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vendredi, 09 janvier 2009

Deux fragments du temps au dessus des fleuves

coin de ciel gris.JPGcoin de ciel bleu.JPGPhotos: Du gris au lever du jour et un peu de bleu dans l'après-midi. Ciels de Lyon. Le 09 janvier 2009. Frb©

Au delà ...

"Chaque fois que j'atteins le fond du désespoir, je commence à sourire"

Léonard COHEN

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Près de l'eau de la fontaine de la place Lyautey: vestige d'automne en métaphore, flottements doux à effleurer... et découvrir dans les reflets, un monde redevenu léger...

D'autres variations sur un même thème sont à voir (revoir) en cliquant ICI ou encore LA.

Photo. Lyon. Janvier 2009. Frb©.

mercredi, 07 janvier 2009

Cri de guerre

"Cahier des émeutes, le coeur nourrit ce qu'il éclaire et reçoit de ce qu'il sert le cintre de sa rougeur. Mais l'espace où il s'incorpore lui est chaque nuit plus hostile. O la percutante ligne douleur!"

René CHAR: Extr. "COTES"/ "LE NU PERDU". Editions poésie gallimard 1978.

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Ce graff, je l'ai vu récemment en nombreux exemplaires, il semble jalonner de mur en mur, le trajet des pentes de la Croix-Rousse à Lyon, jusqu'au plateau et plus loin peut être. A défaut de cailloux du "petit Poucet", si vous cherchez la colline travailleuse, suivez le graff "Emeutes toi" et vous trouverez bien votre chemin, celui de l'ancien esprit de révolte de Croix-Rousse, pas tout à fait révolu, avec sa belle écriture d'un rose vif. Vu ici en revenant par les escaliers, tout en haut du passage Thiaffais, qui est aujourd'hui devenu un passage propre et beau (bo ?) réservé aux "créateurs", semblable aux "espaces de créateurs" que l'on trouve plus particulièrement à Paris dans le Marais. D'où peut être, ce cri du coeur précisément posé à cet endroit...

Vous retrouverez le cri de guerre toujours en fragment de "jeu de piste", sur le site Daily Life, et cette fois, sans faute d'orthographe à l'impératif !

Humour

Comme un mercredi ...

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mardi, 06 janvier 2009

Sur la route de Vaise...

En chantant la "COUZONNAISE"...

sur la route de Vaise.JPGDe la colline de la Croix-Rousse, par temps de neige... On peut prendre la luge à partir du Parc Chazière et se laisser glisser tout droit. Normalement on arrive droit sur Vaise et en traversant le pont, on tombera bien sur un petit bistro de Vaise (en chansons évidemment), où l'on trouvera le nécessaire pour bien se réchauffer...

Photo: Colline de la Croix-Rousse. Vue rue Henri Gorjus, une bien ancienne publicité du cep qui émerveille. Frb©.

lundi, 05 janvier 2009

Comme un lundi

28 secondes de lundi

dimanche, 04 janvier 2009

Comme un dimanche

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Photo: Tour circulaire de Charles le Téméraire dite "tour de diamant" datant du XIV em siècle. Charolles. Décembre 2008. Frb©

En cette ère mon chant ne peut vivre !

"Non, mieux vaut ne pas regarder
Pour n'apercevoir pas le pire
Sur toute cette saleté rouillée
Je clignerais les yeux"

Sergueï. ESSENINE (1895-1925) . Extr. "Transfiguration" tiré de "La confession d'un voyou" suivi de "Pougatcheff". Edition l'âge d'homme. 1983.

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Sergueï Alexsandrovitch ESSENINE est le grand poète lyrique de la Russie. Poète paysan, Ecrivain sans apprêts, révolté, au style spontané, il fût adoré par le peuple Russe. Grand maître d'un imagisme (qui pouvait exister sans celui des autres pays), il s'inspira de son enfance, du monde paysan, de la nature, chantant aussi des personnages hauts en couleurs comme "POUGATCHEFF". Survivant à la révolution, il la décrivit dans ses poèmes publiés sous le titre "La ballade des 26" (1925). Il épousa (le mariage fût malheureux), la danseuse Isadora DUNCAN avec qui il effectua plusieurs voyages en Europe. Une vie tumultueuse qu'il disait de "voyou" le transforma en "Homme noir", titre de son dernier recueil. S.ESSENINE finit par rejeter la transformation brutale de la Russie car l'après-révolution bolchévique allait "mécaniser" tout ce qu'il aimait chanter. "En cette ère, mon chant ne peut vivre!" criait il dès 1919 (De profundis 40 fois). Il se suicida le 28 décembre 1925, dans sa chambre à l'hôtel Angleterre à l'age de trente ans.

