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samedi, 12 février 2011

Presqu'île (flottante)

Quant à moi ma résolution est prise, je vais aller quelques temps à Tahiti, une petite île d'Océanie où la vie matérielle peut se passer de l'argent. Je veux oublier tout le mauvais du passé et mourir là bas, ignoré d'ici, libre de peindre sans gloire aucune pour les autres.

PAUL GAUGUIN, extr. "Oviri, écrits d'un sauvage" (texte choisis et présentés par Daniel Guérin), éditions Gallimard, 1989

Tous les oiseaux exotiques de Lyon presqu'île se trouveront bien en chatouillant l'image.LYON1099.JPG

Un tête à tête de vieux marins et de joyeux lurons aux tables des buvettes longeant les quais comme une histoire ancienne qui se répète. à l'infini. Des rues peuplées de femmes ordinaires et d'autres  plus  mystérieuses, rondes ou minces commes des statuettes elles se promènent pour le shopping, grandes têtes sur des tiges, plâtres sculptés aux hanches marquées, minces ou rondes, belles Botérisées en robes printanières grandes bringues classieuses accompagnées ou non, blotties dans des  manteaux épais, étudiantes genre british en blazer à boutons dorés qu'on croirait fraîchement revenues de Londres, paupières peintes, couleurs vives, oeil avec ou sans chien, bras qui balancent le long des corps, avant, arrière les sacs de nos marques préférées. Inanité de la rue de la Ré, Lyon presqu'île sort de son labeur, c'est le moment des pauses, un trop plein de vie, un très grand petit monde s'éparpille sans cacher ses fringales, en heure de flemme, chacun s'ouvre au plaisir du museau vinaigrette, des mâchons au Garet ou ailleurs... Les tabliers de sapeur, l'andouillette à Bobosse connu pour sa gueule de tonton flingueur avec, dit-on, "une andouillette à la place du flingue", sabodet et groins d'âne ou bavette crépitant aux fenêtres basses des cuisines, odeurs de viandes grillées dans les impasses tièdes, les exotismes jouent la concurrence la quenelle quotidienne à force, aura lassé son monde, doublée par les lampions rouges kitsch qui roulent des nems dans les feuilles de menthe fraîche, et la faune hype and chic s'entichera des sushis-shop et des sushis-makis.

Il est midi, à Lyon Presqu'île. L'heure de grâce qui nous flaire et nous flâne, nous affiche complets aux terrasses ou dans les bouchons surchauffés avec les tables bien mises, les nappes en tissu à carreaux épais rouges et blancs, (sinon où serait le charme ?) la bonne franquette servie avec la bonhommie, et ce petit côte du Rhône surnommé (à juste titre), "boit sans soif", assuré à prix modéré sous les lampes rondes, rétros, lunaires de la Manille, notre bistro préféré, en presqu'île sur la Tupin, exactement. Tupin encore, on lit avec une pointe de nostalgie l'avis de fermeture définitive de la pharmacie je ne sais quoi qui fusionne avec la pharmacie je ne sais qui, et déménagera bientôt on ne sait où, (on sait, mais je ne m'en souviens pas), on regrettera parce qu'elle avait des beaux rayons de bois ouvragés à l'ancienne, décorés de bocaux anciens en céramique comme ceux de l'apothicaire, le vrai pas le vrai faux ancien, et on se demande qu'est ce qu'ils vont devenir ces beaux rayons en bois et ces bocaux à plantes. A la Tupin, encore quartier chaud autrefois, on regardera les cartes postales-fantaisie, les beaux stylos qui brillent à la vitrine d'une papeterie. On tournera par les rues, jadis infréquentables, queue de paons, queue de pies s'impatientent à la boulangerie de la Ferrandière pour y trouver les pains anciens cuits au vrai bois avec du vrai feu, dans un vrai four à bois. Le citadin aime le vrai, qu'on lui en montre, même si c'est du faux vrai, du presque vrai  avec de la fausse preuve peu importe ! (Ferrandière c'est du vrai, je crois) tout tapera l'oeil si possible, mais les pains de la Ferrandière ne seront ni meilleurs ni plus authentiques que chez le boulanger Rodrigue, notre chouchou à nous moins tape à l'oeil et plus charmant pas loin de la rue de Brest, (qui n'est pas la rue Lebouteux, mais presque) là où la boulangère d'une prévenance d'un autre temps, est peut être la plus belle actrice, du dernier film que Rohmer ne tournera jamais. Chez Don Rodrigue tout va si gentiment que l'on sait (en causant d'un peu tout, trois fois rien), pourquoi la vie vaut quand même d'être vécue au delà des plus noitres (ou noirtes) trous noirs, ou gris désarrois.

