mercredi, 13 août 2008
Mangeons nous les uns les autres
Par la grâce de l'univers gourmand, de kl-loth qui vient de publier sur son excellent blog DAILY LIFE une recette visant à faire cuire le président de la république dans un grand plat, (non sans lui avoir "pelé au préalable les jambes et les bras"), j'ai désiré poursuivre un peu le thème et le jeu du tandem de la petite cuisine cannibale.
kl-loth aurait bien aimé, si le comité de censure (assez chinois) de "Certains jours" ne s'y était pas violemment opposé, déguster la scène du péché originel, le Bon Dieu et les Saints du tympan de l'église d'Anzy le Duc CLICK + CLICK puisqu'elle eût un soir, l' hallucination sucrée d'un art sacré du Moyen Age en forme de spéculoos, depuis la vision ne nous quitte plus, par sa grâce disais je, car je fus à mon tour (et je ne suis pas la seule), interpellée par cette tentation impie en m'apercevant qu'il m'était désormais impossible de contempler le moindre tympan d'église romane sans avoir envie de croquer une cuisse d'apôtre ou une aile d'ange... Dieu Merci, les têtes ont été martelées !
kl-loth affirme à propos de son "président à cuire" qu'il ne s'agit pas là, d'un désir à l'endroit même de Monsieur Sarkozy, on n'en doute pas, connaissant les goûts extrêmement subtils de kl-loth,, il est certain que notre président beaucoup trop "dur à cuire", même dans une toute petite casserole, resterait pour la plupart d'entre nous, immangeable, car pour goûter de ce cuissot du chef (longtemps "joggingué" en plein air) dont seules rêvent les top models, il nous faudrait de grandes dents (comme celles des top models ?) or, nous ne sommes pas des top models. Quant au blog "Certains jours", louant servilement l'oxymore avec une dévotion sans pareil, (ni appareil ), il ne se risquera qu'à cuisiner les anonymes, la meunière ou le montagnard, quitte à les servir sur une toque en fourrure ou à vanter les délices d'un "gratin de myope" arrosé "maison" au vieux niais... Cela sera en plus, une occasion à point pour se souvenir des "chansons de Roland", pas BARTHES, l'autre! Le roi de la ripaille et du croquis gloussé avec ou sans cheveux sur la langue. Gloire à ROLAND TOPOR ! et ses textes toqués ("LA CUISINE CANNIBALE" entre autres) qui ne pensa pas à cuire le président, ni à sucrer les fresques d'un Jésus en forme de biscuits (issus pourtant de l'évêché), mais qui laissa à ses contemporains quelques "perles cannibales" agilement signées hantant voire taraudant (si c'est défendu c'est que ça doit être très bon), quelques plis inavouables de notre mémoire collective. Les plus grands chefs étoilés ont rêvé d'appliquer sa prose mais n'oseront jamais vous servir le menu à la lettre et remplaceront le myope ou la meunière par un banal dauphinois ou une sole assez vulgaire. Et vous ne goûterez sans doute jamais de cette exquise "cervelle de meunière" dont je ne résiste pas à livrer la recette ici, signée ROLAND TOPOR avec une admiration déjà régalée et un petit goût de reviens z'y...
A vos fourneaux donc, toutes dents dehors !
CERVELLE DE MEUNIERE
"Il faut d'abord la mettre dans l'eau froide pendant une heure ou deux, puis enlever la petite peau et les filaments sanguins qui l'entourent. Lorsqu'elle est bien épluchée, mettez la dans une marmite avec assez d'eau pour qu'elle baigne complètement, (rougissante d'être toute nue, frémissante, là, devant vous). Ajoutez une ou deux cuillerées de vinaigre, sel, poivre, un bouquet de fleurs et une petite gousse d'ail en gloussant. Quand la cervelle est cuite (il est inutile de se livrer à des excentricités), fendez la en deux, mettez la sur un plat, et versez dessus du beurre fondu. Si vous avez bien connu la meunière c'est encore meilleur. on peut servir dans une toque en fourrure mais les cheveux sont déplaisants et peuvent gâter le plat"
Merci à notre ami J.BIGOT from Paris d'avoir posé pour la photo tout en sonorisant et jouant de la paire de couteaux de l'artiste cuisinier M.PIET, dont les concepts supra culinaires ont fait le tour de monde, nous en reparlerons... Ici un concert improvisé de couteaux de cuisines amplifiés par une vieille machine pas trop conçue pour ça, avant d'attaquer la cervelle ...Cuisines et musiques cannibales à tous les étages. On fera suivre un jour, de bouches à oreilles...
07:36 Publié dans A tribute to, Impromptus, Mémoire collective | Lien permanent
Voici
06:59 Publié dans A tribute to, Chiffres/ Lettres/ Mots, Mémoire collective | Lien permanent
mardi, 12 août 2008
La croix et la bannière
L'expression "La croix et la bannière" signifie aujourd'hui "complications" ou "difficultés" mais à l'origine au XVem siècle,il arrivait souvent que des cortèges religieux accompagnent les personnages importants. En tête se trouvaient les hommes qui portaient la croix et les autres qui portaient la bannière celle ci servant à différencier la paroisse de la confrérie ou même de l'armée.Ces cortèges demandaient beaucoup de rigueur,d'organisation, c'est pourquoi depuis le XVem siècle on emploie l'expression lorsqu'une situation exige une grande méticulosité. Aussi de ces difficultés d'entreprise pour arriver fins prêts le jour de la procession, est née l'expression ironique "C'est la croix et la bannière".
Au XVIIem et XVIIIem siècles, on disait également "Il faut la croix et l'eau bénite" formule aujourd'hui tombée en désuétude... L'expression "La croix et la bannière" est originellement issue de l'italien. En 1690, FURETIERE indique "Il faut la croix et la bannière pour inviter quelqu'un" ce qui voulait dire "Aller le chercher avec des formes telles qu'il ne puisse se dérober". dans ce sens on retrouve, l'apparat, la procession organisée pour accueillir au mieux un visiteur éminent en déplacement, qui, ainsi accueilli avec faste, ne pouvait décemment pas s'esquiver... ce qui pourrait évoquer aussi par extension quelques évènements plus ou moins récents de notre pays qui se laissent aisément deviner...
06:28 Publié dans Arts visuels, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
lundi, 11 août 2008
Comme un lundi
05:17 Publié dans Certains jours ..., De visu, Mémoire collective | Lien permanent
dimanche, 10 août 2008
Comme un dimanche
05:10 Publié dans Balades, De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
samedi, 09 août 2008
Intérieurs / Exterieurs
L'Eglise Romane d'Anzy le Duc située en Saône et Loire a été construite à la fin du XIem et au début du XIIem siècle. Son clocher octogonal à trois étages qui s'élève au dessus de la nef est un des plus beaux de Bourgogne. L'édifice est simple et quelque soit les convictions du promeneur(croyant ou non), la sérénité des lieux, l'impression d'harmonie, de belle tranquillité, s'impose, tandis que le regard est attiré vers le haut, sinon vers Dieu, mais juste là, où le cycle naturel, immuable des choses dépasse l'être, invite au silence ... Les pierres de calcaires jaunes se détachent en particulier dans la lumière d'été. J'espère un jour les revoir au soleil couchant, pour vous en ramener des images... L'architecture est telle qu'à l'extérieur, on peut deviner l'agencement intérieur... De loin, la tour octogonale se détache, au milieu du paysage modelé en légère dunes verdoyantes. Dans cette atmosphère recueillie, au pied de la colline, goûtant à l'éternel présent, loin des siècles passés et des Saintes oeuvres d'Hugues de Poitiers, les boeufs Charollais mâchent leur herbe, sans répit, posant quelquefois un bon regard idiot sur le pieux édifice...
20:23 Publié dans Arts visuels, Balades, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
Puissances du faux
Photographié pas loin de la tour octogonale d'Anzy le Duc, un vrai boeuf limousin ... A moins que ce soit un vrai gros charollais à qui l'on aurait fait teinture auburn, pour la photo. Allez savoir...
01:39 Publié dans Balades, Mémoire collective | Lien permanent
vendredi, 08 août 2008
Partout Vendenesse...
"C'est bien partout Vendenesse"
Proverbe de Vendenesse les Charolles- expliquant qu'il n'est pas utile de voyager ni de voir du pays, puisque partout c'est du pareil au même..."
Table d'orientation du mini-observatoire du Mont st Cyr. Loin de Paris... mais au bout du petit escalier...
21:06 Publié dans Affiches, panneaux, vitrines, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
mercredi, 06 août 2008
Comme un mercredi
Il faut se tordre un peu les pieds ("on n'a rien sans rien" comme dirait l'autre) pour gravir les périlleux escaliers qui mènent tout en haut du petit observatoire du Mont st Cyr. Six marches en pierres d'un beau gris-rose, irrégulières et tendres sous la semelle du bon soulier et cruelles pour la sandalette... En haut ,après l'ascension (petite, mais périlleuse;-) la vue est imprenable, plutôt une demie vue sur des monts et merveilles, situables grâce à une table d'orientation datant de 1967 .
20:32 Publié dans Balades, L'ai- je bien descendu ?, Mémoire collective | Lien permanent
mardi, 05 août 2008
Tous les chemins mènent à Rome ...
Cour intérieure d'une petite ville en Charollais ...
20:34 Publié dans Balades, De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
lundi, 04 août 2008
Comme un lundi
Petit pêcheur au lac (qui ne peut s'empêcher ...)
20:15 Publié dans Balades, Certains jours ..., Mémoire collective | Lien permanent
dimanche, 03 août 2008
Comme un Dimanche
Two Jesus on the beach...
Cimetière de Charlieu, été 2008.
20:00 Publié dans Balades, Certains jours ..., Mémoire collective | Lien permanent
samedi, 02 août 2008
Loin des bruits
Rendons grâce au vitrail qui a été photographié en l'Eglise D'Anzy-le-Duc, par un bel après midi d'été, dans un village complètement désert, loin du bruit, des agitations ...
23:12 Publié dans Arts visuels, De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
Mouvement d'Adoration des Anges
Vu, toujours à l'extérieur de l'église d'Anzy-le-Duc (une des églises plus intéressantes de la Bourgogne Romane, classée monument historique en 1852): le Tympan du portail de la porte d'entrée.
Les sculptures de facture clunisienne, ont été martelées à la Révolution mais le tympan reste encore admirable. Ici, photographié partiellement, nous pouvons contempler le Christ en gloire dans sa mandorle soutenue par deux Anges en adoration. Le Christ, les pieds ancrés au sol, revient sur terre, pour juger vivants et morts. Les Anges ne regardent pas Dieu (malgré les têtes martelées, ce détail reste très perceptible). Regarder Dieu en face à cette époque était inconcevable.
Ce que vous ne pouvez voir à l'image pourrait s'imaginer : Sur la voussure inférieure et les 4 chapiteaux, apparaissent les 24 vieillards décrits par St Jean dans l'Apocalypse...
J'espère, sans promettre, que je pourrais peut être vous les montrer un jour... Si ce n'est les 24 ...Au moins quelques uns, Tous aux têtes martelées hélas, mais pour le bien du peuple... L'Histoire n'étant que cruelle ...
20:20 Publié dans Arts visuels, De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
Du malheur ...
« Il n'est rien à quoi communément les hommes soient plus tendres qu'à donner voix à leurs opinions : où le moyen ordinaire nous fait défaut, nous y ajoutons le commandement, la force, le fer et le feu. Il y a du malheur d'en être là, que la meilleur touche de la vérité, ce soit la multitude des croyants en une presse où les fous surpassent de tant les sages en nombres... »
MONTAIGNE: Extr: "Les Essais" (Livre III, Chapitre XI)
02:22 Publié dans Arts visuels, De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
vendredi, 01 août 2008
Art Roman, Art Monastique
"Après l'An Mille, le monde se couvrît d'une blanche robe d'églises" Raoul Glaber
On a cru longtemps que la joie d'avoir franchi cette année fatidique qui devait être celle des derniers jours du monde était à l'origine de cet élan créateur mais nous savons aujourd'hui que les prétendues terreurs de l'an 1000 n'arrêtèrent aucune entreprise et que des églises se construisirent les dernières années du Xem Siècle. C'est aux moines et à leurs abbés qu'il faut attribuer ce sublime renouveau de l'architecture et des arts qui l'accompagnaient .
Depuis les temps mérovingiens jusqu'au milieu du XII siècle ,il n'y eût pas d'autre école d'art que les monastères. Si les artistes de ce temps n'appartiennent pas tous à l'ordre monastique, c'est dans les monastères qu'ils étaient formés.
Le monastère bénédictin était un monde qui se suffisait à lui même, tout y était ordonné avec un art savant.
Tous les arts,toutes les sciences qui avaient pu être sauvés s'enseignaient dans l'Abbaye à l'abri de ses fortes murailles .
Au dehors, commençait la barbarie.
L'abbaye apparaissait aux moines comme un lieu de sécurité profonde, comme un port aussi; et l'on donnait à ces lieux, des noms inspirant une forte impression de paix: Bonport, Beaulieu, Charlieu ...
20:13 Publié dans Arts visuels, Balades, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent