mardi, 20 janvier 2009
Qui s'enfuit déjà...
La gloire n'a qu'un temps...
En 1937 alors que l'ouvrage "La nausée" est déjà écrit mais pas encore publié, J.P SARTRE craint de ne pas accéder à la gloire. il écrira plus tard dans "Les carnets de la drôle de guerre":
"A 32 ans, je me sentais vieux comme le monde, comme elle était loin cette vie de grand Homme que je m'étais promise, par dessus le marché, je n'étais pas très content de ce que j'écrivais et puis j'aurais bien voulu être imprimé, je mesure aujourd'hui ma déception quand je me rappelle qu'à 22 ans j'avais noté sur mon carnet cette phrase de Töppfer qui m'avait fait battre le coeur:
"CELUI QUI N'EST PAS CELEBRE A 28 ANS DOIT RENONCER POUR TOUJOURS A LA GLOIRE"
REF : J.P. SARTRE in "Carnets de la drôle de guerre Nov 1939- Mars 1940. Paris, Gallimard 1983.
Source : E. ROUDINESCO in "Philosophes dans la tourmente". Librairie Anthème, Fayard 2005.
Photo: La fameuse horloge, incontournable au regard du voyageur. Vue au dessus de l'entrée principale de la gare de la Part-Dieu à Lyon. Janvier 2009. ©Frb.
16:33 Publié dans A tribute to, De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective | Lien permanent
La petite aiguille sur la grande...
Heure ouvrable sur l'horloge commune bordant un cours Vitton presque désert, devant les bâtiments modernes (résidences cossues du sixième arrondissement de Lyon, dont une baptisée "des célibataires"), juste en face de l'illustre "brasserie du Parc" et son enseigne rouge sombre que je vous montrerai un jour (un certain jour). Mine de rien, pour notre RV (séance-photo), la pendule était à l'heure, et moi aussi, comme quoi, il y a de ces hasards sur terre ...
09:59 Publié dans Affiches, panneaux, vitrines, Balades, De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective | Lien permanent
lundi, 05 janvier 2009
Comme un lundi
28 secondes de lundi
05:27 Publié dans Art contemporain sauvage, Balades, Certains jours ..., Ciels, De visu, Impromptus, Le monde en marche, Le nouveau Monde, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
dimanche, 04 janvier 2009
Le bruit qui vient...
Cette nuit absorbée dans les murmures et les grouillements de la forêt, n'accordant de regard que sur cela, n'ayant ouvert aucune fenêtre pour laisser entrer chez moi les évènements du monde, pas même le "google actualité", lassée de ce taraudage incessant qui ne nous laisse qu'un mot à l'oreille sans cesse, qu'on le veuille ou non, jour après jour, dès que s'allume n'importe quel appareil de radio ou télé diffusion: le mot "Sarkozy". "Sarkozy a dit "oui", "Sarkozy a fait ça" "Sarkozy et Carla" "Sarkozy réveillonne" "Sarkozy chez les SDF", "Sarkozy, Sarkozy..." J'avais un peu trahi ma promesse, le soir du discours du président, juste pour voir l'agencement du drapeau qui n'avait d'abord pas échappé à l'acuité de KL-LOTH (cf. DAILY LIFE), puis prestement remise au défi, d'éviter ce nom présidentiel omniprésent, et lancinant; au moins pendant les dix premiers jours de janvier. Je m'étais égoïstement replongée dans les "murmures de la forêt", rien de tel pour bien commencer une année, me disais je.... Or au milieu de la nuit, je reçus d'un autre ami un courrier (on dit "courriel" ;-) bien étrange, en trois parties, distillé d'heure en heure. Le premier, quelques mots seulement: "L'heure des révoltes mondiales". Mon ami ne devait pas avoir trop le moral en ce moment, pensai-je, ce courrier là, différant de son ton habituel souvent en forme de "gai savoir", je me disais qu'en lui faisant lire une blague de papillottes demain, tout irait mieux... Puis je retournai à mes grouillements forestiers. Seule avec ma forêt. L'heure suivante je reçus un autre courrier, toujours du même ami sans autre précision que ces sept mots: "Flou mêlé de net ici ou là". Son état paraissait s'aggraver, je m'inquiétai un peu et décidai de lui faire part de ma bienveillance concernant son moral (voire son état mental;-) juste une phrase en forme d'intranquillité: " Tu es bien sombre, je ne comprends pas tout, est ce que tu pourrais décrypter ?". La réponse ne tarda pas, décryptons: encore cinq mots: "Fête de Dieu à Gaza" accompagné d'une photo semblant venue