mardi, 17 mars 2009
Prélude
" La beauté du prélude, chez les plus grands auteurs, (Fauré, Debussy) est que justement, il ne prélude à rien, se suffit à lui même c'est une forme brève, qui ne s'impose pas à l'oreille, mais propose ses finesses, ses hésitations, ses nuances, inépuisablement..."
STEPHANE AUDEGUY. Extr. "Préludes" in "Petit éloge de la douceur". Editions Gallimard 2007
De retour du "charmé", rencontre inattendue avec un tout petit buisson; déjà les fleurs ? Et je me suis glissée dans cette jungle d'or en songeant au poème de S.Mallarmé, à ce point toujours flou où se meuvent les désirs d'un faune dans la chaleur d'un bel après-midi... (Non, pas d'été !)
"Ô bords siciliens d’un calme marécage
Qu’à l’envi des soleils ma vanité saccage,
Tacites sous les fleurs d’étincelles, CONTEZ (...)"
200 milliards d'étoiles ouvrent un livre : 110 alexandrins illustrés par MANET. Mis en musique par DEBUSSY...
Une clef. Combien de notes ?
http://www.mallarme.net/site/Mallarme/LApresMidiDUnFaune
chorégraphiés par V. NIJINSKI. Le tout dans l'effeuillage :
http://www.dailymotion.com/video/x7vxa6_nijinsky-lapresmi...
"Ces nymphes, je les veux perpétuer
Si clair,
Leur incarnat léger, qu'il voltige dans l'air
Assoupi de sommeil touffus ..."
Prélude.
Et le N°3, dans l'esprit de FAURE, volant comme un pollen...(un poème, j'veux dire!)
http://www.youtube.com/watch?v=oDwElky0Adc
Doux préludes.
Photo : Les premiers "Mimosas de Lyon" (toujours imités, jamais égalés), cueillis rue Denfert-Rochereau pas très loin d'une auberge nommée "Les enfants du Paradis", à deux pas de la Tabareau. Des fleurs, des feuilles et puis des branches. Il y a des jours presque parfaits où tout est luxe, calme, etc... Vu à Lyon sur la colline travailleuse le 17 mars 2009. © Frb
04:37 Publié dans A tribute to, Balades, De la musique avant toute chose, De visu, Impromptus, Mémoire collective | Lien permanent
samedi, 14 mars 2009
Madame rêvait
ALAIN BASHUNG : 1947-2009
Merci à lui...
18:02 Publié dans A tribute to, Ciels, De la musique avant toute chose, Mémoire collective | Lien permanent
jeudi, 12 mars 2009
Chanson à boire de la misère du monde
Déjà le vin fait signe dans la coupe d'or
Mais ne buvez pas avant que je ne vous chante une chanson !
Le chant du souci
vous sonnera dans l'âme comme un rire clair
Quand le souci approche,
Déserts sont les jardins de l'âme,
La joie, le chant se fanent meurent
Sombre est la vie, sombre la mort...
GUSTAV MAHLER. Extr : "Le chant de la terre" d'après un poème de LI BAI in "La flûte chinoise".
Le "Chant de la terre" est l'avant-dernière oeuvre achevée de Gustav MAHLER, cette "symphonie avec voix", marque pour son compositeur un retour à la vie après une série de drames personnels. Dureté de la condition humaine, besoins essentiels de l'homme, consolation. Les thèmes abordés touchent au plus proche de humanité. Le recueil de poèmes chinois "La flûte chinoise" que Theobald POLLACK, ami de MALHER lui fît découvrir, n'est pas une oeuvre littéraire, plutôt une compilation construite à partir d'éléments divers mais MAHLER y trouva l'inspiration et la force de s'engager dans un nouveau projet. Choisissant, quelques poèmes, il les réarrangea et composa à partir de cette source, l'une des plus sublimes musiques que l'on puisse imaginer. "Le chant de la terre" composé de six poèmes articulés, les thèmes abordés (dont certains d'entre eux, rappellent étrangement ceux d'Omar KHAYYAM) sont : l'oubli dans le vin, la vanité de la vie, le poète observant un monde où il n'est déjà plus, la superficialité de la beauté et de l'Amour, la petitesse de la condition humaine face à un monde éternel, la douleur de l'âme cherchant l'oubli et le repos. Les titres et thèmes dans l'ordre de la composition s'agencent ainsi : 1) "Das Trinklied vom Jammer der Erde" ("Chanson à boire de la douleur de la terre"), 2) "Der Einsame im Herbst" ("Le Solitaire en automne"), 3 ) "Von der Jugend" ("De la jeunesse"), 4) "Von der Schönheit" ("De la beauté "), 5) "Der Trunkene im Frühling" ("L’Ivrogne au printemps"), 6) "Der Abschied" ("L’Adieu"). G. MAHLER n'était pas écrivain, mais il a trouvé le ton juste, sobre, une simplicité, qui rend plus poignante la douleur de l'Homme. Son "chant", c'est le poème de la condition humaine, du détachement des apparences qui rejoint l'éternité de la terre...