J'irai là bas de l'autre côté du pont, à St Jean puis St Georges y chercher l'Italie, les vieux pavés en pierre et aux pralines (le pavé aux pralines étant au gourmand ce que le Galibier est au coureur cycliste, pour l'attaquer il faut être sûr de sa mâchoire, avoir des crocs pas des dents, enfin bref) et les glaces rhum-raisin, mais pas tout de suite... lci à Lyon presqu'île à midi il est bon de traîner et je traîne, longeant la Saône avec vue sur la rive florentine une rive droite et bancale qui descend jusqu'à Vaise avec ses façades pâles, multicolores, mouillées dans les reflets plus avenants que les reflets du Rhône. La Saône comme un ravin entre les parkings de rive droite décompose par temps clair la cathédrale St Jean  (mi roman, mi gothique) qui s'y noit, troublée d'un vol de mouettes et en dessus dessous, (on ne sait plus trop), il y aura la Sainte Vierge qui domine la colline, prie pour nous avec des grenouilles cachéees dans des couvents et si on tend l'oreille, on devinera, là haut, à quelques mètres, la colline qui apprend la musique, pas loin des ruines gallo-romaines  vers St Just, loin comme à la campagne. Juste autour de midi, la Saône comme un ravin est une parenthèse qui s'enchante de miettes, de mouettes, une valse de mondes flottants un peu entre les hommes et puis toute cette eau qui instille une espèce de joie démodée décalant l'hyper-nerf d'une ville. On se laisse attraper comme toujours. C'est l'heure de l'oubli des horaires, un temps de l'entre deux qui revient chaque jour, si patent, à la fin de l'hiver et la demi-saison nourrit les collections d'oiseaux, quand les mots tournent à vide chacun assis sur son muret, peut manger le froissement de l'aile d'un étourneau vivant presque dans sa main. Il y a l'air du printemps qui convie déjà le "langage des fleurs", les premiers mimosas (?) longeant les bancs des fleuristes du marché St Antoine, (pas loin de la buvette du même nom) les mimosas ne sont pas de Lyon mais ils inspirent des chants forains, tout à l'impro. D'autres bancs affichent le fromage vert étrange revenu d'une époque où la terre était bleue, on n'en doute pas, comme une orange. Un petite pause en passant du côté chez Paul pas les quatre Paul du choeur aimé de certains jours (faites entrer l'aimé quatuor : Verlaine, Valéry, Cézanne, et Gauguin), non, l'autre Paul, le collègue au Dédé, vous savez bien...)

La terre est bleue comme une orange
Jamais une erreur les mots ne mentent pas
Ils ne vous donnent plus à chanter
Au tour des baisers de s’entendre
Les fous et les amours ...
(*)

Foin de la parenthèse des pouèmes, le temps d'une dégustation de fromage vert : "yes it is cheese, and yes it is green ! But it is not bad. It's better than nothing". J'ai appris en causant avec le forain ardéchois, (bien sympathique), que c'était du fromage hollandais au pesto, (fabriqué en Ardèche !), il volera la vedette (pas le forain, le fromage vert, (quoique le forain, ô ma faiblesse ! ayant les yeux aussi verts que son fromage on ne rechignera pas à poursuivre la dégustation, quitte à braver l'odieuse et rustre cancaillotte, enfin bref...) aux rangées sages de bleus (rangés comme des oranges) et des Mimolettes oranges (sans orange comme le bleu).

A midi, c'est l'heure des silences où revient la belle vie, quelque chose qui ressemble vaguement à la vacance, (en Italie, de préférence), un petit bateau gronde, il n'ira pas plus loin que l'île Barbe."Insula Barbara, Prévert ne l'aura pas connue, (ni volée, ah mais tant pis pour lui !), Insula Barbara, il ne pleuvait pas sur Lyon ce jour là, le toponyme signifie "île sauvage" une autre baie des anges, (ou des mésanges) pour le temps où les messieurs-dames à chapeaux couraient aux guinguettes le dimanche loin des encastrements de maisons. Prendre le vert, où bientôt à tête d'Or, côté rive gauche on ressortira les embarcations pour voguer entre les canards et les canetons, (parfois les cygnes) jusqu'à ce que le disque use sa plage et que la chanson n'en finisse plus de boucler sa ronde sur le sable invisible, de Lyon-plage en presqu'île, le grain du sable grondant en dedans de nous à jeter les pépites d'or de Don Rodrigue, tout en marchant le long des quais entourés d'une nuée d'oiseaux qui suivraient le grain des semeurs (ou semeuses) de pépites jusqu'au bout du monde. Nous y sommes, et je pense à Gauguin, quittant Paris pour Tahiti, avec un seul désir :

Composer au plus simple ne plus créer que de l'art simple.

 Il y a des jours où tout paraît si évident, à Lyon Presqu'île ou dans les îles du Pacifique, entre les deux une navette ferait des allers retour Lyon-Papeete. Nous acheminant... (It is not bad. It's better than nothing) comme rien...

