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jeudi, 21 octobre 2010

S'abstraire

Le grave est la racine du léger ; le calme est le maître du mouvement.
De là vient que le saint homme marche tout le jour et ne s'écarte point de la quiétude et de la gravité.
Quoiqu'il possède des palais magnifiques, il reste calme et les fuit.

 





  

 

   

http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/07/04/re...

 

Source : 22 secondes d'exemption près de la fontaine de la Dame de Pierre (ou d'André Pieyre), non loin de la forêt Morand un jour d'automne.

 

Lyon VIèm © Frb 2010.

mercredi, 08 septembre 2010

Requiem pour une feuille pas morte

25 secondes de mouvement perpétuel (ou presque)

 




Nota : Ce modeste antifilm est un clin d'oeil minimal à l'artiste JEAN TINGUELY. (Voir plus précisément le lien ci-dessous) :

http://jeantinguely.artblog.fr/173706/Analyse-Requiem-pour-une-feuille-morte/

Bonus : La musique (de saison), se trouve par ICI. C'est un incontournable, vous pouvez me remercier, je vous ai épargné Yves Montand, (j'ai toujours eu horreur d'Yves Montand ! :)

mercredi, 30 septembre 2009

Impossible - possible

Jamais
Quand bien même lancé dans des circonstances
éternelles
du fond d'un naufrage ...

STEPHANE MALLARME : extr. "Un coup de dés"...

MOTS.JPG

Connaissez vous DIODORE CRONOS (ou Kronos) ? philosophe à peu près contemporain d'ARISTOTE, de l'école mégarique, celui là même qui nia l'existence d'un possible qui ne se réaliserait pas, et fit observer "qu'un possible qui ne deviendrait jamais réel serait contradictoirement impossible." DIODORE CRONOS se situe dans la tradition éléate et cherche comme ZENON (d'Elée) à nier dialectiquement l'existence du mouvement. En effet, si on admet l'existence d'atomes (indivisibles), ces atomes se trouveront en des lieux mêmes indivisibles et ne pourront se mouvoir ni dans le lieu où ils se trouvent (puisqu'ils le remplissent), ni dans un lieu différent (puisqu'ils n'y seront pas encore. Il n'y a donc pas de mouvement mais une mutation. Ou succession d'instantanés. Le même refus de la notion de virtualité ou de possibilité se retrouve dans un autre argument tout aussi fameux élaboré par DIODORE CRONOS qu'on appelle "argument du dominateur" : cette aporie veut prouver qu'il n'y a que du nécessaire ou de l'impossible, et elle fût en son temps approuvée par les anciens. A leurs yeux elle démontrait l'incompatibilité de plusieurs principes dont on s'accorde à trouver la présence dans les conditions d'un acte libre et que le "bon sens "est spontanément porté à tenir pour "vrais". Grosso modo en voici les 3 + 1 principes :

1) Le passé étant irrévocable, seul un événement futur peut être possible.
2) Un impossible ne peut pas être la conséquence logique d’un possible.
3) Il y a un possible dont la réalisation n’a jamais lieu, ni dans le présent, ni dans le futur.
4) Ce qui est, est nécessairement pendant qu’il est.

En réponse à cette question qui est celle de la nécessité ou de la contingence, les philosophes antiques ont donc élaboré plusieurs solutions mutuellement exclusives en procédant comme on fait en mathématique lorsqu'il s'agit d'accommoder un système d'axiomes démontrés incohérents. ils ont sacrifié l'un d'eux pour montrer ce qui leur paraissait imperturbable.

Il faut bien admettre que ce domaine est aride parce qu'il est celui de l'abstraction pure. Or si ces quatre principes lus séparément ne poseront pas le moindre problème à son lecteur, DIODORE, en parfait coupeur de cheveux en quatre des 3 + 1 principes, démontrera encore que ceux ci ne sont en réalité pas compatibles entre eux, leurs conséquences se détruisant les unes les autres. Donc pour sauver la cohérence de l'énoncé, il faudra renoncer à un de ces principes, au choix. Et là, où la démo de philo deviendra amusante c'est qu'une fois qu'on aura rejeté l'un des principes, on aboutira à des systèmes compétement différents. Certains de ces systèmes, il en est, dont ceux des Stoïciens, qui reviennent à affirmer une sorte de nécessitarisme universel dans lequel la contingence n'aurait plus aucune place ; entendez par contingence, la liberté humaine au sens usuel du terme. Dans d'autres solutions (celle d'ARISTOTE, d'EPICURE ou celle des sceptiques grecs), cette notion de contingence, de liberté humaine est réintroduite mais au prix du sacrifice d'évidentes règles logiques. Résultat des cogitations, d'un côté comme de l'autre, la pensée humaine est invitée à découvrir sa finitude.

Pour ceux qui seraient très curieux de n'en pas rester à la version édulcorée de "certains jours", il y a un livre d'où sont tirées ces minces notes, que je conseille à ceux qui ont assez de temps pour s'y pencher (l'écriture en est limpide mais la lecture un peu difficile) ; il s'agit de "Nécessité et contingence" de Jules VUILLEMIN paru aux éditions de Minuit en 1984. Et pour corser un peu l'affaire, nous finirons par des questions (un peu à la manière du koan zen, mais sans la position zazen, plutôt dans une posture pseudo-néogrecque (???), c'est à dire la tête haute mais dans les mains (???), après quoi il sera écrit que la colline ouvrira sa vogue aux marrons, où nous irons oublier tout cela, en sucrant goulûment les fraises dans la barbe à papa).

