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dimanche, 08 février 2009

Comme un dimanche (Les paris stupides)

vieille.JPGMelle Branche revient du marché aux légumes de la place Wilson à Villeurbanne. En passant place Charles Hernu, comme chaque dimanche, elle marchera en essayant de ne pas poser sa canne sur les rainures du bitume, et surtout de bien la poser un carré sur deux. C'est là, son jeu dominical, si elle parvient jusqu'au Charmettes, à tenir tout ce qu'elle s'est dit, alors, c'est sûr, qu'elle passera une bonne semaine....

Des dimanches qui se suivent et se ressemblent à voir en lien ci dessous :http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/11/16/co...

Vous pouvez jouer aux jeu des 7 différences. Il faut bien que dimanche se passe. Mais surtout n'allez pas confondre le mollet Croix-Roussien, et le mollet Villeurbannais... L'ascension de la colline fait toute la différence (ô combien !) et Villeurbanne ce n'est pas Lyon. (Ah ! ça !) ...

Photo: Dimanche d'hiver, à Charpennes-Villeurbanne. Un chemin difficile place Charles Hernu, face au "Schlecker", anciennement "Superdrug". Que Melle branche me pardonne ! Les dimanches sont pas gais, il faut bien s'occuper un peu... Janvier 2009. Frb ©

samedi, 07 février 2009

Passer "entre"

Qu'est ce qui se passe "entre" ?

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Et comment passer "entre" ?

N'ayant pas la formule magique pour vous aider à devenir (terme cher à G. DELEUZE) des "intercesseurs", une fois de plus, je vous laisse avec les questions... Vous pouvez aussi vous exercer avec l'image, à l'art de la contorsion libre, je ramasserai les blessés pour en faire des billets. (Rien ne se perd tout se transforme). Allez ! Courage !

A propos de G. DELEUZE et des "intercesseurs", je vous recommande vivement la lecture de cet entretien avec le philosophe paru dans "l'autre journal", datant de 1985, repris dans l'ouvrage magistral "Pourparlers". Cette proposition, là, au moins, ne pourra pas vous faire de mal : http://www.paris-philo.com/article-4085506.html

Photo: Vue serrée sur le Ciel de Charolles. Décembre 2008. © Frb

vendredi, 06 février 2009

Araignées au plafond

" J'ai observé une chose grave, qui est que tous grands hommes qui nous ont entretenus des grands gestes qu'ils accomplissent finissaient tous par nous renvoyer au  bon sens

Je ne suis pas à mon aise quand on me parle du bon sens (...) Je consens donc sans difficulté que ceux qui agissent en politique, c'est à dire qui se dépensent à acquérir ou à conserver quelques parcelles de pouvoir, ne se perdent pas à peser les notions dont ils se servent et dont leurs esprits furent munis une fois pour toutes; je sais bien qu'ils doivent, par nécessité de leur état, travailler sur une image du monde assez grossière, puisqu'elle est et doit être du même ordre de précision, de la même étendue, de la même simplicité de connexion dont la moyenne des esprits se satisfait, cette moyenne étant le principal suppôt de toute politique. Pas plus que l'homme d'action, l'opinion n'a ni le temps, ni les moyens d'approfondir."

Paul VALERY. Extr : "réflexions mêlées" in "regards sur le monde actuel". Editions gallimard 1945

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Photo : Prestation TV de notre président, hier... Vue d'une fenêtre de la colline travailleuse à Lyon. Février 2009. © Frb.

jeudi, 05 février 2009

Ravissement près de la fontaine ( Part I )

dame d.jpg Une dame indolente, à peine voilée de plomb, accompagnée d'un douloureux enfant, siège discrètement entourée de chevaux, qui semblent livrer bataille mais contre quoi ? Le mystérieux contraste des genres (humains et animaux), happe le regard, tout autant que le bruit des flots gris de cette fontaine, la même que l'autre nuit, dite de BARTHOLDI. Sur cette place traversée d'allées et venues où l'oeuvre ne tourmente plus l'habitué des lieux, il y a comme un hiatus entre la dame et son milieu.

Photo: Fontaine de BARTHOLDI, vue à Lyon, place des Terreaux, un jeudi de février 2009, vers deux heures de l'après midi. © Frb

Trois pigeons s'aimaient d'amour tendre. ( Enfin tendre ... )

Il suffit de 25 secondes...

Pigeonnette offrant ses charmes à pigeonneaux. Vus un jour avant le déluge, sur une façade de la rue de la Tourette à Lyon. Un instant délicat, pour ouïr avec l'image, la jolie réverbération du monde des pentes de la Croix-Rousse...

J'ai volontairement censuré la suite pour mieux laisser courir votre imagination... (Vous pouvez me remercier ;-))

mercredi, 04 février 2009

Big Boum

COMME UN MERCREDI :

"- En 1981, vous avez voté pour qui ?
- Mitterrand. J'en garde un souvenir de fierté et d'espoir. En 1988 aussi. En 2002, Chirac, évidemment. En 2007, j'ai été très embarrassée. Je ne voulais pas voter Sarkozy et encore moins Royal. Alors j'ai eu la tentation Bayrou, qui aurait été un non-choix, un vote lâche. Finalement, dans l'isoloir, j'ai choisi à l'aveugle, en disposant les bulletins devant moi, et ma main est tombée sur celui de Sarkozy. Et je ne le regrette pas... Je vais encore me faire lyncher par la profession (rires)."

EXTR : du JDD du 03 février 2009. Entretien avec Sophie MARCEAU. Rubrique culture. A l'occasion de la sortie du film "LOL" = (mort de rire !)

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Rassurez vous, on ne va pas vous parler de Sophie Marceau... Ou plutôt si. Car voyez vous, parmi toutes les pépites ciselées à l'or (plus ou moins) fin qui nous tombent dans les oreilles depuis quelques semaines, on aurait tendance à s'enivrer seulement de ces perles que les politiciens (dames et messieurs) nous offrent avec beaucoup de décomplexion et de décontraction, mais voilà, il y a aussi les actrices, on les oublie trop souvent. Et Sophie Marceau entre toutes, qui cette semaine dans le JDD, côté décomplexion, ne manque pas d'air. Je veux dire, soit elle le fait exprès, soit c'est involontaire, (j'opterai plutôt pour la deuxième solution, elle y croit vraiment à ce qu'elle raconte ...) mais en tout cas, il y a un blème. Relisez bien cet extrait d'interview ci-dessus... Vous ne remarquez rien d'anormal ? ... Comme quoi on peut vraiment faire avaler des couleuvres à tout le monde, et "personne ne s'en aperçoit" (comme dit l'autre) ou presque personne. Je vous avoue que moi même en lisant l'interview du JDD, je n'ai pas immédiatement percuté quoique ça faisait bizarre. En quelques lignes à peine, il y a tellement d'énormités... C'est juste à la deuxième lecture que ça m'a gênée. Vous ne remarquez toujours rien ? Relisez bien! D'accord c'est pas terrible de "voter à l'aveugle", je veux dire, par les temps qui courent, et surtout de ne pas le regretter après ;-) D'accord ! la démocratie en prend encore un coup dans l'aile, et puis le François Bayrou aussi, en passant, tant qu'à faire! sympa pour le "non choix", "le vote lâche", il va être ravi, virilité un peu écornée, elle est mignonne, mais il s'en fout, il n'est pas de la génération "La boum", les rêves ne sont pas sa réalité. Lui, c'est le terroir...  Et puis tant qu'à lire ça, autant qu'il retourne penser sur son tracteur, bref  "ce n'est pas le chemin qui est difficile, c'est le difficile qui est le chemin" (cette phrase de Bayrou, décidément, je l'aime beaucoup) ... Le problème pourrait être là, sur le chemin... Tant pis pour "le vote à l'aveugle", elle ne l'a pas fait exprès. Au diable ! la fierté joyeusement claironnée du non regret après "vote à l'aveugle". La Sophie, elle cartonne. Toujours avec le sourire et une vraie gentillesse, grosse générosité évidemment sincère ;-) et vous croyez le lièvre levé ? Que nenni ! Car le problème, il est ailleurs comme la clef du mystère au milieu du tapis. Ou bien, pour le trouver ce fameux blème, peut être faut-il être de la génération de la boum ? Avoir l'âge de Sophie Marceau ? Et c'est là, que tout s'éclaire... Parce que voyez vous, la Sophie elle est un tout petit peu plus jeune que moi, pas trop, juste assez pour que je me souvienne de mon âge en 1981 quand Mitterrand a été élu, alors... ça y est, tu as voté Sophie ? Est ce qu'enfin vous la voyez venir la couleuvre avec ses gros sabots ? Allez, c'est juste qu'en comparant ma biographie à celle de Sophie Marceau, je me suis dit que c'était pas possible ! Et même si je ne sais pas compter, après une nuit d'additions, de soustractions, de divisions à virgules, sachant que j'avais quelques années de plus que Sophie Marceau (oh pas trop non plus ;-) et qu'en 1981 je n'étais pas majeure, il m'a paru soudain évident qu'il y avait "baleine sous gravillon" et que si je n'étais pas majeure en 1981, Sophie Marceau qui a grosso modo un ou deux ans de moins que moi, ne pouvait pas l'être non plus. Vous me suivez j'espère ? Or il me semble, que pour avoir le droit d'obtenir une carte d'électeur, il faut être majeur.  Alors personnellement ça m'épate que Sophie Marceau ait voté Miterrand en 1981 et encore plus qu'elle en garde un souvenir de fierté et d'espoir... En même temps, si elle trouve des gens pour la croire, pourquoi pas ? "Dreams are reality"...  Comme disait mon cher père : "Le cinéma, y'a que ça de vrai". La boum est éternelle, entre big bang et big bisous, avec Sophie, la grande Histoire est belle. Sacrée Sophie va ! Comme le remarque un lecteur du JDD à la suite de l'article, je le cite, et je le félicite : "Elle est balaise Sophie, d'avoir pu voter en 81, à l'âge de 15 ans !". Moi, je n'ai pas pu. Trop injuste ! La prochaine fois je vous raconterai ma rencontre avec René Coty, j'en ai encore les larmes aux yeux ...

