lundi, 10 août 2009
Travailler
"Je préfère risquer en osant, que regretter de ne pas avoir su saisir l’occasion qui se présentait."
Voilà le travail !
Aujourd'hui je me suis dit :
"tiens un tas de pierres ! et si je construisais une église ?"
La tâche s'avérant compliquée, je savais qu'on ne construirait pas d'église digne de ce nom, avec deux mains et une devise Shadok. Pour que la réalisation soit belle, il fallait changer de citation.
A suivre...
Photo : Les grosses pierres de Vareilles. Nabirosina. Aôut 2009. ©Frb
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lundi, 29 juin 2009
La pantoufle d'été
"On ne peut poser les pieds sur le sol tant qu'on n'a pas touché le ciel"
PAUL AUSTER. Extr. "Moon Palace". Editions: le livre de poche. 1995.
Et pourtant y'en a qui se gênent pas, je veux dire que le souci du ciel en été, pour nous, humains pas surdoués, s'arrête à la question : "est ce qu'il fera beau demain ?". Et la pythie, Evelyne DHELIA, (adorable!), arrive avec son rouge à lèvres nacré et son sourire qui ne vieillit pas, + 50 soleils numériques étalés sur la carte de France, parfois dotés eux mêmes d'un autre grand sourire comme ceux des smiles de nos machines à bredins. Alors on peut suivre le bras d'Evelyne qui va et vient d'Est en Ouest, du Sud au Nord, sur cet hexagone animé par de gros ronds jaunes pétants d'une santé exubérante et de promesses (affreuses), de bonheur ! (quelle horreur), qu'on nous annonce pour toute la semaine. Du soleil mes amis ! 31° à Paris, (Evelyne sourit un brin), 35° à Nîmes ! (Evelyne en vacille pudiquement avant de nous livrer la cerise, l'inattendu, "notre" cadeau) : 37° à Lyon !!! (Evelyne radieuse, minaude, expose sa conclusion en un savant déhanché rythmé avec la jupe, dont elle seule a le secret). Et c'est ainsi qu'on nous invite à toucher le ciel.
C'est là aussi, en filature rapprochée (de la tong), toujours rue de la République à Lyon, que je croisai Paul AUSTER avec sa belle gueule d'enterrement, (dans ma bouche c'est un compliment). "Toucher le ciel" qu'il écrivait...
Je trottais donc, derrière les souliers hors saison de l'écrivain, une paire sombre, en cuir noir, aux contreforts doublés vachette. (Puisse le lecteur me pardonner cette digression, d'un court instant, je sais qu'Evelyne DHELIAT c'est très interessant mais Paul AUSTER, il a sorti un livre quand même... !). Donc Paul AUSTER laissa tomber (incidemment), non, pas Evelyne DHELIAT ! (suivez un peu !), mais ce fameux livre que je ramassais aussitôt, à cause du titre très beau, un vrai titre d'hiver. Rien qu'à le lire, on grelottait : "Seul dans le noir" que ça s'appellait. On pourrait croire à première vue, que ce serait l'histoire d'un petit garçon qui va se coucher la nuit avec un couteau de cuisine caché dans sa culotte de pyjama... Mais pas du tout. Du no tong certes, tout en no bermuda. De quoi s'extraire discrètement des flots palavassiens pour aller boire un bouillon substantiel, là bas, en Amérique :
"Owen Brick se réveille un matin dans un trou, un cercle parfait profond de trois mètres environ. Des parois lisses, dures comme la pierre... Une tombe ouverte dont on ne peut s'extraire"...
Voilà qui nous rapproche un peu de la vie sur terre et son pralin d'humanité, (jamais très loin du ciel en vérité)... Du coup on ne sait plus trop où est le vrai ciel. Mais ce n'est pas ce que vous croyez, pas tout à fait... Je veux dire que le livre de Paul AUSTER, ce n'est pas "la Métamorphose, le retour II", bien que KAFKA ne soit pas si étranger à AUSTER, (nous reviendrons peut-être sur ce sujet, un certain jour) :
"En se réveillant un matin après des rêves agités, Gregor Samsa se retrouva, dans son lit, métamorphosé en un monstrueux insecte. Il était sur le dos, un dos aussi dur qu'une carapace, et, en relevant un peu la tête, il vit, bombé, brun, cloisonné par des arceaux plus rigides, son abdomen sur le haut duquel la couverture, prête à glisser tout à fait, ne tenait plus qu'à peine."
