que je m'y perde aussi un peu... (au moins dans la formule qui est vraiment trop floue :)

Écrit par : frasby | samedi, 02 octobre 2010

Les païsans accoutumez de l’ouïr ont tellement retenu son chant qu’ils en ont fait des chansons si impudiques à la prononciation, qu’il ne seroit licite de les escrire... "
me plait infiniment que cette citation soit extraite de
Pierre BELON, Histoire de la nature des Oyseaux, Paris : Gilles Corrozet éditeur, 1555, p. 221.

pourquoi ? parce que BELON !
qu'un BELON au nom d'huitre gouteuse soit l'auteur d'un livre sur le gazoullis des zoizaux est un paradoxe très gouteux itou quand on sait la réputation de bavardage des zhuitres !
non ?

Écrit par : hozan kebo | samedi, 02 octobre 2010

@Hozan kebo : Décidément vous ne gazouillerez jamais ni avec l'huître goûteuse ni avec les moutons, (uh uh!) mais c'est tout à l'honneur de votre sagacité et de vos grandes oreilles... Auriez vous préféré que Pierre s'appelle ROULON ? Qu'il n'y ait rien qui puisse en ce monsieur BELON à ce point vous satisfaire ? Au point d'huître qui nous z'outre, (le point d'huître, en lequel (de par lequel ?:) je vous tricoterai deux beaux MOUFLONS pour l'hiver) pardonnez moi mais il me cuirait de résister à cette tentation du tout en images
http://www.talismancoins.com/catalog/Mouflon_head_shot.jpg
Tandis que l'huître garde ses mystères, qui nous laisseront inassouvis à jamais, l'huître est frustrante a écrit Pierre ROULON ! (m'égarerai-je ?)
http://www.youtube.com/watch?v=FnkIj1DapjQ&feature=related
Sinon pour répondre à votre question, c'est oui ! mais j'émets des réserves car hormis une complicité sans faille avec mon huître de salon, je n'ai pas mes entrées chez les z'huîtres :) le milieu étant paraît t-il très fermé (!:-O)
Vous les avez vous ?

Écrit par : frasby | samedi, 02 octobre 2010

Frasby, je viens de lire votre "Journal de l'oiseau" et je suis émue. Cette histoire d'amour est la plus belle entendue. La plus juste. J'aimerais l'avoir écrite.

Écrit par : Michèle | lundi, 04 octobre 2010

@Michèle : Je suis touchée vraiment...Merci.
Je ne n'ose pas vous répondre. A vrai dire je n'en mène pas large. Je lis votre commentaire. Et c'est moi qui suis émue...

Écrit par : frasby | mardi, 05 octobre 2010

Désolé de lire que vous n'en menez pas large. C'est passager je l'espère et je souhaite que ce soit bref. Je voudrais vous dire moi aussi comme Michele que votre journal de l'oiseau, avec Le chant, les chants et cette missive de l'au revoir adressée à l'impossible - ou le pas cible ? est très belle. Je me suis laissé emporté par ma propre voix - la partition des ténors est ravissante. Mais je reconnais aussi votre talent dans cette page. La mélodie et les arrangements sont superbes. Inspirés par de la musique d'autrefois, des chants réels, des mots. On s'en va. On décolle. J'aime le frrrr, frrrr, frrrr que ça fait. J'aime les claclaclac aussi. Je suis impressionné par votre façon d'écrire cet au revoir en évitant le pathos, en ne vous appesantissant pas. (Ouf !)

Écrit par : Marc | mardi, 05 octobre 2010

@Marc : Je n'en mène pas large parce que je manque de simplicité mais je me soigne (sourires), j'ai arrêté d'écrire pendant 10 ans parce que je trouvais indécent de devoir montrer des textes les faire lire à des gens (alors voyez !c'est pas très reluisant) quand on voudrait ecrire autrechose que des poésie pour la fête des mères,(bon j'exagère !) c'est un peu embêtant, car c'est l'écho qui fait vivre et inspire celui qui écrit, on ne s'inspire pas de nous mêmes, ça je ne l'ai jamais cru. Epistolaire l'a bien compris lui qui puise de si loin, de si près et ne s'épuise jamais à écouter, regarder le monde et peut être le chanter ?... En regardant le monde, et observant les traces fines de ce qui fait voyager l'esprit et l'imagination vous tracez quelques lignes, et semez des indices, puis on se surprend à répondre. Enfin, tout cela pour dire qu' il faut un écho, quelques gens, ne serait ce qu'un ou deux (je ne parle pas de l'écrivain célébre, bien sûr! enfin vous me comprenez...) donc- je vais digresser un brin, j'ai trouvé que la musique c'était bien mieux qu'écrire des textes quand j'ai vu que John Cage faisait 4 minutes et des poussières de silence que Pierre Schaeffer enregistrait des locomotives en partance, et avec son ami Pierre Henry qu' il exportait à nos oreilles des portes et des soupirs, ça me paraissait être plus "décent", de faire parler les autres, les choses, pourquoi pas les oiseaux ? , se taire et ne faire que les choix disons qui s'imposeraient via je ne sais quel méandres venus de l'inconscient et qu'il me plairait d'ignorer.
Malheureusement cette maudite écriture a su me retrouver, me rattraper et clac ! me mettre le grapin dessus sans que j'aille la chercher, mais c'est depuis ce blog à force de lire des gens, des gens comme vous, tiens ! par exemple, tout ça c'est de votre faute ! soudain m'est revenue cette envie d'écrire, de saisir vos balles aux bonds, de jouer au ping pong avec vous et quelques autres, et le texte des oiseaux s'est peut être même écrit à plusieurs mains ? (hé hé ! :) "l'impossible, ou le pas -cible-" excellente belle formule, j'aime beaucoup vos lectures , vos écritures, là bas, ici, ce cadeau que vous nous faites d'avoir ré/ouvert Epistolaire, même s'il ne fût jamais fermé, je n'osais vous le demander, jamais je n'ai vu un blog toucher d'aussi près tous les sens des correspondances (c'est pas pour vous flatter) moi aussi je suis impressionnée ! (et toc ! balle au bond, 1 partout ! :-) merci pour le pathos, là vous me rendez service,c'est dangereux, le pathos je me suis bien posé la question, je me la posais encore, alors vous m'éclairez. Vous me rassurez... Et vous m'encouragez, et quoi encore ? oh oh il y aurait beaucoup ! :-) mais je ne vais pas m'épancher ! pas de ça entre nous ! On s'en va, on décolle,allez zou ! demain j'irai chez vous, avec mon vélo rouillé click!click!lclick ! Je ne connais pas les chemins mais je reconnaitrais entre mille vos petits cailloux blancs... (Et dire tout ça aurait pu tenir en 3 mots) :
Merci à vous !

Écrit par : frasby | mardi, 05 octobre 2010

Comment écrire et ne pas réfléchir sur l'écriture en écrivant ? Je crois comprendre assez bien les périodes où on n'en mène pas large. Avoir été doué pour la musique uniquement. Ou les affaires. Ou la peinture. Ou le sport. Ou la solitude bienheureuse... Mais les mots, l'écriture et forcément un peu, malgré soi, la communication. De soi à soi et vers l'autre. Je pense que c'est compromettant. Comme la musique l'est rarement. Comme la peinture l'est rarement aussi. Je crois saisir ce que vous dites au sujet du silence de Cage (que j'ai écouté religieusement) ; mais il manquera toujours là, à mon oreille du moins, un sujet. Et un petit goût de « revenez-y ». Tandis qu'ici, je reviens très souvent. Ce n'est pas un livre. Ce n'est pas un livre en train de s'écrire. Ce n'est pas une « production culturelle » que je reconnais. Mais c'est là. Cela m'est devenu indispensable très souvent. Vous êtes là-dedans vous - et dans mon imaginaire - avec votre simplicité, votre complexité, votre extraordinaire attention aux détails, aux voies, aux voix, aux autres voix. Que vous embellissez avec vos harmonisations originales. Au fond, c'est vrai, vous êtes musicienne. Ne cessez pas d'écrire.

