jeudi, 05 mars 2009
Place du manège
C'est tout en haut, sur la colline, après avoir longé la tapisserie de la boulangerie, et remonté patiemment, la rue des Pierre-Plantées (voir billet précédent ou du jour suivant), qu'à la nuit tombée, on voit tourner au loin, un rutilant manège, nommé "carrousel 1900", portant son plus beau véhicule : le Nautilus (Petit rappel ICI). Peut-être y croiserez-vous Nemo ou le vieux Jules sur sa drôle de machine ? Ou bien, une portée de pains-chocolats au yeux de pauvres chiens, mangée sur les chevaux de bois par des ogres sans compassion ? Sait-on jamais avec le hasard ...
Photo: Vu place de la Croix-Rousse à Lyon dans la lumière presque mauve d'une fin d'hiver. Mars 2009. © Frb.
20:23 Publié dans Arts visuels, Balades, De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
mardi, 03 février 2009
Les doux émois de la dame de pierre ( ou de Paul )
J'ai rêvé de toi cette nuit :
Tu te pâmais en mille poses
Et roucoulais des tas de choses...
Et moi, comme on savoure un fruit
Je te baisais à bouche pleine
Un peu partout, mont, val ou plaine.
J'étais d'une élasticité,
D'un ressort vraiment admirable :
Tudieu, quelle haleine, quel râble !
PAUL VERLAINE
Extr. de "Chansons pour elle" (XXII) et "autres poèmes érotiques". Editions Gallimard 1962 et 2002
J'ai croisé Paul VERLAINE, l'autre soir dans les jardins du musée St Pierre, il était face à elle, comme tous les soirs à la même heure, assis sur un des bancs, les yeux fermés...
Et jamais je ne vis une statue si lascivement offerte à un homme endormi...
Photo : Belle dame, (victorieusement) amollie par la nuit, vue au jardin du musée St Pierre, dans le quartier des Terreaux à Lyon, un mardi de février 2009. © Frb
23:45 Publié dans A tribute to, Arts visuels, Balades, De visu, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
dimanche, 28 décembre 2008
Lueurs d'une gare à l'ordinaire
La gare des Brotteaux à Lyon, ne possède de gare que le nom, puisque les trains ne s'y arrêtent plus, mais son architecture reste splendide. Construite en 1858, (appelée "gare de Genève" lignes vers Ambérieu et Genève) elle fût remplacée par le bâtiment actuel construit entre 1904 et 1908 - Voire Photos anciennes : ICI + ICI - elle fût abandonnée des voyageurs depuis la création de la gare Part-Dieu, fermée au public en juin 1983 et classée monument historique la même année. Depuis, elle a été entièrement rénovée, et reconvertie, elle abrite aujourd'hui, des restaurants, des locaux professionnels, un hotel des ventes et une discothèque. Le café-restaurant de la gare, lui existe depuis plus de 100 ans, il s'est longtemps appelé "Café des voyageurs" (la gare encore en activité desservait des lignes allant vers l'Italie, la Savoie, l'Alsace...). Puis il devint le "café de l'avenue". A l'époque, l'andouillette rituelle des lyonnais y était servie dès 6H30 du matin et elle se buvait avec un petit verre de Mâcon. Durant la guerre de 1939-45 des réunions secrètes de résistants eurent lieu dans ce café, à mi- chemin entre le Parc de la Tête d'Or et les grandes lignes, point de jonction idéal pour la clandestinité. L'écrivain Henri BERAUD (Que Solko, sur son blog, nous invite régulièrement à découvrir et lire) aimait venir ici ainsi que d'autres comme Bernard Clavel, Marcel Achard. Il est dommage que les voyageurs ne puissent plus poser leurs valises dans cette gare, un vrai regret ! mais de jour comme de nuit, le charme est là (qui survit aux laides enseignes des cafés et nouvelles (!) boites de nuit -ou de jour- en façade). Au hasard des ballades, l'architecture enveloppante, nous reprend par surprise, comme si la gare d'antan n'avait pas cédé tout à fait, à son monde rénové, et nous conviait à contempler les mouvements des grands voyages, et les lignes "souterraines" des anciens esprits qui hantent encore ces lieux.
Photo: Boulevard des Brotteaux à Lyon, loin du coeur stratégique de la "fête des lumières", l'ancienne gare des brotteaux, par un soir de semaine très ordinaire.
Lyon Novembre, Frb © 2008.
02:02 Publié dans Arts visuels, Balades, Ciels, De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
mercredi, 10 décembre 2008
Comme un mercredi
Première gammes de graff sur neige, remis au goût du jour spécialement pour l'occasion l'éternel concept du "snowgraff". (Pardon monsieur pour votre voiture toute neuve, mais j'aime tellement la neige que je n'ai pas pu m'en empêcher) ...
Si nous avons les jours prochains, des flocons moins éphémères, j'espère que nous pourrons lancer un fabuleux appel à projets, afin que les graffeurs de neige (de la planéte ?) puissent ici exposer leurs oeuvres givrées mais pas fondues. A suivre (peut-être)...
