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mardi, 24 mars 2009

Mon nom est personne (s)

"L'effarante réalité des choses
est ma découverte de tous les jours
Chaque jour elle est ce qu'elle est,
et il est difficile d'expliquer combien cela me réjouit
Et combien cela me suffit."

FERNANDO PESSOA. Extr. "poèmes désassemblés" in "Le gardeur de troupeaux et autres poèmes d'ALBERTO CAEIRO". Traduction Armand GUILBERT. Editions Gallimard 1960.

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Fernando PESSOA, était un homme "riche d'humeur, tout à la fois obscur et rayonnant" (cf. Le biographe). Le poète se définit ainsi lui même :

"Je ne suis rien n'est pas une parole complice du pauvre Job mais un rappel de ce "Nada" ibérique, qui est au principe de l'être et à sa terminaison"

Trois vers après le "Je ne suis rien" survient une antithèse :

"Je porte en moi tous les rêves du monde"...

F. PESSOA est un nom qui dans sa langue se traduit par "personne", mais ce n'est pas le "Nemo" latin qui gomme toute identité, ce serait plutôt le "Personna" dans l'acceptation de "Masque"...

"Masque ?" drôle d'idée pour illuster des arbres nus ?... Mais pas tant. Car dans le recueil "Le gardeur de troupeaux et autres poèmes", on découvre ces quelques mots, de DRIEU LA ROCHELLE, écrits en 1935, (année de la mort de F. PESSOA), limpides comme les bleus "suprakleiniens" du ciel de Mars et peut-être un brin "Alcestiens" :

"vous dites que je suis double, mais non, je suis immense...
J'ai toujours cru à tout. Dieu et le démon je les confonds
dans mon coeur...
Je ne suis pas dans la société, je suis dans la nature."

On est en droit de s'interroger... Et la nature ? si "authentiquement naturelle", elle avance peut-être masquée ? Admirez l'art de l'enchaînement ;-) → telle ces statues vaudous reprisées par GIACOMETTI, déguisées en arbres ordinaires posant au pied du Mont Blanc (4810,90 mètres), ce qui doit correspondre à la page du mois de janvier de l'almanach des PTT 1973 ayant appartenu à Madeleine Lacroix dont le vrai nom n'est pas Madeleine Lacroix. C'est comme ce cher Alceste, on le soupçonne vaguement de circuler en nos domaines sous un faux nom... Par conséquent, hormis, le biographe, et DRIEU LA ROCHELLE (qui n'était pas de LA ROCHELLE), tous auraient circulé sous de fausses identités dans ce billet, Frasby incluse... Mais que nenni. Nous sommes multiples n'est ce pas ? "Comment nous assurer que nous ne sommes pas dans l'imposture ?" (cf. J.LACAN "Le séminaire" 1973. "Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse") ...

VISIONNAGES : Autres multiples § camouflages : http://www.designboom.com/weblog/cat/10/view/3189/camoufl...

"PESSOA PESSOA ":http://www.youtube.com/watch?v=G4Ia1TYr61w&feature=re...

A VOIR : Une variation fluviale sur le même thème : http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/06/20/la...

Photo: Les arbres nus, ou totems aux longs bras tachetés de neige (?) tourmentent le ciel d'un premier vrai jour de printemps. Vus cours Vitton, dans le sixième arrondissement de Lyon, en revenant du Pont Morand, pas très loin du café "Rive gauche. Mars 2009. © Frb.

A moins que ce ne soit qu'une reproduction de la photo du mois de Janvier de l'almanach des postes 1973 ayant appartenu à © Madeleine Lacroix. "Chamonix en hiver". Ce qui est également possible...

lundi, 23 mars 2009

Les mimosas de Lyon

COMME UN LUNDI PRINTANIER

"Mal nommer les chose c'est ajouter au malheur du monde"