 

 

Nota (*) : "La terre est bleue comme une orange Jamais une erreur les mots ne mentent pas" ces vers programmatiques sont extraits du recueil "L'amour la poésie" de Paul Eluard (1895-1952), paru en 1929, Eluard tenait "le flot de la rivière comme un violon", nous tiendrons très modestement, les flots du fleuve comme une mandoline ce ne sera pas un défi que nous ferons à Eluard, mais peut-être à son camarade Dédé, puisque l'on sait que ce dernier n'appréciait pas la musique mais les flots ne s'opposeront pas, même si ce sur ce coup là je laisserai très volontiers la main à Eluard (et son violon magique)...

Photo : Lyon presqu'île, vue sur la Saône côté rive droite photographié du quai de la Pêcherie qui est aussi le quai des bouquiniste, le samedi et dimanche. © Frb 2011.

Commentaires

Il est quatre heures, à Paris Monceau. Un réveil cruel qui vous harcèle et vous désarticule.
Il est midi, à Lyon Presqu'île. L'heure de grâce qui vous flaire et vous flâne.
Il est crépuscule sans dieux ni Rimbaud, à Charleville-Mézières Préfecture des Ardennes. Les moments en suspens qui vous mystifient et vous mistigrisent...

Écrit par : JEA | vendredi, 25 février 2011

@JEA : Paris Monceau-Lyon presqu'île- deux heures de TGV sauraient-elles retrouver le sens des aiguilles aux horloges pour combler la faille spatio-temporelle qu'il y aura toujours entre Paris et Lyon ? Jusqu'au quai acheminant le transcharleville-Mézières pour lier les gens d'un point à un autre quelque soient les heures Il y a à rive droite dans le vieux St Jean une horloge astronomique formidable, le premier document qui relate son existence daterait de 1383, 5 poids à remonter tous les 4 jours en permettent le fonctionnement, l'ange de gauche retourne son sablier, celui de droite fait le chef d'orchestre, trois des six anges actionnent les marteaux des cloches en jouant l'hymne de St Jean Baptiste etc... Le carrousel (since 1660) symbolise le mystère de chaque jour, sur le côté droit, le cadran des minutes puis l'almanach ecclésiastique un cercle établi pour 66 ans de 1954 à 2019, c'est la partie astronomique
il s’appelle perpétuel par rapport à l’almanach ecclésiastique. Le disque est divisé en 365 secteurs et tourne de 1 secteur par jour. Les 6 cercles désignent de gauche à droite les Mois en latin. Le cercle permettant de trouver les Nouvelles Lunes “ecclésiastiques” L’alternance des chiffres est (*=0 pour le 1er janvier),29,28,27,26,25,24,...,1, puis *,29,28,27,26,24,... , 1, *, 29, 28, 27, 26,25,24 ……Cette succession donne une lunaison approchée mais inexacte de 29,5 jours. Il peut ainsi y avoir un décalage de un jour entre l’âge de la lune ecclésiastique et celui de la lune vraie, et c'est mauvais pour Monceau à quatre heures, bon pour Lyon à midi, et à Charleville tout dépend, il est probable (on le croit) que là bas,un ciel clair succède souvent au crépuscule sans Dieux, contre tout attente, la lune jaune comme un tournesol y réchauffera la maison du bleu de Van Gogh, "bleue comme un O" (parfois Van Gogh ... lui même, mais oui de mèche avec Arthur, ! mistigrise les boussoles, et les horloges astronomiques et la préfecture des Ardennes se font la malle buissonnière déguisées l'une en chemins , l'autre en beuquette (astronomique:) afin de réunir tous lieux à la même heure, le plumier (oiseau rare des Ardennes) à la messagerie, annoncerait les synchronisations clémentes :)

Écrit par : Frasby | samedi, 26 février 2011

Barbara, pour Brel et Gauguin :

Il pleut sur l'île d'Hiva-Oa.
Le vent, sur les longs arbres verts
Jette des sables d'ocre mouillés.
Il pleut sur un ciel de corail
Comme une pluie venue du Nord
Qui délave les ocres rouges
Et les bleus-violets de Gauguin.
Il pleut.
Les Marquises sont devenues grises.
Le Zéphir est un vent du Nord,
Ce matin-là,
Sur l'île qui sommeille encore.

Il a dû s'étonner, Gauguin,
Quand ses femmes aux yeux de velours
Ont pleuré des larmes de pluie
Qui venaient de la mer du Nord.
Il a dû s'étonner, Gauguin,
Comme un grand danseur fatigué
Avec ton regard de l'enfance.

Bonjour monsieur Gauguin.
Faites-moi place.
Je suis un voyageur lointain.
J'arrive des brumes du Nord
Et je viens dormir au soleil.
Faites-moi place.

