dimanche, 26 mai 2013
Loin de Lybie
Cézanne peignait des pommes
Chaque jour en pantoufles.
Il descendait dans son atelier et
Il peignait des pommes...
Jour après jour.
Encore des pommes.
Et il ne s'en lassait jamais.
http://www.idixa.net/Pixa/pagixa-0708231832.html
http://www.atelier-cezanne.com/france/visite-pomme.htm
http://www.musee-orsay.fr/index.php?id=851&tx_comment...
Photo : Quartier de pomme blanche, sur nappe ronde en coton bleu uni cousue (de fil blanc) par la Céleste Nabirosinaise. (Décalage, contraste et antidate). Photographiés le mois dernier, loin de Lybie.
03:58 Publié dans A tribute to, Actualité, Arts visuels, Balades, Ciels, De la musique avant toute chose, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
vendredi, 21 décembre 2012
Une si longue attente....
Et tandis que les autres animaux, la face en bas, regardent la terre, Dieu a dressé le front de l'homme, et il lui a commandé de contempler le ciel et de lever ses regards vers les astres
OVIDE, "Les Métamorphoses", I, 84.
Un léger décalage, de quoi se faire la malle jusqu'à cet an nouveau, sur un fil invisible qui tient un peu partout le flux de nos conversations, c'est d'un drôle d'équilibre.
On a jeté un dé il est sorti des chiffres, un douze et un grand huit, dans lequel on s'est installé, ça ne devait jamais s'arrêter.
on a tourné, roulé sans voir les jours, la fin du monde était passée, la configuration planétaire restait d'une grande banalité.
A présent, des chercheurs de la British Geological Survey soutiennent à travers une étude scientifique que les pôles magnétiques de la terre seraient sur le point de se renverser ou auraient déjà commencé.
Ca fait un tas d'histoires, on n'y comprend plus rien du tout. On se dit que cela doit avoir une logique singulière, ce n'est pas notre affaire le cosmos, nous on s'occupe de ce qui nous regarde, pas de ce qui est trop grand pour nous.
Pour l'heure on va chercher un arbre près duquel boire un coup, faudra aussi trouver des sous pour acheter du champagne, et qu'on se fasse des copains avec ceux qui cultivent la vigne ou des arbres fruitiers. On apprendra soi même à fabriquer l'eau de vie de cerise.
On déballera toutes les guirlandes pour mettre un air de fête partout, un air seulement, qui ne fait pas une fête, on sauve les apparences, après tout. Avec des choses qui brillent on aura l'air presque comme tout le monde. On recouvrira la maison de luminions, de fleurs pour ceux qui manquent, même si c'est pas la date. On peut changer les dates, personne ne nous mettra en prison. Ou retarder. On peut encore attendre. Ralentir le temps si lentement, qu'on finira par rajeunir.
On se dit qu'en fin de compte, si ce temps doit finir, ça sera encore pas mal que tout finisse par des chansons. Après, on peut continuer encore, tant que personne n'aura l'idée de prononcer le dernier mot.
Photos : l'arbre de Noël de certains jours (oui, bon, c'est un début), en vous souhaitant une fin d'année au moins très agréable / Capture : the little rock'n'roll Christmas, lorsque l'enfant était enfant, et autres regrets éternels...
© frasby 2011
03:25 Publié dans Actualité, Art contemporain sauvage, Arts visuels, Balades, Ciels, De la musique avant toute chose, De visu, Impromptus, Le nouveau Monde, Mémoire collective | Lien permanent
samedi, 03 juillet 2010
Une nuit à la fenêtre...
J’ai élevé chez moi un petit cheval. Il galope dans ma chambre. C’est ma distraction.
HENRI MICHAUX "Lointain intérieur" in "Plume ; lointain intérieur" Gallimard, collection poésie 1985.
Les nuits d'été, sont lourdes irrespirables. Elles se succèdent toutes pareilles. Les nuits sont noires (pas autant que certains jours en nos villes mais tout de même ), les nuits sont blanches, et je les passe à la fenêtre qui m'offre une vue imprenable sur un ciel absolu, infini. Ma nature adorant le vide, je m'y noie à feuilleter mentalement "Le Grand Livre des Pourquoi" qui fit les délices de l'enfance et me revient régulièrement de mémoire, avec ses casse tête plus ou moins chinois d'une simplicité désarmante, enfin bref, c'est un ouvrage plein de ces questions pour les moins de huit ans, auquel nul ne pourrait répondre (pas même les tricentenaires ni madame Jesétou, éminente théoricienne du grantou devant l'Eternel, pour qui un jour ou l'autre il faudra bien composer un panégyrique)... Mais je m'égare. Ceci ne sera encore qu'une modeste nota/ notte à la fenêtre d'une chambre plus petite que l'esprit qui s'y perd (quoique...), et plus grande, (si j'en crois mon cheval), que mille fois l'univers entier. Et voilà aussitôt que je me demande pourquoi le ciel est noir la nuit alors que la lune qui m'éclaire et les étoiles qui entrent dans ma chambre sont si étincellantes. Mais au même moment quelqu'un frappe à ma porte : "Qui va là ?", Une grosse voix me répond : "N'ayez crainte, c'est monsieur Heinrich Wilhelm Matthaus OLBERS ! pour vous servir !". Je n'en crois pas mes yeux, l'astronome en personne ! ce grand découvreur d'astéroïdes est venu exprès de Göttingen, sur son alezan lacté, me visiter, afin de m'expliquer grosso modo le contenu de son paradoxe, si fascinant, que je ne pourrai (dans mon immense générosité), garder cela une seconde de plus pour moi seule, ainsi je me sens investie d'une mission toute nouvelle, celle de vous présenter (grosso modo) le paradoxe de OLBERS, si toutefois il vous est encore inconnu. Ames sensibles, s'abstenir ! c'est une histoire qui finit mal.
"Le paradoxe de OLBERS est une contradiction apparente entre le fait que le ciel est noir la nuit et le fait que l'Univers était supposé statique et infini à l'époque. Si on suppose un univers infini contenant une infinité d'étoiles uniformément réparties, alors chaque direction d'observation devrait aboutir à la surface d'une étoile. La luminosité de surface d'une étoile est indépendante de sa distance : ce qui fait qu'une étoile semblable au Soleil est moins brillante que celui-ci, c'est que l'éloignement de l'étoile fait que sa taille apparente est beaucoup plus faible. Donc, dans l'hypothèse où toute direction d'observation intercepte la surface d'une étoile, le ciel nocturne devrait être aussi brillant que la surface d'une étoile moyenne comme notre Soleil ou n'importe quelle autre étoile de notre Galaxie.
Une autre explication consiste à considérer que le milieu cosmique n'est pas parfaitement transparent, de sorte que la lumière provenant des étoiles distantes est bloquée par ce milieu non-transparent (des étoiles non-lumineuses, de la poussière ou des gaz), de sorte qu'un observateur ne peut percevoir que la lumière provenant d'une distance finie (comme dans un brouillard). Cette explication est incorrecte, car le milieu devrait s'échauffer en absorbant la lumière. Au final, il se retrouverait aussi chaud et aussi lumineux que la surface d'une étoile, ce qui pose à nouveau le paradoxe [...]
Ce paradoxe est important, une théorie cosmologique qui ne saurait pas le résoudre serait évidemment invalide. Cependant, une théorie qui résout le paradoxe n'est pas forcément valide. Après quoi tout ce qui brille nous laissera pantelants, affamés, à ras des cailloux, mais là n'est pas le plus le plus tragique.
[...] Il est clair que dans sa formulation initiale, on faisait implicitement l'hypothèse que les étoiles pouvaient briller indéfiniment. Or on sait aujourd'hui que c'est faux et que les étoiles ont une durée de vie finie."
Grand livre du pourquoi et autre liens utiles, sûrement complèmentaires :
http://www.astrosurf.com/nezenlair/nel3/olbers.htm
http://oncle.dom.pagesperso-orange.fr/astronomie/histoire...
http://tice.education.fr/meteo/rayonn/jour_nui/html/jn01....
http://fr.wikipedia.org/wiki/Univers_observable
Photo: La nuit à ma fenêtre, ornée d'une charmante bimbeloterie lumineuse, à en frôler le haïku, mais bon cette fois ci je vous l'épargne. Lyon by night. Juillet 2010.© Frb.
05:42 Publié dans ???????????, A tribute to, Ciels, De visu, Impromptus, Mémoire collective | Lien permanent
vendredi, 16 octobre 2009
Marcher sous la lune
"Et les refuges lointains succèdent aux gîtes proches."
LI PO : "Sur l'air des barbares bodhisattva" in "Les yeux du dragon", (Anthologie de la poésie chinoise trad. Daniel Giraud). Editions Le bois d'Orion 1993.
LI PO (connu aussi sous les noms de LI-BAI, LI TAI PO, LI TAI PE etc..) , fût l'un des poètes chinois les populaires de la grande époque des T'ang. Riche et pérégrin, il fût tout autant viveur proclamé, que promeneur méditatif, amateur de femmes et de beuveries. L'un des poèmes les plus connus étant celui où le poète boit du vin avec son ombre :
Au milieu des fleurs un pichet de vin
je bois seul, sans compagnon
levant ma coupe je convie la lune claire
avec mon ombre nous voilà trois
Surnommé "un immortel en exil", il se désignait lui même comme "l'ambassadeur des trente six cieux".
Une parenthèse très approximative quant à ce nombre impressionnant de cieux. Cette connaissance par les chiffres du Tao (ineffable et incommensurable) est en alchimie taoïste, le ressort caché du cosmos : "Sur une grande échelle, le Ciel et la Terre, et sur une petite, le corps en son entier ont tous des nombres du régime du feu naissant et se parachevant". 36 serait le nombre des provinces des maîtres célestes, qui entretient un rapport avec les 360 jours de l'année. Pour d'autres encore, le cosmos s'abolit tous les 36 billions ou trillions d'années. Mais cet aspect étant un peu trop vertigineux pour l'heure et ma nature ayant horreur du chiffre, je referme la parenthèse, et retrouve LI PO le poète magnifique, qui dit-on se serait adonné à l'alchimie, comme un millénaire auparavant son camarade et illustre poète QU YUAN.
LI PO passa la plus grande partie de sa vie à voyager à travers la Chine, sans souci, sur un mode incompatible avec le système confucéen. Sa personnalité fascina. On lui offrit un poste à l'académie Hanlin comme poète au service de l'empereur, puis il fût remercié pour indiscrétion, ensuite il erra, le reste de sa vie. Il rencontra DU FU (THOU FOU) à l'automne 744 et puis l'année suivante, deux seules rencontres qui ont pourtant associé les deux poètes pour très longtemps dans les mémoires. Cette amitié intense, se lit encore dans certains poèmes, particulièrement ceux de DU FU. LI PO fût exilé pour s'être révolté contre l'empereur, mais il fût pardonné avant d'avoir atteint son lieu d'exil. La légende raconte qu'il se serait noyé en essayant d'embrasser l'image, réfléchie de la lune dans une rivière. Nous esquiverons volontairement l'hypothèse d'une fin plus réaliste, tant mourir en embrassant le reflet de la lune semble une mort, sinon rêvée, la plus douce des morts possibles.
Je chante, je chante la chanson du vent qui souffle à travers les pins,
Et ma verve ne s’épuise qu’à l’heure où s’efface la voie lactée.
J’ai perdu ma raison et cela excite encore votre gaieté, mon prince ;
Nous oublions tous deux, avec délices, les préoccupations de la vie réelle.
Autre lien de Chine et de lune : http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/08/11/pleine-lune.html
Et, par contraste, à contempler, une lune urbaine sur le tard : http://kl-loth-dailylife.hautetfort.com/archive/2009/10/3...
Photo : La lune ou presque, au dessus du chemin qui longe les prairies et les pépinières à la tombée de la nuit (ou presque). Nabirosina. Octobre 2009.© Frb.
20:14 Publié dans A tribute to, Balades, Ciels, De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
jeudi, 06 août 2009
In the quiet night
Devant mon lit, la lune jette une clarté très vive ;
Je doute un moment si ce n’est point la gelée blanche
Qui brille sur le sol.
Je lève la tête, je contemple la lune brillante ;
Je baisse la tête et je pense à mon pays.
LI-TAÏ-PEI (502-763 de notre ère) : "Pensée dans une nuit tranquille" (poésie chinoise).
En regardant l'éclatante lumière de la pleine lune, le voyageur songe naturellement qu'elle éclaire d'autres lieux qui lui sont chers...
WINSTON TONG : "Late night"
Nota : Prochaine pleine lune, le vendredi 4 septembre 2009...
Autres lunes : http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/09/06/le...
Photos : La pleine lune du jeudi 6 Août 2009 sur l'autre rive, entre les champs bordant le "chemin des Alouettes" qui mène à "l'étang des clefs". Là bas. © Frb
(don't quiet !)
03:26 Publié dans A tribute to, Arts visuels, Balades, Ciels, De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
vendredi, 09 janvier 2009
L'auguste Jacquard est dans la lune
La lune en fin d'après-midi pose son auréole presque au dessus de la statue JACQUARD sur la place de la Croix-Rousse à Lyon. Monsieur JACQUARD ne se prénommait pas Auguste, bien sûr, mais Joseph-Marie et, tout bon Lyonnais sait qu'il fût celui à qui l'on doit l'invention du métier à tisser semi-automatique, le métier à tisser "JAQUARD" (dit "métier JACQUARD") qu'il mit au point en 1801. Dans la continuité des travaux de Jacques VAUCANSON, (inventeur, qui créa outre les automates; un androïde à Lyon même! eh oui!). J.M. JACQUARD, équipa son métier d'un mécanisme sélectionnant les fils de chaîne à l'aide d'un programme inscrit sur des cartes perforées (que l'on doit à Basile BOUCHON - un nom prédestiné- ;-) permettant à un seul ouvrier de manipuler le métier à tisser qui avant cette création, en nécessitait plusieurs (d'ouvriers!). A Lyon, le métier JAQUARD constitua les prémices d'une révolution industrielle qui profita beaucoup à la ville mais causa une restructuration sociale difficile. Il fût accusé de mettre les canuts au chômage, et il est évoqué souvent comme l'une des causes de la révolte des Canuts de 1831. Cette statue, comme cela est mentionné sur un précédent billet fût d'abord inaugurée Place Sathonay, à Lyon puis déplacée. Elle honore "le Bienfaiteur des ouvriers lyonnais"(sic). Elle était jadis en bronze, elle fût remplacée en 1947, par l'actuelle statue en pierre qui posa sans l'oiseau vogueur pour cette photo d'hiver, aux tons supra-lunaires...
23:53 Publié dans A tribute to, Balades, Ciels, De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
dimanche, 21 décembre 2008
Solstice d'hiver: 21 décembre 2008
Comme un dimanche particulier
Le solstice d'hiver marque le point tournant entre la nuit la plus longue et le jour le plus court, il ouvre l'accès à la phase ascendante du cycle annuel parce qu'il voit renaître doucement et de façon encore secrète la lumière. Le solstice d'hiver est lié aux traditions les plus ésotériques anciennes et sacrées. La tradition chinoise place au minuit du solstice d'hiver, le moment le plus propice à la conception. Quant à certains indiens d'Amérique du Nord, ils donnent à cette lunaison, le nom de "Lune du renouveau de la terre" en l'associant au même arbre Totem que les Celtes: le bouleau, parce qu'il se propage seul et qu'il est le premier des arbres forestiers à sortir ses feuilles Présent aussi chez les Amérindiens, le solstice d'hiver incarne à la fois, la mort apparente de la nature et la plénitude spirituelle. Pour résumer Le solstice d'hiver est donc le moment de l'année où le soleil atteint sa position la plus septentrionale par rapport au plan de l'équateur (dans l'hémisphère Nord). Il marque la nuit la plus longue et le début de l'hiver et il marque aussi le jour le plus long et le début de l'été dans l'hémisphère Sud.
06:14 Publié dans Balades, Ciels, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
lundi, 08 décembre 2008
Plus que parfait
LYON: 8 décembre 2008. Vers quatre heures de l'après midi :
Dernière mise au point, quelques heures avant l'heure du Grand Huit. On ne touche plus à rien. Tout est calé. Dommage que je n'ai pas le nom de l'artiste qui a crée cette installation.Que voulez vous...
On ne peut pas TOUT avoir...
18:43 Publié dans Art contemporain sauvage, Balades, Ciels, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
dimanche, 07 décembre 2008
Illuminations off
"Un souffle ouvre des brèches opéradiques dans les cloisons (...) Un souffle disperse les limites du foyer. "
Arthur RIMBAUD : Fragment "Nocturne vulgaire". Extr. "Illuminations".
Un soir d'automne, au Parc de la Tête d'Or. La face cachée des "Illuminations"...
Photo: Lyon. Octobre 2008 ©.
08:45 Publié dans Balades, Ciels, De visu, Mémoire collective | Lien permanent