Vous voilà donc bien renseignés quant à "seul dans le noir". (Je ne peux pas vous en dire plus, vu que je n'ai lu que le titre ah ! ah !), "j'ai parcouru ce livre" comme ils disent à la télé, et l'on imagine bien d'ici le bon lecteur sur ses deux radeaux plastifiés marcher entre les lignes, enjamber les chapitres, et vaciller dans le courant en cherchant à tâtons la poire de la lampe de chevet). Si ce grand vide, cet aveu d'ignorance vous chagrinait vraiment, je peux être intarissable comme tout le monde, (disons, pas mal de gens), voire dindonner, en veux-tu, en-voilà, sur tout un tas de sujets dont je n'ai entendu parler qu'une fois à la télé ... Mais "Seul dans le noir", comme toute oeuvre de Paul AUSTER, même lue, relue, analysée, me paraîtrait de toute façon bien impossible à résumer.
Comme le dit courtoisement Monsieur AUSTER, au cours d'un entretien à propos de son livre :
"Mais le livre lui même (...) y'a beaucoup de choses là dedans".
Allez donc ouïr cet entretien, au lieu de me lire bêtement. (Avertissement, soyez patient, il faut subir une indigeste pub avant, mais c'est le prix à payer hélas ! pour entendre par la suite des choses graves et intelligentes) :
http://www.dailymotion.com/video/x82mgl_paul-auster-sur-r...
Pendant ce temps là, à quelques heures de mon pays, je vois près du bar "Les flots bleus", des vacanciers assis dans leurs serviettes éponge, chauds comme des bonobos. Ils ont déballé fébrilement, sur 2m² de sable fin, le tupperware, la glacière, l'huile solaire, les mots flêchés.
Plus loin sous le parasol, un oxymore : un peu de sang humain s'enfonce doucement dans le sable. C'est comme ça, qu'on touche le ciel, ici bas.
Le soleil brille. Un frisbie vole au dessus de nos têtes. Le sable est couleur chair. Quelqu'un me dit que ça pourrait ne pas être un frisbie... Qui croire ?
Ici, à Lyon les rêvetements de sol s'épuisent sous des petits pas spongieux (schplock schplock schplock), l'orteil gros, bien à l'aise, un pied pose une large semelle en osmose avec l'univers. Monsieur Paul m'a semée rue Terme exactement. Je me glisse dans le pas japonais d'une tong ambidextre. Devant moi la personne dont je ne connaitrais jamais le visage, semble soudain n'avoir ni pied gauche ni pied droit. Et c'est comme si, imperceptiblement l'univers tout entier penchait. Jusqu'à en perdre l'équilibre.
Photo : Filature rapprochée rue de la République. Les pantoufles d'été (dites encore "strings d'été"), étendent leur règne de plastique et de pvc. En attendant demain, l'été prochain, on voudra tous avoir les CROCS ! (Merci la Bacchante !). Comme quoi ! Le monde peut encore être mille fois plus laid. Il suffit d'un peu d'imagination... Enfin, déjà, des tongs rue la Ré, c'est bien laid. Mais on dirait que plus c'est laid, plus ça marche (si j'ose dire). Vu à Lyon, au début de l'été 2009. © Frb.
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jeudi, 25 juin 2009
Se perdre
"Voici ce que j'ai constaté d'autre: les uns aux autres nous ne trouvons plus rien à nous dire. Pour s'agréger chacun doit exagérer sa médiocrité: on fouille ses poches et l'on en tire à contrecoeur la petite monnaie du bavardage: ce qu'on a lu dans le journal, des images que la télévision a montrées, un film que l'on a vu, des marchandises récentes dont on a entendu parler, toutes sortes de ragots de petite société, de révélations divulguées pour que nous ayons sujet à conversation; et encore ces insignifiances sont à la condition d'un fond musical excitant, comme si le moindre silence devait découvrir le vide qu'il y a entre nous, la déconcertante évidence que nous n'avons rien à nous dire; et c'est exact."
BAUDOUIN DE BODINAT. Extr "La vie sur terre". Editions, Encyclopédie des nuisances. 1996.
Nous poursuivons "La vie sur terre", deuxième volet de cet ouvrage au style rarissime de Baudouin de BODINAT que j'ai découvert récemment, et l'été si exubérant en platitudes et autres frimes, aux terrasses des cafés, ne peut qu'inspirer cette sorte d'hibernation, dans la lecture dirai-je, de ces pages lumineuses à force de regarder les ombres pour ce qu'elles sont. Je lus d'abord de BODINAT, à l'ombre, dans une de ces tavernes chauffée à bloc par ces jours qui n'en finissent pas, tandis que mon oreille traînait à saisir à cette table jouxtant la mienne, les élucubrations culturelles d'un dindon entouré de jeunes filles à la fois belles et ordinaires. Je vous reparlerai du dindon qui ne loupa pas un sujet de "bonne" conversation et se sachant écouté, remonta le volume d'un ton pour parler à la fois de MONTAIGNE, d'ANTICHRIST, et de MICHAEL, sans oublier PINA et le neveu du président, le tout ponctué d'un rire bête et chantant. Donc, nous le retrouverons ce dindon, (un jour), qui laissait dépasser de la poche militaire d'une saharienne à la fois chic et déglinguée, un exemplaire du Monde plié en quatre.
Le Monde plié en quatre... Cétait bien ça.
Il n'y avait plus qu'une chose à faire, partir d'ici et loin. Mais quelle autre destination à part la terre ? A Perrache, comme je n'ai pas l'âme meilleure que ce dindon (contrairement à ce que je voudrais faire croire), j'ai voulu photographier quelques bougres qui se battaient pour David Guetta enfin je veux dire un CD de David Guetta volé à Virgin Megastore. Un vigile est venu me dire que si je prenais des photos à cet endroit, il me saisirait l'appareil. ("La vie sur terre" ?). Je lui ai répondu "mais de quel droit ?", il m'a emmenée devant un panneau placardé dans le centre (on dit "stratégique") de la gare, et m'a montré l'affiche où il est bien noté en lettres microscopiques, que je n'avais pas le droit de prendre en photo ce lieu-là. J'ai laissé partir le vigile. Je me suis penchée contre la rambarde pour regarder d'en haut passer les gens qui descendaient prendre le métro. ("La vie sous terre"?) J'ai vu passer un homme avec le Monde sous son bras. Et j'ai pris la photo quand même.
Le monde sous son bras. Ah ah !
La vie sous terre, La vie sur terre. Et, déconcertante, l'évidence...
Histoire à suivre ...
Nota: Ce blog étant antidaté toutes les incohérences dûes à des faits n'ayant pas encore existé sont considérées comme normales, d'autant que rien ne nous interdit, pour l'heure de les anticiper.
Photo: Du hall commercial précédant la grande allée menant à la gare de Perrache. L'espace où l'on va prendre métros et bus vu d'en haut, à la manière d'une caméra de vidéosurveillance. Lyon Juin 2009.© Frb
21:37 Publié dans A tribute to, De visu, Impromptus, Le monde en marche, Le nouveau Monde, Mémoire collective | Lien permanent
mercredi, 24 juin 2009
Déclinaison
"J'éprouve maintenant, que je suis variable..."
On dirait que le jour décline et que déjà les murs absorbent le poison qui est en nous...
Certains murs ne disent rien. Rien qui ne se décline, n'absorbent rien du tout. Et je crois que c'est pire.
Photo: Fragmentation d'un graff. Le graff entier et sa belle injonction se dévoileront pourtant dans un monde aux volets tristement fermés. Pour connaître les fins maux de la petite l'histoire : cliquez ICI.
