lundi, 02 mars 2009
Lac des cygnes
"Je ne sais pas, je ne sais pas quoi dire
sinon que cela semble, un soir, se déplier très haut
hors de la vue
même pas se déplier :
être là, être grand ouvert
(ce n'est pas assez ou c'est trop dire,
mais on ne peut ni l'oublier, ni le taire)."
PHILIPPE JACCOTTET. Extr. "Après beaucoup d'années". Editions Gallimard 1994
Je ne sais pas par où commencer. Et je ne sais pas quoi dire aux muettes ...
Alors je me tais.
Photo: Ciel d'hiver en volière. Entre rive et presqu'île vu ce lundi. Tête en l'air sur le pont Morand à Lyon. Le deux Mars deux mil neuf © Frb
23:34 Publié dans Balades, Ciels, Mémoire collective | Lien permanent
jeudi, 05 février 2009
Trois pigeons s'aimaient d'amour tendre. ( Enfin tendre ... )
Il suffit de 25 secondes...
Pigeonnette offrant ses charmes à pigeonneaux. Vus un jour avant le déluge, sur une façade de la rue de la Tourette à Lyon. Un instant délicat, pour ouïr avec l'image, la jolie réverbération du monde des pentes de la Croix-Rousse...
J'ai volontairement censuré la suite pour mieux laisser courir votre imagination... (Vous pouvez me remercier ;-))
20:36 Publié dans Art contemporain sauvage, De visu, Impromptus, Mémoire collective | Lien permanent
vendredi, 30 janvier 2009
Les pavés parlent aux oiseaux...
"Commence par faire le nécessaire, puis fais ce qu'il est possible de faire et tu réaliseras l'impossible sans t'en apercevoir"
SAINT FRANCOIS D'ASSISE
Les pavés parlent aux oiseaux... rue St François d'Assise.
A découvrir par la voie buissonnière : O. MESSIAEN et les oiseaux :
http://www.youtube.com/watch?v=3hYQHfBIwLI&feature=re...
Photo: Les pavés de la rue St François d'Assise sur le plateau de la Croix-Rousse à Lyon. Foulés le 30 janvier 2009 © Frb
22:26 Publié dans A tribute to, Balades, De la musique avant toute chose, De visu, Le monde en marche, Mémoire collective | Lien permanent
samedi, 24 janvier 2009
Les pigeons sont des cons
Poids des mots, choc des photos. Alors que nous, gentils humains, cherchons avec bonté (et propreté) à leur apprendre à lire, en leur laissant à terre, ici et là quelques journaux, ou des papiers à entêtes du boucher (ou du boulanger) pour qu'ils se familiarisent un peu avec les lettres de l'alphabet. Eux; ils ne pensent qu'à bouffer... En les regardant parfois je me demande, comment Dieu (s'il existe, à contempler ces bêtes, on en doute) a-t-il pu créer de tels monstres ?
Cependant, si vous les aimez, vous pouvez les aider, (on ne va pas les tuer tout de même!) : http://www.spa.asso.fr/906-pigeons.htm
ou bien vous renseigner : http://www.sciencepresse.qc.ca/node/21700
Ou si le sujet vous indiffére, visionner ce joli film d'animation signé Samuel TOURNEUX qui n'offre des pigeons qu'une version métaphorique... Conte poétique ficellé à merveille, recommandé par la maison : http://vids.myspace.com/index.cfm?fuseaction=vids.individ...
Photo: Horde de pigeons affamés. Vus à la fin du marché sur le boulevard de la Croix-Rousse à Lyon. Janvier 2009. © Frb.
14:01 Publié dans Balades, De visu, Impromptus, Mémoire collective | Lien permanent
vendredi, 23 janvier 2009
Journal d'une dame de pierre (extr.)
"Matin gris. Il va sûrement pleuvoir. Les génies dorment encore. Le kiosque à fleurs vient d'ouvrir. Le jardinier a taillé les arbres hier, d'une drôle de forme pyramidale. Personnellement je trouve ça affreux. Un monsieur passe avec son journal, il salue la dame d'Interflora. C'est très rare les messieurs qui saluent encore en ôtant leurs chapeaux. Personnellement je trouve ça très beau. Je ne sais pas si je me fais couler un bain, en fait, je ne sais pas dans quel bassin... Et s'il pleut c'est idiot. Je vais rester sur mon socle encore un moment, j'aime bien ces moments là. Le problème c'est ma robe, vraiment trop longue. Et quand les oiseaux viennent, ça me fait peur, je sursaute et j'ai peur de me prendre les pieds dedans et de tomber. Comme ma collègue, la Vénus. Et l'autre qui passe sa vie sur mon épaule. Je crois qu'il est amoureux de moi, il vient tous les jours, soit disant qu'il attend ses copains. Il est parti en éclaireur, enfin c'est ce qu'il m'a dit, et quand ses copains seront là, ils feront un grand rassemblement sur la colline d'où paraît il, on voit le jardin du Luxembourg ... C'est là bas qu'il ira avec ses copains. Peut-être qu'il ment ? Cette colline je ne l'ai jamais vue, ni aucun des deux fleuves. Je ne comprends pas trop ce qu'il veut dire par " jardin du Luxembourg" et je n'aime pas cette façon qu'il a de se coller à moi. Il faudrait que je lui explique qu'entre lui et moi c'est une histoire impossible mais j'ai peur de lui faire de la peine. Il est si jeune ! Tiens ! les génies se réveillent... Je vais laisser passer tous ces gens et puis j'irai faire chauffer de l'eau pour le thé."
