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jeudi, 23 octobre 2008

Immersion dans les pages

biblio.jpgQue faire d'autre, par ce froid, sinon d'aller se réfugier dans le silence feutré d'une bibliothèque de campagne...

Trois livres sont posés, on les feuillette par hasard:

André BRETON : "Les pas perdus". On ouvre sans y penser à la page 52: "Sommes nous un peu libres, irons nous seulement jusqu'au bout de ce chemin que nous voyons prendre à nos actes et qui est si beau quand on s'arrête pour le regarder, ce chemin n'est il pas en trompe l'oeil, pourquoi sommes nous faits et à quoi pouvons nous accepter de servir ? devons nous laisser là, toutes espérances ? "

(extr du chapitre "caractères de l'évolution moderne et ce qui en participe . Conférence de l'"Aténéo de Barcelone le 17 novembre 1922)

Jim HARRISSON :"Dalva". Page 249 , semaine du 22 mai 1866:" A mesure que je monte le long de la pente, je creuse des trous plus profonds pour examiner les strates du sol, lequel me semble peu indiqué pour les arbres fruitiers. Je continue une heure par jour, et j'ai creusé mon plus grand trou près d'un peuplier pour étudier sa racine maîtresse"

C.F.RAMUZ : "Vie de Samuel Belet. Page 103 : "Il y a un saut entre la ville et le rivage; c'est un talus pierreux, rocailleux, avec des buissons (autant du moins que je me rappelle); et curieusement, des yeux, j'allais à ces choses nouvelles, à ce pays nouveau pour moi"

L'immersion dans les pages a été fait de façon tout à fait aléatoire, ainsi que le choix des livres, presque les yeux fermés ... Vous pouvez essayer, l'expérience est étrange et il se trouve entre les hasards de ces pages quelques correspondances parfois troublantes. A vous de jouer...

Je dédie ce billet à la page 123 (comme promis) et au fair play de Léopold Revista...

Perplexus

"À quel prix et pourquoi préserver le chant, lorsque la voix humaine rend un son de "cloche fêlée" (Baudelaire), semble tout près de se taire (Verlaine), fait entendre son dernier "couac"(Rimbaud), ou s’étrangle d’un spasme (Mallarmé) ? Comment se rapporter encore à l’Idéal, quand celui-ci n’est plus l’horizon vers lequel on court, mais un "instinct de ciel" désaffecté, lorsque s’estompent les arrière-mondes, cédant la place au creusement de "l’espace du dedans" (Michaux) ? Mais de quoi parlons-nous, lorsque nous écrivons ?"

Source notes de lecture: "Le poète perplexe" essai de critique de Jean-Michel MAULPOIX paru aux Editions José Corti, en février 2001anges porte.jpg

Perplexus, en latin, signifie "enlacé, enchevêtré, confondu", puis, au figuré, "embrouillé, embarrassé, obscur"

Photo: Au dessus des vieilles portes, trois sortes d'anges lascifs nous regardent passer, rue de la République à Lyon. Octobre 2008.

samedi, 18 octobre 2008

Trace

"L’élan qui soutient le processus d’ouverture continue du Moi vers Autrui, c’est le désir. Selon Emmanuel LEVINAS CLICK , il existe une différence radicale entre le désir et le besoin. Le besoin ressemble à l’amour-propre maintes fois dénoncé par les moralistes français du dix-septième siècle. Il ne vise que sa propre satisfaction. Le désir, en revanche, se définit comme une faim insatiable de la présence d’Autrui. Faim qui ne fait que s’accroître des tentatives déployées pour l’assouvir. Faim qui ne peut se réduire à une appétence égoïste, qui ne se confond nullement avec l’attirance sexuelle, puisqu’elle consiste à vouloir s’exposer toujours davantage à son prochain, à assumer de plus en plus de responsabilités à son égard. Le philosophe cite à ce propos la scène inoubliable de Crime et châtiment de DOSTOIEVSKI, où Sonia Marmeladova regarde un Raskolnikov désespéré et éprouve envers lui une  "insatiable compassion". D’après E.LEVINAS, il est significatif que DOSTOIEVSKI ne dise pas «inépuisable compassion : comme si la compassion qui va de Sonia à Raskolnikov était une faim que la présence de Raskolnikov nourrissait au-delà de toute saturation en accroissant, à l’infini, cette faim".