Lire l'entretien du JDD avec Sophie Marceau ci dessous (Comme quoi, ça ne s'invente pas)

http://www.lejdd.fr/cmc/culture/200906/generation-sophie-...

Pour mémoire : En 1981, Une page de l'Histoire se tournait, (remember, le très solennel "au revouâââre" de Giscard précédant la très poilante chaise (marron) vide sur fond de "Marseillaise" on en rit encore !)

A revoir le plan de la chaise pour le plaisir (archives INA)

http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&a...

Ce que nous ignorions en 1981, (Sophie Marceau et moi ;-) c'est qu'à notre majorité, nous serions jusqu'au cou dans les "Années fric" mais cela n'était pas encore notre souci, notre fierté et nos espoirs en 1981, c'était plutôt le monde des tee-shirts "Snoopy" à l'arrière des motoguzzi 125, dans les bras des garçons (pantalons à pinces, cheveux courts devant et longs derrière)... Je me souviens quand même de ce début de soirée (passé avec mes parents devant la télévision), de 38 secondes de suspens insoutenable et d'une apparition, enfin, (dans un design déjà technologique façon Kraftwerk) le visage du président... "Force tranquille"

Petit rappel des fait (archives INA)

http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&a...

Photo: Vue sur un mur de la colline, la star des croix, des ronds et des bâtons version fifille, neuneu et bouche cousue, conçue par "re" dit-on ... Lyon. Janvier 2009. © Frb

Voir ou revoir un autre graff  fait de croix, de ronds et bâtons, version garçon non-modifié, neuneu, piqué (mais pas des hannetons)  : http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/08/20/co...

mardi, 03 février 2009

Les doux émois de la dame de pierre ( ou de Paul )

J'ai rêvé de toi cette nuit :
Tu te pâmais en mille poses
Et roucoulais des tas de choses...

Et moi, comme on savoure un fruit
Je te baisais à bouche pleine
Un peu partout, mont, val ou plaine.

J'étais d'une élasticité,
D'un ressort vraiment admirable :
Tudieu,  quelle haleine, quel râble !

PAUL VERLAINE

Extr. de "Chansons pour elle" (XXII)  et "autres poèmes érotiques". Editions Gallimard 1962 et 2002

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J'ai croisé Paul VERLAINE, l'autre soir dans les jardins du musée St Pierre, il était face à elle, comme tous les soirs à la même heure, assis sur un des bancs, les yeux fermés...

Et jamais je ne vis une statue si lascivement offerte à un homme endormi...

Photo : Belle dame, (victorieusement) amollie par la nuit, vue au jardin du musée St Pierre, dans le quartier des Terreaux à Lyon, un mardi de février 2009. © Frb

Ravissement près de la fontaine ( Part II )

"Avoir travaillé tout le jour, sortir au soir tombant : que ma joie demeure."

Stéphane AUDEGUY : "Fatigue" in "Petit éloge de la douceur" Editions Gallimard 2007.

