lundi, 18 août 2008
La visite de Lyon en 28 secondes
Terminus à la boulangerie...
07:45 Publié dans Balades, Impromptus, Le nouveau Monde, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
L'heure qu'il est m'efface
On dit que l'exactitude est la politesse des rois. Et si l'on a pas raté son train au départ d'un quelconque pays d'origine, on arrive précisément à 17H33 sur le quai 1 bis de la gare Lyon-Perrache voie A. Jusque là tout est bien. Mais malheur à cet autre qui, parti trop tard pour ce train dont le départ de Lyon Perrache, en direction de je ne sais quelle ville, était prévu à 17H32 sur le quai 1 de la voie A. Voyageur mal pourvu, il se retrouve à courir seul sur le quai, juste pour vérifier si par hasard, il ne pourrait pas rattraper son retard... Stupide. Un retard est toujours stupide. Honni soit celui qui, par mégarde, devra trouver l'excuse tandis qu'au fond de lui il se dira dix fois, cent fois qu'il est inexcusable. Et tout ce temps à tuer, âme en peine, ce désarroi coupable, qui s'empêtre, se résigne jusqu'à s'en retrouver bizarrement grâcié, en état de gaieté, consolé. Le roi déchu, retardataire, feuillettera au point presse "Gala" et "Marie-Claire", s'achètera des allumettes, lira les horoscopes, rentrera sans raison dans la cabine de photomaton, puis sortira dehors, jusqu'à l'heure de ce prochain train. Au café, dans un square, il lira dans les rues les enseignes et les graffs , il se prendra pour un héros, une sorte de KEROUAC, un personnage flou dans un livre à la GRACQ. Il deviendra le roi de tout, sans politesse, un empereur des éléments règnant en sa presqu'île où tout évènement, même celui de l'attente, se délite; fil à fil, hors lieu, hors temps, le précipite; et dans le flux d'un monde suspendu, découd les intérieurs inexorablement...
Je dédie ce billet à tous les retardataires et à tous ceux qui les attendent après l'heure. (C'est à dire même quand ce n'est plus l'heure ;-) ...
06:47 Publié dans A tribute to, Impromptus, Le nouveau Monde, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
mercredi, 13 août 2008
Mangeons nous les uns les autres
Par la grâce de l'univers gourmand, de kl-loth qui vient de publier sur son excellent blog DAILY LIFE une recette visant à faire cuire le président de la république dans un grand plat, (non sans lui avoir "pelé au préalable les jambes et les bras"), j'ai désiré poursuivre un peu le thème et le jeu du tandem de la petite cuisine cannibale.
kl-loth aurait bien aimé, si le comité de censure (assez chinois) de "Certains jours" ne s'y était pas violemment opposé, déguster la scène du péché originel, le Bon Dieu et les Saints du tympan de l'église d'Anzy le Duc CLICK + CLICK puisqu'elle eût un soir, l' hallucination sucrée d'un art sacré du Moyen Age en forme de spéculoos, depuis la vision ne nous quitte plus, par sa grâce disais je, car je fus à mon tour (et je ne suis pas la seule), interpellée par cette tentation impie en m'apercevant qu'il m'était désormais impossible de contempler le moindre tympan d'église romane sans avoir envie de croquer une cuisse d'apôtre ou une aile d'ange... Dieu Merci, les têtes ont été martelées !
kl-loth affirme à propos de son "président à cuire" qu'il ne s'agit pas là, d'un désir à l'endroit même de Monsieur Sarkozy, on n'en doute pas, connaissant les goûts extrêmement subtils de kl-loth,, il est certain que notre président beaucoup trop "dur à cuire", même dans une toute petite casserole, resterait pour la plupart d'entre nous, immangeable, car pour goûter de ce cuissot du chef (longtemps "joggingué" en plein air) dont seules rêvent les top models, il nous faudrait de grandes dents (comme celles des top models ?) or, nous ne sommes pas des top models. Quant au blog "Certains jours", louant servilement l'oxymore avec une dévotion sans pareil, (ni appareil ), il ne se risquera qu'à cuisiner les anonymes, la meunière ou le montagnard, quitte à les servir sur une toque en fourrure ou à vanter les délices d'un "gratin de myope" arrosé "maison" au vieux niais... Cela sera en plus, une occasion à point pour se souvenir des "chansons de Roland", pas BARTHES, l'autre! Le roi de la ripaille et du croquis gloussé avec ou sans cheveux sur la langue. Gloire à ROLAND TOPOR ! et ses textes toqués ("LA CUISINE CANNIBALE" entre autres) qui ne pensa pas à cuire le président, ni à sucrer les fresques d'un Jésus en forme de biscuits (issus pourtant de l'évêché), mais qui laissa à ses contemporains quelques "perles cannibales" agilement signées hantant voire taraudant (si c'est défendu c'est que ça doit être très bon), quelques plis inavouables de notre mémoire collective. Les plus grands chefs étoilés ont rêvé d'appliquer sa prose mais n'oseront jamais vous servir le menu à la lettre et remplaceront le myope ou la meunière par un banal dauphinois ou une sole assez vulgaire. Et vous ne goûterez sans doute jamais de cette exquise "cervelle de meunière" dont je ne résiste pas à livrer la recette ici, signée ROLAND TOPOR avec une admiration déjà régalée et un petit goût de reviens z'y...