Il y a quelquechose de "soufi", dans cette quête du "chez-soi" et dans celle de l'ami (thème cher encore au poète persan, O. KHAYYAM et à certains orientaux). Composé lors de l'été 1908 "Das lied von der Erde" ("Le chant de la terre") témoigne d'un chemin immense parcouru vers la paix intérieure. Cheminement, peut être, car le bout du chemin ne sera atteint qu'un an plus tard avec la composition de la neuvième symphonie, sublime hymne d'Amour au monde et à la vie. Par sa forme de lieder avec orchestre (voix humaine mêlée à l'orchestre symphonique), par la beauté des textes, par cette couleur unique qui fait vivre la douleur tout près de la consolation, le "Chant de la terre" est une oeuvre absolue dont la beauté sidère. MALHER la qualifiait lui même de "symphonie" mais par prudence, il la nommait: "une malédiction de la symphonie". Ainsi le "chant de la terre" ne porta pas clairement le nom de symphonie. MAHLER, superstitieux, craignait d'aborder le chiffre 9, fatal aux compositeurs. BEETHOVEN mourût avant de mener à bien sa Dixième symphonie, BRÜCKNER n'eût pas le temps d'achever sa neuvième, et souvenez vous: SCHUBERT ! Comme l'écrivit A. SCHOENBERG en des propos qu'on croirait puisés chez LOVECRAFT :
"Il semble qu’il ne soit pas possible d’aller au-delà d’une Neuvième : celui qui s’y essaie doit quitter ce bas-monde. C’est comme si chaque Dixième Symphonie devait nous dispenser un message qu’il nous est interdit de recevoir, parce que nous ne sommes pas encore prêts. Ceux qui écrivent une Neuvième Symphonie se trouvent déjà trop près de l’Au-delà (...) Peut-être les énigmes de ce monde seraient-elles résolues si l’un de ceux qui savent pouvait écrire une Dixième Symphonie, mais probablement cela ne doit pas être.»
L'ensemble du chant de la terre, dure 60 mn environ, ce qui autoriserait l'appellation de "symphonie", au fond, c'en est une... Une "vraie fausse" symphonie. "Vraie-fausse" neuvième, qui restera pourtant inséparable de la vraie neuvième symphonie ;-). Peut-être G. MAHLER sorti vivant du "Chant de la terre" qu'il appréhendait tant, pût enfin créer sereinement sa neuvième symphonie sans y craindre ce mystérieux fatum touchant les compositeurs-musiciens ? Il acheva bien "le chant de la terre" puis, ensuite sa "neuvième symphonie, mais il ne pût jamais assister à leur création. Il mourût le 18 mai 1910, et "Le chant de la terre" fût crée à Munich le 20 novembre 1911, (puis la "Neuvième, le 26 juin de l'année suivante) par Bruno WALTER.
Quant à "la Dixième symphonie"... Hélas !