Nous reviendrons lors de prochains billets sur les poèmes de S. ESSENINE et notamment sur les poèmes superbes extraits de "La confession d'un voyou". A suivre donc...

Photo: Arme ancienne de combat, de révolte et de guerre, croisée par le plus curieux des hasards non loin de la Tour de Charles le Téméraire ou "Tour de diamant" qui domine le champ de foire ainsi qu'une partie de la ville de Charolles. Décembre 2008. Frb©

Le bruit qui vient...

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Cette nuit absorbée dans les murmures et les grouillements de la forêt, n'accordant de regard que sur cela, n'ayant ouvert aucune fenêtre pour laisser entrer chez moi les évènements du monde, pas même le "google actualité", lassée de ce taraudage incessant qui ne nous laisse qu'un mot à l'oreille sans cesse, qu'on le veuille ou non, jour après jour, dès que s'allume n'importe quel appareil de radio ou télé diffusion: le mot "Sarkozy". "Sarkozy a dit "oui", "Sarkozy a fait ça" "Sarkozy et Carla" "Sarkozy réveillonne" "Sarkozy chez les SDF", "Sarkozy, Sarkozy..." J'avais un peu trahi ma promesse, le soir du discours du président, juste pour voir l'agencement du drapeau qui n'avait d'abord pas échappé à l'acuité de  KL-LOTH (cf. DAILY LIFE), puis prestement remise au défi, d'éviter ce nom présidentiel omniprésent, et lancinant; au moins pendant les dix premiers jours de janvier. Je m'étais égoïstement replongée dans les "murmures de la forêt", rien de tel pour bien commencer une année, me disais je.... Or au milieu de la nuit, je reçus d'un autre ami un courrier (on dit "courriel" ;-) bien étrange, en trois parties, distillé d'heure en heure. Le premier, quelques mots seulement: "L'heure des révoltes mondiales". Mon ami ne devait pas avoir trop le moral en ce moment, pensai-je, ce courrier là, différant de son ton habituel souvent en forme de "gai savoir", je me disais qu'en lui faisant lire une blague de papillottes demain, tout irait mieux... Puis je retournai à mes grouillements forestiers. Seule avec ma forêt. L'heure suivante je reçus un autre courrier, toujours du même ami sans autre précision que ces sept mots: "Flou mêlé de net ici ou là". Son état paraissait s'aggraver, je m'inquiétai un peu et décidai de lui faire part de ma bienveillance concernant son moral (voire son état mental;-) juste une phrase en forme d'intranquillité: " Tu es bien sombre, je ne comprends pas tout, est ce que tu pourrais décrypter ?". La réponse ne tarda pas, décryptons: encore cinq mots:  "Fête de Dieu à Gaza"  accompagné d'une photo semblant venue droit des enfers, la coïncidence entre celle que j'avais choisie pour illuster ce billet, dans l'ignorance des récents évènements et la photo de mon ami croisant tout par hasard, une nuit la mienne à la même heure, me parût, quelquepart un assez troublante : Gaza.pdf. Ce matin, mon ami m'avoua qu'il n'avait suivi aucun évènement de si près, coupé des télés, lui aussi, plongé lui aussi, dans la contemplation d'un ciel liquéfié d'une musique sur laquelle il travaille jour et nuit, et que, juste en ouvrant sa fenêtre, il avait vu sa ville (Lyon) transformée en grouillement de la rue, refusant massivement une violence dont on n'imaginait pas qu'elle pût si brutalement se traduire par une offensive terrestre. Après les courriels, je brisai à nouveau ma promesse d'hibernation, laissant par cette fenêtre (de plus en plus subjective et de moins en moins fiable), entrer chez moi les brûlots de cette drôle d'époque. La télé accorda la parole durant de longue minutes à un défenseur de l'offensive Israëlienne qui déclara avec la rigueur d'un discours sans appel, que cette violence avait été décidée je cite "pour le bien de tous". Déclaration suivie des remerciements (gênés, inquiets) d'une présentatrice apparemment aussi larguée que moi. Entre l'implacable déclaration de l'émissaire, et le sourire glacé parvenant mal à masquer l'expression un peu effrayée de la présentatrice, il me sembla voir s'immiscer une fissure dans laquelle pourrait bien se glisser cette année un autre feu couvé par une révolte, celle ci sans bannière, ni appartenance à des groupes, celle des gens. Mais comme je n'ai ni don de voyance, ni connaissances suffisantes de cette récente, choquante actualité;  je regarde, révoltée, impuissante (comme tant d'autres) défiler les images et les mots comme le nom de cette opération militaire israëlienne entamée le 27 décembre : "Plomb durci", (évoquant l'âge de fer, et d'autres cauchemars innommables) et je tente de m'informer au mieux pour comprendre plus précisément dans un premier temps la nature folle de l'escalade. Pour ceux qui, comme moi n'ont pas tout à fait suivi l'actualité (les décryptages se trouvant facilement sur des sites élaborés par des personnes compétente), je vous livre les dernières nouvelles en concentré: panique accentuée, appels au cessez-le-feu-multipliés sur le front diplomatique, les civils sont pris dans la trappe, on craint pour eux le pire, la France, hier, a condamné l'offensive. Le monde entier attend des Etats-Unis tandis que Georges Bush termine son mandat en saluant "l'effusion de sang palestinien" son soutien va à Israël, l'Amérique d'Obama reste silencieuse, attendant le 20 janvier la prise de fonction de son nouveau héros. Une guerre qui durera "Autant qu'il faut" souligne la presse Israëlienne qui soutient l'offensive. La commission Européenne est en train d'appeler Israël à assurer un espace humanitaire pour distribuer l'aide à la bande de Gaza, 3 millions d'euros supplémentaires pour ce territoire Palestinien où s'entassent 1,5 millions d'habitants (une des plus fortes densités au monde). Et même si le ministre israëlien EHOUD OLMERT assure que son pays préviendra une crise humanitaire dans la bande de Gaza en aidant toujours à l'acheminement de l'aide, Les ONG sont inquiètes face à la situation qui devient de plus en plus critique, de plus en plus urgente. Il serait vain de penser qu'on protégera les civils.