Extr. du "Journal d'une dame de pierre". Editions "Statues de Minuit". 2008-2009.
14:10 Publié dans Arts visuels, Balades, Ciels, De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
Carnet de route
"Matin gris en direction du fleuve. Déjà les premiers arbres. D'ici nous pouvons apercevoir un kiosque avec des fleurs, des arbres taillés bizarrement, une statue... Le voyage est agréable malgré la pluie. Bientôt, nous retrouverons l'éclaireur. Puis nous irons sur les hauts de Saône, rejoindre les autres. Ce soir si tout va bien nous dînerons dans les jardins du Luxembourg..."
Extr. du "Journal intime de l'oiseau". Editions "Plumes de minuit". 2009.
10:25 Publié dans Balades, Ciels, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
samedi, 10 janvier 2009
Ombres
" Abolie et son aile affreuse dans les larmes
Du bassin aboli, qui mire les alarmes,
Des ors nus fustigeant l'espace cramoisi,
Une aurore, a plumage héraldique, choisi
Notre tour cinéraire et sacrificatrice,
Lourde tombe qu'a fuie un bel oiseau, caprice
Solitaire d'aurore au vain plumage noir ... "
STEPHANE MALLARME Extr. "Hérodiade" ("Ouverture ancienne d'Hérodiade"). In "Poésies". Editions J.C. Lattès. Paris 1989.
Photo. Oiseaux "au vain plumage noir", courtisant la statue qui domine la fontaine et les bassins chérubiniques de la place Lyautey à Lyon. Un matin de Janvier 2009. Frb©.
23:50 Publié dans Art contemporain sauvage, Balades, Ciels, De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
mardi, 02 décembre 2008
Doux oiseaux, fil amant
"Au début des temps, les Hommes et les Animaux utilisaient le même langage"...
"Jeanne Jeannette Ninette nini ninon nichon
Mimi mamour ma poupoule mon Pérou
Dodo dondon
Carotte ma crotte
Chouchou p'tit coeur
Cocotte
Chérie p'tite chèvre
Mon p'tit péché mignon
Concon
Coucou
Elle dort"
BLAISE CENDRARS
Ref: "La prose du Transsibérien et de la petite Jeanne de France" - Dédiée aux musiciens - Poésies complètes - "Du monde entier au coeur du monde"/ Gallimard 2006.
Photo: D'amour tendre, deux oiseaux... vus rue Pierre Blanc, sur les pentes la Croix-Rousse à Lyon. Décembre 2008 ©.
23:16 Publié dans A tribute to, Art contemporain sauvage, Balades, Ciels, De visu, Impromptus, Mémoire collective, Objets sonores | Lien permanent
Guirlande d'oiseaux
Interlude Alcestien
Monde à l'envers à la veille des "Illuminations". Les lumières sont dans les arbres, et les oiseaux sur les fils, comme de noires ampoules ou des rats (ailés ?) d'opéra.
Spécial dédicace à SOPHIE L.L qui m'a soufflé le titre (il faut rendre à Césarine...) et à ce cher ALCESTE qui exècre qu'on accoutre les arbres de lumignons.
Photo.Vu rue Pierre Blanc sur les Pentes de la Croix-Rousse à Lyon. Décembre 2008©
22:08 Publié dans Art contemporain sauvage, Balades, Ciels, De visu, Impromptus, Mémoire collective | Lien permanent
dimanche, 28 septembre 2008
Comme un Dimanche
Sur le plateau de la Croix-Rousse à Lyon, depuis 150 ans, il y a ce qu'on appelait autrefois la "Vogue des Marrons". Au XIXem siècle, les lyonnais raffolaient des vogues (mot qui signifie "abondance", "affluence"). Elles étaient appelées aussi "fêtes baladoires" en l'honneur des bals qui s'y déroulaient et ne s'y déroulent plus tellement depuis que ce quartier a perdu beaucoup de son âme populaire. La vogue a lieu de la toute fin septembre au 12 novembre (cette année) et rassemble plus de 70 forains. Palais des glaces, chenilles, petits manèges, barbapapa, grande roue etc... Elle eût d'abord lieu dans la grande rue de la Croix-Rousse puis gagna le boulevard après la démolition des remparts en 1866. Les lyonnais s'y rendaient en famille, on y proposait même des ménageries et des exhibitions de phénomènes du genre humain. Autant vous dire qu'elles n'y sont plus! La vogue se trouve aujourd'hui entre la mairie du 4em arrondissement et le gros caillou. Il y a toujours les marrons grillés, les gaufres et le petit vin blanc à boire non pas sous les tonnelles mais sur la place, sous la statue Jacquard qui sert aussi d'observatoire au vieil oiseau rebel (que j'ai toujours vu là:-) ce qui fait peur à l'oiseau vogueur mais ça c'est une autre histoire, (vous ne voudriez tout de même pas que je vous la raconte...)
01:16 Publié dans Balades, Certains jours ..., De visu, Mémoire collective | Lien permanent