samedi, 22 novembre 2008
Tandis que nous coulons...
Pris sur le vif, un soir de pluie, à quelques centimètres de la terre ferme, un graff rouge, très héroïque...
Tous les héros savent nager, on le sait bien (sauf peut être "ceusses" en première ligne (d'un parti incertain )... Mais ce ne sont pas tant des héros et nous mettrons ce soir, la tête dans le sable (pour garder notre "ligne ;-) et mieux apprécier près de nous ces "vrais" héros "HAMLET", ou plus étonnamment : Blaise CENDRARS... Nous naviguerons donc hors des cirques et remonterons les flots, tout autant que le cours du temps...
Blaise CENDRARS, en effet, au début du siècle dernier, écrivit dans ses "documentaires" un poème intitulé "JE NAGE" d'une onctueuse limpidité pour un homme qui en avait vu tant. Je ne résiste pas à vous livrer ici cette prose comme un voyage, correspondance vague et poétique à notre graff (sang et eau) "Shakespearien"... Ou, par ce froid, juste peut-être, un ultime supplément d'été avant l'hiver :
" Jusqu'à la ligne
c'était l'hiver
maintenant c'est l'été.
Le commandant a fait installer une piscine
sur le pont supérieur
Je plonge, je nage,
je fais la planche.
Je n'écris plus, il fait bon vivre"
Photo: Rue Denfert-Rochereau sur le plateau de la Croix-Rousse à Lyon. Novembre 2008 ©.
19:01 Publié dans A tribute to, Art contemporain sauvage, De visu, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
vendredi, 21 novembre 2008
Drôle de bête, drôles de gens ...
" Les affiches se fichent de toi... "
Blaise CENDRARS (Nov 1916) - Extr: "Académie Médrano" in "19 poèmes élastiques". "Du monde entier/au coeur du monde". Editions Gallimard 1967.
A l'origine le poème "Académie Médrano" (dont est extraite cette courte phrase), fût dédié à Conrad MORICAND CLICK astrologue d'origine suisse, qui fût un des amis de B.CENDRARS, rencontré à Montparnasse. C.MORICAND écrivit quelques ouvrages : "Les interprètes"(1919), " Miroir d'astrologie" (1928) dont il publiera une nouvelle édition sous le pseudonyme de Claude VALENCE avec Max JACOB (Gallimard 1949). On trouve aussi dans ses "Portraits astrologiques" aux éditions du Sans pareil (1930) celui de B. CENDRARS. MORICAND et CENDRARS se brouillèrent en 1930. En 1947, MORICAND, toujours sans le sou est invité à Big Sur en californie, chez Henry MILLER qui décrira férocement son hôte sous le nom de "TERICAND" dans "Un diable au Paradis" en 1956 CLICK . Histoire à suivre ...
Photo : Affichage sauvage et sourire de la bête, vus, Montée de la grande Côte à Lyon sur les pentes de la Croix-Rousse. Novembre 2008 ©.
19:38 Publié dans A tribute to, Affiches, panneaux, vitrines, Art contemporain sauvage, De visu, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
mercredi, 19 novembre 2008
Comme un mercredi
Injonction! juste au dessus de la bouche d'aération telle une fenêtre ouverte... Il s'agit probablement du graffeur qui signe "Ose"et s'affirme à travers murs par quelques variations, autour d'un "verbe-pseudonyme". CLICK HERE...
Photo: Vu à Lyon, sur les pentes de la Croix-Rousse, un mercredi de novembre 2008 ©.
20:07 Publié dans Art contemporain sauvage, Certains jours ..., De visu, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
samedi, 15 novembre 2008
Sacre bleu
Calligraphie pastelle sur les pentes. La révolution de novembre appliquée aux couleurs tendres... Sur les pavés, le bleu du ciel. La plage est encore loin, mais les cerises du septième sel, elles, ne sont pas bleues. A VOIR ICI
Photo: Montée de la Grande Côte, Pentes de la Croix-Rousse à Lyon. Novembre 2007 ©.
Autres temps, music and words: ICI
Autres couleurs, un extrait du "Fond de l'air est rouge": ICI + Un extrait de rétrospective, (du rouge encore, avec peut -être, rêve de maison bleue) : ICI
23:55 Publié dans Art contemporain sauvage, De visu, Le monde en marche, Mémoire collective | Lien permanent
jeudi, 13 novembre 2008
La vie
Un message qui se passerait presque de commentaire ... Si ce n'est qu'autour de la vie ça bave un peu, et qu'on aimerait peut-être d'autres couleurs que le bleu, le blanc et le rouge ... Chacun ici, ne voyant la vie qu'à son mur, n'assumant de signer que sous la rature...