Écrit par : Marc | mardi, 05 octobre 2010

Musicienne des mots. Il est évident qu'avec 'Certains Jours', nous sommes dans l'écriture.
Et que ce qui nous fait revenir, toujours et toujours, c'est ce que cette écriture-là met en branle, de l'inouï du monde, de l'inouï de chacun d'entre nous.

Écrit par : Michèle | mardi, 05 octobre 2010

@Michèle : Merci à vous ! heureusement que vous me le dites, parce que moi je ne le sais pas si je suis dans l'écriture. Je suis travaillée par l'écriture, certes ! mais à savoir si CJ est dedans, ce n'est sans doute pas à moi de le dire. Je crois que c'est le blog (puisque qu'au début je posais des photos avec une légende laconique) qui a mis en branle l'écriture, et les commentateurs qui ont commencé à dialoguer avec ces images, après on se fait rattraper par l'écriture (comme virenque !) à l'insu de son plein gré, allez savoir pourquoi ? :-) Mais douce Chimèle vous employez un mot que l'on m'a présenté en musique acousmatique pour me la faire aimer c'est "l'inouï- du monde-", ou "les sons inouis", alors vous êtes en train de magnifiquement nous parler de musique (concrète, ou acousmatique) sans le savoir, vous vous rendez compte ? :-))
En tout cas je vous remercie je suis comme pour Marc , très touchée de vos appréciations, entretemps j'ai trouvé un truc qui est mieux que écriturepour situer CJ, je vous le colle (car je suis lâche et n'assumerai aucune de mes responsabilités ! c'est le WIP, work in progress ?= Une façon de me défiler d'un carcan ah l'écriture ? C'est pas moi !m'dame ! c'est les autres ! plus jamais ! non non ! pas l'écriture ! au secours ! lâchez moi ! beuah l'écriture ! quelle horreur ! (rires)

Écrit par : frasby | mercredi, 06 octobre 2010

@Marc: je vous lis je suis très touchée, et j'aime votre terme
(qui n'est pas tous les sens un "terme") de solitude bienheureuse. Est ce que l'écriture pourrait être bienheureuse ? (ah ah ! la grosse question ! :) quand on lit l'oulipo, Jarry, Vialatte etc... on se dit oui, tout de même mais je partage absolument cette idée du compromettant, oui ! oui ! absolument. Vous avez raison de le préciser c'est très difficile à admettre cette notion de compromettant .J'avais tenté de m'esquiver du dégoût de ce risque de compromettant en répudiant l'écriture, m'essayant un moment (sans prétention) à la peinture ou assemblages (comme disons dans l'esprit de ce choix: toute bonne ménagère débarrasserait ses placards pour y faire un bienheureux ménage !) pour le plaisir du geste, ou le geste même ! sinon en écrivant seulement, toute tentative artistique me serait apparue (à tort) à force, comme compromettante de par son impuissance à transmettre la liberté dont souvent elle s'inspire (ou l'évasion) et j'aurais pu y préférer un sain et net renoncement, trouvant à certain moment que l'écriture n'échappe pas à un certain "pathos" comme autant de mines anti personnelles (enfin, vous me comprendrez ... :) la peinture est sauvée par le geste, il me semble c'est souvent un mouvement d'abord où le corps "donne"encore quelque chose que l'écriture ne sait pas ou ne peut pas donner, peut être dans certaine lectures de romanciers ou poètes, aujourd'hui ça commence à venir ces lectures avec du mouvement enfin, ce n'est pas le même compromettant, j'ai souvenir d'un écrivain que je ne nommerai pas, en lecture publique,lisant à voix haute, un texte sur l'évasion, "le lointain", coincé comme un rat sur une vieille chaise d'école qui grinçait les coudes tristement appuyés sur une table mélaminée, un pauvre verre d'eau minérale et minimale quand le texte parlait de vignes abondantes :-)) comment voulez vous que ce ne soit pas compromettant, l'écriture ??? jusqu'à la manière dont on la présente (rires) non mais sans rire (assez ri! comme dit Sophie)! toute cette solennité qu'il y a autour de l'écriture nous invite à quelques questions, non ? ou re-positionnements. Est ce que l'écriture est vraiment présentable ?
C'est vraiment chaque jour que je m'interroge en posant mon petit billet (de loterie) ici (c'est ma loterie à moi ;-)
mais bon... On ne devrait écrire qu'à voix haute (en faisant de grands gestes, en clamant, en faisant des bruitages comme à la radio :-)), je plaisante, mais à peine ! La musique c'est aussi du geste et comme vous savez il faut l'apprentissage rigoureux des outils, ensuite on obtient liberté absolue, mais il faut se pouvoir s'offrir la maîtrise des outils ! c'est pas donné ! et ça rend plus modeste, n'est ce pas ? En écriture tout le monde peut prendre un crayon pour écrire n'importe quoi, en musique si je vous joue un peu de viole de gambe à cet instant, vous prendrez les jambes à votre cou, et rêverez d'un grand silence à jamais :)), enfin , bon, Merci Marc, votre perception m'est précieuse et très encourageante , pardonnez toutes ces digressions, je sais votre esprit vos yeux et vos oreilles assez ouverts pour me les accorder (pas les oreilles ! les digressions !) sachez que chacun de vos messages ouvre la perspective d'un nouveau billet sur CJ, c'est là comme, dans la bonne pensée de Lao tseu, c'est cela c'est ainsi ! en fait je signe ce blog mais c'est très malhonnête, tout ça, vu que c'est vous qui souvent m'amenez sur un plateau moults détails, je n'ai pas toutes ces qualités, je fais juste la cueillette des fruits^---- :))