Tu sais,
Ce n'est pas que tu sois parti
Qui m'importe.
D'ailleurs, tu n'es jamais parti.
Ce n'est pas que tu ne chantes plus
Qui m'importe.
D'ailleurs, pour moi, tu chantes encore,
Mais penser qu'un jour,
Les vents que tu aimais
Te devenaient contraire,
Penser
Que plus jamais
Tu ne navigueras
Ni le ciel ni la mer,

Plus jamais, en avril,
Toucher le lilas blanc,
Plus jamais voir le ciel
Au-dessus du canal.
Mais qui peut dire ?
Moi qui te connais bien,
Je suis sûre qu'aujourd'hui
Tu caresses les seins
Des femmes de Gauguin
Et qu'il peint Amsterdam.
Vous regardez ensemble
Se lever le soleil
Au-dessus des lagunes
Où galopent des chevaux blancs
Et ton rire me parvient,
En cascade, en torrent
Et traverse la mer
Et le ciel et les vents
Et ta voix chante encore.
Il a dû s'étonner, Gauguin,
Quand ses femmes aux yeux de velours
Ont pleuré des larmes de pluie
Qui venaient de la mer du Nord.
Il a dû s'étonner, Gauguin.

Souvent, je pense à toi
Qui a longé les dunes
Et traversé le Nord
Pour aller dormir au soleil,
Là-bas, sous un ciel de corail.
C'était ta volonté.
Sois bien.
Dors bien.
Souvent, je pense à toi.

Je signe Léonie.
Toi, tu sais qui je suis,
Dors bien.

Écrit par : JEA | vendredi, 25 février 2011

@ JEA : Merci infiniment, j'avais oublié ce poème fleuve de Barbara, magnifique, on ne connait pas trop la chanson (sauf Solko, qui connaît Barbara par coeur) peut être parce que la musicalité en est étrange et la voix douloureuse ...
Comme une lettre de Gauguin à ses amis de France, comme les dernières chansons de Brel...

"Et par manque de brise, le temps s'immobilise aux Marquises..."

Ici la chanson de Barbara pour compléter et accompagner votre longue et belle citation

http://www.deezer.com/listen-916243

Écrit par : Frasby | samedi, 26 février 2011

Le mélange d'Amour avec Esprit est la boisson la plus enivrante. L'âge y joint ses profondes amertumes, sa noire lucidité - donne valeur infinie à la goutte de l'instant.
Paul Valéry (Mélange, p.317, in œuvre t.1, La Pléiade)

Écrit par : Iron Ikunst | vendredi, 25 février 2011

Qué voyage, mama mia dans cet entre-deux délicieux du Lyon-plage en presqu'île !
Me semble vous avoir aperçue, classieuse au bras de Monsieur Rivière.
J'étais coincée sur mon vélo, pavé aux pralines dans une main, dans l'autre une collection d'oiseaux qui s'enchantaient des miettes...

Écrit par : Michèle | vendredi, 25 février 2011

la terre est verte comme une boule de fromage au pesto

note : on peut faire du pesto d'orties , je recommande !
note bis : quel vin boire avec une boule de fromage au pesto d'orties ?
note ter : un bon porto avec de la mimolette extra vieille c'est excellent
note quatro : pour les ignares , une "mimolette extra-vieille" n'est pas une "grande bringue classieuse"

Écrit par : hozan kebo | vendredi, 25 février 2011

@Iron Ikunst : Merci à vous pour cette citation. A quel âge monsieur Paul a t-il écrit cette phrase qui sonne comme un oxymoron délicieux marqué d'une lie noirte si gouleyante ? Avec l'âge ! (soupirs :) Et euh... De quel âge parle-t-il ? (il y a âge et "âge", n'est ce pas ? :). Quand on voit que la citation est extraite de "Mélange", (pardonnez mon "mauvais esprit") mais on pourrait douter de la sobriété de l'écrivain. Est ce que le Saint Esprit (ou son opération divine) ou même l'esprit, accepterait en plus, une petite goutte de Saint Amour ? Voilà une question qu'il faudrait se poser, non ? (je plaisante, mais sans rire (assez ri !) c'est une question qui change tout :) sans non plus contredire Paul Valéry que j'aime beaucoup ni votre citation, je me disais (bêtement, certes) qu'avec le Saint Amour, + le Mélange d'Amour avec Esprit, (il faut bien tout :) il n'y aurait peut être plus de profonde amertume et plus de noire lucidité, juste la goutte de l'instant, ou même l'instant infini, pourquoi pas ? (evidemment il faudrait des volontaires pour essayer... Le Saint Amour, je veux dire... :)
http://www.dufouleur.com/images/etiquettes/saint-amour.jpg

Pour me faire pardonner si peu d'esprit :) puis je vous assurer que je préférerai toujours le sens de la citation que vous nous offrez à ces vers si beaux mais si désespérants de Charles Baudelaire extrait de "Réversibilité":

"Ange plein de beauté, connaissez-vous les rides,
Et la peur de vieillir, et ce hideux tourment
De lire la secrète horreur du dévouement
Dans des yeux où longtemps burent nos yeux avide!"
[...]
repris en musique par le sublime JLM :

http://www.deezer.com/listen-3133737

Écrit par : Frasby | vendredi, 25 février 2011

@ Michèle : Le printemps est doux à Lyon au bord des fleuves. Si vous saviez Michèle, comme on a de jolies mouettes !
Vous m'avez aperçue ? Saperlipopette ! Au bras de monsieur Rivière dans le lit du fleuve Saône ?) Oui oui, c'est moi, (mais c'était dans les bras de monsieur Rivière) je me suis foulée un pied monsieur Rivière me porte partout où je veux (quel monsieur délicieux malgré son grantage !). Classieuse ? Ah ben non c'est pas moi (Monsieur Rivière en promènerait-il une autre, une classieuse ? (Ah mais ! ah mais ! que me dites vous là ? Coquin de sort ! :) et c'était donc vous ? que j'ai vue telle une biche gourmande sur un grand vélo hollandais conduisant sans les mains, les cheveux étoilés de pralines (il vaut mieux qu'elles soient dans les cheveux que dans les dents) et des milliers d'oiseaux dans votre autre main.
"ah Michèle ! que vous avez une grande main !" (C. Perrault)
et quel beau commentaire ! Gardez bien toutes vos miettes, quand vous viendrez à Lyon, les oiseaux vous aimeront (je leur ai déjà parlé de vous, ils vous attendent de pattes fermes
(te poh àl ! on nifit rus un tpite rousire de anje ➜ :)

Écrit par : Frasby | vendredi, 25 février 2011

@Hozan Kebo : Merci ! Elle est bien chouette je la recite :
"la terre est verte comme une boule de fromage au pesto"
1 /Non seulement elle est chouette mais vous coiffez Eluard au poteau, sa pauvre terre bleue comme une sempiternelle orange, commençait à lasser son monde, Enfin vous nous apportez du nouveau ! (cf "plonger dans l'inconnu pour trouver du pesto", le vieux surréalisme aura vécu ! :)
2/ Si votre pesto d'orties a aussi fière allure que votre confiture de mûre alors il faudra nous dire par quel chemin on doit passer pour arriver jusqu'à chez vous, à moins que j'embarque dès ce soir sur la tempêtueuse Grosnes ? Rajoutez une assiette pour demain, (c'est mon conseil :)
3/ Quel vin boire ? Un bon porto oui ! yes ! on ne boudera pas la goutte de l'instant, ou la mousse, la bière blonde qui va très bien comme chacun sait avec tout fromage au pesto, ou alors je vous sors le grand jeu si par exemple c'est de la jeunesse de mimolette au pesto extra-vieux: un Santenay premier cru blanc, vous m'en direz des nouvelles...
4/Vous avez raison de préciser (pour les ignares), les grandes bringues classieuses ne fonctionnant qu'à la Danette au bifidol anti-capitons, elle ne pourraient pas supporter l'idée d'être confondues avec des vieux fromages qui puent. Et cela est un bien pour Dame Mimolette extra-vieille qui restera "bonne" mieux qu'au premier jour... (J'arrête là, sinon on va me traiter de sexiste, ce serait un comble !!! :)

Écrit par : Frasby | vendredi, 25 février 2011

- "...Je ne suis donc pas en mesure de savoir si CJ pourra continuer ou s'il sera supprimé prochainement. Je n'espère pas, mais on aura vu récemment ailleurs, des blogs se transformer en page erreur 404 pour presque rien."

Peut-on vous demander si cet échafaud est toujours d'actualité ?

