samedi, 03 janvier 2009
Le murmure des forêts
La vie grouille sur le tronc coupé d'un feuillu qui a rendu l'âme, il y a bien longtemps, sous l'affront d'hommes à tronçonneuses. Après le dégel, même l'hiver, il s'y passe encore quelquechose...
Dehors, les arbres sont coupés, Dedans, on lit, devant un feu de cheminée. Nous habitons le murmure des forêts.
Photo: Plan de tronc sectionné. Dans le terrain sans la forêt, la vie reprend ses droits. Promenade et zoom sur les plus petits éléments au pays Brionnais. Décembre 2008. Frb©
14:37 Publié dans Art contemporain sauvage, Balades, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
vendredi, 02 janvier 2009
Gueules de bois
" Je n'ai pas grand chose à dire à propos de la campagne. La campagne n'existe pas. C'est une illusion"
Georges PEREC . Extr: "Espèces d'espaces". Editions Galilée.1974.
Je pourrais vous l'écrire "à la manière de..." Sophie L.L par exemple: "Georges on t'adore, mais franchement, quand t'as bu, t'exagères!" tandis qu'au salon, Lacan à l'aube, liquidant la dernière orangette, trempée dans une coupe de champagne marmonnerait dans sa barbe: "Mouais... l'exact gère. "Ah mais non! hurleraient les convives Qu'on lui redonne vite une grosse tranche de Charlotte à la banane !", revenons donc à cette citation!" (celle de Georges), conviant encore une autre sorte de réaction (enfantine, après notre lecture au premier degré), sous forme d'expression populaire longtemps entendue dans les cours de récré: "Faut pas pousser mémé dans les orties". C'est vrai quoi! ce n'est parce qu'on aime bien PEREC qu'il faut lui laisser dire n'importe quoi... "Georges ! Enfin ! La campagne, une illusion ? et LACAN ? la barbe de LACAN ! Frasby voyons ! la barbe, c'est FREUD!" préciserait kl-loth. Oui, sauf que je n'ai rien à dire à propos de FREUD car FREUD n'existe pas". Sur ce Alceste, réveillé par tout ce boucan sortirait de sa planque à rats, et tristement penché sur la photo d'arbres amputés se demanderait dans sa tête, (car Alceste ne cause à personne) "quel est l'assassin qui a fait ça ? ..."
Bon... Une seule rubrique "gueules de bois" suffira au moins, jusqu'à l'année prochaine, si les petits cochons ne nous mangent pas. Et je crois que je vais faire comme Alceste, retourner dans mon arbre, enfin celui qui reste... Pour les âmes trop sensibles, vous remarquerez que des petits sapins ont été plantés pour remplacer ces troncs sectionnés et couchés , qui ne pouvaient plus vivre parce qu'ils étaient malades, (même si "les arbres ne meurent jamais" comme le dit encore ce cher Alceste) les maladies chez les conifères, ce sont des choses qui arrivent... Par conséquent, si ce blog survit suffisamment d'années, dans vingt ou trente ans je vous montrerai l'image de ces petits sapins devenus arbres géants, forêt majestueuse aux branches touchant le ciel. Encore une promesse qui ne sera pas tenue ? Vous le saurez dans trente ans. A suivre donc jour après jour...
Photo: A la sortie du clôt Boteret, forêt debout, couchée, vue sur le chemin qui mène au château de Montrouan en région Brionnaise. Décembre 2008.Frb©
08:04 Publié dans A tribute to, Balades, De visu, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective, Pépites | Lien permanent
jeudi, 01 janvier 2009
Certains jours vous souhaite une Bonne Année 2009
Nos voeux version optimiste, officielle.