Ecouter un extrait du "chant de la terre" : ICI
ou encore un peu plus loin ci dessous: (Non seulement, pour les images), mais surtout pour la très émouvante voix de KATHLEEEN FERRIER (1912-1953), qui interpréta pour la première fois "Le chant de la terre" au festival d'Edimbourg en septembre 1947, sans parvenir à chanter l'Adieu, (le "ewig") "Eternellement... Eternellement" (dernier lied du "Chant de la terre") tant elle était bouleversée. Quand elle vint s'excuser auprès du chef BRUNO WALTER, celui ci lui répondit, "Si nous avions tous été aussi artistes que vous, nous aurions tous été en larmes comme vous". Elégance !
http://films7.com/videos/kathleen-ferrier-gustav-mahler-l...
Vous pouvez aussi découvrir KATHLEEN FERRIER sur le blog de Solko qui lui consacra en décembre 2008, un très bel article à lire sans modération: http://solko.hautetfort.com/archive/2008/12/12/a-la-voix-...
Photos: Promenade entre terre et ciel au parc de la Tête d'Or, dans un matin d'hiver très gris. Lyon. Janvier © Frb 2009.
05:55 Publié dans A tribute to, Balades, Ciels, De la musique avant toute chose, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
mardi, 03 mars 2009
Les mots mystérieux...
Vu sur un tout petit mur près des arrêts de bus, le long du fleuve Rhône, côté presqu'île : un ruban. Un tourment...
Photo: Lyon, à quelques mètres du pont Morand. Mars 2009.© Frb.
07:11 Publié dans Art contemporain sauvage, De la musique avant toute chose, De visu, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
jeudi, 26 février 2009
La voix de son train
"Je reconnais tous les pays les yeux fermés à leur odeur
et je reconnais tous les trains au bruit qu'ils font
Les trains d'Europe sont à quatre temps
tandis que ceux d'Asie sont à cinq ou sept temps
D'autres vont en sourdine sont des berceuses
et il y en a qui dans le bruit monotone des roues
me rappellent la prose lourde de Maeterlinck
J'ai déchiffré tous les textes confus des roues
et j'ai rassemblé les éléments épars d'une violente beauté
Que je possède
Et qui me force."
BLAISE CENDRARS : Extr: "Prose du Transsibérien et de la petite Jeanne de France" in "Poésies complètes" :"du monde entier - au coeur du monde". Editions Gallimard 2006.
Photo: Les coulisses de "la vie du rail" ou TER en accordéon vu au retour d'un petit voyage, au bord du quai 23 de la gare Lyon Perrache. Ce jeudi 26 février 2009. ©Frb.
"La vie du rail" étant aussi un magazine, (non pas musical mais ferroviaire, qui a ses fervents abonnés), je vous propose, à défaut d'enregistrement "maison", quelques délicieuses notes de ferrailles, ce n'est pas du Bach, juste une idée de fugue ... (offerte aimablement par "la vie du rail", merci à elle.)
http://www.webvdr.com/culturerail/ambiance.php?SID=200902...
certains chemins de certains jours mènent à "La prose du Transsibérien", celle-ci étant dédiée aux musiciens, d'autres extraits se trouvent ici avec les doux oiseaux :
http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/12/02/to...
Et encore plus loin, sur les quais de province en hiver, où par un autre lien, vous trouverez le poème en entier, tous aiguillages étant entre vos mains :
http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/12/01/qu...
23:56 Publié dans Art contemporain sauvage, Balades, De la musique avant toute chose, De visu, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
vendredi, 30 janvier 2009
Les pavés parlent aux oiseaux...
"Commence par faire le nécessaire, puis fais ce qu'il est possible de faire et tu réaliseras l'impossible sans t'en apercevoir"
SAINT FRANCOIS D'ASSISE
Les pavés parlent aux oiseaux... rue St François d'Assise.
A découvrir par la voie buissonnière : O. MESSIAEN et les oiseaux :
http://www.youtube.com/watch?v=3hYQHfBIwLI&feature=re...
Photo: Les pavés de la rue St François d'Assise sur le plateau de la Croix-Rousse à Lyon. Foulés le 30 janvier 2009 © Frb
22:26 Publié dans A tribute to, Balades, De la musique avant toute chose, De visu, Le monde en marche, Mémoire collective | Lien permanent
jeudi, 29 janvier 2009
Cette grève que personne n'aperçoit...
