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dimanche, 26 décembre 2010

Le Fripon du Grand Nord

Choses qui s'échouent
Je vis dedans
Vieux roseaux morts
Echoués sur le bord du lac,
Je m'enroule dedans
Je vis dedans, un temps.
Je peux le faire

Chant des indiens Crees

bonhomme014.JPGNous sommes dans les marais du Canada, dans les forêts subarctiques du continent américain chez les indiens Crees, là où l'hiver est des plus rigoureux et où le thermomètre descend si bas qu'il n'y a plus de gibier. Les pièges demeurent vides et les rares familles d'indiens qui ont désiré préserver le mode de vie de leurs ancêtres n'ont plus d'autre solution que d'imiter les animaux, ils hibernent sous la tente, travaillent tant qu'ils peuvent les peaux souvent en proie à la faim, ils s'occupent. De brèves journée font suite à d'interminables soirées, où l'ancêtre toujours présent attend son heure pour transmettre les histoires d'autrefois, des récits bien souvent burlesques qui appartiennent pourtant au sens le plus sacré de la cosmologie des indiens Crees, des légendes débridées où se rejoue le savoir fabuleux des chasseurs trappeurs livrées aux espaces hostiles, et aux comportements imprévisibles des animaux. Ces légendes sont toutes liées, à la mémoire des origines, venus d'une époque où les hommes et les animaux n'étaient pas séparés, et l'on raconte qu'en ces temps presque indicibles les hommes et les animaux parlaient le même langage, tous les animaux parlaient ainsi comme une conséquence prévisible et les esprits n'hésitaient pas à apparaître, ainsi le Trickster par exemple (l'équivalent du Lutin dans les cultures des indiens d'Amérique  une divinité chaotique, indispensable car sans elle, une société serait sans âme), était d'abord "joueur de tours", on l'apparenterait volontiers au Fripon dont Paul Radin co-auteur du livre "Le  Fripon divin" écrivait :

Il y a peu de mythes dont nous puissions affirmer avec autant d'assurance qu'ils appartiennent aux plus anciens modes d'expression de l'humanité ; peu d'autres mythes ont conservé leur contenu originel de façon aussi inchangée. (...) Il est manifeste que nous nous trouvons ici en présence d'une figure et d'un thème, ou de divers thèmes, doués d'un charme particulier et durable et qui exercent une force d'attraction peu ordinaire sur l'humanité depuis les débuts de la civilisation.

Le Fripon ou Trickster ne connaît ni la bienséance ni les règles qu'il enfreint toutes sans vergogne. Il déclenche toutes les catastrophes, commet toutes les maladresses, tombe aussi dans tous les pièges y compris dans ceux qu'il tend lui même, son parcours est celui d'un apprentissage par l'absurde. Et c'est toujours au terme de cet apprentissage qu'il deviendra autre, ou un être humain ou quelque chose qu'il n'était pas au départ, son trait de caractère est l'ombre. Cette créature surnaturelle rudimentaire mais très rusée, empruntait à loisir toutes les formes possibles, sillonnant un univers incroyable qui ne se fixait dans nulle causalité définitive. Le Trickster se jouait de tous et de chacun à son grand contentement, il semait dans son sillage mais avec une ingénuité particulière, des biens essentiels à l'humanité, du moins était ce la vertu de ce goinfre lubrique plus pressé d'assouvir ses désirs que de faire du mal à quiconque, il s'opposait au Windigo un géant féroce cannibale, et l'homme préférait le Trickster, innocemment roublard capable de dérober les biens sans principe, ensuite, il revenait alors à la loutre, au canard, à l'ours ou au lynx de lui rendre la pareille, et à l'homme d'en tirer des enseignements. La revanche était peu aisée car le Trickster avait le pouvoir de revêtir des apparences telles qu'on ne pouvait le soupçonner comme celles du coyote, du corbeau ou du lièvre blanc et aussi d'un inconnu dans nos contrées: le glouton. Ces apparences variaient au coeur des récits, également selon les régions. Chez les Crees des marais habitants du Manitoba, les anciens le connaissaient sous le nom de Wichikapache (le vantard), et c'est en grande partie à cet avatar du "joueur de tours", que les récits sont consacrés. Battant en brèche notre représentation du monde où les animaux étaient avant tout un gibier, la représentation des indiens Crees établit avec les bêtes et la nature un contrat compliqué assorti de règles éthiques et d'interdits fondés sur l'absolu respect pour les vivants ; sans doute est ce pour cela que nos civilsations s'en sont retrouvées fascinées parfois même à outrance jusqu'à la caricature, alors peut être faudrait il relire ces livres qui ont tenté de rapporter au plus près et assez fidèlement les paroles et récits des indiens Crees comme "L'os à voeux"  (os magique), propos et récits recueillis, traduits du Cree en américain et présentés par Howard A. Norman. (Traduction française de de Laurent S. Munnich collection "La mémoire des sources",  et paru au Seuil en 1997). Un livre fortement conseillé par la maison, l'ouvrage est officiellement  présenté ainsi :