08:45 Publié dans Actualité, Balades, Ciels, De la musique avant toute chose, Mémoire collective | Lien permanent
dimanche, 28 décembre 2008
Lueurs d'une gare à l'ordinaire
La gare des Brotteaux à Lyon, ne possède de gare que le nom, puisque les trains ne s'y arrêtent plus, mais son architecture reste splendide. Construite en 1858, (appelée "gare de Genève" lignes vers Ambérieu et Genève) elle fût remplacée par le bâtiment actuel construit entre 1904 et 1908 - Voire Photos anciennes : ICI + ICI - elle fût abandonnée des voyageurs depuis la création de la gare Part-Dieu, fermée au public en juin 1983 et classée monument historique la même année. Depuis, elle a été entièrement rénovée, et reconvertie, elle abrite aujourd'hui, des restaurants, des locaux professionnels, un hotel des ventes et une discothèque. Le café-restaurant de la gare, lui existe depuis plus de 100 ans, il s'est longtemps appelé "Café des voyageurs" (la gare encore en activité desservait des lignes allant vers l'Italie, la Savoie, l'Alsace...). Puis il devint le "café de l'avenue". A l'époque, l'andouillette rituelle des lyonnais y était servie dès 6H30 du matin et elle se buvait avec un petit verre de Mâcon. Durant la guerre de 1939-45 des réunions secrètes de résistants eurent lieu dans ce café, à mi- chemin entre le Parc de la Tête d'Or et les grandes lignes, point de jonction idéal pour la clandestinité. L'écrivain Henri BERAUD (Que Solko, sur son blog, nous invite régulièrement à découvrir et lire) aimait venir ici ainsi que d'autres comme Bernard Clavel, Marcel Achard. Il est dommage que les voyageurs ne puissent plus poser leurs valises dans cette gare, un vrai regret ! mais de jour comme de nuit, le charme est là (qui survit aux laides enseignes des cafés et nouvelles (!) boites de nuit -ou de jour- en façade). Au hasard des ballades, l'architecture enveloppante, nous reprend par surprise, comme si la gare d'antan n'avait pas cédé tout à fait, à son monde rénové, et nous conviait à contempler les mouvements des grands voyages, et les lignes "souterraines" des anciens esprits qui hantent encore ces lieux.
Photo: Boulevard des Brotteaux à Lyon, loin du coeur stratégique de la "fête des lumières", l'ancienne gare des brotteaux, par un soir de semaine très ordinaire.
Lyon Novembre, Frb © 2008.
02:02 Publié dans Arts visuels, Balades, Ciels, De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
mardi, 23 décembre 2008
Vin chaud rend beau
Le point quasi névralgique du marché de Noël se trouve sur la place de la Croix-Rousse à Lyon sous le nom de "Vin chaud". Il a disparu ces derniers jours remplacé par les sapins mais on pouvait le boire encore récemment autour de la bienveillante silhouette de la statue JACQUARD (hors champ). Jadis, Le canut de la canette, ne boudait ni son vin chaud, encore moins son vin froid. Quant à nous, il nous arrive d'arroser selon la tradition, les derniers jours froids de décembre, quand dans certains quartiers, Noël, propose ses petites festivités. Car "le vin chaud tue les microbes" me dît un vieux bouliste (rigolard) qui apparemment n'en n'était pas à son premier vin chaud de la soirée et en plus "ça rend beau!" ajouta son bedonnant collègue trop joyeux pour être sobre, dans ce dialogue imprévu, sans façons, une dame à côté se mêla: "Rien ne vaut encore soupe" ! Ma foi ! chacun ses goûts, mais si vous voulez de la soupe, les amis, il y en a ! et Certains jours vous l'offre, (c'est pas tous les jours la veille de la veillée de Noël). Pour cela il suffit de descendre à l'étage en dessous de ce billet avec vos gamelles, (on fournit les croûtons). Pour les gourmands sucrés qui préféreraient passer direct aux orangettes, je vous recommande le buffet "orangettes au chocolat mat" qui se trouve à la "pâtisserie de l'éventail", il suffit de traverser la rue et vous y êtes. Adresse à cliquer ci-dessous.
http://lafindesharicots.hautetfort.com/archive/2008/12/31...