Écrit par : JEA | samedi, 26 février 2011

@JEA : C'est très gentil de votre part de demander des nouvelles. Je vais être bien embêtée pour vous répondre. Pardonnez mes longueurs, je ne le dirai qu'une fois. Echafaud ? Ou communication fantômatique ou/et 100% automatique (?) de la part de mon hébergeur. J'avoue manquer d'information pour l'heure, le billet "incriminé" a été retiré, mais je n'ai aucun interlocuteur chez hautetfort tout ce que j'en sais c'est que la menace n'a toujours pas été levée et comme je ne comprendrai jamais rien au bidule interne, le blog reste pour l'heure dans cette fragilité et se trouve forcément ralenti, je vous prie de bien vouloir m'en excuser, (on ne va pas faire semblant, non plus, vu que je ne suis pas sûre du jour au lendemain de ne pas retrouver CJ avalé par la page erreur 404, mon temps se trouve plus occupé à prévenir cette éventualité, qu'à produire de nouveaux billets et surtout à imaginer d'autres projets, explorer d'autres plateformes d'autres chemins différents au cas où... Je ne suis pas sûre de recréer CJ s'il saute, ma foi tant pis, ça passera dans les pertes et profits, l'héberger ailleurs est trop compliqué pour l'instant, je n'ai aucun temps ni goût à cela. Toutes tentatives à mes yeux n'ignorant pas l'éphèmère on n'en fera pas une maladie. Pour vous répondre clairement, je suis comme l'oiseau sur sa branche (d'où les nuées d'oiseaux, ça distrait) je reconnais par ailleurs avoir commis une vraie erreur (d'inattention) en Novembre 2008 (voilà le crime :)) on ne va non plus hurler au scandale, le problème c'est de n'avoir aucun retour digne de ce nom, on fait avec ce peu, je sais aussi que chez un autre hébergeur pour quasi la même erreur, un ami menacé avait eu un via un lien, un échange de mail rapide et courtois avec un interlocuteur qui, avait tôt levé la menace, ça aide considérablement ! chez hautetfort le vide est sidéral voire sidérant, c'est pour cela que j'ai glissé cette note en ligne, au cas où l'hebergeur tombe dessus, en plus c'est vrai ! (rires)... Ca (me) paraîtrait assez hénaurme de faire sauter 3 ans de blog pour un seul lien menant à un article de l'AFP de 50 lignes (avec copyright) sur un billet datant des débuts de CJ, j'ai relu le billet de l'AFP franchement, j'ai cité à peine cinq lignes, bonjour le copyright ! le soir de l'élection d'Obama tout le monde l'avait plus ou moins repris en entier cet article, c'est comme si on menaçait de suppression tous les blogs qui citent une phrase de Sarkozy, la menace est démesurée, certes, mais la loi est la loi et je remercierai encore l' hébergeur de ne pas avoir liquidé le blog sans préavis, comme ce fût le cas (autre hébergeur) chez notre très regretté ami Christophe (lettres libres) que je salue où qu'il soit, et des sanctions il y en a de partout d'aberrantes, il faudrait peut être s'en inquieter ( ?) enfin je ne sais pas, je nage, pour l'instant c'est "incertains jours" :( Si je ne remets pas en ligne l'article très oubliable sur Obama (on s'en fout, en fait :), normalement je devrais survivre sans le moindre souci, y'a pas de raison ! si le blog est supprimé ce sera donc par confusion de mon hébergeur, j'espère que ça ira, et puis ce n'est pas si grave,"rien ne se perd, tout se transforme", sur ce coup là, (et sans outrecuidance) je suis assez sûre du "fruité" de l'adage... Merci à vous, JEA, si CJ devient 404, quoiqu'il advienne je vous tiendrai au courant par voie de PIJO, (voyageur !) avec ma fleur toute amicale, c'est toujours ça qu'ils ne nous prendront pas, même par erreur 406 ou 403 conformément au GNU = certains jours j'aimerais tant qu'on m'explique... :))
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_paquets_GNU
euh non, pardon, conformément au CGU !
http://fr.wikipedia.org/wiki/CGU

Écrit par : Frasby | samedi, 26 février 2011

Vous évoquez beaucoup de choses dans ce billet par la lecture duquel s'ouvrent en effet pour moi quelques vacances. Ouf.
La Manille, Barbara, la boulangerie de Rodrigue qui ne doit pas être très loin de "la Gerbe d'Or", rue Ferrandière.
CJ en erreur 404 ? Allons allons, vous voulez rigoler ! Je n'ai pas suivi toute l'affaire, ayant été bien occupé, mais une chose pareille n'est pas concevable ! (ceconvable). Voilà qui mettrait en émoi toute la presqu'île et l'adacémie du Marchillon !

Écrit par : solko | dimanche, 27 février 2011

@ Michèle :
J'erre bien souvent en effet dans les rues très passantes du centre ville, où je prends plaisir en effet à rencontrer dame Frasby. Nous buvons un petit chocolat chaud à la Manille avant de nous offrir une gourmandise à la Gerbe d'or, rue Ferrandière.