ALBERT CAMUS

mmimo .JPGN'en déplaise à CAMUS, BOILEAU, à tous les botanistes. Je n'échangerai pas mes "mimosas de Lyon" contre aucun nom ; parce que des mimosas, à Lyon, on n'en voit pas. Alors, peut-être suffira t-il de les nommer pour qu'ils existent ? D'ailleurs, les mimosas de Lyon, ce ne sont pas les mimosas. Et si on me demandait pourquoi. Je répondrai ce que me répondait en cours de mathématique mon professeur, (monsieur Chanut) quand il commençait l'exercice par : "Supposons que x..."  et que, presque simultanément, au fond de la classe, près du radiateur quelques voix s'élevaient (choeur des cancres) : "msieur ! msieur ! Pourquoi x ?" et bien, monsieur Chanut, à la question, il nous répondait toujours que : "parce que x c'était comme ça , et qu'il n'y avait pas de pourquoi." Donc, pour le "mimosa de lyon" c'est pareil. Il n'y a pas de pourquoi. Une évidence ! à la croisée des réponses de Monsieur Chanut, et de la pensée de LAO TSEU  parce "c'est cela", "mi-mots ça." soufflerait Jacques L. accoudé au comptoir de la brasserie du parc..."Voilà la grande erreur, toujours s'imaginer que les êtres pensent ce qu'ils disent" (sic)...

Fin du premier tableau.

Deuxième tableau : la nature s'éveille. Les sens sont en émoi. Le mimosa de Lyon croisé pour la deuxième fois presque la même semaine, devient "Mimosa de Vitton". Le précédent était de Denfert-Rochereau, mais on le nomma humblement "mimosa de Lyon". Maintenant, on attend les jonquilles, bientôt les myosotis, les bleuets pour le miel, (ils garderont leur nom, peut-être...). Devant un tel spectacle (Dame-Nature très en beauté), on fait silence. On applaudit. Et c'est justement là, en ne nommant plus rien, que surgit tout le malheur du monde: tandis que nous tapons joyeusement des 2 mains, ébaubis par tout ce bleu, ce jaune. Etat de grâce...

... Le fantome de Monsieur Chanut traverse soudainement la scène, (de long en large), avec sa grande blouse grise en se grattant la tête, puis se tournant vers l'assemblée, il pose sa question :

"Quand deux mains applaudissent, quel est le bruit d'une main ?"

"Est ce que ça porte un nom ?"

Fin du deuxième tableau.

Photo: "Mimosa de Vitton", vu cours Vitton (eh oui!). Pas très loin du cinéma Astoria et presque en face d'un magasin de musique. Lyon, Sixième arrondissement. Ce lundi 23 mars 2009.© Frb

dimanche, 22 mars 2009

Exécution de la douceur

Comme un dimanche

Charles CREPY dit la Douceur, fût un jour l'objet d'un arrêt de la cour du parlement collationné par Massieu et signé par Lecousturier et qui disait ceci :

"Vu par la Cour le procès criminel fait par le Lieutenant Criminel du Bailliage d'Orléans, à la requête du Substitut du Procureur Général du Roi audit Siège, demandeur et accusateur, contre Charles GOUPY dit Paul ou la Douceur, lequel a dit en la cour s'appeler Charles CREPY, (ci-devant condamné, sous ce dernier nom, au fouet, à la marque et aux Galères à perpétuité, par arrêt du 22 juin 1779)(...) La Cour condamne ledit Charles CREPY à être pendu et étranglé jusqu'à ce que mort s'ensuive, par l'Executeur de la Haute-Justice, à une potence qui, pour cet effet, sera plantée dans la place publique du Martroy de la ville d'Orléans ; déclare tous les biens dudit Charles CREPY acquis et confisqués au Roi (...) Ordonne qu'à la requête du Procureur Général du Roi, le présent Arrêt sera imprimé, publié et affiché, tant dans la ville d'orléans et lieux circonvoisin, que dans la ville, faubourg et banlieue de Paris, et partout où besoin se fera ; et, pour le faire mettre à exécution, renvoie ledit Charles CREPY prisonnier par-devant le Lieutenant Criminel dudit Bailliage d'Orléans."

Fait en Parlement le seize mars mille sept cent quatre-vingt-un."

STEPHANE AUDEGUY. Extr. "Exécution de la douceur" in "Petit éloge de la douceur". Editions Gallimard 2007.

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Ceci n'est pas l'exécution de Charles CREPY, mais un souvenir antérieur, d'une autre exécution de la douceur...

Quant à Charles CREPY, mon ami Charles (D'orléans) l'a croisé une nuit sur Facebook. Resurrection de la douceur ?  Il faut croire...

Photo : Un fragment de crucifixion, vu un dimanche entre les tombes du cimetière d'un village médiéval où les couleurs tendres cotoient un je ne sais quoi de ténèbres... Bois-Ste-Marie. Février 2009. © Frb.

vendredi, 20 mars 2009

La vie devant soi

"Ce que je vois devant moi continue t-il d'exister lorsque je détourne le regard ?

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A chacun sa réponse, mais prenez votre temps tout de même, y compris pour en faire l'expérience à l'air libre, s'il vous venait l'ombre d'un doute... Quant à moi, cette vision de "barotte à carreaux" m'obsède tant aux retours de chaque marché (sur la colline, le marché, c'est chaque jour sauf le lundi), que j'ai déjà pour réponse, un semblant de petite idée...  Les roues tournent sans cesse au retour du marché une parmi toutes, et Dieu sait qu'elle y vont nombreuses, ces satanées barottes (unies, à carreaux, ou motifs chamarrés), les magasins de la colline ne vendent que cela. Celle-ci de style anglais, façon (écharpe en cachemire de Burberry) m'a invitée (de force ;-) au parcours le plus lent du monde, pour rejoindre un inaccessible banc de petits fruits de saison (pas moins de 15 minutes, 10 mètres à franchir tout au plus). Malgré une volonté de distraction, les yeux en l'air, contemplant les nuages, la forme des enseignes, trépignant sur moi même, détournant au possible, le regard de cette si peu ambulante "bête à chagrin", je crois être en mesure d'affirmer que ce que j'ai vu devant moi (pardon madame, ce n'est pas vous, mais votre barotte... Ahlala !) a bien continué d'exister (d'insister, diable !) tandis que mon regard ne faisait que s'en détourner. Cela étant, peut-être notre lecteur (avisé) retournera en tous sens la question jusqu'à faire mentir ma réponse (très approximative), que je livre sans jugeotte (ni barotte) au tout venant, ou bien, nous menant aux secrets d'une expérience vue, vécue, se fera très compassionnel... Ou encore, on l'espère, élévera le débat en des sphères plus philosophiques...  ;-) 

Photo : Au retour du marché de la Croix-Rousse à Lyon. Filature (pour la photo) de cette satanée barotte, insistant dans la trajectoire jusqu'à l'inaccessible destination... Vue (et revue) ce vendredi, ce 20 mars 2009. © Frb

mardi, 17 mars 2009

Prélude

" La beauté du prélude, chez les plus grands auteurs, (Fauré, Debussy) est que justement, il ne prélude à rien, se suffit à lui même c'est une forme brève, qui ne s'impose pas à l'oreille, mais propose ses finesses, ses hésitations, ses nuances, inépuisablement..."

STEPHANE AUDEGUY. Extr. "Préludes" in "Petit éloge de la douceur". Editions Gallimard 2007

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De retour du "charmé", rencontre inattendue avec un tout petit buisson; déjà les fleurs ? Et je me suis glissée dans cette jungle d'or en songeant au poème de S.Mallarmé, à ce point toujours flou où se meuvent les désirs d'un faune dans la chaleur d'un bel après-midi... (Non, pas d'été !)

"Ô bords siciliens d’un calme marécage
Qu’à l’envi des soleils ma vanité saccage,
Tacites sous les fleurs d’étincelles, CONTEZ (...)"

200 milliards d'étoiles ouvrent un livre : 110 alexandrins illustrés par MANET. Mis en musique par DEBUSSY...

Une clef. Combien de notes ?

http://www.mallarme.net/site/Mallarme/LApresMidiDUnFaune

chorégraphiés par V. NIJINSKI. Le tout dans l'effeuillage :

http://www.dailymotion.com/video/x7vxa6_nijinsky-lapresmi...

"Ces nymphes, je les veux perpétuer
Si clair,
Leur incarnat léger, qu'il voltige dans l'air
Assoupi de sommeil touffus ..."

Prélude.

Et le N°3, dans l'esprit de FAURE, volant comme un pollen...(un poème, j'veux dire!)

http://www.youtube.com/watch?v=oDwElky0Adc

Doux préludes.

Photo : Les premiers "Mimosas de Lyon" (toujours imités, jamais égalés), cueillis rue Denfert-Rochereau pas très loin d'une auberge nommée "Les enfants du Paradis", à deux pas de la Tabareau. Des fleurs, des feuilles et puis des branches. Il y a des jours presque parfaits où tout est luxe, calme, etc... Vu à Lyon sur la colline travailleuse le 17 mars 2009. © Frb

jeudi, 05 mars 2009

Place du manège

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C'est tout en haut, sur la colline, après avoir longé la tapisserie de la boulangerie, et remonté patiemment, la rue des Pierre-Plantées (voir billet précédent ou du jour suivant), qu'à la nuit tombée, on voit tourner au loin, un rutilant manège, nommé "carrousel 1900", portant son plus beau véhicule : le Nautilus (Petit rappel ICI). Peut-être y croiserez-vous Nemo ou le vieux Jules sur sa drôle de machine ? Ou bien, une portée de pains-chocolats au yeux de pauvres chiens, mangée sur les chevaux de bois par des ogres sans compassion ? Sait-on jamais avec le hasard ...