Un printemps près du lac Winnipeg, une oie des neiges apparut, très haut dans le ciel, isolée. Elle descendit en planant, se posa sur le lac et nagea jusqu'au rivage. Tout près, alerté par le vent qui apportait à ses narines l'odeur de l'oie, un lynx se tapit, bien silencieusement. L'oie tendit le cou un instant, aux aguets. Mais avant même qu'elle eût pu s'envoler, le lynx l'avait attrapée et la broyait entre ses dents. Il en dégusta jusqu'aux os et aux plumes. Soudain, alors qu'il allait briser un os pour en sucer la moelle, un homme poussa un cri, et en un instant le lynx se retrouva en haut d'un arbre. Parmi les débris de l'oie, l'homme trouva un os dont on dit qu'il protège le coeur - un os à voeux-  il le contempla avec curiosité. Or, il découvrit bientôt que cet os était un instrument de métamorphoses qui lui permettait de jouer des tours . Grâce à lui il pouvait faire apparaître des choses, simplement en en faisant le voeu, et pouvait aussi changer sa propre apparence, ou encore créer toutes sortes de situations.

Voilà l'histoire de la découverte de "l'os à voeux", telle que Jacob Nibénegenesabe, "achimoo" (conteur) fameux parmi les Indiens Crees des Marais, l'a rapportée au poète américain Howard A. Norman qui a vécu parmi les Crees pendant de nombreuses années. Mais au lieu d'en parler encore je vous livre un très court extrait de ces nombreux récits à lire sans modération, ce serait même une très belle idée de cadeau en after ou pour qui considère que Noël peut se fêter chaque jour de l'année ou juste quand il nous plaît. Extrait :

"Une nuit / il y avait un ours dans un champ / C'était la pleine lune / Soudain, les poils du dessous de la tête / s'envolèrent vers la lune / Je me détournai rapidement / et fis semblant de retirer une épine / de mon pied / L'ours / vit ses poils qui flottaient au clair de lune / Il grimpa dans un arbre / mais, alors qu'il approchait de ses poils / d'autres, encore plus nombreux, s'envolèrent vers la lune / J'étais toujours en train de retirer mon épine du pied / "Tu m'as pris mes poils" / me cria l'ours / "Non, c'est la lune qui te les a pris" répondis-je / L'ours / grimpa plus haut dans les arbres / "A ta place je ne ferais pas ça!" dis-je / "Cette lune / te veut sur elle!" / L'ours grimpa plus haut / C'était plus fort que moi / Je fis un voeu pour qu'il flotte au clair de lune! / D'abord je le fis monter en l'air / Puis je le fis descendre / Et cela plusieurs fois / Je continuais à m'occuper de mon épine dans le pied / pendant tout ce temps / "Ok, lune ! ou tu me prends / ou tu me laisses descendre!" hurla l'ours / Je fis un voeu pour qu'il descende / Alors il courut vers moi / Il savait que c'était moi qui lui jouais un tour! / Je courus - Vous auriez dû me voir courir! / "Tu cours bien vite / pour quelqu'un qui a une épine / dans le pied!" cria l'ours / à mes trousses."

