Comme un mercredi

Plan d'une ville

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ceci est presque un Haïku livrant en quelques mots le panorama d'une ville.Il ne sera pas difficile de reconnaître Lyon et quatre points chers à ses habitants.L'inscription,d'une belle couleur rose à reflets gris épouse le trottoire à la perfection elle se lit avec les pieds,ou la tête en bas...

Mes berges du Rhône à vélo

A + /Le Cube Festival

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"Un panneau vidéo d'affichage urbain diffuse exactement ce qui est vu derrière son écran-comme si celui ci était devenu transparent-mais avec un décalage d'une journée.

A+ soustrait une représentation initialement associée à l'information et la publicité pour lui substituer une seule visualisation du temps tout en réinscrivant le dispositif même du panneau urbain dans une relation immédiate avec son environnement. L'agencement dans une perspective commune de deux états temporels dissociés crée une "profondeur de temps" un circuit fermé impossible pour ses acteurs et pour ses observateurs".Cette installation vidéo A+ sera crée du 03 au 08 juin 2008 dans le cadre du Cube festival consacré aux Arts Numériques dans la ville, à Issy les moulineaux.C'est une Production Pandore .Nous reviendrons dans les prochains mois sur les projets de Thierry Fournier musicien,plasticien,architecte et co-fondateur du collectif artistique  Echolalie En attendant vous pouvez toujours aller faire un tour à Issy les moulineaux (Oui,je sais d'ici (les moulineaux) c'est un peu le bout du monde mais si vous êtes parisiens ou si vous avez la chance de passer par Paris,ça vaut vraiment le détour . (Permettez moi d'insister!).Pour en savoir plus sur le travail de Thierry Fournier c'est  ICI  et à suivre évidemment sur ce blog.

Mur et figure

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une belle image vue sur un mur de la rue de Lorette dans le premier arrondissement de Lyon.Visage d'enfant émergeant d'un mur crème comme une drôle de rencontre dans cet endroit qui ressemble à un cul de sac (mais n'en n'est pas vraiment un). L'oeuvre est signée(ou anotée?) 13 NRV.Je me suis posée la question de savoir si 13 NRV était un collectif de graphistes (il me semble qu'il en existe un sous ce nom) ou bien une allusion à ce morceau rap de El matador"13 NRV"mais sans grand rapport avec cette figure (Quoique...) Si quelqu'un peut éclairer notre lanterne à propos de 13 NRV qu'il n'hésite pas à commenter ce blog puisque certains hasards ne nous mènent pas  toujours là où on sait ...A suivre donc !

Speaking in tongs

On vous l'a dit depuis quelques jours dans la ville,fleurissent les grands tags foutraques in situs Click les belles affiches aux résolutions bancales et autres micro-ré-évolutions au bon soin de notre petite quotidienneté.On ne désavouera pas ici ce mouvement genre "Vache qui pisse dans un tonneau " parce qu'il est rigolo (un peu salaud)et nous rappelle les interventions du groupe Jalons,passablement cheap,dont cette manif réalisée en mai 2007 à Paris revendiquant le retour de Jacques Chirac -here-ou les manifs parisiennes quelques decennies plus tôt,exigeant du gouvernement, la suppression de l'hiver . Et tout cela conçu avec d'excellents artistes dissidents de nos grandes écoles.En 2007 et un peu avant,,on a pu apprécier aussi les"vraies fausses manifs de droite"nettement plus chics,un peu timides sur Lyon mais du Grand jeu à Paris -click here- hautes en couleurs et slogans érigés en véritables manifestes post dada bref ...Il y a dans l'air,sur fond de franche rigolade une création critique sauvage qui se décline au delà de la culture canal +et sur les murs de la cité..Ainsi vue ce dimanche sous le petit escalier de la grande esplanade de la Croix-Rousse à Lyon une belle série d'affiches mal pensantes et supra rebelles penchées sceptiquement sur le  bilan estival(déjà?) de 2008.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

D'un goût ne flattant pas le poil de nos acquis ,ni même celui plus petit de nos coutumes.Ces belles images (signées (...) parenthèses au carré et points de suspension,arrachent un peu l'esprit du gris souris morose ,type "Carla chez la reine",nous en avions  besoin. Les prétentions sont a minima même si certains flux du mouvement fort en insurrection contre des tas de machins,tout et n'importe quoi et irrévérencieusement pas pour grand chose, nous invitent à moins mollir et peut être à regarder en zoom nos dites coutumes.Contre" les strings des pieds "ça c'est clair, claironné en fanfare joyeuse et assumée.Nous soutenons activement l'entreprise.L'été,vitrine des inventions les pires, touche presque ici,une mythologie façon Barthes et, au delà de la ricane,on peut aussi cesser de ne rien en penser.L'été ,lieu sincère de toutes les décomplexions même les moins imaginables est à redéfinir d'urgence afin d'éviter ,peut être, une année encore ,les danses tribales,chenilles suintantes ou cette" ambiance de la brousse "qui nous met tous pareils démesurément à l'aise,en bermudas sous le soleil.La décomplexion même ,doublée d'une culpabilité citoyenne vivant sous la même coupe d'idées,sont aussi à redéfinir.C'est bien là,la proposition de nos afficheurs vaches pour qui charité bien ordonnée commence d'abord par les pieds.Au diable l'élégance ! Revoici les tongs et tout ce qui va avec. Certains dénoncent ...on les suit pas à pas avec de vraies préoccupations écologiques.(On n'en doute pas une seconde ;-)Quant à notre culpabilité concernant nos actions sur l'environnement,notre responsabilité de terrien descendant chaque jour son sac poubelle jamais bien trié,notre conscience mortifiée à l'achat d'une lessive non bio ou d'un paquet de cigarettes les voici un peu allégées par la grâce potache de nos artistes ... Des affiches qui ne mangent pas de pain ,à vrai dire mais en en savourant chaque jour l'impertinence,on pourra peut être faire mieux, sans gober n'importe quoi . Ne pas répondre systématiquement présents aux injonctions les plus anxiogènes de nos dirigeants .Un appel d'air, dirons nous qui tapisse les murs mine de rien.Contre l'autoflagellation et la vue basse.Pourvu que l'on s'en inspire...