03:52 Publié dans Affiches, panneaux, vitrines, Balades, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
mercredi, 10 décembre 2008
Comme un mercredi
Première gammes de graff sur neige, remis au goût du jour spécialement pour l'occasion l'éternel concept du "snowgraff". (Pardon monsieur pour votre voiture toute neuve, mais j'aime tellement la neige que je n'ai pas pu m'en empêcher) ...
Si nous avons les jours prochains, des flocons moins éphémères, j'espère que nous pourrons lancer un fabuleux appel à projets, afin que les graffeurs de neige (de la planéte ?) puissent ici exposer leurs oeuvres givrées mais pas fondues. A suivre (peut-être)...
Photo: Neige sur la colline travailleuse à ses heures endormie. Boulevard de la Croix-Rousse à Lyon. Dans la nuit de mercredi à jeudi, aux alentours de 2H00 du matin. Décembre 2008 ©.
22:51 Publié dans Art contemporain sauvage, Balades, De visu, Impromptus, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
mardi, 09 décembre 2008
Le ciel du lendemain
Si la fête du 8 décembre avait eu lieu le 9 décembre, elle aurait été complètement ratée...
Photo: Ciel maussade et pluie glacée sur la ville en fin d'après midi. A Lyon le neuf décembre. An deux mil huit.
21:41 Publié dans Balades, Ciels, Mémoire collective | Lien permanent
lundi, 08 décembre 2008
Chronique lunaire...
Nuit du 8, chiffre presque aussi emblèmatique que le serpent Ouroboros... Tandis qu'une foule monstrueuse se presse aux illuminations; de l'autre côté du pont, dans la plus grande discrétion, glisse droit de la lune, un objet mystérieux, léger comme une soucoupe...
Photo: Lune des fêtes mariales et lueurs au dessus des flots de la très belle piscine du Rhône. Lyon, juste après minuit. Le 8 décembre 2008 ©.
11:25 Publié dans Art contemporain sauvage, Balades, Ciels, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
dimanche, 07 décembre 2008
Illuminations off
"Un souffle ouvre des brèches opéradiques dans les cloisons (...) Un souffle disperse les limites du foyer. "
Arthur RIMBAUD : Fragment "Nocturne vulgaire". Extr. "Illuminations".
Un soir d'automne, au Parc de la Tête d'Or. La face cachée des "Illuminations"...
Photo: Lyon. Octobre 2008 ©.
08:45 Publié dans Balades, Ciels, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
Simple et beau
Comme un dimanche
Eclairage doux et discret de l'église St Nizier située dans la presqu'île à Lyon entre la place des Jacobins et la place des Terreaux. Cette belle mise en lumière douce et reposante, donne à la promenade une ponctuation nécessaire. Nous sortons des machineries, de l'épais "tout-technologique" (voire billet suivant, c'est à dire billet précédent ;-) pour retrouver la part humaine des promenades, une finesse d'habillage lumineux qui épouse le ciel bleu-nuit et sublime la couleur des pierres de l'édifice. Celui-ci de style gothique flambloyant, est repérable à ses deux flêches asymétriques. Une mise en lumière nettement plus sophistiquée se trouve de l'autre côté, rue de Brest, que je n'ai pas encore vue, (pour cause de foule trop compacte). A suivre donc...
Photo: Fêtes des lumières. Lyon. Décembre 2008 ©.
05:05 Publié dans Arts visuels, Balades, Certains jours ..., Ciels, De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
lundi, 01 décembre 2008
December (Comme un lundi)
Premier jour de Décembre:
On avance un peu dans le temps, et la lumière déjà, n'est plus la même...
Marchant sur le quai atonal d'une gare de province, je pense à Kl-loth, quelques jours plus tôt, capturant "l'absence-présence", vue d'un quai d'une autre province... CLICK HERE
Photo: Rails et rouille sur ciel blanc. Quelquepart entre Lyon et St Georges de Reneins. Décembre 2008 ©.
To Kl-Loth .