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La nuit tombe sur la fontaine de BARTHOLDI, place des Terreaux à Lyon. Cette fontaine aurait dû normalement se trouver à Bordeaux Place des Quinconces, où le 20 avril 1857, le conseil municipal décida d'organiser un concours pour la création d'une fontaine. Frédéric Auguste BARTHOLDI alors âgé de 23 ans, gagna ce concours. Mais la mairie de Bordeaux fît le choix de ne pas finaliser son projet. Puis l'artiste conçût en 1886, la statue de la Liberté à New York, le maire de Bordeaux reprit contact avec lui, mais à nouveau après bien des hésistations, le projet fût annulé. Il fût finalement réalisé en 1888, mais trop chère pour Bordeaux, l'oeuvre fût achetée par la ville de Lyon et elle s'y trouve encore aujourd'hui, face au musée St Pierre, place des Terreaux.

La nuit, les bêtes se réveillent sur les flots (tempétueux ?) de la fontaine de BARTHOLDI que les lumières très citadines nimbent d'irréalité. En s'approchant très près, il y a même comme une musique qui semble délivrer le mouvement des chevaux à jamais figé dans le plomb...

Autre vue de la fontaine de BARTHOLDI "by night" ci dessous :

http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/11/05/j-...

Photo: Place des terreaux, après le jour, des chevaux et de l'eau, vus et entendue le 03 février 2009. © Frb

lundi, 02 février 2009

Comme un lundi

IMG_0155.JPGLe petit bus descend de la montagne en cahotant par les rues étroites des pentes de la Croix-Rousse à Lyon (Pouteau évidemment, entre autres !). Il a pour numéro le 6, et un joli Guignol à l'arrière train (qui sourit aux cyclistes) ce qui est un brin charmant quand, à l'arrière des bus (des gros) il y a plutôt à l'ordinaire des pubs du genre "optic machin" ou "burgerking". Mais le 6 n'est pas un gros bus, plutôt une voiturette marrante, une sorte "baby bus" qui est moitié moins long que les autres et jamais trop bondé. Enfin, je vous décris ça d'une bicyclette parce que je ne suis jamais montée dedans mais c'est un rêve que je caresse autant que celui de faire un tour de soucoupe volante sur un manège de la grande vogue. Tellement ce bus ne parait pas vrai, tellement il ressemble à un bus destiné aux sept nains ou au Petit Poucet...

Il y a quelques années, le 6 était encore plus beau, d'un modèle très ancien, (aujourd'hui, on dirait "vintage"), du style vieille dauphine, il paraissait encore moins vrai, comme sorti d'un vieux film français du genre de Julien Duvivier.  Enfin voilà... Le 6 est le poème du transport en commun lyonnais, il a, grâce à ce quelque chose en moins, un petit quelquechose en plus... Peut être pas pour ceux qui le prennent tous les lundis, mais pour ceux qui le suivent à vélo, (et qui ne sont pas pressés, parce que les pentes, quelque soit le véhicule c'est aussi délicat à descendre qu'à monter). Son allure de jouet, à peine grandeur nature nous ramène au monde du légo, au peuple de play mobil (que quelquepart nous sommes non ?) mais le bus est sérieux ... Et en plus il fonctionne dimanche et fêtes. Pour ceux qui ont testé, le voyage de l'intérieur, vos impressions sont évidemment les bienvenues...

Photo: Toujours rue Pouteau (la bien nommée) et s'apprêtant à tourner à droite le plus court bus de Lyon vu d'une bicyclette, ce lundi 02 Fevrier 2009. © Frb

dimanche, 01 février 2009

Comme un dimanche

comme un dimanche rue de l'alma.JPGDimanche, en l'un des plus beaux lieux du plateau de la Croix-Rousse à Lyon sur un sommet (désert), rue de L'Alma exactement, (presque à l'angle de la rue St François d'Assise) : on peut voir de très près, les toits des anciennes maisons semblant émerger d'herbes folles, et ici un clocher, règnant sur toute chose aussi gris que l'hiver. A quelques mètres de l'endroit, il y a foule, agitation : c'est la fin du marché, l'heure de l'apéritif; des bavardages et des fanfares...Le peuple Croix-Roussien traîne encore sur le boulevard, et ici, dans un grand silence, la ville, toute entière, tient presque dans la main...

Photo: Panorama presque irréel, sous un vrai ciel de traine, vu ce dimanche 01 février 2009, aux alentours de 13H30 © Frb