Il existe un autre chouette ouvrage que les enfants ne bouderaient pas, il leur est totalement destiné, lecture à partir de 9 ans (personnellement ça me va très bien, et j'adorerai toujours certaines belles collections réservées aux moins de 15 ans) le petit livre est intitulé les "10 contes du grand Nord", il est également signé Howard A Norman traduit par Catherine Danison illustré par Diane et Léo Dillon, et paru chez Flammarion père Castor dans la collection Castor poche Junior, il relate assez bien tout cet imaginaire du grand Nord les 10 contes sont originaires D'Alaska, du Groenland et de la Sibérie, parus en 1999, je l'avais sorti du hasard d'un tas en vrac dans une caverne de la rue Michelet,  autrement dit dans l'improbable bouquinerie de L'abbé Pierre à Neuilly Plaisance mais je crains que l'ouvrage ne soit aujourd'hui plus disponible dans les belles librairies (m'a -ton dit) , mais il y aura toujours moyen, pour les malins d'aller chiner un peu, ici et là, les 10 nouvelles étant de pures merveilles à savourer... Pour tenter le Fripon lecteur il est parmi toutes ces dix,  une histoire de poupées ornythorynques qui peuvent se transformer, une autre tout à fait délicieuse où un pêcheur épouse une mouette... Je ne saurais vous en révéler davantage, et par l'art de je ne sais quel enchaînement tiré par une plume d'oie sauvage  j'ajouterai une very spéciale dédicace à l'unique habitant du Canada,  disons, seul et unique, que je connais ici, pour qui les contes et les voyages nous acheminent "au plus loin" mais surtout "au plus près" par d'improbables autant qu'exquises correspondances...

Photo: Le Trickster du Nabirosina né des premières fontes des neiges piétinées par un pas de chat (sauvage evidemment). Vu en Décember, un peu après Noël.© Frb 2010.

Commentaires

@Marc : Votre commentaire est touchant, je ne connais pas votre jeune amie, mais j'aurais une pensée pour elle et vous par ce verbe "accompagner" que je trouve des plus beaux, très délicat à appliquer aussi, il dit juste, juste ainsi, sans emphase, tout comme le verbe "rencontrer". Il me paraîtrait insensé d'écrire quelques mots sur un blog, s'il n'y avait pas la possibilité de rencontrer, c'est d'une autre façon, de se sentir accompagné(e) puis d'établir dans la durée, par delà la virtualité, quelques liens d'amitié, je crois qu'il n'est pas abusif pour ma part, de parler de vous, en terme de rencontre, une belle rencontre ! devenue amitié au fil du temps. Les trois choses que vous me souhaitez sont sans doute des fondamentaux, et je les reçois (sans tiquer, cette fois ci, croyez bien :) le réconfort, l'absence de souffrance et la paix, en partant de cela, tous les possibles à notre mesure peuvent advenir, il me semble... Evidemment je vous souhaiterai avec la paix, l'apaisement, la consolation, et d'être chaleureusement,accompagné à votre tour. Merci à vous, aussi pour toutes vos attentions, cette écoute, vos entretiens (votre entretien) au plus près, votre critique argumentée et franche à tel point qu'elle peut modifier certaines choses, développer des voies auxquelles je n'aurais pas songé, un blog s'écrit aussi à plusieurs mains, souvent vous êtes même venu m'offrir l'encre :) sans rien demander en retour ou m'aider à reprendre l'altitude qui manquait comme par intuition...
Pour la gentillesse par exemple, il y a longtemps, c'est vrai, j'avais tiqué, pour cause, en france cette expression de"bien gentille" peut être péjorative signifie "un peu bêbête", il s'agissait tout autant d'une connotation idiote, de ma part- que d'une interprétation vaniteuse, vous m'aviez expliqué, je crois autrement ce qu'était la "gentillesse" à vos yeux et cela m'est revenu plus clairement cet été, où confrontée à la méchanceté la plus désarmante, j'avais dans le même temps, et un autre mouvement, croisé à la campagne des gens d'un naturel gentil, et puis reçu un grand ami, quelqu'un de très naturellement gentil aussi, suite à cela, cette méchanceté s'en était trouvée réduite à la moindre importance là, j'ai vraiment compris je crois, avec un léger retard (comme toujours) tout ce que vous m'en aviez dit quelques mois auparavant, il n'y avait vraiment pas de quoi tiquer, ce n'est pas pour faire de la réclame mais avec le recul je crois aussi que je vous dois bien les quelques notes sur "les gens gentils" de ce billet : http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2010/08/28/sans-un-son.html
Quant au fait d'être gentille, ça je ne sais pas, ce n'est pas toujours évident, enfin bon:) Il serait me serait très agréable d'apprendre que tout le meilleur vous revienne en cette année 11, rien qui ne puisse vous attrister, ni entraver le cours des jours et mois à venir; et surtout l'absence de souffrance, le fondamental des fondamentaux. Cela avec un entourage chaleureux pourrait vous offrir une belle nouvelle année, je vous laisse l'entrevoir autant que je l'espère pour vous. En attendant, je vous souhaite aussi une excellente soirée :)