Écrit par : frasby | mercredi, 06 octobre 2010

Oh Frasby ! : L'écriture aussi exige l'apprentissage rigoureux des outils. Très souvent, dans des lettres ou des pages de blogs, (ailleurs qu'ici) je dois fuir tant ça détonne, grince, frotte, tant c'est pathos ou étroitement rationnel, ou tout simplement mal écrit, plein de fautes... Enfin, ce que j'entends ici, c'est beau. D'accord pour le WIP. C'est l'histoire vraie de toutes nos vies. Et puis enfin, j'ai peur que mes traces ici soient trop lourdes. J'aime la légèreté de Michèle et d'autres de vos ami(e)s. Je vous demande pardon de faire autant de bruit.

Écrit par : Marc | mercredi, 06 octobre 2010

@Marc : Vos traces "lourdes" ? Vous plaisantez j'espère ?
S'il vous plait ! (à genoux je vous supplie:) ne doutez pas, de vos textes, traces, ici même, de cet apport toujours très appréciable et + (pour moi) que vous glissez sous les billets cet apport m'est précieux et je trouve personnellement que vous êtes plus près de la musique que du bruit, vous savez pourtant qu'il y a certains bruits que j'aimerais voir ou donner à entendre ici, votre voix (voie, vois !) sera toujours bienvenue, cela fait pas trop de longtemps que vous êtes revenu, (même si vous n'êtes jamais parti :), laissez nous un peu fêtez votre présence, en présence :) je veux dire... Ne vous faites pas regretter trop tôt, j'en serai triste , enfin faites comme vous l'entendez selon votre désir mais si c'est comme je le crois par comparaison, ou scrupules, non c'est irrecevable ! :)
que vous demandiez pardon serait insensé, ou même très scandaleux (à mes yeux ), je ne peux pas pardonner quelque chose, ou quelqu'un sans motif, et puis je n'ai pas les diplômes requis pour pardonner le bienvenu,
(c'est pas le bon guichet, Marc:))vous voyez bien que nous sommes dans une situation impossible ! donc = restez, restez ! ne partez pas ! :) les portes sont ouvertes pour vous, fenêtres, les baies, le bac à sable, balançoires à disposition etc... tout ! avec tout l'espace que vous désirez, prenez le ! puisque j'insiste! ne vous posez pas ces questions, nous avons un espace ici d'expression encore assez libre et j'en décide donc c'est pour, vous c'est à vous, on ne hierarchisera pas l'expression libre des lecteurs, des intervenants, des bloggeurs je ne me permettrai pas, c'est même pire ! ça ne me vient même pas à l'esprit. Je refuse drastiquement que vous me demandiez pardon et ne recommencez pas hein ! ah mais ! sinon, des menaces ! des menaces ! (rires) on rit mais je suis comme vous, je viens juste de faire la même chose, demander pardon à un ami à cause de mes pas lourds
