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mercredi, 04 février 2009

Big Boum

COMME UN MERCREDI :

"- En 1981, vous avez voté pour qui ?
- Mitterrand. J'en garde un souvenir de fierté et d'espoir. En 1988 aussi. En 2002, Chirac, évidemment. En 2007, j'ai été très embarrassée. Je ne voulais pas voter Sarkozy et encore moins Royal. Alors j'ai eu la tentation Bayrou, qui aurait été un non-choix, un vote lâche. Finalement, dans l'isoloir, j'ai choisi à l'aveugle, en disposant les bulletins devant moi, et ma main est tombée sur celui de Sarkozy. Et je ne le regrette pas... Je vais encore me faire lyncher par la profession (rires)."

EXTR : du JDD du 03 février 2009. Entretien avec Sophie MARCEAU. Rubrique culture. A l'occasion de la sortie du film "LOL" = (mort de rire !)

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Rassurez vous, on ne va pas vous parler de Sophie Marceau... Ou plutôt si. Car voyez vous, parmi toutes les pépites ciselées à l'or (plus ou moins) fin qui nous tombent dans les oreilles depuis quelques semaines, on aurait tendance à s'enivrer seulement de ces perles que les politiciens (dames et messieurs) nous offrent avec beaucoup de décomplexion et de décontraction, mais voilà, il y a aussi les actrices, on les oublie trop souvent. Et Sophie Marceau entre toutes, qui cette semaine dans le JDD, côté décomplexion, ne manque pas d'air. Je veux dire, soit elle le fait exprès, soit c'est involontaire, (j'opterai plutôt pour la deuxième solution, elle y croit vraiment à ce qu'elle raconte ...) mais en tout cas, il y a un blème. Relisez bien cet extrait d'interview ci-dessus... Vous ne remarquez rien d'anormal ? ... Comme quoi on peut vraiment faire avaler des couleuvres à tout le monde, et "personne ne s'en aperçoit" (comme dit l'autre) ou presque personne. Je vous avoue que moi même en lisant l'interview du JDD, je n'ai pas immédiatement percuté quoique ça faisait bizarre. En quelques lignes à peine, il y a tellement d'énormités... C'est juste à la deuxième lecture que ça m'a gênée. Vous ne remarquez toujours rien ? Relisez bien! D'accord c'est pas terrible de "voter à l'aveugle", je veux dire, par les temps qui courent, et surtout de ne pas le regretter après ;-) D'accord ! la démocratie en prend encore un coup dans l'aile, et puis le François Bayrou aussi, en passant, tant qu'à faire! sympa pour le "non choix", "le vote lâche", il va être ravi, virilité un peu écornée, elle est mignonne, mais il s'en fout, il n'est pas de la génération "La boum", les rêves ne sont pas sa réalité. Lui, c'est le terroir...  Et puis tant qu'à lire ça, autant qu'il retourne penser sur son tracteur, bref  "ce n'est pas le chemin qui est difficile, c'est le difficile qui est le chemin" (cette phrase de Bayrou, décidément, je l'aime beaucoup) ... Le problème pourrait être là, sur le chemin... Tant pis pour "le vote à l'aveugle", elle ne l'a pas fait exprès. Au diable ! la fierté joyeusement claironnée du non regret après "vote à l'aveugle". La Sophie, elle cartonne. Toujours avec le sourire et une vraie gentillesse, grosse générosité évidemment sincère ;-) et vous croyez le lièvre levé ? Que nenni ! Car le problème, il est ailleurs comme la clef du mystère au milieu du tapis. Ou bien, pour le trouver ce fameux blème, peut être faut-il être de la génération de la boum ? Avoir l'âge de Sophie Marceau ? Et c'est là, que tout s'éclaire... Parce que voyez vous, la Sophie elle est un tout petit peu plus jeune que moi, pas trop, juste assez pour que je me souvienne de mon âge en 1981 quand Mitterrand a été élu, alors... ça y est, tu as voté Sophie ? Est ce qu'enfin vous la voyez venir la couleuvre avec ses gros sabots ? Allez, c'est juste qu'en comparant ma biographie à celle de Sophie Marceau, je me suis dit que c'était pas possible ! Et même si je ne sais pas compter, après une nuit d'additions, de soustractions, de divisions à virgules, sachant que j'avais quelques années de plus que Sophie Marceau (oh pas trop non plus ;-) et qu'en 1981 je n'étais pas majeure, il m'a paru soudain évident qu'il y avait "baleine sous gravillon" et que si je n'étais pas majeure en 1981, Sophie Marceau qui a grosso modo un ou deux ans de moins que moi, ne pouvait pas l'être non plus. Vous me suivez j'espère ? Or il me semble, que pour avoir le droit d'obtenir une carte d'électeur, il faut être majeur.  Alors personnellement ça m'épate que Sophie Marceau ait voté Miterrand en 1981 et encore plus qu'elle en garde un souvenir de fierté et d'espoir... En même temps, si elle trouve des gens pour la croire, pourquoi pas ? "Dreams are reality"...  Comme disait mon cher père : "Le cinéma, y'a que ça de vrai". La boum est éternelle, entre big bang et big bisous, avec Sophie, la grande Histoire est belle. Sacrée Sophie va ! Comme le remarque un lecteur du JDD à la suite de l'article, je le cite, et je le félicite : "Elle est balaise Sophie, d'avoir pu voter en 81, à l'âge de 15 ans !". Moi, je n'ai pas pu. Trop injuste ! La prochaine fois je vous raconterai ma rencontre avec René Coty, j'en ai encore les larmes aux yeux ...

Lire l'entretien du JDD avec Sophie Marceau ci dessous (Comme quoi, ça ne s'invente pas)

http://www.lejdd.fr/cmc/culture/200906/generation-sophie-...

Pour mémoire : En 1981, Une page de l'Histoire se tournait, (remember, le très solennel "au revouâââre" de Giscard précédant la très poilante chaise (marron) vide sur fond de "Marseillaise" on en rit encore !)

A revoir le plan de la chaise pour le plaisir (archives INA)

http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&a...

Ce que nous ignorions en 1981, (Sophie Marceau et moi ;-) c'est qu'à notre majorité, nous serions jusqu'au cou dans les "Années fric" mais cela n'était pas encore notre souci, notre fierté et nos espoirs en 1981, c'était plutôt le monde des tee-shirts "Snoopy" à l'arrière des motoguzzi 125, dans les bras des garçons (pantalons à pinces, cheveux courts devant et longs derrière)... Je me souviens quand même de ce début de soirée (passé avec mes parents devant la télévision), de 38 secondes de suspens insoutenable et d'une apparition, enfin, (dans un design déjà technologique façon Kraftwerk) le visage du président... "Force tranquille"

Petit rappel des fait (archives INA)

http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&a...

Photo: Vue sur un mur de la colline, la star des croix, des ronds et des bâtons version fifille, neuneu et bouche cousue, conçue par "re" dit-on ... Lyon. Janvier 2009. © Frb

Voir ou revoir un autre graff  fait de croix, de ronds et bâtons, version garçon non-modifié, neuneu, piqué (mais pas des hannetons)  : http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/08/20/co...

jeudi, 29 janvier 2009

Au pied levé

"Il n'y aura plus de regardeurs dans ma cité, plus rien que des acteurs"

JEAN DUBUFFET  (auteur de l'HOURLOUPE, entre autres )

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J.DUBUFFET  remplaça l'ancienne sculpture en dur par la sculpture pénétrable. Il n'était désormais pas interdit, pour lui, (et nous !) d'imaginer d'autres déchiffrements du monde...

"Assez de représentants du peuple, nous voulons le peuple en personne", reprendra le tribun plagiaire qui s'ignore...

Et la colère montera, pas seulement sous bannière. "Nous allons voir ce que nous allons voir". Juste des gens, enfin j'espère. Pénétrante colère ...

A lire absolument  :

http://humeurnoirte.hautetfort.com/archive/2009/01/27/jeu...

Photo: Belle injonction sauvage, à l'accent circonflexe, le tout d'un rose (sans parti pris ;-) vue place Morel en montant sur le plateau de la Croix-Rousse, pas très loin de la mythique Montée des Carmélites à Lyon. Ce jeudi 29/01/09. Jour de grève à Lyon et ailleurs... © Frb

lundi, 26 janvier 2009

Le parking de la rue Burdeau

Comme un lundi

" C'est tout de même dur de quitter la campagne pour aller travailler. Quand je pense que dans quelques heures nous serons dans les embouteillages ... "

CHRISTINE ANGRIS : "Quitter la campagne". Editions Graciles. Paris, 2006.

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Photo : Ma petite voiture violette, (une Twingo téléguidée, je ne sais pas conduire), vue sur le parking (n'est ce pas qu'il est charmant?), de la rue Burdeau à Lyon. Ce parking est évidemment le plus beau des parkings de Lyon. C'est pourquoi il est voué à la destruction : bientôt (enfin, je suppose) à cet emplacement, une résidence (grand luxe) se construira, (avec terrasses, digicodes, ascenseurs, garage. etc...) et donc, le trou (vert) c'est pour ça. Image volée entre les grilles d'un échafaudage, un lundi de janvier 2009. © Frb.

dimanche, 25 janvier 2009

Le soleil de la rue Pouteau

Comme un dimanche

le soleil de la rue pouteau bis.png

Il y a du soleil sur les pentes. Et le reste n'a pas d'importance. Même par temps gris, le soleil de la rue Pouteau brille d'un beau rouge feu (couleur rouge "Pouteau-vermillon"), sur un mur qu'on pourrait peut être peindre en "or" (comme dans la Collection des livres d'enfants "rouge et or"). Le ciel est dégagé. C'est dimanche, il fait beau. Deux soleils luisent en ce jour à Lyon, décidément, on l'aime beaucoup cette rue Pouteau... Mais comme je déteste le vrai soleil, cet été, c'est décidé, je planterai ma tente sous le soleil timide de Pouteau...