Écrit par : Frasby | samedi, 02 janvier 1999

Votre Trickster nabirosinais est tout à fait épatant avec son air un peu chaviré.

Merci pour ces histoires de "L'os à vœux". Je ne connais pas les légendes des Indiens Crees, je les lirai avec plaisir.
J'ai commencé à lire "Windigo" (premier cercle seulement).

J'aime les contes, c'est toujours un bonheur d'en écouter ; nous avons des artistes magnifiques dans le domaine de la littérature orale.

Michel Hindenoch raconte de très belles histoires des Indiens d'Amérique du Nord, "Fruits rouges" en particulier. Il faudra que j'en retrouve le texte.

http://www.lessinguliers.fr/spip.php?article1

Écrit par : Michèle | jeudi, 30 décembre 2010

@Michèle: L'épatant Nabirosina chavirosiné c'est comme ça qu'on l'appelle le Trickster , ici, (décidément 2011, ne sera pas pour moi l'an du passage à l'âge adulte il va falloir attendre un peu :) épatante fée Chimèle , merci à vous, je suis raviie que vous appréciiez (2i !), "L'os à voeux" je l'ai lu il y a longtemps, c'est toujours agréable les contes surtout en fin d'année, je préfère ça aux bêtisiers ou aux rétrospectives, et si vous désirez lire un beau livre, un de mes préférés c'est celui là, il est assez connu, voire reconnu et je l'ai pas mal cité sur le petit glob il s'agit de : "Partition Rouge". Poèmes et chants des indiens d'Amérique du Nord. Traduits et rassemblés par Florence DELAY et Jacques ROUBAUD. Editions du Seuil. (c'est dans l'image, aussi), ces légendes sont merveilleuses, la traduction est fignolée (je vous ferai croire et vous le croirez:) que je parle couramment Cree, évidemment ! :). Comme vous les conteurs m'épatent souvent, mais je ne les connais pas du tout, j'en connaissais un seul, assez extra du nom de Sam (Yada) Cannarozzi, un conteur admirable et très charismatique, il mettait en onde ses contes, faisait des spectacles captivants (avec des bouts de ficelles) il oeuvre toujours, j'aurais beaucoup aimé le mettre en onde, je le croisais souvent et je n'ai jamais osé l'aborder, il a aussi réalisé des contes avec le GMVL (groupe acousmatique de Lyon) et a poétiquement re-conté la science, c'est étonnant ! http://www.samcannarozzi.com/conte-et-science
il nous fait faire le tour du monde sans qu'on ait à bouger de notre fauteuil, c'est ça l'art du conteur . Par contre je ne connais pas du tout( Michel Hindenoch, il m'a l'air très intéressant, je suis allée me balader sur son blog, belle découverte, grâce à vous ! ça serait chouette que vous retrouviez ce texte, en attendant j'ai choisi sur son blog un petit récit que je vous glisse et qu'on pourrait dédier au sourire (déjà mythique) d'un certain (qui conte pas mal aussi) peut être que ça vous plaira bien autant qu'à moi :
http://michel-hindenoch.blogspot.com/2009/08/sur-le-chemin-cotier-louest-de-lesconil.html

Écrit par : Frasby | jeudi, 30 décembre 2010

J'ai eu "Partition rouge" entre les mains, quand vous en aviez parlé et parce que j'ai (presque) tous les livres de Florence Delay, que nous avions accueillie lors d'une manifestation littéraire - je dis nous parce que c'est dans le cadre d'un mouvement d'éducation populaire et pas une entreprise personnelle :)
De Florence Delay et Jacques Roubaud j'ai "Graal théâtre"(dernière édition). Un autre type de légendes :)

J'ai croisé Cannarozzi dans un festival de contes, mais je ne connais pas bien son travail.
Pour "Fruits rouges", je m'aperçois que je confonds avec "Les baies rouges", l'un des premiers contes de Michel Hindenoch entendu dans les années 90. "Fruits rouges" ce sont en fait "ses" histoires amérindiennes.