Un jeudi comme un autre en bord de Saône à Lyon. Rien à signaler. Les citoyens sont au chaud. Les ouvriers vont à l'ouvrage, les fonctionnaires à leurs fonctions. Les Lycéens à leurs lycée. Les enseignants à leurs enseignes. Je crois qu'il en est de même à Paris et dans toutes les villes de France. Ainsi je me permets de féliciter notre président de sa formidable intuition émise avec panache juste au printemps dernier.
Revoir ou ré-écouter : La perle visionnaire (très applaudie par les cadres de L'UMP) datant du 05/07/2008 :
http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/07/07/un...
http://www.dailymotion.com/video/k5jD3VZt20TQWHGy5d
Pour le reste notre photo du jour faisant foi, on ne cessera de s'extasier sur les flots doux et tranquilles de nos beaux paysages de France...
20:43 Publié dans Actualité, Balades, De la musique avant toute chose, De visu, Impromptus, Mémoire collective, Pépites | Lien permanent
jeudi, 01 janvier 2009
Certains jours vous souhaite une Bonne Année 2009
Nos voeux version optimiste, officielle.
08:45 Publié dans Actualité, Balades, Ciels, De la musique avant toute chose, Mémoire collective | Lien permanent
An 2009 - Passage secret -
Nos voeux version indécise, officieuse.
Il y a ceux pour qui 2009 sera une route enchantée, belle, droite verdoyante... La vie qui va "à la Trenet" en "yop la boum" pleine de rires et d'espoir et il puis y a les autres... Pas spécialement désespérés, ni malgracieux disons les indécis, les sceptiques, les ennemis de la ligne droite... Ceux qui se disent que peut être sans nourrir aucune forme d'espoir, ils peuvent essayer à la croisée des chemins, de goûter justement aux sentiers "buissonniers" qui seraient peut être mieux qu'une route - annoncée officiellement pas enchantée du tout mais qui est droite et balisée d'avance - Ainsi pour ceux qui sont en train de tanguer un peu devant le compteur flambant neuf, pour ceux qu'une nouvelle année n'enchante pas spécialement, pour ceux qui ont horreur du chiffre 9, pour ceux qui ne savent pas trop quoi répondre quand on leur souhaite une "Bonne Année", pour ceux qui présentent leurs voeux par tradition mais qui préféreraient le faire à un moment qu'ils choisiraient eux, le 14 juillet, ou au premier chant du coucou par exemple... Pour ceux qui ont réveillonné tout seuls chez eux devant leur ordinateur avec une tasse de café froid, sans que cela soit un drame de la solitude. Pour ceux qu'un réveillon annuel obligatoire devient moins interessant qu'une nuit blanche imprévue entre amis à n'importe quelle saison. Pour ceux qui ne supportent pas de se faire appeler tous les ans "Mes chers compatriotes", par des personnes qui leur promettent une vie meilleure dont ils ne verront jamais la couleur, pour ceux qui sont obligés de bosser la nuit du réveillon, pour cette dame croisée à l'aube qui nettoyait des bris de bouteilles sur un trottoir bordant un hôtel chic, pour ceux qui adorent rêvasser des heures sur des marches d'escalier sans penser ni au bonheur, ni au malheur, ni à ce que réservera demain, pour tous ceux qui sont bien contents que les fêtes soient passées, pour tous ceux à qui tout manque et qui n'iront pas jusqu'à arroser ça au champagne etc...etc ...
A tous ces indécis, ces flous, ces sceptiques (pas cyniques), ces adeptes de l'entre deux, du presque rien, ces tendres amateurs de brumes, je présenterai mes voeux en chemins. En sentiers, plus précisément, deux voies pour augurer l'an neuf avec peut être la possibilité d'en trouver une troisième au bout de celle choisie... Voeux en croisée des chemins, aucun choix n'est obligatoire. Ceux qui désireront prendre le temps de se poser au milieu assis sur une pierre ou sur un coussin de fougères, pourront tout à fait passer leur année à ce luxe aujourd'hui, impensable... Mais le plus beau de nos sentiers, nous le devons sans doute à Solko, qui se souvient "que les sentiers qui mènent vraiment quelquepart sont ceux que personne n'a encore tracés et qui montent jusqu'au ciel..."