Mais avant la récréation, révisitons une dernière fois "l'argument du dominateur", le passé est irrévocable affirme-t-il, or, parmi les évènements passés, on peut se demander quelle considération particulière porter sur l'inattendu lorqu'il est advenu ? s'agissait-t-il d'un possible mal déterminé avant qu'il n'arrive (manque de jugement, de connaissance ?)  ou bien d'un évènement impossible à prévoir qui n'avait aucun statut modal lié à la possibilité ? réponse au cas par cas sans doute, je vous laisse méditer tout ça, au frais. Certes, nous avons généralement tendance à estimer les évènements passés comme nécessaires, s'ils sont advenus n'est il pas qu'ils devaient nécessairement advenir ? Question. Seul peut-être notre manque de lucidité pourrait expliquer que nous n'aurions pas saisi, à ce moment là, la nécessité de telle ou telle occurrence évènementielle lorsqu'elle est survenue... Bref et puisque il ne s'agit que de jouer, lançons encore un dé. Si celui-ci marque le six, le coup ne cesse pas d'avoir été aléatoire. La proposition qui affirmerait que notre six sorti au dé est nécessaire ne serait pas tout à fait juste, mais l'évènement semblerait bien irrévocable. Et pourtant rien n'indique que ce même évènement ait été contingent. Imaginez mainenant, que ce dé se mette à rouler sous la table : Comment prouver qu'un tel imprévu aurait pu ne pas arriver ?

Sur ce je tire ma révérence, le dernier Jean-louis MURAT est sorti depuis quelques jours, c'est évidemment une pure merveille, qui a pour titre "Le cours ordinaire des choses", (Ah ! ah ! quelle ironie !). Adieu Diodore ! Bonjour Jean Louis. "Falling in love again".

Tout le reste étant littérature...

Photo : Autre question sous les pas, doublée d'un pochoir lumineux, arrachée dans la marche, en remontant la colline du côté de la rue de Flesselles. Pas très loin de l'immeuble aux 365 fenêtres, dont pas une, a dit DIODORE n'a été posée par hasard. Vue à Lyon par une nuit ordinaire de Septembre 2009. © Frb.

lundi, 24 août 2009

Comme un lundi

Vingt secondes et puis rien .


 

lundi, 02 mars 2009

Comme un lundi

lundi.JPG

Mais où vont tous ces gens ?

Place MORAND évidemment ! ( anciennement place Liautey ;-) Le pont Morand mène aux génies, (de la fontaine et de la dame), et il est rituel que chaque lundi, juste avant le travail, chaque lyonnais (qui respecte sa tradition) parte à l'aube questionner le génie qui veille sur sa corporation, pour savoir si la semaine sera bonne. Comme jadis les anciens consultaient l'oracle.

Ici, nous voyons se presser les premiers lyonnais qui ont RV avec leurs génies. L'un d'eux, sait d'ores et déjà que "Sa semaine ne sera pas bonne", alors il rentre chez lui, à quoi bon ? On peut remarquer qu'il y a une grande différence de démarche entre ceux qui savent de quoi leur semaine sera faite et ceux qui ne savent pas encore (preuve par l'image)...

Quelques citoyens matinaux, dans un Lyon aux brumes retrouvées d'un lundi qui ne colle pas du tout à ce début Mars, gris, guerrier. Autant le dire, l'ordinateur s'est encore trompé, et ce n'est pas le bon lundi. Ce lundi 2 mars est maussade, avec des nuages et de la pluie. Mais comme les lundis sur le fond se ressemblent, peu importe la forme. Celui ci ou un un autre...

Une suite, un arrêt sur image, le mouvement des perpétuels lundis, est à voir ou revoir : ICI.

Photo : Pont Morand le bien nommé, porte les pas du peuple de Lyon, entre l'opéra et la forêt (Morand). Un lundi de Janvier 2009.© Frb

N.B : Si vous voulez mieux comprendre cette histoire de "génies", c'est sur la place Morand (pour les intimes), place Liautey (pour les autres) que je vous conseille de vous instruire, via le lien de l'excellent blog "Rues de Lyon":

http://ruesdelyon.blogspirit.com/archive/2009/01/12/lyaut...

Et, pour adoucir les moeurs: la musique est au rez de chaussée :

http://www.deezer.com/track/2604143

lundi, 05 janvier 2009

Comme un lundi

28 secondes de lundi

samedi, 29 novembre 2008

Lumignons mignons vus d'une bicyclette

lights.pngPhoto: toujours les boucles d'oreilles de ma copine, pendues à tous les arbres de Lyon, quand on va dans la ville, la nuit, le nez en l'air, à bicyclette... Lyon. Rue de la République. Novembre 2008 ©.

jeudi, 25 septembre 2008

le dernier...

dernier-metro.jpg

Station Charpennes à Villeurbanne dernier métro en direction d'une gare... Le dernier métro, celui qu'en général on rate, à une seconde près...