Vous nous parlerez de très près du GMVL un de ces jours ? Même s'il y a sur votre site des tas de choses que je ne sais sûrement pas percevoir. Ma culture musicale est nulle, j'ai juste deux oreilles (une oreille serait prétentieux) et c'est déjà pas mal :)

Écrit par : Michèle | vendredi, 31 décembre 2010

@Michèle : Il me semblait à propos de Florence Delay que nous en avions parlé et sans doute la connaissez vous beaucoup plus que moi, car je n'ai qu'1 livre de Florence Delay (bouhhh ! la tehon ! tiafes imo les norces et foficez ud bennot d'enâ !:) et Graal theâtre je ne connais pas, ça me rends très curieuse ...
Sam Cannarozzi je ne l'ai vu oeuvrer qu'à la radio, ou en studio et il attirait déjà pas mal de monde, je ne l'ai jamais vu dans une salle, précisément... Et en tant que personne, j'ai le souvenir de quelqu'un de très poétique et d'extrêmement cultivé mais je n'ai pas eu l'occasion de le croiser beaucoup. La culture musicale ce n'est pas grave, si on a deux belles oreilles bien ouvertes ça suffit largement, il y a tant de musicologues qui n'ont pas d'oreilles, et même une oreille juste curieuse suffira, et ce n'est pas prétentieux je suis sûre que vous l'avez ! le GMVL, ben oui, c'est un groupe qui existe depuis longtemps à Lyon, il se consacre beaucoup à la pédagogie, et il y a de belles choses composées avec des poètes des écrivains (les fameux "écrits studios") et c'est pas tout, il faudra que je regarde de plus près la programmation en 2011... Un jour peut être que je ferai un petit billet, je ne promets pas, et puis ces musiques me touchent de trop près je ne suis pas sûre de savoir bien les communiquer, comme par un manque de distance, elles m'éblouissent un peu (trop), je crains de manquer d'objectivité, c'est bizarre n'est ce pas ? Il faudrait commencer par l'alphabet Pierre Schaeffer et le GRM et puis Stockhausen ensuite évoquer des tas de gens des tas de groupes, les partis pris esthétiques des uns, des autres, la musique expérimentale ne s'arrête jamais même dans la rue, à la mer, à la montagne ça continue, un blog entier n'y suffirait pas, mais 2 oreilles, oui ! :)

Écrit par : Frasby | vendredi, 31 décembre 2010

Bonne et douce année Frasby.

Écrit par : Sophie | vendredi, 31 décembre 2010

@Sophie : Merci ! ça me fait plaisir. C'est étrange, j'allais passer chez vous et chez Tanguy, en début de soirée, bien que je triche avec les jours, il aurait été prétentieux de vouloir ralentir le temps... Je vous souhaite à mon tour une douce et bonne année, à vous et aux votres, des surprises lumineuses, et une vie + que belle, sous l'éventail :)

Écrit par : Frasby | vendredi, 31 décembre 2010

Eh oui ! Vous chitrez avec les roujs ! Et donc on a l'air fin, comme ça, à vous housaiter la nobbe ennaé le 26 de sédambre !
Enfin. En tant que co-donfateur de la noble académie du Charmillon, je vous séprente mes meulleirs voeuxx pour vinzone.