(on ne se refait pas) cela dit je suis de meilleur conseil concernant ce sujet pour autrui (donc vous!) que pour moi même.Pour le crayon , oui, nous sommes d'accord, l'écriture exige une technique. Mais sans parler de qualité d'écriture, mais d'outil stricto sensu, pour enfoncer une porte ouverte il est plus facile, pour quiconque de prendre un crayon et d'écrire une phrase qui se tient à peu près que de sortir une phrase musicale qui se tient, d'une viole de gambe ou d'un trombone, je veux dire de se croire écrivain avec un crayon,,avec un trombone on sait très rapidement qu'il nous faudra du temps avant d'être musicien, non ? Peut être me trompe-je ?
Sinon, oui je partage tout à fait votre opinion... Ce que je lis souvent dans vos commentaire c'est beau, c'est vrai ! Vous reviendrez ? :-)

Écrit par : frasby | mercredi, 06 octobre 2010

Je reviendrai bien sûr. Je suis déjà ici. Mon souci - celui de prendre trop de place - est bien réel. Cependant mon plaisir d'ouvrir la porte, d'écrire, de jouer, de regarder, de voyager léger, d'entrer par les fenêtres comme un âne ou une mariée de Marc Chagall, de pousser mon ré - sol et mon la - mi(e) est bien réel aussi. J'espère ne pas être tonitruant. Voilà. Ne me pardonnez pas. Je vivrai donc en état de péché. L'écriture (l'outil) ? Plus facile de se croire écrivain que joueur de trombone, ou pianiste ou violoncelliste ? Eh bien non figurez-vous ! Ce que j'entends c'est qu'il semble inévitable de jouer trois accords de guitare, un rythme de djembé à peu près maîtrisé, une gamme de sol ou de ré aux claviers pour tenter de dire, pour séduire, pour exulter, pour pleurer mélodieusement (et lucrativement pour certains). Non. Je ne vois pas du tout qu'écrire soit moins exigeant.

Écrit par : Marc | mercredi, 06 octobre 2010

@Marc : Le souci je vous assure il faut l'oublier, le plier, le jeter:) et vous n'êtes pas tonitruant mais pas du tout, pas du tout pas du tout !!! Quelle idée ? Voilà, il faut absolument pêcher, oui !
Vivez en état de péché !
voulez vous que je vous l'ordonne ?
(j'ai peu de talent pour l'autorité mais s'il faut je le ferai !
L'écriture oui, c'est affreusement exigeant, atrocement, ca je suis d'accord mais comme je ne suis pas exactement instrumentiste, peut être que je ne me rends pas compte, je suis tellement fasciné par les gens qui arrivent à sortir un son d'un violon par exemple, que je me dis que c'est plus facile de faire sortir de l'encre d'un stylo pour écrire trois mots à peu près harmonieux que de sortir 'un son harmonieux d'un violon, mais j'ai peut être tort, je veux bien vous suivre dans votre raisonnement.
Je vous souhaite une bonne journée. Et, s'il vous plaît (j'enfonce le clou) vivez en état de péché, ne vous posez pas de questions, je vous promets, ça me fera plaisir ;-) et sans doute pas qu'à moi...

Écrit par : frasby | mercredi, 06 octobre 2010

http://www.youtube.com/watch?v=slP4oNsJsHs

Aujourd'hui, mercredi, quelques heures d'un bon vent avant la pluie ; je vais sortir pour réparer les palissades des framboisiers avant le froid. J'irai d'un pas dansant.

Écrit par : Marc | mercredi, 06 octobre 2010

@Marc : Les palissades des framboisiers...
C'est un rêve ? pincez moi :-)

(bon, je vais parfaire ma connaissance en dessins animés à part Bambi je dois dire que je n'en connais aucun ... hum

enfin si ! "Bambi" :))

humhttp://www.youtube.com/watch?v=XNcnTDFTsLE&feature=related

Écrit par : frasby | mercredi, 06 octobre 2010

@ Marc & Frasby :
Hakuna Matata !
Ce n'est pas un livre, pas un livre en train de s'écrire, dites-vous, Marc ? Et si je vous disais que je ne suis pas tout à fait d'accord, qu'il me semble à moi, être ici dans une sorte de livre total, dans un truc qui tape dans mille lieux à la fois, à mille lieues de ce qui se pratique en général, mais que savons-nous des ateliers clandestins, des galeries souterraines ? Ici, on est dans le boyau, au cœur du chœur, à la croisée des voies, et je pense que longtemps je n'y ai vu que du feu...

Écrit par : Michèle | jeudi, 07 octobre 2010

@Michèle : Je vous lis et je suis terriblement intimidée, et j'en perds mes moyens= je vais vous dessiner le sourire de Jean, ça ira mieux, j'aurais moins l'air de faire bêtement la modeste ^^ :) ^^ votre perception est telle qu' un message de vous est arrivé tout particulièrement cet été, une minute avant ou alors deux mais vraiment de justesse alors que j'avais le doigt sur la gâchette, donc je peux dire à la Naplète que je vous dois la survie du bazar de CJ, par un de vos commentaires complètement requinquant, dont vous avez le secret. J'ai toujours eu l'impression de ne pas pouvoir choisir, alors certains jours ça mène à tout, c'était pratique, pour masquer ce que j'ai longtemps considéré comme un handicap : ne pas pouvoir me spécialiser dans quelque chose, ne pas pouvoir mettre de frontières précises entre les disciplines , entre l'art et la vie, entre l'écriture et par exemple la musique, entre le jour et la nuit, je ne vis pas autrement, alors disons que CJ part d'un accident, d'une anomalie, on est sans doute plus à Bricorama que dans un livre total, enfin dans la chose en train de se faire, je ne me suis pas dit que j'allais embrasser la totalité quoique j'ai cette présomption mais plutôt dans la vie, fût un temps je voudrais être ubique à plein temps, il paraît que c'est pas un métier qu'il m'a dit Paul Amploix, donc dans la vie, c'est prétentieux, je sais, mais ici, non, l'idée qu'un blog pourrait ressembler à une oeuvre, genre un livre (total ! oups! ça ne m'a pas effleurée), les choses elles se font presque toutes seules et elles se font aussi avec vous, et toutes les énergies croisées et je n'arriverai pas à dire comment, mais j'y suis un peu pour rien, tout est là, c'est comme à la fin du marché, il suffit de se baisser, et on se retrouve avec un petit bouquet de lis, des cageots de pommes, des cintres, à la fin du marché il y a un instant qui dure très peu entre la fin et le moment où les balayeurs arrivent, et ça s'appelle "la croisée" (rires) et c'est dans la vivraie et peut être ça bave un peu sur CJ donc "la croisée des voies" ça me plait ! :) en plus que vous l'énonciez ainsi, ça me fait vraiment plaisir et puis attendez ! le boyau, c'est l'âme du vélo ! ;)) (le meâ du lové, drapon), c'est le vélo qui fait le glob...
(Mine de rien ! :)
Merci infiniment, (mais tout de même vous exagérez :-))
Je vous souhaite une belle et douce journée, Fée Chimèle !

Écrit par : frasby | jeudi, 07 octobre 2010

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