Il n'est pas habituel sur ce blog que j'évoque aussi directement l'actualité, mais il me paraissait impossible d'ignorer l'évènement, ouvrant l'année en "plomb durci", un peuple bafoué, une offensive terrestre refusée massivement (on l'a vu lors des manifestations dans les grandes villes de France et d'ailleurs). Le parallèle entre l'image de mon ami et mes barbelés de campagne étant superfétatoire comparé à la nature des bruits, je vous propose simplement quelques liens sur les évènements, actualité, décryptage, comme premier éclairage tandis que l'heure des révoltes mondiales monte et que le monde perclu d'outrages, bouge encore...

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/20081230.OBS7692/heure_par_heure__les_evenements_a_gaza.html?idfx=RSS_notr&

http://www.liberation.fr/monde/0101309293-l-armee-israeli...

http://www.rue89.com/2009/01/04/israel-choisit-lescalade-...

samedi, 03 janvier 2009

Le murmure des forêts

vie après la forêt.JPGLa vie grouille sur le tronc coupé d'un feuillu qui a rendu l'âme, il y a bien longtemps, sous l'affront d'hommes à tronçonneuses. Après le dégel, même l'hiver, il s'y passe encore quelquechose...

Dehors, les arbres sont coupés, Dedans, on lit, devant un feu de cheminée. Nous habitons le murmure des forêts.

Photo: Plan de tronc sectionné. Dans le terrain sans la forêt, la vie reprend ses droits.  Promenade et zoom sur les plus petits éléments au pays Brionnais. Décembre 2008. Frb©

La fête est finie ou presque...

J'espère que le lecteur (adoré ;-) me pardonnera de plomber un petit peu l'ambiance, de gâcher l'enthousiasme, les plaisirs qui augurent tout début d'année mais bon, la vie est courte et ça commence à savoir, alors autant le dire en face desfois que nous n'aurions pas été (assez) prévenus...

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"Chaque fois je m'étonne, lorsque je vois des gens prier qu'on leur consacre du temps, et ceux qu'on prie accorder ce temps sans difficulté; l'un et l'autre considérant le motif pour lequel du temps est demandé, le temps en lui même, personne: comme si l'on ne demandait presque rien, ni n'accordait presque rien. La chose la plus précieuse de toutes, on s'en moque; l'on s'y trompe aussi, parce que c'est une chose immatérielle, parce qu'elle ne vient pas sous les yeux et à ce titre on l'estime de très faible valeur, pis: d'un prix à peu près nul (...) Personne n'apprécie le temps à sa véritable valeur; chacun en use avec lui sans retenue, comme s'il était presque gratuit (...) Si, pourtant, l'on pouvait faire connaître à chacun le nombre, à l'instar de celui des ans qu'il a déjà vécus, des ans qui lui restent à vivre, comme trembleraient ceux qui verraient le peu de temps qu'il leur reste, et comme ils géreraient ces années avec parcimonie (...) Personne ne te restaurera tes années, personne ne te rendra une seconde fois à toi même. Ton âge poursuivra son cours comme il a commencé, sans retour en arrière ni pause; sans nul remue-ménage, sans rien pour signaler sa rapidité : il avancera en silence. Ni l'autorité d'un roi ni la faveur d'un peuple ne rallongeront sa course selon l'élan du premier jour, elle glissera sans jamais dévier, sans jamais ralentir.

Que se passera t-il ?"

SENEQUE . Extr. "Sur la brieveté de la vie" traduction du latin et postface par Xavier BORDES. Editions Mille et une nuits. Janvier 1994.

Photo: Deux impressions d'aiguilles sur la sève figée. L' horloge conifère marque à jamais 15H50. Vue au lieu-dit "clôt boteret", quelquepart dans le Brionnais, tout à côté de la très secrète "villa Alceste", en bordure d'un chemin de terre, juste à l'entrée de la forêt. Décembre 2008.Frb©.

vendredi, 02 janvier 2009

Gueules de bois

" Je n'ai pas grand chose à dire à propos de la campagne. La campagne n'existe pas. C'est une illusion"

Georges PEREC . Extr: "Espèces d'espaces". Editions Galilée.1974.

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Je pourrais vous l'écrire "à la manière de..." Sophie L.L par exemple: "Georges on t'adore, mais franchement, quand t'as bu, t'exagères!" tandis qu'au salon, Lacan à l'aube, liquidant la dernière orangette, trempée dans une coupe de champagne marmonnerait dans sa barbe: "Mouais... l'exact gère. "Ah mais non! hurleraient les convives Qu'on lui redonne vite une grosse tranche de Charlotte à la banane !", revenons donc à cette citation!" (celle de Georges), conviant encore une autre sorte de réaction (enfantine, après notre lecture au premier degré), sous forme d'expression populaire longtemps entendue dans les cours de récré: "Faut pas pousser mémé dans les orties". C'est vrai quoi! ce n'est parce qu'on aime bien PEREC qu'il faut lui laisser dire n'importe quoi... "Georges ! Enfin ! La campagne, une illusion ? et LACAN ? la barbe de LACAN ! Frasby voyons ! la barbe, c'est FREUD!" préciserait kl-loth. Oui, sauf que je n'ai rien à dire à propos de FREUD car FREUD n'existe pas". Sur ce Alceste, réveillé par tout ce boucan sortirait de sa planque à rats, et tristement penché sur la photo d'arbres amputés se demanderait dans sa tête, (car Alceste ne cause à personne) "quel est l'assassin qui a fait ça ? ..."

Bon... Une seule rubrique "gueules de bois" suffira au moins, jusqu'à l'année prochaine, si les petits cochons ne nous mangent pas. Et je crois que je vais faire comme Alceste, retourner dans mon arbre, enfin celui qui reste... Pour les âmes trop sensibles, vous remarquerez que des petits sapins ont été plantés pour remplacer ces troncs sectionnés et couchés , qui ne pouvaient plus vivre parce qu'ils étaient malades, (même si "les arbres ne meurent jamais" comme le dit encore ce cher Alceste) les maladies chez les conifères, ce sont des choses qui arrivent... Par conséquent, si ce blog survit suffisamment d'années, dans vingt ou trente ans je vous montrerai l'image de ces petits sapins devenus arbres géants, forêt majestueuse aux branches touchant le ciel. Encore une promesse qui ne sera pas tenue ? Vous le saurez dans trente ans. A suivre donc jour après jour...

Photo: A la sortie du clôt Boteret, forêt debout, couchée, vue sur le chemin qui mène au château de Montrouan en région Brionnaise. Décembre 2008.Frb©

jeudi, 01 janvier 2009

Certains jours vous souhaite une Bonne Année 2009

Nos voeux version optimiste, officielle.

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An 2009 - Passage secret -

Nos voeux version indécise, officieuse.

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Il y a ceux pour qui 2009 sera une route enchantée, belle, droite verdoyante... La vie qui va "à la Trenet" en "yop la boum" pleine de rires et d'espoir et il puis y a les autres... Pas spécialement désespérés, ni malgracieux disons les indécis, les sceptiques, les ennemis de la ligne droite... Ceux qui se disent que peut être sans nourrir aucune forme d'espoir, ils peuvent essayer à la croisée des chemins, de goûter justement aux sentiers "buissonniers" qui seraient peut être mieux qu'une route - annoncée officiellement pas enchantée du tout mais qui est droite et balisée d'avance - Ainsi pour ceux qui sont en train de tanguer un peu devant le compteur flambant neuf, pour ceux qu'une nouvelle année n'enchante pas spécialement, pour ceux qui ont horreur du chiffre 9, pour ceux qui ne savent pas trop quoi répondre quand on leur souhaite une "Bonne Année", pour ceux qui présentent leurs voeux par tradition mais qui préféreraient le faire à un moment qu'ils choisiraient eux, le 14 juillet, ou au premier chant du coucou par exemple... Pour ceux qui ont réveillonné tout seuls chez eux devant leur ordinateur avec une tasse de café froid, sans que cela soit un drame de la solitude. Pour ceux qu'un réveillon annuel obligatoire devient moins interessant qu'une nuit blanche imprévue entre amis  à n'importe quelle saison. Pour ceux qui ne supportent pas de se faire appeler tous les ans "Mes chers compatriotes", par des personnes qui leur promettent une vie meilleure dont ils ne verront jamais la couleur, pour ceux qui sont obligés de bosser la nuit du réveillon, pour cette dame croisée à l'aube qui nettoyait des bris de bouteilles sur un trottoir bordant un hôtel chic, pour ceux qui adorent rêvasser des heures sur des marches d'escalier sans penser ni au bonheur, ni au malheur, ni à ce que réservera demain, pour tous ceux qui sont bien contents que les fêtes soient passées, pour tous ceux à qui tout manque et qui n'iront pas jusqu'à arroser ça au champagne etc...etc ...

A tous ces indécis, ces flous, ces sceptiques (pas cyniques), ces adeptes de l'entre deux, du presque rien, ces tendres amateurs de brumes, je présenterai mes voeux en chemins. En sentiers, plus précisément, deux voies pour augurer l'an neuf avec peut être la possibilité d'en trouver une troisième au bout de celle choisie...  Voeux en croisée des chemins, aucun choix n'est obligatoire. Ceux qui désireront prendre le temps de se poser au milieu assis sur une pierre ou sur un coussin de fougères, pourront tout à fait passer leur année à ce luxe aujourd'hui, impensable... Mais le plus beau de nos sentiers, nous le devons sans doute à Solko, qui se souvient "que les sentiers qui mènent vraiment quelquepart sont ceux que personne n'a encore tracés et qui montent jusqu'au ciel..."

Remerciements à Solko pour ce fragment de doux commentaire glissé comme une clef entre brume et rosée..

Photo: Pays perdu et retrouvé dans les sous bois qui conduisent à l'étang gelé et au château de Montrouan. Un chemin un sentier, et peut être, une hésitation. Vus quelquepart, entre le Mont St Cyr et Bois St Marie. Le 30 décembre 2008. Frb©