Photo: Vu place de la Croix-Rousse à Lyon dans la lumière presque mauve d'une fin d'hiver. Mars 2009. © Frb.

dimanche, 01 mars 2009

Est-ce toi, Marguerite ?

"Il me semble que le grand désir que Notre Seigneur a que son Sacré Coeur soit honoré par quelque hommage particulier, est afin de renouveler dans les âmes les effets de la Rédemption. Car son Sacré Coeur est une source inépuisable qui ne cherche qu'à se répandre dans les coeurs humbles, vides, et qui ne tiennent à rien, pour être toujours prêts à se sacrifier à son bon plaisir. Ce divin Coeur est une source intarissable, où il y a trois canaux qui coulent sans cesse: premièrement, de miséricorde pour les pécheurs, sur lesquels découle l'esprit de contrition et de pénitence. Le second est de charité, qui s'étend pour le secours de tous les misérables qui sont en quelque nécessité, et particulièrement pour ceux qui tendent à la perfection; ils y trouveront de quoi vaincre les obstacles. Du troisième découlent l'amour et la lumière pour les parfaits amis qu'il veut unir à lui, pour leur communiquer sa science et ses maximes, afin qu'ils se consacrent entièrement à lui procurer de la gloire, chacun en sa manière. Ce divin Coeur est un abîme de bien, où les pauvres doivent abîmer leurs nécessités; un abîme de joie, où il faut abîmer toutes nos tristesses; un abîme d'humiliation pour notre orgueil, un abîme de miséricorde pour les misérables, et un abîme d'amour, où il nous faut abîmer toutes nos misères."

Extr. Lettre de Ste MARGUERITE MARIE ALACOQUE.

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Comme un dimanche, un vrai, en forme d'abîme... Je n'ai pas publié ce texte pour vous en faire partager les vertus (loin s'en faut !, lisez plus loin), ni dans l'intention de le moquer, mais juste parce qu'en le lisant, il me paraissait intéressant de soumettre toute l'étrangeté de ce langage, de cette dévotion, à la lecture de chacun, juste pour savoir, comment un texte simple, écrit fin XVIIem siècle, par une jeune fille dévouée à Dieu (et plus particulièrement au Sacré-Coeur) peut être perçu, voire décrypté en 2009. Mais peut être pour mieux comprendre l'étrangeté de ce texte, faut il aborder un peu l'histoire tout aussi étrange, presque effarante de cette jeune fille : Cinquième enfant d'une famille nombreuse, de parents notables, elle perdit son père à l'âge de huit ans. Elle fût envoyée au couvent des Clarisses à Charolles (cf. nos photos) où elle fît sa première communion, après, il est relaté dans plusieurs ouvrages qu'elle pratiquait en secret des mortifications sévères de son corps. plus tard, de santé fragile elle passa sa vie clouée au lit par des rhumatismes articulaires durant quatre ans. C'est à la fin de cette période, ayant fait voeu à la vierge de se consacrer à la vie religieuse, qu'elle se serait trouvée guérie sur le champ. Recueillie avec sa mère chez des parents qui les tourmentaient, leur ôtant tout contrôle de leurs biens et de leurs actes, Marguerite-Marie trouva son réconfort dans la prière, et c'est là, qu'elle aurait eu ses premières visions de Jésus Christ. Il lui apparaissait d'habitude sur la croix et elle ne s’en étonnait pas, pensant que d'autres recevaient aussi ces visions. Quand elle eut dix-sept ans, sa famille récupéra son bien et sa mère lui confia son désir de l’établir dans le monde. Alors, bien que régulièrement meurtrie par les pénitences qu’elle s’imposait, elle commença à participer aux activités mondaines. Une nuit, alors qu’elle était revenue d’un bal, elle aurait eu une vision du Christ pendant une flagellation : il lui reprochait son infidélité après qu’il lui avait donné tant de preuves d'amour. Pendant le reste de sa vie Marguerite-Marie pleura deux "fautes" qu’elle avait commises en ce temps-là : avoir porté quelques ornements et mis un masque au carnaval pour faire plaisir à ses frères...clarissers.JPG

Elle visita plusieurs couvents, et en entrant dans celui de la Visitation de Paray-le-Monial, une voix intérieure lui aurait dit : "C’est ici que je te veux". Le 25 mai 1671, à l'âge de 24 ans, elle entra au monastère et, en novembre 1672, elle prononça ses vœux perpétuels. De santé fragile, elle n'en continuait pas moins ses flagellations, ainsi que les macérations les plus extrêmes ( je vous épargne les détails), tandis que le Christ continuait de lui apparaître. Ces manifestations lui valurent d'être mal considérée par le reste des membres de la communauté, qui la traitaient de "visionnaire", au point que sa supérieure lui intima l'ordre de se plier à la vie commune. Elle se plia. Son obéissance, son humilité et sa charité envers ceux qui la persécutaient finirent enfin par l’emporter et sa mission vint à être reconnue par ceux-là même qui lui avaient montré la plus forte opposition. Avec l’aide du Père Claude La Colombière, que Jésus lui aurait présenté comme son "vrai et parfait ami", Marguerite-Marie fera connaître le message que Jésus lui aurait adressé. C’est le début du culte du Sacré-Cœur: Inspirée par le Christ, Marguerite-Marie établit la pratique de l'Heure Sainte, qui pour elle consistait à prier, étendue par terre, le visage contre le sol depuis onze heures du soir jusqu'à minuit le premier jeudi de chaque mois, afin de partager la tristesse mortelle qu'avait supportée le Christ, quand il fut abandonné à son agonie par ses Apôtres. Au cours de sa dernière maladie, elle refusa tout soulagement, ne cessant de répéter : "Ce que j'ai dans le ciel et ce que je désire sur la terre, c'est toi seul ô mon Dieu" et elle mourut en prononçant le nom de Jésus.

Photo: Façade de l'ancien couvent des Clarisses à Charolles où notre triste héroïne fît sa première communion en 1665. Décembre 2008.© Frb.

vendredi, 13 février 2009

Jardin d'hiver

amants.jpgLes amants délaissés errent au jardin d'hiver. Au moins trois... (Pardon, monsieur ;-) Loin des breloques hideuses de la Saint Valentin.

Photo: Les jardins du musée St Pierre sont en plein coeur de Lyon, juste au niveau de la place des Terreaux, pas loin de la fontaine, du crédit agricole, et des fastes prestigieux (?) de l'Hotel de ville. Visités, ce vendredi 13 février 2009. © Frb

Amours perdus

arcades.jpgRetourner sur les lieux. Et retrouver la dame. Marcher sous les arcades, où jadis il l'avait laissée. Juste un baiser, à peine... Rien de très grave. Mais la dame avait refusé. Il avait insisté, frôlant les plis discrets. Essayer de lever un voile... Il s'était laissé emporter, de l'empressement. Une fringale. Peut-être une brutalité ? Et toujours plus cruel, le refus de la dame. Alors il lui avait demandé pardon, le visage enfoui dans ses cheveux, elle avait un joli chignon et quelque boucles, dont il respira très longtemps le doux parfum d'ylang ylang. Puis, il était parti, la laissant là, comme de marbre, se jurant pour toujours qu'il ne reviendrait plus...

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jeudi, 05 février 2009

Ravissement près de la fontaine ( Part I )

dame d.jpg Une dame indolente, à peine voilée de plomb, accompagnée d'un douloureux enfant, siège discrètement entourée de chevaux, qui semblent livrer bataille mais contre quoi ? Le mystérieux contraste des genres (humains et animaux), happe le regard, tout autant que le bruit des flots gris de cette fontaine, la même que l'autre nuit, dite de BARTHOLDI. Sur cette place traversée d'allées et venues où l'oeuvre ne tourmente plus l'habitué des lieux, il y a comme un hiatus entre la dame et son milieu.

Photo: Fontaine de BARTHOLDI, vue à Lyon, place des Terreaux, un jeudi de février 2009, vers deux heures de l'après midi. © Frb

dimanche, 11 janvier 2009

Comme un dimanche

st augustin bis.JPGL' Eglise St Augustin (de la paroisse St augustin, Ste Elisabeth) se situe à l'angle de la rue Denfert Rochereau et de la rue Jacquard, (adressée précisément au 35, rue jacquard) sur le plateau de la Croix- Rousse à Lyon.  Sans aucune comparaison avec la grande église St Augustin parisienne, celle-ci est un petit édifice humble et charmant qui fait un peu penser aux églises méditerranéennes, elle est entourée d'un jardin où l'été, fleurissent de grandes roses blanches. Ses cloches sonnent à toute heure comme au village. Et beaucoup trop tôt le dimanche, où il est souvent plaisant de dormir jusqu'à 14 H00 (du matin), mais impensable dans ce quartier. Ca tombe mal, c'est aujourd'hui dimanche ;-(

Photo: Eglise St Augustin et son joli clocher très "paysages de France" par un dimanche d'hiver glacé. Janvier 2009. frb©.