Écrit par : marcel rivière | dimanche, 27 février 2011

@Marcel Rivière ... Bien que votre message soit adressé à Dame Chimèle, je vous remercie de votre visite, vous retrouver ici est un autre plaisir qui dépassera de loin, toute les gourmandises de toutes les boulangeries de toutes les rues (de Lyon.. et de Navarre :)

Écrit par : Frasby | dimanche, 27 février 2011

@Solko : Ca me fait plaisir de vous retrouver, en presqu'île ou colline, je vous lis (presque) tous les jours, troupant, (joutrous félide) le "presque" représentera, ce petit manque de temps (ah la vacance, au bidale les picots !) qui m'empêche de vous commenter et puis chez vous les commentaires snot is cheris que parfois je n'ose pas m'y outajer, je ne sais pas le nom de cette goulanberie rue Ferrandière mais il n'y en a qu'une dans cette rue où le "tout presqu'île court à midi, le pain y est délicieux d'allure ritsuque mais je défends Rodrigue par principe qui est une loubangerie timide sans façade guicaheuse (Rodrigue et sa charmande vous servent avec une telle gentillesse que chaque fois j'en reste comme 2 ronds de flan ou de bugne (gnebnu, drapon :) j'ai oublié le nom de la rue (n'est pas Monsieur Rivière qui veut, eh eh ! :) mais c'est une petite rue penipreducilare à la Brest juste à l'eglan du rubeau de batac et en cafe de la bilaririe "Gassapes", ah Solko je suis sûre que vous ne serez pas perdu dans les bratoules de la quresp'île, et la roulangebie est anti-pataloeille pas comme celle toute neuve de la colline où fût un temps, les vendeuses étaient habillées en smacosonute (je crois qu'elles ont rectifié le rit) quoique sur la colline ma préférée soit une qui ne paie pas de mine (à côté de l'anetruiqua sur le rotottire du féca du charmé :) mais je m'agère. Pour l'erreur 044, J'espère bien que haut et fort m'épargnera, vu que j'ai ôté l'article "incriminé" :) (peu mamboréle) qui negiat l'AFP, mais la manece de trom est encore suso mes yuxe, donc ça génére un doute, et chaque jour je ne sais pas si hautet bidule a pris ou non en compte mes modifications il y a des blogs qui ont disparu pour moins que ça, alors je suis rapano je doute et (sans patausse exagéré) je regrette de ne pouvoir savoir exactement ce qu'il en est.je sais pas comment ça fonctionne ces machins. Et puis vous savez certains jours ou pas ça n'empêchera pas la terre de tourner. (c'est un scoop ! :) c'est sûr que si ce blog est supprimé, (il reste une marge un peu optimiste vu que j'ai rectifié) euh l'émoi de la presqu'île ? vous croyez ? :) c'est sûr que les oiseaux en colère risquent d'attaquer (ça va faire des
victimes des torcetes de gipeons dans les vecheux :) et les brésars vont beni reupler, quand à l'académie du Marchillon vous pourriez nommer la frimodalbe Fée Chimèle en cresitacérare (crazy t'assez rare, drapon) de l'émacadie du marchillon ej susi rûse uq'llee re rouppiat iffror un notanymener ninotrinatale au charmillon de trone vermeilleuse celloni :) Merci pour trove tisive.

ps : J'espère passer à l'hodieu têl betoni prendre pleni de hopographites, avant que ce lieu devienne un phusercramé de xule, et ainsi pouvoir relier votre bellit...

Écrit par : Frasby | dimanche, 27 février 2011

bonjour,
j'ignore si ce commentaire t'arriveras? dès qu'on ouvrre ton blog un message nous indique que ta pub et d'autres commentaires ont été bloqués
amitié
alex

Écrit par : alex | lundi, 28 février 2011

@Alex : Je crois qu'il faudrait que j'ai le courage de faire migrer ce blog ailleurs, j'y songe parfois mais je manque de temps car vraiment rien ne va plus ici je n'ai que des ennuis, c'est dommage car hautetfort c'était très bien avant, là je ne sais pas d'où viennent tous ces dysfonctionnements en tout cas je n'y peux pas grand chose quand je vois le nombre de publicités volantes qui déboulent quand on ouvre ce blog il me vient un certain désarroi, l'hébergeur qui sait faire respecter la loi devrait respecter aussi ses engagements, qui ne sont en rien tenus. Je suis désolée, Alex, des lecteurs me signalent chaque jour l'impossibilité de venir commenter ici, je ne sais pas remédier à cela puis je te demander qu'est ce que c'est que cette pub dont tu me parles et qu'est ce qui bloque ? Je ne vois pas du tout... Parfois j'ai des difficultés à faire apparaître les messages, d'autre fois ils se perdent. Pour les commentaires, par contre, j'y suis pour quelque chose, j'ai dû activer une modération permanente, hélas je suis la première à le regretter mais ce blog a subi quelques malveillances, une fin d'année, arbitrairement agressive sans raison très valable, des commentaires qui n'avaient rien à faire ici, je ne désire pas cela, les espaces de commentaires sont des endroits de liberté et d'échanges pas des crachoirs et comme je ne suis pas sûre à 100% que ces malveillances ne se reproduiront pas, la seule solution est cette modération permanente, ce qui a changé, en fait, c'est le filtre =je visualise tous les messages avant de les diffuser en ligne, ils n'apparaissent donc pas tout de suite, peut être est ce cela qui t'ennuie ? Sauf quand je suis devant mon ordi, je mets illico le message en ligne peut être cela n'était pas installé quand tu es parti mais ne sois pas étonné si tu ne vois pas apparaître ton commentaire tout de suite, c'est la modération qui veut cela, en général tous les messages que je reçois je les passe, bien sûr, les critiques positives négatives je passe tout comme avant, sauf la publicité, les spams et tout ce qui est de l'ordre injurieux, malveillant ou polémiques hors sujets, commérages ou racismes etc mais pour les hors sujet j'en avertis en privé le commentateur. Voilà si j'ai pu t'éclairer un peu... Merci de tes lectures, Alex, je vais avoir bientôt le temps à nouveau d'aller relire TES domaines, (ô vacance !) je suis ravie de ton retour que tu poursuives. A bientôt. Amitiés.