Photo: Neige sur la colline travailleuse à ses heures endormie. Boulevard de la Croix-Rousse à Lyon. Dans la nuit de mercredi à jeudi, aux alentours de 2H00 du matin. Décembre 2008 ©.
22:51 Publié dans Art contemporain sauvage, Balades, De visu, Impromptus, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
dimanche, 07 décembre 2008
Illuminations off
"Un souffle ouvre des brèches opéradiques dans les cloisons (...) Un souffle disperse les limites du foyer. "
Arthur RIMBAUD : Fragment "Nocturne vulgaire". Extr. "Illuminations".
Un soir d'automne, au Parc de la Tête d'Or. La face cachée des "Illuminations"...
Photo: Lyon. Octobre 2008 ©.
08:45 Publié dans Balades, Ciels, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
jeudi, 04 décembre 2008
Round midnight ....
"La nuit, personne ne m'emmerde. Tout est à moi"
Juliette GRECO
Place des Terreaux à Lyon, la nuit. Caché derrière la célèbre fontaine, on voit les lumières de l'Hôtel de ville. (On les voit mieux si on ne se cache pas, d'ailleurs! pourquoi se cacher ?) et sur la droite, hors champ, le palais St Pierre nimbé du halo tout-puissant d'une invisible lune, que je vous laisse imaginer ;-).
Demain étant un autre jour, augurant les festivités annuelles des Lumières, je vous donnerai d'autres nouvelles sur le thème de "Merci Marie" dont les affiches s'alignent à répétition sur les murs des stations de métro lyonnais, et vous verrez à l'occasion la façade du palais qu'on ne regarde pas caché mais torché par la foule, au désespoir du rayon de lune, de Juliette et des solitaires, dépités anonymes...
22:56 Publié dans Balades, De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
dimanche, 30 novembre 2008
Ronde de nuit (Comme un dimanche)
Le petit bonhomme Picto visite la nuit à vélo. Dernier jour de novembre... Rien que des rues désertes, et les copines d'Alceste, ça et là, se font aussi la belle avant qu'on les balaye pour poser à leur place les sapins de Noël excessivement accoutrés.
Photo: Parcours cyclable. Boulevard des Canuts. Face à "la terre promise" = Le Monoprix de la Croix-Rousse à Lyon, connu comme le loup blanc, (par ses Croix-Roussiens même, ils se reconnaîtront ;-) Toujours fermé la nuit quand Picto fait sa ronde. Novembre 2008 ©.
05:03 Publié dans Balades, Certains jours ..., De visu, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
jeudi, 27 novembre 2008
Cordes magiques
Bois d'Amour sculpté
D'un phénix d'or qui danse
Les sourcils froncés à chaque syllabe
Elle pince une corde
Elle invite les étoiles et les esprits
A vider coupes et plateaux
Et lorsque mangent les lutins
On tremble et on se tait.
LI-HO (780-816)
Extr: "La montagne vide"
Anthologie de la poésie chinoise III em - XIem siècle. Traduite et présentée par P. CARRE et Z. BIANU. ED. Albin -Michel 1987.
Photo: Branches magiques dans la nuit, rue Denfert-Rochereau sur le plateau de la Croix-Rousse à Lyon. Novembre 2008 ©.
23:40 Publié dans A tribute to, Balades, Mémoire collective | Lien permanent
mercredi, 26 novembre 2008
Gaslight
Lyon retrouve ses brumes ...
Cette nuit, la ville a renoué avec ses légendaires brumes... Traversant, seule, la place Tabareau sur le plateau de la Croix-Rousse à Lyon, j'éprouvai une étrange sensation, en songeant à Jack l'éventreur ou à la maison de tante Alice dans "Gaslight"...
A lire : "Lyon, la cité des brumes", poésie d'Amédée Matagrin, à la librairie Henri georg 1910.
A voir absolument : le film "Gaslight" de G. Cukor, sorti en 1944 aux USA et en 1947 en France, sous le titre "Hantise" avec Ingrid Bergman, superbe, et le beau, (beauté vintage), Charles Boyer, tous deux dans des rôles très complexes et mentalement troublants. Cukor joue avec ses personnages en maître de l'angoisse et on s'y fait mener du début à la fin. Si vous aimez les brumes, le clair obscur, et les gouffres psychologiques insondables, vous serez bien servis. (Personnellement je l'ai vu sept fois et je le reverrai bien une huitième). Coup d'oeil sur l'affiche (encore rétro en diable): ICI
Novembre, Frb © 2008.
23:08 Publié dans ???????????, Actualité, Art contemporain sauvage, Arts visuels, Balades, Ciels, De la musique avant toute chose, De visu, Impromptus, Mémoire collective | Lien permanent
mercredi, 05 novembre 2008
Baraque au bas mot
23:15 Publié dans Balades, De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective | Lien permanent
jeudi, 25 septembre 2008
le dernier...
Station Charpennes à Villeurbanne dernier métro en direction d'une gare... Le dernier métro, celui qu'en général on rate, à une seconde près...
04:28 Publié dans Balades, Le nouveau Monde, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
Nuiter...
Lueurs bleues, vues des berges des quais du Rhône à Lyon où la nuit, tout est beau quand on s'y promène à deux...
03:11 Publié dans Balades, De visu | Lien permanent