Remerciements à Solko pour ce fragment de doux commentaire glissé comme une clef entre brume et rosée..
Photo: Pays perdu et retrouvé dans les sous bois qui conduisent à l'étang gelé et au château de Montrouan. Un chemin un sentier, et peut être, une hésitation. Vus quelquepart, entre le Mont St Cyr et Bois St Marie. Le 30 décembre 2008. Frb©
07:06 Publié dans Actualité, Balades, De la musique avant toute chose, Mémoire collective | Lien permanent
mercredi, 26 novembre 2008
Gaslight
Lyon retrouve ses brumes ...
Cette nuit, la ville a renoué avec ses légendaires brumes... Traversant, seule, la place Tabareau sur le plateau de la Croix-Rousse à Lyon, j'éprouvai une étrange sensation, en songeant à Jack l'éventreur ou à la maison de tante Alice dans "Gaslight"...
A lire : "Lyon, la cité des brumes", poésie d'Amédée Matagrin, à la librairie Henri georg 1910.
A voir absolument : le film "Gaslight" de G. Cukor, sorti en 1944 aux USA et en 1947 en France, sous le titre "Hantise" avec Ingrid Bergman, superbe, et le beau, (beauté vintage), Charles Boyer, tous deux dans des rôles très complexes et mentalement troublants. Cukor joue avec ses personnages en maître de l'angoisse et on s'y fait mener du début à la fin. Si vous aimez les brumes, le clair obscur, et les gouffres psychologiques insondables, vous serez bien servis. (Personnellement je l'ai vu sept fois et je le reverrai bien une huitième). Coup d'oeil sur l'affiche (encore rétro en diable): ICI
Novembre, Frb © 2008.
23:08 Publié dans ???????????, Actualité, Art contemporain sauvage, Arts visuels, Balades, Ciels, De la musique avant toute chose, De visu, Impromptus, Mémoire collective | Lien permanent
Comme un mercredi de 27 "
22:15 Publié dans A tribute to, De la musique avant toute chose, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective, Objets sonores, Pépites | Lien permanent
4 ' 33 " forever
"De lui même, le monde est sonore,
Et le vide à jamais silence.
Ce qui se lève au coeur du calme
Au coeur du calme se dissout"
WEI YING-WOU (737-835) : "Le son".
Extr: "La montagne vide"/ Anthologie de la poésie chinoise (III em siècle- XIem siècle.). Traduite et présentée par P. CARRE et Z.BIANU. Editions Albin-Michel (1987)
Lien : JOHN CAGE → 4' 33" : HERE
Antithèse : Noise → HERE
+ Parcours Sonore d'un des plus grand compositeur de paysages sonores contemporain: feu, LUC FERRARI. A Visiter ABSOLUMENT : ICI
Photo: Bruissements sur les flots, de l'étang de Montrouan et clapotis presque inaudibles. 2008 ©.
20:03 Publié dans A tribute to, Balades, De la musique avant toute chose, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
mardi, 25 novembre 2008
La fille qui venait du froid
Un an après la mort de Fred CHICHIN, son compagnon, à la ville comme à la scène, l'autre Rita MITSOUKO revient. Le rythme à cran vissé dans la musique, elle remonte seule sur scène (24 novembre, hier à a Cigale, un jour avant la ste Catherine), elle sort deux disques, et en prépare un autre. Total respect pour une artiste dont on savait, au fond que la mort ne l'assassinerait pas.
Il y a un an, Catherine RINGER perdait sa moitié, Fred CHICHIN emporté par un cancer foudroyant à l'âge de 53 ans. Avec lui, disparaissaient les Rita MITSOUKO, pas leur voix, mais Fred, l'élément discret (guitare, compo, arrangements) qui n'était pas pour autant le moins présent. En mars, la chanteuse, bouleversée, confiait officiellement à la presse, son envie de continuer. Elle le fît lors de concerts magnifiques jusqu'à la fin juillet, qui font l'objet d'un album live sorti hier. Live = vivant. Tout est là...