St Augustin priez pour nous !

"Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la."

ST AUGUSTIN (354-430)

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Nous profitons encore de ces moments de félicité lunaire sous la protection de St Augustin et de Platon, mais sans l'Auguste Jacquard, ni les génies de la fontaine (ceux qui suivent comprendront), avant que l'on nous oblige à changer toutes les ampoules... sur la terre. Seulement sur la terre... ouf !

Photo: Lieu de culte, un brin panthéïste, vu un dimanche après-midi. Au dessus de nos têtes, en plein milieu du boulevard de la Croix-Rousse à Lyon. Janvier 2009. Frb©.

samedi, 10 janvier 2009

Bain d'hiver

" Enfant, garde bien la porte et ne laisse pas entrer les passants, car moi, et six filles aux beaux bras nous nous baignons secrètement dans les eaux tièdes du bassin."

PIERRE LOUŸS : extr. "Le bain". "Les chansons de Bilitis". ( "petit livre d'Amour antique dédié respectueusement aux jeunes filles de la société future"). Edition Albin Michel 1962.

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Pour découvrir toute l'histoire de la place Liautey, de cette fontaine, et sa statue gardée par des petits génies, Je vous conseille d'aller lire le très beau billet de Marcel Rivière sur son domaine "rues de Lyon". Un blog recommandé par la maison.

http://ruesdelyon.blogspirit.com/archive/2009/01/12/lyaut...

Photo: Enfant gardant la porte... Assis au dessus de la superbe fontaine de la place Liautey à Lyon (sixième arrondissement). Janvier 2009. Frb©

vendredi, 09 janvier 2009

L'auguste Jacquard est dans la lune

IMG_0056.JPGLa lune en fin d'après-midi pose son auréole presque au dessus de la statue JACQUARD sur la place de la Croix-Rousse à Lyon. Monsieur JACQUARD ne se prénommait pas Auguste, bien sûr, mais Joseph-Marie et, tout bon Lyonnais sait qu'il fût celui à qui l'on doit l'invention du métier à tisser semi-automatique, le métier à tisser "JAQUARD" (dit "métier JACQUARD") qu'il mit au point en 1801. Dans la continuité des travaux de Jacques VAUCANSON, (inventeur, qui créa outre les automates; un androïde à Lyon même! eh oui!). J.M. JACQUARD, équipa son métier d'un mécanisme sélectionnant les fils de chaîne à l'aide d'un programme inscrit sur des cartes perforées (que l'on doit à Basile BOUCHON - un nom prédestiné- ;-) permettant à un seul ouvrier de manipuler le métier à tisser qui avant cette création, en nécessitait plusieurs (d'ouvriers!). A Lyon, le métier JAQUARD constitua les prémices d'une révolution industrielle qui profita beaucoup à la ville mais causa une restructuration sociale difficile. Il fût accusé de mettre les canuts au chômage, et il est évoqué souvent comme l'une des causes de la révolte des Canuts de 1831. Cette statue, comme cela est mentionné sur un précédent billet fût d'abord inaugurée Place Sathonay, à Lyon  puis déplacée. Elle honore "le Bienfaiteur des ouvriers lyonnais"(sic). Elle était jadis en bronze, elle fût remplacée en 1947, par l'actuelle statue en pierre qui posa sans l'oiseau vogueur pour cette photo d'hiver, aux tons supra-lunaires...

Deux fragments du temps au dessus des fleuves

coin de ciel gris.JPGcoin de ciel bleu.JPGPhotos: Du gris au lever du jour et un peu de bleu dans l'après-midi. Ciels de Lyon. Le 09 janvier 2009. Frb©

dimanche, 04 janvier 2009

Comme un dimanche

tour de charles le Temeraire.JPG

Photo: Tour circulaire de Charles le Téméraire dite "tour de diamant" datant du XIV em siècle. Charolles. Décembre 2008. Frb©