Vu quelquepart sur le plateau de la Croix-Rousse à Lyon, en Juin 2009. © Frb
17:57 Publié dans Art contemporain sauvage, Certains jours ..., De visu, Impromptus, Le nouveau Monde, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
lundi, 22 juin 2009
La vie sur terre ( part II )
Comme un lundi...
8H00. Le désert avance bien.
Photo : rue Melzet. Et sans autre légende. Permis de démolir photographié (sans permis de photographier), près de la place Wilson (devenu le parking Wilson, sauf les jours de marché), à Villeurbanne en Avril 2009. © Frb.
06:48 Publié dans Affiches, panneaux, vitrines, Certains jours ..., De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
Et au ciel ...
Radical Colibrisation rue Melzet ou les oiseaux d'Hitchcock revisités par Hozan K. redessinent le plan d'un quartier, ils iront plus loin s'il le faut...
Il n'est plus "interdit d'interdire", le slogan désormais démodé se décline à l'air libre. L'enfer planifié rue Melzet sera colibrisé ou ne sera plus.
Alfred Hitchcock n'a qu'à bien se tenir. Il se va se passer quelquechose...
Un nid géant fait de brindilles et de pétales de roses ?
Il est permis de ne pas en douter.
Photo : La maison de la rue Melzet à Villeurbanne. Permission accordée par Hozan KEBO et ses colibris. Juin 2009. (HK/LR).
05:11 Publié dans Affiches, panneaux, vitrines, Art contemporain sauvage, Balades, De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective, ô les murs !, Tapis rouge ! | Lien permanent
dimanche, 21 juin 2009
La vie sur terre ( Part III )
"S'il nous vient par inadvertance de vouloir songer aux jours futurs, aux années prochaines, à quoi ressemblera le monde et par exemple les informations que nous y entendrons le matin en nous réveillant; aussitôt voilà notre entendement qui charbonne et notre âme qui se trouble comme de toucher à d'hostiles ténèbres: on dirait que ce présent où nous existons encore vivants et tangibles, ce vaste assemblage de tout ce qui existe, ce monde évident où nous sommes aujourd'hui sans étonnement, ne débouche bientôt sur rien que sur du néant. Chacun, pour peu qu'il s'examine avec conscience, constatera d'ailleurs le soin qu'il prend à détourner son imagination d'un avenir si confus et si déplaisant, ainsi qu'il écarterait en rougissant un souvenir malsain (sans doute par quelque phénomène d'antémémoration); avec quel naturel nous éludons toute considération quant au futur imminent, ce qui en est déjà concevable par les événements qui nous y mènent, ce qui peut s'en prédire d'après des circonstances déjà présentes et visibles et si précipitées que les journaux même ne se donnent plus la peine d'en dissimuler les symptômes; qui sont autant de prémices et de causes prochaines au regard de la pensée qui les examine. Les rougeoiements en projettent vers nous de longues ombres qui déjà nous enveloppent: nous tâtonnons et nous croyons voir, nous reniflons les combustions d'un monde parti en fumées et nous croyons penser."
BAUDOUIN DE BODINAT. Extr. "La vie sur terre". Editions, Encyclopédie des nuisances. 1996.
"La vie sur terre" est un ouvrage peu connu, peu lu, paru dans une quasi indifférence générale et pourtant déjà considéré comme un texte essentiel d'une grande intelligence écrit dans un style magnifique. Ces réflexions sur "le peu d'avenir que contient le temps où nous sommes" paru chez l'éditeur de "l'encyclopédie des nuisances" émet un constat très critique, sans appel, sur notre monde actuel. BAUDOUIN DE BODINAT ne propose aucun remède (et pour cause !), il considère qu'il n'y en a pas, qu'il n'est plus temps de sauver quoi que ce soit, que nous ne sommes pas dans une époque précédant la catastrophe mais déjà dans la catastrophe elle-même. Il dénonce l'enlaidissement, l'abêtissement, la spoliation de ce que l'Homme a de plus noble en lui, par la dictature économique et marchande dans laquelle nous nous imaginons avoir encore le choix. Je ne saurais que conseiller aux lecteurs de C.J, d'aller urgemment découvrir cet auteur, à la langue baroque, au style souvent bouleversant qui n'est pas sans filiation avec notre cher Guy DEBORD. Ce dernier contribua anonymement à la rédaction de quelques textes de la revue du groupe "encyclopédie des nuisances", donc 15 fascicules sont parus entre 1984 et 1992). Baudouin de BODINAT n'est pas sans affinités, non plus avec SEMPRUN junior (Jaime SEMPRUN, fils de...), rédacteur de cette courageuse maison d'édition qui publia des ouvrages (dont "l'Abîme se repeuple", entres autres...) et également des auteurs tels que Georges ORWELL (en coédition), Günter ANDERS, William MORRIS, René RIESEL, Bernard CHARBONNEAU ou Lewis MUMFORD... Nous reviendrons un jour (un certain jour), à la vie sur terre (si on peut ;-), avec d'autres fragments de ce superbe texte de Baudouin de BODINAT dont on sait trop peu de choses, sinon qu'il est l'auteur d'un essai sur la photographie paru dans les cahier de l'ADRI, et qu'il collabore à des revues littéraires comme "conférences". Auteur à suivre, donc au moins ici , c'est plus qu'une promesse ...
Photo: "Cages à lapins", visibles du Cours Lafayette. Pas très loin des halles du 3em et du centre commercial de la Part-Dieu à Lyon. Printemps 2009. © Frb.
17:10 Publié dans A tribute to, Balades, De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective | Lien permanent
mercredi, 17 juin 2009
Repeindre la planète en bleu
Comme un mercredi
Quand je fais le poirier (d'une main) sur ma corde à linge, je peux voir le ciel (où je m'élance toujours de ma corde à linge, jusqu'en haut). Une fois dans le ciel, je vois la planète (Tout est relatif, "tout est dans tout", donc je ne me cogne pas la tête) je vois, du moins, j'aperçois, le morceau de la planète (situé à peu près à midi -à ma porte- sur le méridien de Greenwich) que j'ai commencé à repeindre en bleu (pas le méridien, ma porte !). C'est vrai, pourquoi on s'amuserait à sauver la planète au prix de sacrifices et de procédés assez douteux, alors qu'en s'y mettant tous un petit peu chaque jour (chacun repeignant en bleu son pas de porte), on pourrait avoir une planète toute neuve, toute fraîche, toute bleue ? Et ni vu ni connu ! moi je dis toujours... (Pardon, mais j'ai piqué la citation à un "ami" très cher, qui est aussi un grand monsieur, - pouf pouf - desfois qu'il m'obtiendrait un ministère), bon... Et cet ami, il dit toujours que "quand on veut, on peut", (grosso modo). Par conséquent, si la planète veut se laisser repeindre en bleu, la planète peut. Parce que là, elle n'est plus tout à fait présentable. Je vous conseille de jeter un oeil sur le site de CHRIS JORDAN vous trouverez bien tout seuls comment y naviguer afin d'y contempler nos tas : ces montagnes de portables usagés et ces carcasses d'autos à l'empilage euffraxement arty etc... etc... Et je me disais, que si un jour les ELOHIMS revenaient sur terre pour chercher "les élus" juste avant la fin du monde ( "les élus" c'est à dire vous et moi, surtout les lecteurs de ce blog, envoyez vos dons !). On aura pas l'air fins avec nos bitumes noirs, nos trottoirs gris, tandis que déjà si tous les pas de portes sont bleus, et toutes les maisons bleues...
Ah oui. "La maison bleue" faites moi penser. Il faudra que je vous en parle un jour, (un certain jour), à tête reposée.
Photo : Mon pas de porte, tout simplement. Repeint avec Amour et beaucoup de Bleu de KLEIN. On peut, si on veut, se faire donner un coup de main par les "Frères RIPOULAIN" des bricolos sympas qui ne connaissent pas les Elohims (pas encore ;-), ça ira aussi vite et ce sera bien comme ça aussi. Lyon, Juin 2009. ©Frb
05:21 Publié dans Art contemporain sauvage, Arts visuels, Certains jours ..., De visu, Impromptus, Le nouveau Monde, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
lundi, 15 juin 2009
Ou finalement ça ...
Le plan d'une ville bluesée ( par HOZAN KEBO, coloriste)
"Victoire du Blues par K.O."
La couleur prend le son... De dessous les pavés, monte la sueur du blues.
VERA HALL : "Natural blues" / ("Trouble so hard")
Photo : "Sound and vision". Radicale Hozanisation du plan de St Jean. Juin 2009. Conception : (HK/ LR).
dimanche, 14 juin 2009
Les agglutinés
Comme un dimanche au bord de l'eau
Sur les berges du Rhône aujourd'hui ré-aménagées, on se presse. C'est même assez tendance. Les Lyonnais (et les autres, de passage) y ont trouvé leur panacée. Les péniches sont devenues des cafés où l'on traîne tard le soir. Et le samedi, le dimanche, on s'agglutine, en ces contrées tonitruantes, bling bling à souhaits, anti-Alcestiennes à en crever. Ces berges, nouvellement investies s'avèrent l'été, infréquentables. Elles ont leur charme vu d'un pont, (une ambiance sympathique quasi méridionale). Quand on s'y trouve la première fois, on se laisse porter par cette impression de plein air ou plutôt de centre aéré. Ensuite ça fait un peu "vitrine", "nous on n'a pas la mer, mais on a des idées". Nul ne s'en plaint...
Tant que les bas-fonds ne remontent pas à la surface...
Photo: Berges du Rhône un dimanche, vu du pont Bonaparte (je crois), les péniches-bars. Une ambiance estivale faite de joie permanente,(tapas, soleil, etc...). Tout est prévu pour ça, votre joie. Peut-être n'est-ce encore qu'un cauchemar climatisé de plus ? (C'est vrai qu'à C.J. on est un peu bégueule ;-). Rive gauche, photographiée à Lyon, en Juin 2009. © Frb
23:48 Publié dans Balades, Certains jours ..., De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
dimanche, 07 juin 2009
Comme un dimanche (chancelant)
"L'Europe ne peut être tranquille tant que la France n'est pas contente."
VICTOR HUGO
Pour lire cliquez 2X sur la vidéo.
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/les-resultats-...
http://www.france24.com/fr/20090608-abstention-record-vic...
http://www.lemonde.fr/elections-europeennes/article/2009/...
Vue animée : Le drapeau européen livré à lui-même. Ou peut-être une prémonition ? Mini-filmée, à deux pas du pont Morand à Lyon, deux jours avant les élections européennes de Juin 2009. © Frb
01:34 Publié dans Actualité, Certains jours ..., Ciels, De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective | Lien permanent
mercredi, 03 juin 2009
Esquisse d'un programme pour les élections européennes de l'an 2666
"Quand l'Homme a voulu des hommes-Dieux, il a fallu qu'il entassât des générations en une personne, qu'il résumât en un héros les conceptions de tout un cycle poétique"
J. MICHELET "Avant propos à l'oeuvre de VICO (1)" 1827 (Cité par J. VILLEGLE sur son site personnel que je vous recommande et à qui cette affiche rend un peu hommage).
En Juin 2666 soit deux ans et un mois après la révolution (réussie) de Mai 2664, je me présenterai en tête de liste pour des élections européennes supranovatrices. Mon projet, en toute humilité : La Frasbysation de l'Europe à l'échelle interplanétaire suivie du bonheur pour tous par l'abolition du travail. (Voir ci-dessus mon programme est très clair). J'espère (chers compatriotes et lecteurs adorés) que vous serez très nombreux à me choisir. Vous ne le regretterez pas. Je vous le promets.
Note à benêts :
(1) VICO était un philosophe napolitain, qu'il ne faut pas confondre avec le roi de la pomme de terre. Même si en 2666, il y a fort à craindre que les deux ne feront plus qu'un (le Roi de la pomme de terre, évidemment!). Mais je me battrai jusqu'au bout, (c'est dans mon programme, si vous lisez bien) pour sortir VICO le Napolitain, de cette situation très regrettable).