droit des enfers, la coïncidence entre celle que j'avais choisie pour illuster ce billet, dans l'ignorance des récents évènements et la photo de mon ami croisant tout par hasard, une nuit la mienne à la même heure, me parût, quelquepart un assez troublante : Gaza.pdf. Ce matin, mon ami m'avoua qu'il n'avait suivi aucun évènement de si près, coupé des télés, lui aussi, plongé lui aussi, dans la contemplation d'un ciel liquéfié d'une musique sur laquelle il travaille jour et nuit, et que, juste en ouvrant sa fenêtre, il avait vu sa ville (Lyon) transformée en grouillement de la rue, refusant massivement une violence dont on n'imaginait pas qu'elle pût si brutalement se traduire par une offensive terrestre. Après les courriels, je brisai à nouveau ma promesse d'hibernation, laissant par cette fenêtre (de plus en plus subjective et de moins en moins fiable), entrer chez moi les brûlots de cette drôle d'époque. La télé accorda la parole durant de longue minutes à un défenseur de l'offensive Israëlienne qui déclara avec la rigueur d'un discours sans appel, que cette violence avait été décidée je cite "pour le bien de tous". Déclaration suivie des remerciements (gênés, inquiets) d'une présentatrice apparemment aussi larguée que moi. Entre l'implacable déclaration de l'émissaire, et le sourire glacé parvenant mal à masquer l'expression un peu effrayée de la présentatrice, il me sembla voir s'immiscer une fissure dans laquelle pourrait bien se glisser cette année un autre feu couvé par une révolte, celle ci sans bannière, ni appartenance à des groupes, celle des gens. Mais comme je n'ai ni don de voyance, ni connaissances suffisantes de cette récente, choquante actualité; je regarde, révoltée, impuissante (comme tant d'autres) défiler les images et les mots comme le nom de cette opération militaire israëlienne entamée le 27 décembre : "Plomb durci", (évoquant l'âge de fer, et d'autres cauchemars innommables) et je tente de m'informer au mieux pour comprendre plus précisément dans un premier temps la nature folle de l'escalade. Pour ceux qui, comme moi n'ont pas tout à fait suivi l'actualité (les décryptages se trouvant facilement sur des sites élaborés par des personnes compétente), je vous livre les dernières nouvelles en concentré: panique accentuée, appels au cessez-le-feu-multipliés sur le front diplomatique, les civils sont pris dans la trappe, on craint pour eux le pire, la France, hier, a condamné l'offensive. Le monde entier attend des Etats-Unis tandis que Georges Bush termine son mandat en saluant "l'effusion de sang palestinien" son soutien va à Israël, l'Amérique d'Obama reste silencieuse, attendant le 20 janvier la prise de fonction de son nouveau héros. Une guerre qui durera "Autant qu'il faut" souligne la presse Israëlienne qui soutient l'offensive. La commission Européenne est en train d'appeler Israël à assurer un espace humanitaire pour distribuer l'aide à la bande de Gaza, 3 millions d'euros supplémentaires pour ce territoire Palestinien où s'entassent 1,5 millions d'habitants (une des plus fortes densités au monde). Et même si le ministre israëlien EHOUD OLMERT assure que son pays préviendra une crise humanitaire dans la bande de Gaza en aidant toujours à l'acheminement de l'aide, Les ONG sont inquiètes face à la situation qui devient de plus en plus critique, de plus en plus urgente. Il serait vain de penser qu'on protégera les civils.
Il n'est pas habituel sur ce blog que j'évoque aussi directement l'actualité, mais il me paraissait impossible d'ignorer l'évènement, ouvrant l'année en "plomb durci", un peuple bafoué, une offensive terrestre refusée massivement (on l'a vu lors des manifestations dans les grandes villes de France et d'ailleurs). Le parallèle entre l'image de mon ami et mes barbelés de campagne étant superfétatoire comparé à la nature des bruits, je vous propose simplement quelques liens sur les évènements, actualité, décryptage, comme premier éclairage tandis que l'heure des révoltes mondiales monte et que le monde perclu d'outrages, bouge encore...
http://www.liberation.fr/monde/0101309293-l-armee-israeli...
http://www.rue89.com/2009/01/04/israel-choisit-lescalade-...