La vie, rien d'autre... Après la disparition de Fred CHICHIN, Catherine RINGER entama des répétitions difficiles, elle perdit un temps la voix et même si elle avait déjà joué seule, avec son groupe, quand Fred trop malade, ne pouvait plus se produire sur scène, elle eût besoin de toute l'énergie du groupe pour ne pas arrêter. Après la mort de Fred, beaucoup pensèrent que c'était la fin des "Rita". C'est mal connaître Catherine RINGER qui décida de se tourner vers l'avenir et de défendre à nouveau les chansons jouées et crées à deux. Au début des premiers concerts sans Fred, C. RINGER se confia un peu à la presse : "Même pour le public, il y avait quelquechose d'émouvant tant Fred Chichin "brillait" par son absence"... Mais il fallait aussi passer à autre chose, rire, jouer avec ceux qui formaient encore le groupe. Le public soutint Catherine, fervent, ému, partageant cette intimité, ce retour endeuillé, une tendresse qui était déjà là, et que la mort de Fred accentua. "J'ai fait mon deuil avec le public" (sic) C. RINGER, " pas comme une thérapie, juste pour continuer, (...) "pour moi les artistes ne sont pas là pour raconter à tout le monde leurs journaux intimes ou il faut que cela amène quelque chose de beau à partager" C.R.
Plus tard, Catherine s'est remise au travail. Le producteur américain du dernier album: Mark PLATI, (également producteur de D.BOWIE) lui a demandé si elle désirait encore faire de la musique, poursuivre les compositions. banco! et, à deux, ils se remirent à écrire de nouvelles chansons. Parfois elle faisait un texte, lui, la musique, parfois Catherine travaillait seule. "on improvisait dans le jardin et puis on enregistrait dans le studio avec la guitare, basse batterie". Six chansons en sont sorties dans l'esprit du dernier album. Catherine en tournée s'est également remise à composer.
"J'ai l'impression que quand on connaît la mort de près, cela redonne un amour de la vie, on parle beaucoup d'aller à l'essentiel, de ne pas perdre son temps. Depuis la mort de Fred, je suis dans l'urgence, après être tombée, je suis remontée, fière de ce qu'on a construit, de ce que Fred a fait, de tout ce qu'il m'a appris, je me sens beaucoup plus forte aujourd'hui pour aborder la situation. Je suis contente de vivre."
De la part de quelque autre artiste, tout cela ne laisserait pas grand chose... Mais voilà, C. RINGER force l'admiration et le mouvement perpétuel de son talent à fleur de peau, nous glisse toujours un peu dans le satin de Marcia, dans l'ironie des histoire d'A. et la poésie tragique "du petit train". Catherine RINGER est une belle une très belle artiste. Par delà Fred et les Rita il y a la musique... Après quoi tout vivra.
A écouter: Le premier titre extrait de la galette : "Rendez-vous avec moi-même" et à puis l'intérieur, toujours les chers succès, tels "les histoires d'A." "Andy" ou "Marcia baila" ou d'autres moins connus tous envoûtants. Histoire a suivre. Nous suivrons coeur battant...
Photo: Sur les murs de la ville. Affiche du retour des Rita alone. Novembre 2008 ©.
Hommage: EXTR de "SOIGNE TA DROITE" de JL GODARD avec les RITA MITSOUKO
21:47 Publié dans A tribute to, Affiches, panneaux, vitrines, De la musique avant toute chose, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
mardi, 21 octobre 2008
Révérence...
08:02 Publié dans A tribute to, Balades, Ciels, De la musique avant toute chose, Mémoire collective | Lien permanent
samedi, 11 octobre 2008
Ni vu, ni connu
mardi, 07 octobre 2008
Petits cailloux d'or jetés à la mer...
"A quoi bon sa triste requête
si pour faire pleuvoir l'or
elle n'a qu'à baisser la tête!"
TRISTAN
http://www.deezer.com/track/191104
19:00 Publié dans Balades, De la musique avant toute chose, De visu, Mémoire collective | Lien permanent