Photo : Comme (ou presque) un VILLEGLE, l'affiche overkillée. Un programme visionnaire et toujours à venir, doublé de la carte du tendre des années 60 (de l'ère 2600, bien sûr !), papiers collés et décollés sur fond noir, évènements éclatés et autres contorsions fantômatiques, (avec la collaboration de je ne sais qui)... Vus sur un mur de la presqu'île, un presquemur à Lyon, en presque Juin 2009. © Frb.
samedi, 30 mai 2009
Mai 2664 ???
Pour terminer le mois de Mai : une vraie note d'espoir :
NOUS FERONS LA REVOLUTION EN MAI 2664 ! (camarades !)
Le temps de digérer 68, (Mai 1968 !), de laisser couler l'encre, l'eau sous les ponts, nos amours, la Seine, la Saône, de réecouter Grateful Dead, Le temps de lire tout Philippe Bralo, Le temps de se refaire un hénné. Le temps de replanter les cerisiers ...
Je vous donne donc rendez-vous en Mai 2664, sur la place où vous savez. On va tout faire péter, on va leur montrer qui on est . (Heureusement que je ne sais pas compter, sinon je ne sais pourquoi ce billet aurait quelquechose de désespérant...)
Mais je ne sais pas compter. Donc tout va bien.
Photo: Objet posant devant son graff, le tout comme un présage. L'avenir se lit au coin de la rue, arrêtons de chercher notre avenir dans la boule de cristal, "tout est là, petit scarabée"(c.f Kung Fû) "Pour comprendre il suffit de regarder" (disait le vieux marchand chinois qui me vendît mon Mogwaï). Enfin quoi ! un graff, une bière, c'est toujours ça et quelques plans sur la comète vus de notre objectif (gnomique), sur un mur de la rue René Leynaud à Lyon en Mai 2009.© Frb.
22:51 Publié dans Art contemporain sauvage, De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
vendredi, 29 mai 2009
Des rideaux et des colibris (Hozan KEBO's remix)
COLLECTION PRINTEMPS/ ETE 2009 - BOUTIQUES de VOILAGES de LUXE - par le grand couturier HOZAN KEBO :
"Avez vous déjà essayé mesdames, nos fameux "colibris-rideaux" ? Ils protégent efficacement des U.V, ventilent efficacement vos pièces, sont très efficaces contre tous les insectes et rajoutent une touche très féminine à vos fenêtres."
HOZAN KEBO (Fournisseur officiel en "colibris-rideaux" since 1732, président directeur général des boutiques de voilages de luxe HK's enterprises, international designer in colibri's management and colibrisation concepting). Extr: "Colibri is good for you". Edition "La Picorée universelle" 2009.
témoignage Monsieur MALLOY (rue Bonnet-Lyon 4 em arr.) :
" Avec mon épouse, nous nous disputions sans arrêt, grâce aux "colibris-rideaux" des boutiques de voilages de luxe de Monsieur HOZAN KEBO nous avons retrouvé l'harmonie conjugale et sexuelle de nos 20 ans. D'autrepart, avant d'installer dans notre chambre les fabuleux "colibris-rideaux", j'étais sujet aux insomnies ou à d'horribles cauchemars et depuis que j'ai adopté les fabuleux "Colibris-rideaux", je dors bien et je fais des rêves merveilleux et je me réveille le matin en chantant, ainsi je suis toujours d'excellente humeur et je peux honorer ma femme plus de cinq fois par jour. de plus, un jour après avoir acheté les fabuleux "Colibris-rideaux", j'ai gagné au loto sans même avoir joué. Je suis si épanoui et heureux que les femmes dans la rue se retournent sur mon passage..."
Témoignage de Madame MALLOY (rue Bonnet Lyon 4em arr.) :
"Depuis que mon mari m'a offert les merveilleux "Colibris-rideaux" des boutiques de voilages de luxe de monsieur HOZAN KEBO, il me semble vivre dans un conte de fée, mon mari est gentil avec moi, il m'offre tout ce que je veux et m'apporte le petit déjeûner au lit tous les matins avec une rose. Les moustiques ne me piquent plus et j'ai maigri de 6kg une semaine après avoir acheté les merveilleux "colibris-rideaux". Mes amies envient ma beauté et ma bonne humeur, et j'ai beaucoup de succès auprès des hommes. Sans compter qu'au quotidien, les "colibris-rideaux" rajoutent une touche très féminine à mes fenêtres. Et ce n'est pas rien. En vérité, je vous le dis, passer à côté des "Colibris-rideaux", c'est véritablement passer à côté du bonheur. Il faut être bien bête pour vivre sans..."
Pensez y ! Si vous z'aussi, vous êtes fatigués de la vie que vous menez, dites "J'en veux !". Il suffit de demander et les "Colibris-rideaux" viendront à vous ! Pour remplir le bon de commande demandez Nicole à l'accueil. (Nicole Hibrie, c'est la secrétaire ... Ben oui !)
Photo : "Colibris-rideaux". Collection "printemps-été 2009, conçue et réalisé en Mai 2009 par (HK/LR) des boutiques de voilages de luxe : HOZAN KEBO's enterprise's sarl (au capital de 98705630,99 euros, seulement !).
22:25 Publié dans Art contemporain sauvage, Arts visuels, De visu, Impromptus, Le nouveau Monde, Mémoire collective, ô les murs !, Tapis rouge ! | Lien permanent
mardi, 26 mai 2009
Fête des voisins (do it yourself !)
"Le voisin est un animal nuisible assez proche de l'Homme"
PIERRE DESPROGES.
J'ai nettoyé mon casque à pointe (au mirror), je suis allée chercher ma Kalashnikov cachée tout en haut du placard à balai, j'ai enfilé mes rangers, et ma combinaison de justicière (cela existe pour fille en métal avec lance-flammes intégré et petites fronces à la taille, d'un effet redoutable). J'ai mis à chauffer (thermostat maximum), une grande gamelle d'huile bouillante. J'ai pris la tronçonneuse pour les travaux de finition. Voilà. Je suis prête pour la fête des voisins (de ma voisine du dessus, surtout, ah ah ! ). N'oublions pas le marteau, pour péter ses versions technos de Britney Spears et de "La bamba". Tout est parfait. Il ne me reste plus qu'à aller chercher mon véhicule...
Ah... J'oubliais la musique ;-)
Arto Lindsay and Toni Nogueira "buy-one"
Lien utile :
http://www.troublesdevoisinage.com/
Photo: Ma nouvelle voiture modèle "Antivoisin 3000". Photographiée dans ma cuisine à Lyon en Mai 2009. ©Frb
00:47 Publié dans Art contemporain sauvage, De visu, Impromptus, Le nouveau Monde, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
samedi, 23 mai 2009
Gamberges
"Parler même quand on parle de soi, c'est toujours prendre la place de quelqu'un, à la place de qui on prétend parler et à qui on refuse le droit de parler"
GILLES DELEUZE. Extr. "Pourparlers". Editions de Minuit 1990.
Je lisais cette phrase, assise sur un muret au bord du fleuve Rhône. (Oui, on vous montrera, un certain jour, le muret - avec quelqu'un d'autre assis dessus-), et je trouvais DELEUZE curieusement "Shadokéen". Comme chacun sait l'ancienne géométrie Shadok repose sur un postulat immortel:
"La ligne droite est le plus long chemin d'un point à un autre"
Après quoi, je me suis sentie en droit de me demander où allaient tous ces gens ...
Photo: Les berges du fleuve-Rhône sont impénétrables (le samedi ), berges aux marches grégaires, de pont en pont, la fourmillière. C'est pourquoi on est beaucoup mieux assis sur un muret. (J'allais écrire : "assis sur un billet" ; mais les positions de recueillement se réservent pour le billet suivant ou précédent selon la logique de chacun).
Berges du Rhône soliloquant à voir ici ↓
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Vu à Lyon. Un samedi de Mai 2009. © Frb
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