Sources notes de lecture: " La trace de l'infini dans l'oeuvre d'Emmanuel LEVINAS" par Léonard ROSMARIN.

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Photo: Les corps aimés d'Alceste, modèles vivants sous le soleil d'automne vus près des pistes cyclables dans une rue perpendiculaire à la rue Descartes à Villeurbanne.

vendredi, 17 octobre 2008

Infiniment plus que nous mêmes...

Selon Descartes, l’Homme porte dans son esprit un contenu qui le dépasse. L’idéatum de l’infini va infiniment au-delà de l’idée que nous en concevons. Contrairement à ce qui se passe dans le domaine matériel, il ne peut pas y avoir coïncidence entre la réalité et la forme qu’elle revêt. Dans ce cas particulier, nous avons dans notre esprit ce que notre finitude intellectuelle nous empêche de penser. Nous nous heurtons à l’impensable...

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Lascaux remonte à la surface des villes. Des fantômes d'animaux hantent le mur d'en face. J'ai découvert hier une grotte en plein ciel, à la place de l'atelier du taxidermiste frappé d'alignement. Le bison égaré, a couru sur les  pierres et les chenilles ont transformé le mur en poudre, comme au désert. De grosses machines ont écrasé le bâtiment mais j'ai retrouvé ce matin le bison égaré au dessous de l'enseigne d'une clinique vétérinaire...

Pour contempler une vraie peinture rupestre, il suffit de cliquer: ICI

lundi, 13 octobre 2008

Méthode " Ose "

fen mur rose w.jpgLe graffeur "OSE", ose sur la maison close qui est aussi une maison rose adossée à la colline, ou presque... on l'aperçoit sur la droite en montant par certains escaliers des pentes de la Croix-Rousse à Lyon. "OSE" est de plus en plus présent sur les murs de la ville, une signature, au fil du temps qui s'est posée, s'inscrit sur les surfaces en utilisant les éléments du décor. Le graff peu à peu confirme la méthode Coué ... A force d'écrire en tout petit l'impératif, au début dans des coins, et d'en répéter l'intention en différents lieux soigneusement choisis, les traits se sont déliés, le style s'est envolé puis le verbe a rejoint tout le sens espéré. "OSE" fait aujourd'hui partie des graffs (graffeurs ?) incontournables de la ville, un véritable apologiste du mouvement qui va même jusqu'à signer les fenêtres... On aimerait que nos photos coïncident avec la chronologie du parcours d'OSE", ce que je ne peux hélas, pas confirmer à 100%.

Zoom sur l'évolution d'OSE : Pour voir un graff surpris en juin 2008  CLIQUEZ ICI

Photo ci-dessus : Octobre 2008.

dimanche, 12 octobre 2008

Comme un dimanche

beaux-dimanches 6.jpg

Juste au dessus des ruines gallo-romaines côté pentes, près du jardin des plantes, une vue partielle de Lyon, un dimanche au lever du jour. A cette heure où les rues sont encore vides, il est un temps où le silence prend un instant l'espace entre deux mouvements, l'un passé l'autre à venir, quand la ville immobile ressemble à un décor de théâtre un peu ancien...

vendredi, 10 octobre 2008

Le quatrième monde

" Le quatrième monde était blanc et noir. Il y avait du blanc et du noir et ils étaient mélangés. Les couleurs du ciel dans le quatrième monde étaient les mêmes que dans les trois autres, mais la durée des couleurs du ciel différait..."

EXTR: "Partition Rouge" / "poèmes de l'émergence" (Poèmes et chants des indiens d'Amérique du Nord)

Jacques ROUBAUD - Florence DELAY / Editions du Seuil (Octobre 1998)

parc-automn.jpgParc de la Tête d'Or à Lyon. Sur le chemin bordant le lac. Octobre 2008.

samedi, 04 octobre 2008

Tout en haut de l'affiche...

emma3.jpg"L'air du bal était lourd ; les lampes pâlissaient. On refluait dans la salle de billard. Un domestique monta sur une chaise et cassa deux vitres ; au bruit des éclats de verre, Mme Bovary tourna la tête et aperçut dans le jardin, contre les carreaux, des faces de paysans qui regardaient. Alors le souvenir des Bertaux lui arriva. Elle revit la ferme, la mare bourbeuse, son père en blouse sous les pommiers, et elle se revit elle-même, comme autrefois, écrémant avec son doigt les terrines de lait dans la laiterie. Mais, aux fulgurations de l'heure présente, sa vie passée, si nette jusqu'alors, s'évanouissait tout entière, et elle doutait presque de l'avoir vécue. Elle était là ; puis autour du bal, il n'y avait plus que de l'ombre, étalée sur tout le reste. Elle mangeait alors une glace au marasquin, qu'elle tenait de la main gauche dans une coquille de vermeil, et fermait à demi les yeux, la cuiller entre les dents.

Une dame, près d'elle, laissa tomber son éventail. Un danseur passait.

- Que vous seriez bon, monsieur, dit la dame, de vouloir bien ramasser mon éventail, qui est derrière ce canapé !

Le monsieur s'inclina, et, pendant qu'il faisait le mouvement d'étendre son bras, Emma vit la main de la jeune dame qui jetait dans son chapeau quelque chose de blanc, plié en triangle. Le monsieur, ramenant l'éventail, l'offrit à la dame, respectueusement ; elle le remercia d'un signe de tête et se mit à respirer son bouquet."

Gustave FLAUBERT : "Madame Bovary".(1857)/  Extr: "Le bal à Vaubyessard".

Notre photo : Madame Bovary s'habille Cours Vitton dans le 6em arrondissement de Lyon, réputé pour ses boutiques chics et ses beaux messieurs en vestons.

vendredi, 03 octobre 2008

On avait le bureau de poste...

Au rez de chaussée : le facteur. A l'étage : le postier. Un petit bureau de poste pas plus grand qu'un mouchoir de poche, dans un village de 700 habitants... qui se mobilisent aujourd'hui pour que leur petit bureau de poste ne soit pas supprimmé. Tandis qu'un temps avance où il est de plus en plus question de "mutation"... Mais en ce jour de correspondances, on avait le bureau de poste, et l'on était aux anges, d'y voir fidèle, son guichetier, de pouvoir lui demander en tendant une lettre : " ça ne vous ennuierait pas de me la peser ?" alors on entendait le postier nous répondre d'une voix guillerette "Vous la peser ? bien volontiers !". Je ne sais pas pourquoi, ni à quoi cela tient, mais un guichetier dans un bureau de poste, qui pèse une lettre en vous parlant, je trouve que ça rassure ...

gibles-la-poste-20.jpg

Liens UTILES :  ICIICI

On a perdu la boîte aux lettres !

Nous sommes en pleine vogue sur la place de la Croix-Rousse à Lyon CLICK, Kl-Loth s'y promène, une lettre à la main, qui doit être postée impérativement avant demain. Mais cherchant partout, il lui faut bien constater, que la  boîte aux lettres qui se trouvait à l'ordinaire à cet endroit, ne s'y trouve plus : On a perdu la boîte aux lettres ! Elle est du type de celle ci, d'un design un peu plus moderne, très forte récompense à qui nous la rendra... (On vous écrira ... si on peut ;-) ...

2-.jpg

 

Où est le problème, monsieur Jacquard ?

"Eh ! quoi ! ne dites-vous pas vous-même que le ciel et les oiseaux prouvent Dieu ? non, car encore que cela est vrai en un sens pour quelques âmes à qui Dieu donne cette lumière, néanmoins cela est faux à l'égard de la plupart"

PASCAL extr: "Les pensées"

statue croix rousse.jpg

Statue Jacquard (1), place de la Croix-Rousse à Lyon, par une très belle journée d'automne.

(1) Monsieur Jacquard Joseph-Marie révolutionna le tissage de la soie grâce à son invention du métier à tisser  CLICK semi automatique CLICK, cette statue se trouvait à l'origine place Sathonay à Lyon (dans le 1er arrondissement) avant d'être transférée en 1901 à son emplacement actuel, elle était en bronze à l'origine mais elle fût fondue sous le régime de Pétain. A la Libération, on réinstalla une satue en pierre, l'oiseau, au fil du temps suivit le mouvement...

mercredi, 01 octobre 2008

Comme un mercredi

barbapapa.jpgHier les forains trimaient dur, pour que vous soyez contents à la vogue de chez nous. Et magique ! ils venaient de sortir du camion, la machine à barbapapa. Une véritable petite merveille dans un écrin qui ne s'invente pas. La friandise, ce mercredi, vous collera aux dents, aux doigts, aux vêtements et même au mercredi tout entier...

Photo : Installation de tout ce qu'il faut pour une vogue réussie. Boulevard de la Croix-Rousse à Lyon, vue le dernier jour de septembre 2008 aux dernières heures des préparatifs.

Je tiens à remercier particulièrement, les forains, qui m'ont tous, sans exception, gentiment autorisée à photographier leurs manèges en chantier, leurs échelles et leurs boites à outils, il y en a même qui m'ont promis des tours gratuits de soucoupe volante, et des cornets de marrons chauds... La vogue étant un événement qui n'existe qu'une fois dans l'année à Lyon, soucoupe volante ou non, nous en reparlerons...

lundi, 29 septembre 2008

Comme un lundi

preau.jpgJe me souviens des lundis matin qui commençaient avec les cours de monsieur Bouchard, et c'était à n'en plus finir des divisions à virgule, et des chiffres au carré, des robinets qui coulaient des baignoires qui se vidaient, huit cent poules qui pondaient en moyenne huit cents oeufs en huit jours et il fallait trouver combien d'oeufs quatre cents poules pouvaient pondre en quatre jours. C'était à deux villes distantes de 1000 km reliées par une double voie de chemin de fer, à un moment donné deux trains qui roulaient à 100KM/heure quittant chacune des deux villes en direction de l'autre et en même temps il y avait une mouche dont la vitesse était de 150km /H (une supermouche en fait), qui commençait un aller et retour ininterrompu entre les deux trains et on nous demandait quelle distance aurait parcouru la mouche au moment où les deux trains se croiseraient. et puis certains lundis il fallait calculer la valeur du produit soit : (x-a)(x-b)(x-d)(x-d)etc...(x-y)(x-z), en tout 26 couples de parenthèses avec a, b, jusqu'à z, des nombres quelconques réels ou complexes, des heures de calcul pour arriver à une suite égale à zéro car voyez vous, même un lundi (x-x) vaudra toujours zéro, et si on demande pourquoi, on vous répond que c'est comme ça ... mais qu'il faut le savoir pour plus tard, dans la vie, si on se marie, tout ça et qu'on trouve un travail... Les lundis de la vie...et puis après ça continue.Tout pareil.

Heureusement que déjà dans la cour... L'oiseau vogueur, perché sur la tête de la Vierge-Marie... Mais ceci est une autre histoire, du chapitre des bonnets d'ânes CLICK, ( Vous ne voudriez tout de même pas que je vous la raconte...)

samedi, 27 septembre 2008

Cheminer ...

cheminer.jpg

Hélas mon objectif, et l'oeil n'étaient pas assez performants pour englober toutes les cheminées qui se trouvaient sur cette minuscule maison vue en descendant un chemin pentu, pas très loin du jardin des plantes à Lyon. Mais en contemplant ces cheminées, sous ce ciel d'un bleu chauffé au feu d'automne me vint ce mot étrange jurant un peu avec la volupté du paysage, c'est le mot "consomption"... Et je surpris en même temps une conversation, c'était celle de deux oiseaux migrateurs préparant leur voyage, et se posant un peu après, là haut. L'un demandant à l'autre :"-Avez vous vu mon arbre ? On y serait bien mieux que sur ces grands tuyaux" et l'autre, plus savant ( un érudit du genre Solko ) lui répondant : "-mon cher, vous savez, de nos jours, il se fait une grande consomption de bois dans ces fourneaux"...

vendredi, 26 septembre 2008

Non-lieu

" (...) Je suis aujourd'hui perplexe. comme qui a réfléchi, trouvé, puis oublié.
Je suis aujourd'hui partagé entre la loyauté que je dois
au Bureau de Tabac d'en face, en tant que chose extérieurement réelle
et la sensation que tout est songe, en tant que chose réelle vue du dedans."

Fernando PESSOA  Extr. "Bureau de tabac"

 

 

home.jpgPhoto: les pentes de la Croix-Rousse à Lyon et ses vieilles maisons un vendredi de Septembre 2008.

mardi, 23 septembre 2008

Lettera Amorosa

" (...) Nos paroles sont lentes à nous parvenir, comme si elles contenaient, séparées, une sève suffisante pour rester closes tout un hiver ; ou mieux, comme si, à chaque extrémité de la silencieuse distance, se mettant en joue, il leur était interdit de s'élancer et de se joindre. Notre voix court de l'un à l'autre ; mais chaque avenue, chaque treille, chaque fourré la tire à lui, la retient, l'interroge. Tout est prétexte à la ralentir.
Souvent, je ne parle que pour toi, afin que la terre m'oublie..."

RENE CHAR :"Lettera amorosa". Illustrations de GEORGES BRAQUE et JEAN ARP. Poésie-Gallimard.( Petit livre sorti à l'occasion du printemps des poètes et des 100 ans de RENE CHAR.)

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Dans un petit livre mince au bleu brillant deux versions du poème "Lettera Amorosa" de RENE CHAR sont illustrées. On se souvient que R.CHAR appelait les peintres "ses alliés substantiels"...La première version rédigée en 1952 est accompagnée de seize oeuvres de l'artiste dada, JEAN ARP, (collages de papiers couleurs et découpages parfois peints à la gouache). Le manuscrit parfois raturé est une première esquisse du poème. En 1953, R.CHAR rédige une deuxième version que GEORGES BRAQUE illustrera dix ans plus tard (le projet de l'édition datant de 1958). Le poète et le peintre harmoniseront  soigneusement ensemble cette expérience. G.BRAQUE offrira au lecteur ses belles lithographies, profil d'une femme, d'un couple, motifs d'animaux, de végétaux, palette de violets, jaunes, verts, bleus aux luminosités splendides. Mais les correspondances du poème, ne se limiteront pas uniquement à la peinture elles seront tout autant musicales,"Lettera Amorosa", s'inspire, en effet,d'un madrigal de MONTEVERDI« Se i languidi miei sguardi », pièce pour voix seule et basse continue, extraite du VIIe livre (1619) des Madrigaux. Bien sûr, on se pose la question du destinataire de cette lettre amoureuse mais la réponse, est indiquée par R.CHAR lui même dans le bandeau qui accompagna en 1953 la première parution du texte :

« Amants qui n’êtes qu’à vous-mêmes, aux rues, aux bois et à la poésie ; couple aux prises avec tout le risque, dans l’absence, dans le retour, mais aussi dans le temps brutal ; dans ce poème il n’est question que de vous. » CLICK

Photo: Longtemps cachée dans l'arbre une "Tête d'Or", que l'on croyait enfouie... Vue dans la grande allée du Parc de la Tête d'Or, à Lyon. L'un des plus beaux parc d'Europe, infiniment doux en automne...