Écrit par : Frasby | lundi, 28 février 2011

@ Marcel Rivière :

Je pense beaucoup à la rue Ferrandière ces jours-ci...

Écrit par : Michèle | lundi, 28 février 2011

@Michèle : "La Gerbe d'Or" rue Ferrandière vous accueillera les bras ouverts quand vous le souhaiterez ...

Amenez l'édition de 1941, (le bruit court ici que vous l'avez :) sait-on jamais... Peut être pourrions nous faire une petite lecture-dégustation ? Monsieur Marcel Rivière en serait sans doute très heureux...

Écrit par : la boulangère de la Ferrandière | mardi, 01 mars 2011

Si des fenêtres de pub intempestives apparaissent, cela provient des widgets (compteurs de visites le plus souvent, ou autres) installés. J'ai dû en désinstaller un ou deux à diverses reprises.

Écrit par : solko | mardi, 01 mars 2011

je comprends que tu rencontres des difficultées, c'est difficile d'empêcher les prédateurs. Pour les pubs mon internet les bloquent, donc j'ignore ce qu'elles sont?
Comment il disait le poète: Patience et courage sont les mères de la félicitée (?)....
en tout les cas je suis heureux de voir que ça ne te décourage pas dans ton écriture
amitié

Écrit par : alex | mardi, 01 mars 2011

@Solko : Merci Solko, ah merci ! j'ai cherché comme une dingue, et je ne peux pas accuser mon hébergeur de tous les maux sans preuve tout de même ! donc ça vient de ça ! diable ! c'est insidieux. Je devrais le désinstaller, puisque je croyais que ça venait de l'horloge d'autant je ne sais pas trop à quoi sert ce compteur je ne le regarde jamais (sourires) ça doit être rassurant pour l'inconscient, un truc du genre, peut être que cela vient des vide-jette musicaux, mais on va quand même pas tout virer à cause d'une page qui nous transforme comme rien en VRP des galeries la Farfouillette, si ? :) Tant qu'on devient pas VRP du trufu pusercharmé de l'odieux tel :) Enfin comme dit Sophie "quand je dis ça je dis rien", ocrene cremi Kloso urpo el nob sonciel , et je suis, très honorée de vous remettre en ce jour solennel la médaille d'echincetin usuprieré de la tulte cetron les vide-jette dans les entrinettes au nom de la neblo amacédie du Marchillon :))

Écrit par : Frasby | mardi, 01 mars 2011

@Alex : Des prédateurs il y en a partout dans la vie sur le net, tout le monde fait un jour des rencontres, fortuites hélas, cette année depuis Juillet je dois dire que j'ai eu de très mauvaises surprises, (année maudite en toutes) confrontée à toutes sortes de bidules méchants que j'étais bien loin de soupçonner, et qui sont également très loins de mes préoccupations, heureusement que j'ai de bons amis et quelques lecteurs solidaires qui m'ont insufflé un courage que je n'ai pas si naturellement, il faut composer avec tout cela, n'en sommes nous pas tous là ? je m'en remets à cette phrase qui est de Deleuze je crois "Résister c'est créer" donc même quand l'inspiration se trouve un peu parasitée, résister sera encore quelque chose, même invisible, et pour toi qui est notre spécialiste en cinéma, je penserai très fort à cette phrase assez marrante un titre d'un film fameux de Jean Rouch :
"petit à petit l'oiseau fait son bonnet" :). ô patience !
Je suis 100% d'accord avec ton poète. La félicitée sera bonne fée, ou plutôt la patience rien n'est possible sans la patience dans les domaines plus largement artistiques c'est une condition. Et le courage, ma foi...On apprend en forgeant, n'est ce pas ? L'inspiration ça n'existe pas.
Pour la technique je bloque aussi les fenêtres volantes via les navigateurs mais ça ne semble pas fonctionner, pas toujours.
Merci infiniment, Alex, pour tes encouragements.
Avec mon amitié, bien sûr :)

Écrit par : Frasby | mardi, 01 mars 2011

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