Pour faire un petit résumé rapide, je vous livre, (modestement) quelques sens de la vie (merci le Wiki !) histoire de se remettre à jour, qu'on en finisse une bonne fois pour toutes avec l'éternelle question: "Pour vous la vie c'est quoi ?" A moins qu'on décide de reformuler à partir de petits riens subjectifs une définition bien à soi. Du général au particulier, d'abord 5 formules pour la gloire (version presbyte du général), si les myopes ne s'y retrouvent pas, on entrera dans les détails CLICK ...
LA VIE : LES GRANDES DEFINITIONS :
la vie est le nom donné : 1/ Aux formes auto-organisée et homéostatique de la matière (organismes vivant) ayant une capacité de duplication et d'évolution. Cette définition est parfois étendue à l'ensemble des êtres vivants de la biosphère. 2/ A un phénomène empirique particulièrement important pour les humains (qui sont eux-mêmes vivants et pour qui les autres êtres vivants ont une place particulière), mais qui ne se laisse pas facilement définir (cf. infra). Ce phénomène s'oppose à la notion de matière inerte, et s'articule avec la notion de mort. 3/ A la durée qui sépare la naissance de la mort. 4/ Au contenu en événements ou en actions de cette étendue temporelle, pour un humain. 5/ A l'approche harmonieuse des relations humaines . (eh ben voilà ! Nous y sommes presque!) CLICK + un tout autre aperçu ou léger glissement de la définition 5 du général au particulier sur l'excellent Blog "Agota" ) ICI
Photo : Montée de la Grande côte, pentes de la Croix-Rousse à Lyon. Novembre 2008 ©.
21:07 Publié dans Art contemporain sauvage, De visu, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
le pouls d'Elsa
A noter pour laisser une infime chance à cette Pauvre Elsa, que j'ai tronqué une partie de ce graff, la phrase entière ne tenant pas dans l'objectif, elle vous en dirait une bien bonne, aux antipodes de celle là. (Que mes amis graffeurs me pardonnent!) Ceci n'est pas, pour autant un mea culpa ;-)
Photo: graffs et philosophie, montée de la Grande-Côte à Lyon. Novembre 2008 ©
A suivre billet ci dessous...
04:07 Publié dans Art contemporain sauvage, De visu, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
mercredi, 12 novembre 2008
Comme un mercredi ( tête au carré )
Vu Montée de la grande-Côte à Lyon, un graff minimal transformant l'élément du paysage pour tirer au bout de sa flêche, un petit bonhomme clivé.
21st century schizoïd Man?
00:35 Publié dans Art contemporain sauvage, Certains jours ..., De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
dimanche, 09 novembre 2008
Comme un dimanche (Alcestien)
20 secondes à ne rien faire ...
22:16 Publié dans Art contemporain sauvage, Certains jours ..., De visu, Impromptus, Mémoire collective | Lien permanent
samedi, 08 novembre 2008
Passe-muraille
Laisser une trace sur terre en passe-muraille, quand les mains n'y suffisent pas, on peut aussi balancer les pieds aux murs, quelquefois, par la grâce d'un pochoir, d'une bombe ou des poils d'un pinceau. Ainsi pour se faire remarquer : on marque. Marquer est cependant un verbe qui a pour origine la marque du pas, laissée sur la terre par le pied. "Les putains d'alexandrie, jadis avaient coutume, dit-on, de ciseler en négatif leurs initiales sous la semelle de leurs sandales, pour que, les lisant, imprimées sur le sable de la plage, le client éventuel reconnaisse la personne désirée en même temps que la direction de sa couche." (cf :Michel SERRES, "Le Mal propre", éditions le pommier 2008). Mais la trace, ici, éphémère de notre "Ripolin" ( pour mémoire, click Here ) semble à dessein opposé, celui-ci n'ayant pas de blaze, nous pouvons deviner que son art, dépucellant la muraille (à la hussarde), consisterait plus justement à ne pas se coucher...
A voir : En passe-muraille, une excellente animation ( made in Buenos- Aires et ailleurs) Muto a wall-painted animation by BLU → HERE
Photo: Vue sur les pentes (savonneuses) de la Croix- Rousse à Lyon, en novembre 2008 ©.
16:46 Publié dans Art contemporain sauvage, De visu, Impromptus, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
vendredi, 07 novembre 2008
No chemins
Toujours sur une palissade, une question. Celle ci étant particulièrement tarabiscotée, on peut toujours essayer de la relire, à l'endroit, à l'envers, et d'y répondre, encore faudrait-il savoir d'où viennent "les chemins sans fin qui ne mènent pas " et à quoi ils ne mènent pas. Je compte sur le lecteur charitable pour s'essayer à l'exercice de style. La vérité étant toujours derrière la palissade... Il faudra de bonnes âmes, des têtes bien faites et des gros bras. Le premier qui trouvera, gagnera la médaille du mérite de CERTAINS JOURS ainsi que les félicitations de la crémière qui lui remettra en personne son gros paquet d'estime, et un bouquet de violettes( si elle en trouve)... Je sens que ce genre de billet s'expose à un bide véritable, mais comme disait Pierre DE COUBERTIN...
Qu'est ce qu'il disait Pierre DE COUBERTIN ?
Ca, c'est la question subsidiaire... Je ramasse dans cinq minutes. Et on ne copie pas sur son voisin !
Photo: Montée de la grande Côte, sur les pentes de la Croix-Rousse à Lyon. Novembre 2008 ©
21:03 Publié dans ???????????, Affiches, panneaux, vitrines, Art contemporain sauvage, De visu, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
jeudi, 06 novembre 2008
happy house
Une petite suite, toujours signée "Evock" (semble-t-il) couvre la palissade en bois d'une maison (magasin ?) de la rue Vauzelles sur le plateau de la Croix-Rousse à Lyon. On ne peut s'empêcher de penser aux freaks de Crumb CLICK dessinateur prolifique qui accompagna la vague hippie dans les années 70 's (sauf que ces graffs là, sont loin d'être hippies). On pense aux tracés sinueux des représentations de Ganesha CLICK, on pense à l'art aztèque, aux incas CLICK, aux personnages un peu rock de certaines pochettes vinyles du style: Zappa période " The grand Wazoo" CLICK , "Cheap thrills" HERE de Janis Joplin... à COMBAS et à Di-Rosa. Les références ne manquent pas pour cette création très originale vouée à disparaître dès que tombera la palissade. (A noter que l'artiste, respecte scrupuleusement la rouille de la gouttière comme le notait très justement Alex, et pour mettre en valeur ses nombreux personnages, a préservé intact le beau gris perle du pilier comme un élement nécessaire de contraste. Deux soins particulièrement subtils qui forcent l'admiration et nous laissent deviner que le graffeur a quelques connaissances en matière de beaux-arts ...
Une autre "capture" de palissade très artistique aussi, signée "Eskimo 08" est à découvrir sur le blog de kl-loth CLICK HERE . Il semble que c'est bien la même palissade mais à peu de temps près, pas du tout le même artiste, quoique... Histoire à suivre donc, certains jours ici et là bas, sur le blog Daily Life...
Musique à écouter ICI par les mises au parfum croisées de gmc au pavillon de certains jours ...
19:15 Publié dans Art contemporain sauvage, Arts visuels, De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
Nous sommes incas... (suite)
Autre fragment d'un vrai travail d'artiste ( à visée éphémère) sur le format géant de la même palissade en bois. Juste à côté (hors champ) clair et cryptés ces trois mots : " Air - Rice - Fur " ...
Photo : Rue de Vauzelles pas très loin du boulevard de la Croix-Rousse à Lyon. Novembre 2008 ©
00:23 Publié dans Affiches, panneaux, vitrines, Art contemporain sauvage, Arts visuels, De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective | Lien permanent
mercredi, 05 novembre 2008
I can't get no satisfaction...
08:56 Publié dans Art contemporain sauvage, De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
samedi, 01 novembre 2008
November
05:37 Publié dans Art contemporain sauvage, De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
vendredi, 31 octobre 2008
Lorsque le faux prend la place du vrai, il faut bien que le vrai se dissimule...
Le mur se dérobe dans une rue presque sans nom à Villeurbanne, les trous servent de portes au dessus d'une coulée bleue. Les fenêtres ont été murées, et les pièces, jadis carrées parfaitement délimitées n'ont plus le doux toucher de leurs tapisserie d'alcôve. On a écroulé les planchers. L'homme à côté de moi, porte une casquette vissée et une veste bleue dans les tonalités de la coulée, je regarde le bâtiment, et il montre du doigt, d'abord à droite: "Ici c'est la cuisine, puis au milieu, l'entrée, le salon et là .. euh.... c'est là que j'habitais" comme je ne réponds pas, il sourit et ajoute: "Enfin si on passe par les trous, de l'autre côté, on voit..."
04:58 Publié dans Art contemporain sauvage, De visu, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
jeudi, 30 octobre 2008
Les souffrances du jeune Werther
"De quelle espèce sont donc tous ces gens, dont l'âme n'a pour assise que l'étiquette, dont toutes les pensées et tous les efforts ne tendent pendant des années qu'à avancer d'un siège vers le haut bout de la table ?"
GOETHE : Extr. "Les souffrances du jeune Werther"
Toujours sur le petit mur de l'esplanade, presque en haut du plateau de la Croix-Rousse à Lyon (mais loin du bout de la table), le poète dans tous ses états...
Photo prise à la fin de l'été 2008, d'un Werther si dépité, qu'une espèce de gens l'effaça.
18:57 Publié dans A tribute to, Art contemporain sauvage, De visu, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent