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lundi, 06 décembre 2010

Words words words

I'll be you,  I want you, I love you,  I really want you, I got a line on you, I miss you, I'm gonna miss you, I lost you, I need you now, I knew you knew, I'd come for you, I'll stand by you, I just wanna make love to you, I believe in you, I give all my love to you, I put a spell on you, I follow you, I love you more,  I can't tell you why...

If you want translators, you can touch click on the lovers with your mouth IMG_0170.JPG

You've got the love, you're not invincible, you can let go, you're going to age, you're a hologram, youv'e changed, you'll never find, you'll disappear, you make it easy, you were never there, you set off my brain, you really got me, do you remember ? You never had it better, you make two weeks two days, you make me feel, you look like rain, you already love me, you just can't win, you sure love to ball, you go the silver, you got me hummin', you don't know love, you get me, did you get my message ? Do you ring my bell ? You do something to me, you could have both, are you passionnate ? Do you love me ? You love me, because you love me, tell me you love me, you love to sing, you're an ocean, you can't hide love, take what you take, you can't do that, you can't always get what you want, you can move back here, you can do what you like, you own me, you are what you is, you make me feel like a whore, you make me like charity, thank you for loving me, you should'nt kiss me like this, you make lovin fun, you are the terror, you decorated my life, you rock my world, kiss me like you mean it, you are never alone, do you wanna dance ? Would you love a monsterman ? You're so real, you go to my head,  you bring me down, you fail me, you belong to me, Who you are ? You are the music, you are my life, you make me so very happy, make you smile, you are my sunshine, you're my only home, you are what you love, you kept me waiting too long long long long long long long long long...

I wanna take your higher again, I've got the world on a string, I'm waiting for the man, I'm waiting for the day, I'm throwing my arms into Paris, I'm so lonesome, I could cry, I'm a loser, I'm not angry, I'm smashed, I'm goin' a fire, I'm leaving you for solitude, I wanna be your dog, I'd much rather be with the boys, I won't support your love, I won't back down, I woke up today, I wish you, I wish I knew, I will survive, I will, I was gone, I was a lover, I'm a woman in love, I'm not in love, I used to try, I talk to the wind, I have a vision, I think I'm paranoid, I start to run, I see a darkness, I'll be around, I saw her standing there, I need some money, I may have a drink, I needed this, I love your eyes, I can't get no satisfaction, I've got so much to give, I'm with stupid, I singing in the rain, I am the black gold of the sun, I don't need no doctor, I am very sorry, I'm new here, I'm not like everybody else, I'm in the house, I'm going away, I'm a man, I love London, I learned the hard way, I know very how I got my name, I kissed a girl, I just don't know, I hear the rain, I gotta be goin', I got the feeling, I got my mojo working, I fought a crocodile, I feel fine, I don't wanna be a soldier, I don't need that kind of lovin', I don't mind, I don't care, I didn't know what time it was, I can't wait, I can't get started, I can't explain, I can't believe we did, I can't see it in your face, I can't not poet be, I can't never go home anymore, I came as rat, I do it for your love, I do I do I do I do I do I do I do I do I do ...

 

TOBIE LURIE : "Love"

podcast

 

 Source et note : Ce billet a été rédigé après une sélection drastique issue d'une liste de titres pop contenant des mots précis, (le lecteur adoré l'aura bien compris), les titres sont extraits de ma sonothèque personnelle et de celles de quelques amis (gougoules forbidden) versés dans la musique de beatniks que je remercie (les beatniks et les amis). Ce billet conçu via un procédé nommé "wip", est agrémentable à loisir toutes autres suggestions pertinentes et personnelles (no gougoules, no dix heures) seront accueillies avec les égards qu'elles méritent.

Photo : "You and me" en balade aroumeuse, (on va le dire comme ça), c'est de l'usurpation d'identité. Quel toupet ! et je lis, d'après l’article 434-23 du code pénal, que le fait de prendre le nom d’un tiers dans des circonstances frauduleuses et sans l’accord du tiers, est puni de 5 ans de prison et de 75 000 euros d’amende, mais je tiens à signaler, aux lecteurs, lectrices, à monsieur le ministre que je n'usurpe pas les noms, je ne sais pas dans les combien ça ira chercher, gageons que tout cela sera sauvé par l'indulgence de nos lovers qui ont certainement mieux à faire que de se regarder de dos sur un blog, et l'aroum triomphera de tout, au final. Les lovers ont été photographiés sur le "pont des (gros) soupirs" à Lyon, jadis appelé pont de l'université (University's bridge over trouble water), rebaptisé "pont des (gros) soupirs" par deux ou trois rabat-joie (ils se reconnaitront) effrayés par l'éminent, l'imminent 8 Decembre. Comment c'est fini ? Mais non rien n'est jamais fini ! never never ...  © Frb 2010. 

mardi, 07 septembre 2010

Le mois le plus tendre...

Intimité...

Si vous avez loupé le début de la petite histoire, il suffit de cliquer sur l'image

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-  Est ce que vous me ... ?

-  Oooh oui !.... Beaucoup !

 (A SUIVRE...)

 


Photo : Feuilles coquines, un brin rougisseantes, surprises dans un petit buisson (ardent ?) qui borde la divine gare, tout près des domaines du marquis. Photographiées par les paparazzi de "Ici Nabirosina" au mois de Septembre dont chacun sait qu'il est le plus tendre, mais tout cela va t-il durer ? Vous le saurez bientôt, en attendant la suite de notre feuilleton, (si j'ose dire). Fin de l'été, 2010.© Frb.

vendredi, 30 juillet 2010

Doux de la feuille (Part I)

Premiers pas...

Si vous voulez connaître le second épisode, vous pouvez cliquer sur l'image

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-  Je vous raccompagne  ?

-  ohhhh ! je...

(A SUIVRE...)

Si vous voulez accéder directement à la fin de l'histoire cliquez ci-dessous, (âmes sensibles s'abstenir)...

http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/09/30/el...

...Avec toutes les conséquences que ça suppose :

http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/08/14/mo...

Pendant ce temps là, à quelques mètres de là :

http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/08/14/po...

Photo : Feuilles folâtres surprises en flagrant-délit (par les paparazzi du Nabirosina) dans le bois nommé "Clôt Bôteret", juste derrière chez moi. Là bas. Juillet 2010. ©Frb.

mercredi, 14 juillet 2010

Papotages

L'avenir est à ceux qui n'ont pas peur du vide.

`VALERE NOVARINA

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Les horizons sont infinis. Voulez vous que je vous dise ? J'aime l'absolu, je suis née pour ça. Il me tient et j'en souffre ; ça ne m'étonne pas de vous, Jessica, ne perdez pas espoir, un jour viendra, il faut laisser du temps au temps. Nous oscillons toujours entre joie et tristesse, tu n'as pas tort, il est vrai que rien n'est simple, tout nous dépasse, tout va si vite, nous sommes peu de chose. A qui le dites vous ! "l'animal gémissait et Marianne se demandait quoi faire". Je t'interrompts un instant, ma chérie, ce que tu as à nous dire est sûrement passionnant mais nous avons des invités ce n'est pas le moment, tu raconteras ta petite histoire une autre fois. Pardon chéri. Tu es déçue ? Non, chéri, ça ne fait rien. Aimez vous Brahms, chère Ludivine ? J'aime Baudelaire, et les valses d'André Rieu. Moi aussi, j'aime Baudelaire et André Rieu comme tout le monde ! je suis comme vous, nous sommes pareils. Savez vous que je connais par coeur "Le bateau ivre" ? Oh Geoffroy ! c'est de Rimbaud ! Rimbaud, Baudelaire, Quelle importance ? Vos yeux sont deux lacs, Ludivine. Je te sers un petit canon Patrick ? C'est pas de refus, merci Bernard, dingue ce que tu ressembles à ma cousine. Vous avez bonne mine chère Sandrine ! C'est normal, je suis partie dans la Nièvre varapper, huit jours avec mon mari sur la montagne. Ah la montagne, ça vous inspire ! Figurez vous que j'ai failli écrire un bouquin sur Nietszche à la montagne. Ah bon ? Moi de même ! C'est fou ! je suis un peu fou tu sais, c'est quoi ton signe astrologique ? Je suis taureau comme Sigmund Freud et Rocco Siffredi et à part ça ? Je suis hôtesse d'accueil dans un hôtel de passe où séjourna longtemps Magritte. Et vous, le boulot ? Moi je travaille dans l'artistique, Je suis créateur professionnel. J'aurais aimé être chirurgien dentiste, pas vous ? Si, moi aussi, bien sûr ! mon métier c'est de créer des sculptures contemporaines à base de bouses de sus scrofa vittatus. Ca veut dire quoi, exactement ? Ca veut surtout, ça ne dit pas. Perte du monde ! ni plus ni moins! ma démarche est odorifique! biomasse conceptuelle, magma interstellaire, jusqu'à l'avènement d'une nanoparticule idéale. À l’échelle d'un nanomètre, sachez Geneviève, que tout objet n’est qu’un assemblage des mêmes briques élémentaires. Je ne savais pas. Qu'en pensez vous Marie Hélène ? Trop compliqué pour moi ! J'avoue que je n'ai pas tout saisi. Mieux vaut n'en rien saisir du tout, ainsi vous n'en souffrirez pas; c'est de Sacha Guitry. Ah Guitry ! Et vos loisirs ? Pendant mes RTT,  je joue du mélodica, j'ai mis des poèmes chinois en musique: Li Po, Tou Fou, façon western, la musique est un art difficile. Comme tout art, cher Maurice ! Quant à Baudelaire, oui, je confirme c'est un écrivain excellent. Et donc vous êtes Balance ? Non Taureau, Moi aussi, le hasard... Signe de la triplicité de l'air,  les balances ont le teint clair, leurs natures sont très généreuses, j'y crois! comme moi ! J'aime donner. Vous pouvez me faire passer mon manteau de fourrure ? J'en ai marre. Quel jour ça vous arrangerait monsieur Prunier ? Demain, même heure, c'est entendu ! Une coupe en brosse, tout au rasoir, je n'y manquerais pas ! je ferai pour toi n'importe quoi, à votre service, tout le plaisir est pour moi, je me tuerai pour toi, Paméla si tu me le demandais. Je note, je vous ennuie peut-être ? Vous baillez, merde ! mais non, bien au contraire, vous ne voyez pas que je m'amuse follement ! Une recrudescence de poux dans les écoles ? Mais oui, madame vous avez bien compris, de poux de poux, de poux, pou ! pou ! pouah ! pouah ! assieds toi un instant, je sens que tu fatigues. Tu me donnes le tournis, Patricia, tu te fatigues et tu nous fatigues. Que disions nous Marie-Odile ? Des poux, madame, dans nos écoles ! Et comment éradiquer cela ? En gobant des oeufs de caille, cher Jean-Guy. Je plaisante! vous n'êtes pas drôle ! pardonnez moi. Et à part ça ? Tu racontes quoi, mon brave Octave ? Ben pas grand chose j'ai revendu ma vache. Ma foi, si tu regrettes pas. Je regrette pas. Je regrette jamais rien ! je suis comme ça. Ce qui est fait n'est plus à faire ! t'as raison, ce qui est fait est fait. Ne changez pas les assiettes, Marie Agnès ! on va  les ramasser avec du pain. A quoi bon les regrets ? Racontez nous, Yvonne, votre calvaire. Il m'a quittée le jour de Noël 1976. Tu veux t'asseoire sur un coussin ? Il buvait ? Non, je suis pas très coussins. Il buvait. Il est où le tabouret ? Il est parti vivre avec un autre homme. Chantal, mets ton châle, on s'en va!  Et Gilbert ? Gilbert rien. Il est parti, mais d'où il est, il nous voit. Et vous l'aimez toujours ? Je vais aller aux Indes. Je l'aimerai toujours ! on dit "en Inde" ! Ah les Indes ! c'est tout Nietszche ! "Ainsi parlait Zarathoustra", j' adore ça, je l'ai lu dix fois. J'aime aussi beaucoup Novalis, combien de glaçon Christine ? J'aime aussi Wagner ! Y'a pas à dire quel musicien ! non pas de glaçon, C'est Wagner qui a fait la musique de la pub pour l'eau minérale Buvarex ? non, c'est Schubert, pas de glaçon s'il te plait, Amanda ! un grand monsieur, la truite, Novalis qu'est ce qu'en penses toi, Evelyne ? Oh moi tu sais, je fais de la déprime, donc je pense pas... Intrinséquement, je préfère Mozart qui est plus enjoué, il a peut être été plus loin. Plus loin que Wagner ? Ah ça jamais ! je vous demande pardon ! y'a plus loin et plus loin, vous avez raison, Rodolphe, tout est relatif, on ne peut pas comparer l'incomparable!  Voulez vous que je vous récite un poème de ma composition ? Une autre fois mademoiselle Lacroix. Comme vous voulez, monsieur Anatole. Je ne force personne. Chacun est libre. Je suis foncièrement démocrate et anti-sarkozyste. Je vous comprends, Madeleine, on le serait à moins, j'ajouterai même, vous allez dire que c'est une banalité, qu'on peut être heureux sans. pas du tout, c'est certain ! on ne va pas se mentir, c'est loin d'être une banalité ! si je comprends bien, vous êtes une sorte d'anarchiste post modern ? Je suis un vrai anarchiste. Il faut bien se rebeller un petit peu, mais je préfère dire "utopiste du futur". Disons que je me situe dans une marge utopique futuriste. Un peu à la Ché Guévara ? Oui, c'est tout à fait ça. Regarde moi bien, Rolande, tu ne remarques rien ? Une marge qui tient la page. C'est cela, Maryvonne ! T'as fait coupé ta frange ? Le bonheur se vit nu, Ludivine, vous me réservez la prochaine danse ? Ma frange exactement ! embrassez moi Geoffroy ! et j'ai fait friser devant, t'en dis quoi ? C'est pas heureux, la frange revient, comme les pantalons taille haute. A tout âge. Ceinturé sous les bras. La raie de côté. Beaucoup trop compliqué pour moi. Tout âge a ses plaisir, n'est ce pas, Yvette ? Après tout, pourquoi pas ? Annie, Jean-Pierre, vous nous quittez déjà ? C'est qu'on n'est pas d'ici. Quel dommage ! et rouler de nuit en Renault 1000, ce n'est pas évident. J'en conviens, rentrez bien ! surtout soyez prudents. Merci pour tout. Non, non de rien. Je vous aime Ludivine. Est ce que vous avez lu le dernier Pascal Onfray, Philippe ? Formidable, fantastique, Je l'ai lu sur un chameau, en voyage au Maroc, avec le comité d'entreprise. Quelle marrade ! T'aurais vu la gueule de Jouvenot, Mais il s'appelle Michel. Vu l'heure qu'il est, Pascal ou Michel c'est pareil. Moi aussi. Je vous aime Geoffroy. Au point où on en est, t'as raison, c'est pareil, on s'en fout ! on se fout de tout. On va tout péter, on est libre. Mais tu as encore bu, mon poussin ! Je crois que je vais adopter la frange. La raie de côté, Clothilde, raie au milieu ça rajeunit. A quoi pensez vous Marie-Ange ? A rien. Je te jure que non, Bibiche j'ai bu que du Fanta. Et Ludivine, elle pense à quoi ? Au temps qui passe, Geoffroy, qui jamais ne revient... Vous êtes une mélancolique ? Oui ! la mélancolie hurle en moi. Que de souvenirs nous hantent ! sitôt faits, sitôt pfuittt! Le temps ne sert à rien, j'en suis sûre. Je vous sers une petite infusion, Marie-ange ? Pour digérer la langoustine. Oui, bonne idée vous avez quoi comme parfums? J'ai nuits tranquilles, saveurs des îles, draînage lymphatique arôme papaye, ou bien des feuilles de grabatelle de mon jardin. Grabatelle ? Je veux bien essayer, je ne connais pas ! C'est quoi exactement ? Une plante bioaquatique issue d'un phyloplancton mexicain de série 44 qui a un petit goût de cocaïne et qui posséde des vertus érotiques. Puis je vous poser une question Casimir ? Je vous en prie, si je peux vous renseigner tout le plaisir sera pour moi. Qu'y a t-il juste avant la mort ? Sans doute, le retour à l'enfance... Excellent ! je vous rejoins ! On n'oublie jamais son enfance et tout nous y renvoie. A qui le dites vous Philippe ? A vous Suzanne, et dans le blanc des yeux, sur la tête de ma femme, je vous jure, des tourments de nos existences l'enfance est le pignon, de tout. Vous voulez dire le pivot ? Non, Suzanne, le pignon, et j'insiste particulièrement sur le mot pignon.

 

SERGE CHARLES PENNEQUIN :Je suis pas

podcast

 

Son : Merci infiniment à Serge Charles Pennequin pour son "incrédible" performance sonore et surtout à Silence Radio qui a généreusement offert la pastille

Image : En dernière minute, notre grande amie Michèle Pambrun  est arrivée à l'improviste (à vélo bien sûr), avec sur son porte-bagage un autre Pennequin, celui-ci s'appelle Charles, nous rajoutons donc deux assiettes, il a amené le plat de résistance, on va remuer tout ça à la louche, (merci Chimèle !)

http://www.youtube.com/watch?v=D8mVfw5DjJw&feature=pl...

Nota : Pour le lecteur non-averti qui tomberait aujourd'hui dans le hasard du billet, depuis le 14/07 de patientes recherches ont été effectuées par les agents de certains jours (qui ont parfois des grandes oreilles), et se sont étonnés (autant que moi-même) que Serge Pennequin ait en tous points la même voix et la même écriture que Charles Pennequin. Il me paraît quand même important de rendre à César, et au plus vite, de corriger. Nous sommes en mesure d'affirmer aujourd'hui sans l'ombre d'un doute que les deux ne font qu'un, il y aura eu probablement coquille sous gravillon du côté de nos liens, (le module sonore étant livré sous le nom de Serge) tout autant que dans nos connaissances, (autant pour moi), j'ignorais tout des performances sonores et donc tout, du timbre de voix de Charles Pennequin, (ce qui est un comble!) mais comme c'est grâce à "Silence Radio" et à Michèle Pambrun que nous avons plus réellement (on va le dire comme ça) découvert Charles Pennequin, on va oublier Serge, tant pis pour lui, tant mieux pour Charles, j'espère que ce dernier acceptera nos plates excuses, que je tiens lui présenter avec un air penaud, (mais pas badin:) quoique je crois qu'il a bien mieux à faire, par ailleurs, que de venir lire ce petit machin, enfin bon. Je présente également mes excuses auprès de mes lecteurs chéris pour cette épouvantable impardonnable erreur, qui, concernant Charles Pennequin, ne risque pas de se reproduire.

Photo : Des pissenlits par la racine (de la langue ?) et puis un mur qui nous la coupe, quelquepart si seulement je me souvenais où ? De retour d'une soirée très hype, très Cuire et très Caluire pas loin de Croix Rousse (qui a des bobos partout). Juillet 2010.© Frb.

jeudi, 25 juin 2009

Se perdre

"Voici ce que j'ai constaté d'autre: les uns aux autres nous ne trouvons plus rien à nous dire. Pour s'agréger chacun doit exagérer sa médiocrité: on fouille ses poches et l'on en tire à contrecoeur la petite monnaie du bavardage: ce qu'on a lu dans le journal, des images que la télévision a montrées, un film que l'on a vu, des marchandises récentes dont on a entendu parler, toutes sortes de ragots de petite société, de révélations divulguées pour que nous ayons sujet à conversation; et encore ces insignifiances sont à la condition d'un fond musical excitant, comme si le moindre silence devait découvrir le vide qu'il y a entre nous, la déconcertante évidence que nous n'avons rien à nous dire; et c'est exact."

BAUDOUIN DE BODINAT. Extr "La vie sur terre". Editions, Encyclopédie des nuisances. 1996.

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Nous poursuivons "La vie sur terre", deuxième volet de cet ouvrage au style rarissime de Baudouin de BODINAT que j'ai découvert récemment, et l'été si exubérant en platitudes et autres frimes, aux terrasses des cafés, ne peut qu'inspirer cette sorte d'hibernation, dans la lecture dirai-je, de ces pages lumineuses à force de regarder les ombres pour ce qu'elles sont. Je lus d'abord de BODINAT, à l'ombre, dans une de ces tavernes chauffée à bloc par ces jours qui n'en finissent pas, tandis que mon oreille traînait à saisir à cette table jouxtant la mienne, les élucubrations culturelles d'un dindon entouré de jeunes filles à la fois belles et ordinaires. Je vous reparlerai du dindon qui ne loupa pas un sujet de "bonne" conversation et  se sachant écouté, remonta le volume d'un ton pour parler à la fois de MONTAIGNE, d'ANTICHRIST, et de MICHAEL, sans oublier PINA et le neveu du président, le tout ponctué d'un rire bête et chantant. Donc, nous le retrouverons ce dindon, (un jour), qui laissait dépasser de la poche militaire d'une saharienne à la fois chic et déglinguée, un exemplaire du Monde plié en quatre.

Le Monde plié en quatre... Cétait bien ça.

Il n'y avait plus qu'une chose à faire, partir d'ici et loin. Mais quelle autre destination à part la terre ? A Perrache, comme je n'ai pas l'âme meilleure que ce dindon (contrairement à ce que je voudrais faire croire), j'ai voulu photographier quelques bougres qui se battaient pour David Guetta enfin je veux dire un CD de David Guetta volé à Virgin Megastore. Un vigile est venu me dire que si je prenais des photos à cet endroit, il me saisirait l'appareil. ("La vie sur terre" ?). Je lui ai répondu "mais de quel droit ?", il m'a emmenée devant un panneau placardé dans le centre (on dit "stratégique") de la gare, et m'a montré l'affiche où il est bien noté en lettres microscopiques, que je n'avais pas le droit de prendre en photo ce lieu-là. J'ai laissé partir le vigile. Je me suis penchée contre la rambarde pour regarder d'en haut passer les gens qui descendaient prendre le métro. ("La vie sous terre"?) J'ai vu passer un homme avec le Monde sous son bras. Et j'ai pris la photo quand même.

Le monde sous son bras. Ah ah !

La vie sous terre, La vie sur terre. Et, déconcertante, l'évidence...

Histoire à suivre ...

Nota: Ce blog étant antidaté toutes les incohérences dûes à des faits n'ayant pas encore existé sont considérées comme normales, d'autant que rien ne nous interdit, pour l'heure de les anticiper.

Photo: Du hall commercial précédant la grande allée menant à la gare de Perrache. L'espace où l'on va prendre métros et bus vu d'en haut, à la manière d'une caméra de vidéosurveillance. Lyon Juin 2009.© Frb