16:48 Publié dans Actualité, De visu, Impromptus, Le nouveau Monde, Mémoire collective | Lien permanent
samedi, 29 novembre 2008
Lumignons mignons vus d'une bicyclette
Photo: toujours les boucles d'oreilles de ma copine, pendues à tous les arbres de Lyon, quand on va dans la ville, la nuit, le nez en l'air, à bicyclette... Lyon. Rue de la République. Novembre 2008 ©.
12:03 Publié dans Art contemporain sauvage, Arts visuels, Balades, De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective | Lien permanent
mercredi, 12 novembre 2008
Comme un mercredi ( tête au carré )
Vu Montée de la grande-Côte à Lyon, un graff minimal transformant l'élément du paysage pour tirer au bout de sa flêche, un petit bonhomme clivé.
21st century schizoïd Man?
00:35 Publié dans Art contemporain sauvage, Certains jours ..., De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
vendredi, 07 novembre 2008
Nos sociétés
"Nos sociétés n'explosent pas dans un cataclysme, elles pourrissent lentement, inexorablement. Elles ne se suicident pas, non plus, comme cet empereur perse sur un bûcher, vaincu par quelque héros, ainsi que le voulait Delacroix. Seuls les hommes se suicident, puisqu'ils découvrent, seuls des êtres vivants, l'idée de la mort, et l'on ne peut guère admettre qu'agirait comme le croient les poètes - et quelques savants - une pensée collective autonome. Non, nos sociétés se décomposent d'elles-mêmes, parce que l'énergie créatrice, la croissance sans limites, l'agressivité- supériorité de l'homme sur la matière ne sont pas infinies, et que, ici et là, dans la durée, de multiples civilisations, partout sur la planète se sont trouvées à bout de souffle. Pourquoi la nôtre jouirait-elle d'un inconcevable privilège ?"
Jean DUVIGNAUD . Extr. "La ruse de vivre". Actes Sud 2006 .
Une inscription sobre et concise sur un angle d'atelier jouxtant le cours Vitton, dans le sixième arrondissement de Lyon.
Autre aperçu, autre pensée et autre mur pour toujours la même société. Petit rappel ICI
Photo: Novembre 2008 ©.
23:01 Publié dans Actualité, De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
jeudi, 06 novembre 2008
happy house
Une petite suite, toujours signée "Evock" (semble-t-il) couvre la palissade en bois d'une maison (magasin ?) de la rue Vauzelles sur le plateau de la Croix-Rousse à Lyon. On ne peut s'empêcher de penser aux freaks de Crumb CLICK dessinateur prolifique qui accompagna la vague hippie dans les années 70 's (sauf que ces graffs là, sont loin d'être hippies). On pense aux tracés sinueux des représentations de Ganesha CLICK, on pense à l'art aztèque, aux incas CLICK, aux personnages un peu rock de certaines pochettes vinyles du style: Zappa période " The grand Wazoo" CLICK , "Cheap thrills" HERE de Janis Joplin... à COMBAS et à Di-Rosa. Les références ne manquent pas pour cette création très originale vouée à disparaître dès que tombera la palissade. (A noter que l'artiste, respecte scrupuleusement la rouille de la gouttière comme le notait très justement Alex, et pour mettre en valeur ses nombreux personnages, a préservé intact le beau gris perle du pilier comme un élement nécessaire de contraste. Deux soins particulièrement subtils qui forcent l'admiration et nous laissent deviner que le graffeur a quelques connaissances en matière de beaux-arts ...
Une autre "capture" de palissade très artistique aussi, signée "Eskimo 08" est à découvrir sur le blog de kl-loth CLICK HERE . Il semble que c'est bien la même palissade mais à peu de temps près, pas du tout le même artiste, quoique... Histoire à suivre donc, certains jours ici et là bas, sur le blog Daily Life...
Musique à écouter ICI par les mises au parfum croisées de gmc au pavillon de certains jours ...
19:15 Publié dans Art contemporain sauvage, Arts visuels, De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
Nous sommes incas... (suite)
Autre fragment d'un vrai travail d'artiste ( à visée éphémère) sur le format géant de la même palissade en bois. Juste à côté (hors champ) clair et cryptés ces trois mots : " Air - Rice - Fur " ...
Photo : Rue de Vauzelles pas très loin du boulevard de la Croix-Rousse à Lyon. Novembre 2008 ©
00:23 Publié dans Affiches, panneaux, vitrines, Art contemporain sauvage, Arts visuels, De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective | Lien permanent
mercredi, 05 novembre 2008
Saturation sémantique
" Dans la salle de billards, un bleu qui mangeait du bleu, posa son bleu à côté du bleu et tacha le tapis vert. Dans sa hâte à le détacher, il renversa son verre de gros bleu qui tacha rouge le tapis vert. Il essuya la tache de la manche de son bleu (notre héros est un col-bleu blanc-bleu, rien d'un bas bleu). "Ainsi, pensa -t-il, ils ne verront que du bleu". En se baissant pour juger de l'effet de son travail, il heurta la bande du vieux billard, et au coin de son oeil bleu se donna un bleu qui tourna vite au jaune. "Nom de Bleu !" conclut-il, vert."
"Que du bleu" - Extr: "Bleu", OULIPO, "Maudits", Mille et une nuits( § Oulipo), avril 2003.
Saturation photographique. La note bleue de l'Auditorium de Lyon dans la nuit, à rendre vert de jalousie l'Opéra de Paris...
Novembre 2008 ©.
23:20 Publié dans A tribute to, Balades, De visu, Le nouveau Monde | Lien permanent
Baraque au bas mot
23:15 Publié dans Balades, De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective | Lien permanent
Le mouvement de la petite histoire
Ou vingt secondes sur le grand manège...
Lyon, Vogue de la Croix-Rousse (ou "Vogue aux marrons). Novembre 2008. Cris et frissons sur le grand manège...
A noter que contrairement à ce qu'il fût dit en octobre ici (et lu quelquepart dans une presse pourtant fiable), la vogue aux marrons cette année, ne se terminera pas début novembre, mais durera encore jusqu'au 11 novembre 2008.
Pour les contemplatifs (de la petite histoire) une version moins risquée, existe sur un autre manège de la vogue aux marrons, vu par les yeux de Kl-loth; celui-ci beaucoup plus féerique. A visionner absolument ICI
Puis une autre version encore, vue d'un autre angle et plus sereine, du même grand manège, toujours filmé par Kl-loth. Thème et variation: ICI
22:37 Publié dans Balades, De visu, Impromptus, Le nouveau Monde, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
I can't get no satisfaction...
08:56 Publié dans Art contemporain sauvage, De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
vendredi, 24 octobre 2008
Allez savoir ...
L'extp serait quoi ? ? ?
Vue rue Neyret côté pair à Lyon, sous un porche creusé dans un immeuble, une parfaite déchirure ...
02:36 Publié dans Affiches, panneaux, vitrines, Art contemporain sauvage, De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective | Lien permanent
jeudi, 16 octobre 2008
" Antise "
Vue à Lyon sur un petit mur de l'esplanade à deux pas du plateau de la Croix-Rousse, une revendication bleue à l'écriture appliquée... Cette poésie urbaine spontanée photographiée il y a un mois a été méchamment effacée depuis...
22:46 Publié dans De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
mardi, 14 octobre 2008
Toyer m'a tuer (suite)
Souvenez vous, il y a un mois à peu près, cours Emile Zola à Villeurbanne, nous avions découvert un chant territorial, graff puissant, réalisé sur la façade d'un supermarché "Casino". Les recommandations semblaient claires et précises inscrites à la droite du mur la menace street urbaine ne rigolait pas "Tu toy t'es mort". Pour mieux comprendre ce billet, en apprécier la différence petit rappel des faits ICI . Nous avons retrouvé la petite bricole sur la gauche intouchée (et pour cause!), nous sachant filmés, nous avons un peu souri , mais l'amabilité fût de courte durée quand nous découvrîmes avec effroi que tout le puissant graff aux notes sans concession avait été abondamment "toyé". Un mois après presque jour pour jour... Comme tout s'est passé dans le dos de la petite caméra- bricole, notre enquête se poursuit... Il ne nous reste plus qu'à trouver qui a toyé ? Qui a tué ? Mais cela est une autre histoire que je vous raconterai peut être un jour (un certain jour ;-) ...
Lu et approuvé par KL-Loth, le graff palimpseste peut se voir aussi en écho sur le blog DAILY LIFE
19:16 Publié dans Art contemporain sauvage, De visu, Impromptus, Le nouveau Monde, ô les murs ! | Lien permanent