Les belles affiches (suite)

Du même auteur, semble t-il. "Points de suspension-parenthèse au carré. Une Série d'affiches sauvages encore visibles aujourd'hui à Lyon...en off.

Coup de pied à la grande Histoire et jolie claque graphique .A suivre ... On suit d'autant plus qu'il ne lâchera rien (sic).

Qui ne dit mot consent et ...

 

 

Les murs parlent jour après jour sur les pentes de la Croix-Rousse.celui là on le sent passer insolemment sur nous.L'anonyme blagueur un brin situationniste balance sa gourmandise et offre le luxe d'une paraphrase au marcheur bien visé qui rit bête mais ne dit mot.

Pourvu qu'on nous le laisse encore un peu,c'est un délice...

Comme un lundi

 

 

 

 

 

 

Le lundi,ils reviennent.

Nouvelles résidences modernes cours Emile Zola pas loin du métro République à Villeurbanne.

Comme un dimanche

                         

                                              

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le dimanche,ils s'en vont.

Petite maison pas très loin de la rue Descartes à Villeurbanne .

Pages grises

Il y a quelques temps,j'ai vous avais parlé-dans cette rubrique-d'un escalier -à lire -le beau,le vrai,juste après la Montée de la Grande Côte,celui qui rejoint l'esplanade,à deux pas du fameux plateau de la Croix-Rousse à Lyon.Il était agréable de fouler du pied,imperceptiblement,des fragments de vocabulaire que des grappheurs doués (et franchement pas consensuels) avaient inscrits sur de nombreuses marches .Ayant testé la sensation des pages (d'escalier) à descendre ou à monter, je vous avais promis un zoom spécial afin que ceux qui n'ont pas dans leurs trajets la joie d'y frotter leurs semelles,puissent au moins se rincer l'oeil. Projet foutu ,mes amis ,car ils sont passés avant moi ,les grands nettoyeurs de la ville et,de notre escalier à lire il ne reste plus RIEN sinon des traces karchérisées,assez peu représentatives de ce que fût cet escalier,quelques jours à peine.Pire que la Mère Denis la "gomme Karcher" lave plus gris et la grimpette n'en est que plus navrante comme à l'ordinaire ... Constat ici même.

 

 

 

 

 

 

L'or en ce jardin

                                                                                                                                                          Petite roseraie avec et sans tête d'or ...

Liberté

Egalité

Etiez vous rue Baudrand Le 30 mai 2008 aux alentours de minuit moins cinq ?Pourtant il y en avait du monde agglutiné devant la boîte aux lettres de l'hôtel des impôts à attendre son tour top chrono pour poster sa petite enveloppe  avant minuit.Je n'aurais pas pensé que notre ville comptait autant de retardaires tous hilares et rassurés de se voir aussi nombreux à cette heure à partager la joie d'être enfin là,à temps alors que tous pour ainsi dire luttant contre la montre jusqu'à la dernière seconde étaient arrivés à l'hôtel (des impôts),par acquis de conscience et avec l'énergie du désespoir, la plupart n'y croyant plus.Imaginez un peu Rue Baudrand, la fête au village en pure impro autour d'une seule boîte bourrée à ras bord d'où plus aucune enveloppe ne pouvait rentrer.Et au lieu de se battre chacun pour soi ,avec sa petite enveloppe contre une boîte aux lettre qui recrachait systématiquement notre bon geste,on s'est mis à plusieurs,les vieux ,les jeunes,les filles et les garçons avec force et on a bourré comme des sauvages,avec les pieds ,avec les mains, les enveloppes des copains et des copines dans la boite ... Parce oui, En cinq minutes on est tous devenus copains liés par cet esprit de communauté retardataire ,unis par le même stress l'hypernervosité de ceux qui vivent toujours avec la peur de ne jamais y arriver. Normal, à force de s'y prendre toujours à la dernière seconde .Et à minuit tout était bien.On a juste regretté que l'hôtel des impôts n'ait pas prévu une sauterie avec buvette ,guinguette ,clairette de Die ...Parce qu'à minuit deux on aurait bien guinché et fêté notre grande victoire jusqu'à l'aube.

Fraternité

La nuit remue

Tu portes ailleurs la bataille.

Tu me désertes ainsi.

Je ne t'ai jamais suivie .

Je ne vois pas clair dans tes offres.

Le petit peu que je veux, jamais tu ne l'apportes.

A cause de ce manque, j'aspire à tant

 

HENRI MICHAUX : "Ma vie" extrait de" La nuit remue" / poésie Gallimard.

 

          

Paddy's Corner : pub irlandais (boulevard de la Croix-Rousse à Lyon, et son toucan dessiné par le serveur irlandais qui nous demandait si on aimait son toucan. Bien sûr, on l'adore ton toucan !