05:43 Publié dans Balades, Certains jours ..., De visu, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
dimanche, 30 novembre 2008
Ronde de nuit (Comme un dimanche)
Le petit bonhomme Picto visite la nuit à vélo. Dernier jour de novembre... Rien que des rues désertes, et les copines d'Alceste, ça et là, se font aussi la belle avant qu'on les balaye pour poser à leur place les sapins de Noël excessivement accoutrés.
Photo: Parcours cyclable. Boulevard des Canuts. Face à "la terre promise" = Le Monoprix de la Croix-Rousse à Lyon, connu comme le loup blanc, (par ses Croix-Roussiens même, ils se reconnaîtront ;-) Toujours fermé la nuit quand Picto fait sa ronde. Novembre 2008 ©.
05:03 Publié dans Balades, Certains jours ..., De visu, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
lundi, 24 novembre 2008
Impavide
23:35 Publié dans Balades, Ciels, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
mardi, 18 novembre 2008
Ici, les plus frêles des feuilles miennes
"Ici les plus frêles des feuilles miennes et toutefois mes
plus vivaces,
Ici j'ombrage et cache mes pensées, je ne les expose pas en
moi même
Et voici qu'elles m'exposent plus que tous mes autres
poèmes"
WALT WHITMAN (1819- 1892): Extr. "Feuilles d'herbe" - Poèmes - Editions Gallimard 1918.
Walt WHITMAN, fût hélas incompris en son temps, ses détracteurs dirent de lui qu'il n'était pas poète et ses premiers admirateurs répliquèrent: "WHITMAN n'est pas un artiste, il est au dessus de l'art". C'est du côté de cette dernière définition que nous nous rangerons sans réserve (s'il est possible de se ranger) ...
Une spéciale dédicace à Marc et gmc, qui ont tous deux ouvert le livre, et indiciblement suggéré ce billet.
Photo: Pentes de la Croix Rousse à Lyon, en remontant par les jardins presqu'en haut de l'esplanade. "Feuilles nôtres" de novembre 2008 ©.
21:15 Publié dans A tribute to, Balades, Ciels, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
samedi, 15 novembre 2008
Sacre bleu
Calligraphie pastelle sur les pentes. La révolution de novembre appliquée aux couleurs tendres... Sur les pavés, le bleu du ciel. La plage est encore loin, mais les cerises du septième sel, elles, ne sont pas bleues. A VOIR ICI
Photo: Montée de la Grande Côte, Pentes de la Croix-Rousse à Lyon. Novembre 2007 ©.
Autres temps, music and words: ICI
Autres couleurs, un extrait du "Fond de l'air est rouge": ICI + Un extrait de rétrospective, (du rouge encore, avec peut -être, rêve de maison bleue) : ICI
23:55 Publié dans Art contemporain sauvage, De visu, Le monde en marche, Mémoire collective | Lien permanent
mercredi, 05 novembre 2008
Saturation sémantique
" Dans la salle de billards, un bleu qui mangeait du bleu, posa son bleu à côté du bleu et tacha le tapis vert. Dans sa hâte à le détacher, il renversa son verre de gros bleu qui tacha rouge le tapis vert. Il essuya la tache de la manche de son bleu (notre héros est un col-bleu blanc-bleu, rien d'un bas bleu). "Ainsi, pensa -t-il, ils ne verront que du bleu". En se baissant pour juger de l'effet de son travail, il heurta la bande du vieux billard, et au coin de son oeil bleu se donna un bleu qui tourna vite au jaune. "Nom de Bleu !" conclut-il, vert."
"Que du bleu" - Extr: "Bleu", OULIPO, "Maudits", Mille et une nuits( § Oulipo), avril 2003.
Saturation photographique. La note bleue de l'Auditorium de Lyon dans la nuit, à rendre vert de jalousie l'Opéra de Paris...
Novembre 2008 ©.
23:20 Publié dans A tribute to, Balades, De visu, Le nouveau Monde | Lien permanent