Écrit par : solko | vendredi, 31 décembre 2010

@Solko : Je chitre, j'ia baeu riafe am limane ej susi troujous raptarptée par Sochron 1er qui vodère ses enfants vusi vasez beni comment il est Sochron 1er c'est injuste, moi, je préfère Solko 1er ! et puis d'abord je ne demande pas à faire la pluie et le beau temps, je veux juste ralentir le temps, voir l'arrêter, ce n'est pas demander la lune tout de même !:)
nous sommes le 26 ici ? Déjà ? Dire que j'ai déjà mangé pas mal de ourjs pour que vous ne vous sentiez pas trop bemarassé à deviro séprenter sov oeuvxx la leviéle de Onël et pius ej reppaler à son iménence Solko 1er qu'il n'est pas tusje co-fondateur mais ”Président” de la noble académie du Charmillon, et c'est donc pour moi un honneur très ipermonssinant de recoevir des oeuvxx serponnels d'un drang sonmieur tle uqe le ”président” Kloso et je vous en recremie osnalennement en mon nom et celui de toute la naplète . Je constate (par ailleurs) que la concierge est toujours dans l'escalier et qu'à ce train là, le lapin sera pas cuit pour la gogaille de l'an 11, ah ! mais ! ah mais ! ça ne va pas du tout ! vous êtes en retard Solko ! :) En attendant, je vous re-housiate oust mes oeuvxx les meulleirs, des bulles nifes (bullniffs, drapon) pour l' na nufe et supl recoen :)

Écrit par : Frasby | vendredi, 31 décembre 2010

C'est important que nos histoires fassent une bonne place au Trickster - à l'imprévisible, au joueur de tour. Très souvent, en tentant d'expliquer le monde, les premières nations, comme toutes les civilisations, cédaient à la cohérence. Un penchant qui s'avérait, qui s'avère toujours ridicule durant l'expérience de vivre. Dans nos explications du monde, dans les engrenages fabuleux fabriqués par les hommes, il y a souvent quelque chose d'oublié, quelqu'un, un inconnu qui ridiculise nos prétentions, nos ardeurs, nos penchants même ceux que l'on pense bons. Dans tous les scénarios de nos vies, il y a sans cesse la possibilité que le Trickster surgisse. Ce qui nous invite à être plus souples, plus légers et joyeux.

Écrit par : Marc | dimanche, 02 janvier 2011

@Marc , oui, complètement d'accord avec vous. Le Trickster (oublié) lutin en nos contrées nous permettrait d'accepter notre part d'ombre avec bien plus de légereté,sans en faire un boulet psychologique comme il semble que nous ayons peine à la supporter, cette belle part d'ombre, jusqu'au déni parfois,
cette belle part d'ombre qui, pourtant par l'absurde peut illuminer...J'en profite (malgré l'antidate) pour vous présenter mes bons voeux. Que votre année soit belle et heureuse, et je saluerai au passage le Trickster des vergers, tel l'impromptu bienheureux. Mais ne le dérangez pas exprès, (vous lui passerez le message quand vous le croiserez :)

Écrit par : Frasby | dimanche, 02 janvier 2011

Le Trickster de la framboisière, fut, ces dernières semaines, un psychopompe. Il me servait de guide tandis que j'accompagnais une jeune amie qui se préparait à fermer la boucle de cette vie-ci. Merci pour vos bons vœux. Que puis-je vous souhaiter d'autre en 2011 que ces trois choses auxquelles je devais veiller lorsque j'étais près d'elle : le sentiment d'être en sécurité, l'absence de souffrance et la paix. Et merci de votre persévérance, de votre curiosité et votre créativité, de votre loyauté et, je l'ai déjà écrit ailleurs cela vous a fait un peu tiquer, votre gentillesse.

Écrit par : Marc | dimanche, 02 janvier 2011

@Marc : Merci pour ces très beaux voeux. Je vous ai répondu mais le fonctionnement interne de ce blog devient si aberrant entre les commentaires des commentateurs que je ne reçois pas et les réponses qui se placent n'importe où, je suis bien embarrassée pour comprendre .Je vous présente pour l'instant toutes mes excuses, bien que je n'y sois pour rien dans ces dysfonctionnements et je vais faire en sorte que ma réponse vienne suite à votre beau commentaire, ou suite à celui ci car là elle se trouve placée en tête des commentaires c'est un peu insensé, je vais donc essayer quelque chose, je suis vraiment désolée ... (Ne désespérons pas :)

Écrit par : Frasby | dimanche, 02 janvier 2011

@Marc rebis : Pour l'ordre (un minimum tout de même des réponses à votre commentaire) Je ne peux rien de rien, sinon désespérer un peu, vous noterez que ma réponse en tête de cette page de commentaires, qui semble une réponse à rien (vue l'ordre aberrant) mais qui vous répond à vous,(j'y tiens !) car vous n'êtes pas rien , voilà ce qui formellement m'ennuie beaucoup, mais la chose est encore plus absurde et je lis en haut de page (tenez vous bien) que ma réponse date du 2 janvier 1999 (:O !) eh oui ! c'est pas écrit dans le ciel, c'est même lisible par tous et je jure sur la tête de melle Pugeolles que je l'ai pourtant écrite le 02 Janvier 2011, cette réponse à vos voeux ce n'est donc plus une fantaisie de ma part, (ce léger décalage) mais un bon petit bug ingérable, logiquement cette réponse devrait se trouver sous un billet de 1999 (à l'époque où les blogs n'existaient pas, mais bon elle a traversé la statosphère pour rejoindre la logosphère de 2011 allez savoir par quel prodige ! nous tenons par un fil tout aussi mystérieux, j'ai essayé l'impossible pour remettre de l'ordre dans tout ça. Mais quelque chose m'échappe. Il fallait que ça tombe sur vous. Sincèrement c'est dommage ! ! Certes, ce ne sont que des misères techniques infimes mais pas super respectueuses du du lecteur, je trouve, toutes mes réclamations pour l'instant face à des dysfonctionnement réguliers ici sont restées sans réponse, et je ne sais comment rémédier, à part présenter des excuses (avec mes mains pleines de camboui :) . Enfin, j'espère que ces décalages absurdes ne vous fâcheront pas trop, (pas autant que moi :). L'année commencera par une saine colère contre la maison-mère qui nous a promis plein de surprises pour 2011, mais répondre en l'an 1999 à vos voeux datant de 2011, c'est pas une surprise, c'est un gouffre qui ne déplairait pas à H. G Wells enfin bon... Je vous souhaite une excellente fin de soirée, avec mes replates excuses et ma bonne amitié (si les extra terrestres aux commandes de la maison-mère ne la mangent pas en cours de route :)

Écrit par : Frasby | lundi, 03 janvier 2011

J'ai tout retrouvé. Ici et ailleurs sur d'autres pages. Les petites graines de laitue, les pépins de pommes, la bouture de romarin, la racine de framboisier, une samare. Merci, je les dépose au jardin - qui ne craint pas l'hiver.

Écrit par : Marc | lundi, 03 janvier 2011

@Marc : vous avez tout retrouvé tant mieux ! j'en suis soulagée, j'espère bien que le jardin ne craint pas l'hiver, ainsi trouverez vous après une telle cueillette quelque belles transformation au printemps, on raconte que vous avez les doigts verts :)

Écrit par : Frasby | mardi, 04 janvier 2011

@marc (erratum, décidément les voyages en 1999 ça provoque des lacunes en orthographe)
Je corrige (pardonnez-moi)
- Quelques belles transformations
- Quelque belle transformation
ou les deux. Je vous laisse choisir :)

Écrit par : Frasby | mardi, 04 janvier 2011

Je choisis le singulier. Et je ne vous avais pas encore dit que je trouve la photo de ce billet tout simplement truculente. C'est une des plus belles représentations du Trickster que je connaisse.

Écrit par : Marc | mardi, 04 janvier 2011

Ernest Cabaner a poussé ma barque jusqu'à votre rivage, c'est dire si je suis inspiré... Quelle richesse dans ce blog !

Écrit par : Loran | mardi, 04 janvier 2011

@Loran : Cabaner ? Acheminant une barque ?
C'est une première par ici ! :) C'est vrai que le personnage est du genre très cocasse. Merci à vous d'apprécier ici, vous êtes le bienvenu quand vous le souhaiterez. Je suis également en train de découvrir votre rivage, (moi aussi j'ai une barque :))= autre première, doublée d'une surprise plus qu'agréable, j'en suis ravie, je viendrais sans trop tarder vous le dire chez vous... A bientôt !

Écrit par : Frasby | mardi, 04 janvier 2011

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