A vos fourneaux donc, toutes dents dehors !
CERVELLE DE MEUNIERE
"Il faut d'abord la mettre dans l'eau froide pendant une heure ou deux, puis enlever la petite peau et les filaments sanguins qui l'entourent. Lorsqu'elle est bien épluchée, mettez la dans une marmite avec assez d'eau pour qu'elle baigne complètement, (rougissante d'être toute nue, frémissante, là, devant vous). Ajoutez une ou deux cuillerées de vinaigre, sel, poivre, un bouquet de fleurs et une petite gousse d'ail en gloussant. Quand la cervelle est cuite (il est inutile de se livrer à des excentricités), fendez la en deux, mettez la sur un plat, et versez dessus du beurre fondu. Si vous avez bien connu la meunière c'est encore meilleur. on peut servir dans une toque en fourrure mais les cheveux sont déplaisants et peuvent gâter le plat"
Merci à notre ami J.BIGOT from Paris d'avoir posé pour la photo tout en sonorisant et jouant de la paire de couteaux de l'artiste cuisinier M.PIET, dont les concepts supra culinaires ont fait le tour de monde, nous en reparlerons... Ici un concert improvisé de couteaux de cuisines amplifiés par une vieille machine pas trop conçue pour ça, avant d'attaquer la cervelle ...Cuisines et musiques cannibales à tous les étages. On fera suivre un jour, de bouches à oreilles...
07:36 Publié dans A tribute to, Impromptus, Mémoire collective | Lien permanent
mercredi, 23 juillet 2008
Le veau doux est toujours debout
Le veau doux charollais est ici notre credo (à la st Thomas)... Il n'est pas une journée sans veau doux... Attachant animal qui toujours en silence ne fait que regarder, tout, tout, tout regarder comme si chaque jour était le tout premier de la création même. La leçon vaut bien une berthe du lait de madame mère (la vache douce)... Et bien sûr, devant tant de sagesse, de candeur, de tendresse, on se couche dans le pré, à ras les pâquerettes, on regarde le veau doux gambader, et tant pis pour le reste.
Photographié hier,dans les près de la belle région brionnaise...
17:23 Publié dans Art contemporain sauvage, Arts visuels, Balades, De visu, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
mardi, 15 juillet 2008
Ceci n'est pas un camion
Ceci n'est pas un camion, ni un car d'anglais sous M.Thatcher, pas même l'autobus impérial des VIP de notre ville et si l'on ne vous montre pas les roues, c'est qu'il n'y en a pas; ou pas encore ... Mais qu'est ce donc que cette chose qui avance sur nous? point stratégique de tous les rendez vous... pas un habitant de cette ville ne pourrait ignorer ce machin là... Alors? Le premier qui trouve gagne un immense paquet d'estime et la médaille virtuelle régionale du savoir ...A vous de chercher! C'est notre grand jeu- concours de l'été, nécessitant un seul cerveau + deux bons yeux , et je crois que même sans cerveau, avec deux gros yeux bien miros, vous pourrez toujours y arriver...
04:46 Publié dans De visu, Impromptus, Le nouveau Monde | Lien permanent
mardi, 08 juillet 2008
Trois soeurs en sandales revenant des soldes
Photographiées à la sortie de la gare de la Part-Dieu à Lyon
En fin d'après midi , je me suis retrouvée à la sortie de la gare de la Part-Dieu à Lyon, côté Villette, avec du temps à tuer. N'ayant pas envie de rentrer chez moi, je me plantai entre le parking à vélos et la station de taxis ,et bêtement je commençai à nettoyer puis régler mon appareil de photo ... Une manipulation accidentelle me fit prendre un bout de trottoire flou d'où dépassaient deux pieds. En regardant plus près sur le petit écran ,je m'aperçus que ces deux pieds,fortuitement pris dans la boîte ,étaient en train de me dire quelquechose ...Comme une idée de monde en marche ...Ainsi ,je terminai l'après-midi les yeux rivés au sol, traquant chaque seconde,chaque paire de pieds, enfermant dans la boîte des centaines de pieds dont j'étais sûre qu'ils pouvaient détenir un message universel et peut être subliminal. De cette pléthorique pêche aux pieds je n'en ramène ici que peu mais il est sûr qu'un de ces jours, à la pêche aux pieds ,je retournerai ;-)
11:05 Publié dans De visu, Impromptus, Mémoire collective | Lien permanent
mercredi, 02 juillet 2008
Comme un mercredi
Parmi nos graffeurs préférés, il y a lui, dont on peut voir les bonnes têtes et les silhouettes enfantines, un peu partout dans les rues de Lyon ou de Villeurbanne et partout où l'on ne sait pas. Ce graff, je l'ai trouvé hier, à la limite de Lyon et Villeurbanne,dans une rue plutôt austère, pas très identifiable la nuit, (entre une vilaine trémille et la place Charles Hernu ). Une fois la photo dans la boîte, je suis repartie, j'ai entendu des pas derrière moi, puis une question: " He toi ! Qu'est ce que tu prends en photo ?" L'inconnu m'avait dépassée.Je sentais qu'il n'était pas spécialement venu me parler pour rigoler,il n'avait pas l'air trop tranquille. je lui ai dit que je photographiais les graffs.
" -C'est vrai ? tu prends les graffs ??? (sourire toutes dents dehors, de l'inconnu)
-Ben oui...
-Et t'en fais quoi ?
-eh ben euh ...je les mets en ligne ...
-Putain, tu mets les graffs en ligne ?
-Ben oui ...
-Putain ,j'y crois pas... C'est trop super ! "Ainsi bouclais-je cette boucle d'un "mini- safari- photo" dans une nuit lyonnaise caniculaire.J'étais étonnée qu'une personne croisée par hasard trouve si super d'apprendre qu'une autre personne prenne en photo des graffs...Mais après quelques mots de plus échangés, vu le sourire plein d'allusions de ce garçon,qui portait un sac à dos émettant de légers bruits métalliques comme ceux de petites bombes à peinture qui s'entrechoquent, j'ai cru comprendre que je venais de rencontrer sinon l'auteur du graff ci dessus,mais l'un de ces mystérieux graffeurs solitaires qui la nuit, partent dans la ville dégriser les murs. Enfin, j'ai cru comprendre... En me quittant ,le jeune homme fît des gestes assez explicites pour me dire qu'à son tour ,il repartait "bosser",le tout suivi d'un gros clin d'oeil...Et je ne suis pas dupe...
23:33 Publié dans Certains jours ..., De visu, Impromptus | Lien permanent
mardi, 17 juin 2008
Nous tournons en rond dans la nuit et nous sommes consumés par le feu
"In girum imus nocte et consumimur igni" est le titre d'un film de Guy Debord réalisé en 1977 et achevé en 1978, considéré comme le plus beau.
Voici un film où je ne dis que des vérités sur des images qui sont toutes insignifiantes, ou toutes fausses, un film qui méprise cette poussière d'images qui le compose. (G.D)
Guy Debord est mort le 30 novembre 1994 à l'âge de 62 ans, refusant à la maladie le droit de lui ravir son indépendance, il se tire une balle de carabine en plein coeur.
(Pour visionner un extrait du film il suffit de cliquer dans l'image)
vendredi, 30 mai 2008
La nuit remue
Paddy's Corner : pub irlandais (boulevard de la Croix-Rousse à Lyon, et son toucan dessiné par le serveur irlandais qui nous demandait si on aimait son toucan. Bien sûr, on l'adore ton toucan !
vendredi, 23 mai 2008
Coït céleste
Hier, fin d'après midi place A. Poncet à Lyon. L'extatique regain de nos fontaines (mes amis quelle leçon !) Serions nous trop petits pour cette ville, cher amour ? Tu me dis que non ? Pourquoi Non ? Et quelle est cette langue que je ne comprends pas ? Ce charabia. Qu'est ce qui est retrouvée, dis ? C'est qui "elle "? Hein ? (Oui, oui, on cherche !) ...
22:19 Publié dans ???????????, A tribute to, Art contemporain sauvage, Arts visuels, Balades, Ciels, De la musique avant toute chose, De visu, Impromptus, Mémoire collective | Lien permanent