Photo : Est-il utile de répéter ? Tout est dans le titre, n'est ce pas ? Qu'est ce qu'on peut dire encore sur la rue Pouteau à part qu'elle est mi-rue mi-escalier ? (ce qu'on a déjà beaucoup signalé par ailleurs), qu'elle a deux restaurants, une boucherie, une alimentation, un prothésiste, et une cabine téléphonique (on vous la montrera un jour avant que les cabines téléphoniques ne capitulent face au règne du "tout au portable"). Qu'elle se situe aussi à l'angle de la rue Burdeau, où l'on trouve deux salles dédiées à la musique qui se font face dont "le bec de Jazz" (adressé rue Burdeau), plus haut, il y a le "Phoebus"(au numéro 22) qui est un café-concert. A part un HLM (affreux) bâti en 1980, les immeubles datent presque tous du XIXem siècle, ils sont sobres, assez hauts (6 étages environs avec des façades sobres, parfois très bien taguées (comme ici). Les bâtisses ont de nombreuses fenêtres qui permettaient à l'origine d'éclairer les métiers à tisser. Le nom de la rue est dédiée à un chirurgien de l'Hôtel Dieu (hôpital ô combien lyonnais qu'on aperçoit du haut de la rue), une autre version plus légendaire dit que "Pouteau" est une altération de "pute" ou "putain" en raison du grand nombre de cabarets qui s'y trouvaient jadis. La photo été prise un dimanche de Janvier 2009 en début d'après midi. Ah, j'oubliais... La Rue Pouteau, est dans le premier arrondissement de Lyon et pour le reste peut être qu'un jour M. Rivière, grand spécialiste des rues de Lyon (devant l'éternelle (?) blogosphère) vous en racontera plus précisément l'histoire, en attendant, il y a d'autres rues sur son blog qui méritent vraiment qu'on s'y arrête. Le lien est ci dessous, pour les curieux :

http://ruesdelyon.blogspirit.com/

samedi, 24 janvier 2009

Vieux hibou

" J'ai pour voisin de brousse, un vieux que la mort semble dédaigner. son tatouage le rend effrayant ainsi que sa maigreur. il fût condamné autrefois pour anthropophagie. puis on le vit revenir avant l'expiration de sa peine. un farceur de capitaine italien, me voulant du bien, lui raconta que c'était moi, autrefois tout puissant, qui avait intercédé en sa faveur : je ne démentis pas le mensonge et cela me fût utile. Car le vieux, qu'on n'a jamais pu baptiser chrétien, reste pour nous un sorcier; et il a mis sur ma personne et ma maison, le tabou, c'est à dire que je suis sacré. Quoique ayant appris des missionnaires toutes les superstitions que ces religieux leur apprennent, ils conservent encore leurs anciennes traditions. Ce vieux et moi nous sommes des amis et je lui donne du tabac sans que pour cela il s'en étonne. Je lui demande quelquefois si la chair est bonne à manger; c'est alors que sa figure s'illumine d'une infinie douceur (douceur toute particulière aux sauvages) et il me montre son formidable ratelier. J'eus la curiosité de lui donner un jour une boîte de sardines : ce ne fût pas long. Avec ses dents, il ouvrît sans se faire de mal la boîte et il mangea le tout rubis sur l'ongle. Comme on le voit, plus je vieillis, moins je me civilise."

PAUL GAUGUIN  Extr. "Second séjour en Océanie In "Oviri" (écrits d'un sauvage), textes choisis et présentés par Daniel GUERIN. Editions Gallimard 1974.vieux hibou.jpg

Photo:  "Ibou" le jeune, élève (?) dissipé de GAUGUIN (oui, enfin... Il ne faut pas tout croire non plus;-), pose son île citadine en gestes abstraits archisauvages sur les murs de la rue Ozanam dans le premier arrondissement.(Ozanam fait un peu nom d'île non ? sauf que l'île Ozanam s'appelait Frédéric et que c'était un pionnier du catholicisme social mais bon...) La fresque a été vue à Lyon au début du mois de Janvier 2009.

Lien utile : PAUL GAUGUIN biographie : http://www.impressionniste.net/gauguin.htm

jeudi, 22 janvier 2009

Mine de rien...

IMG_0015.JPGCe qu'il fallait montrer (ou démontrer)... Certaines promenades se suivent et nous rassemblent, combinant imperturbablement la logique au hasard de notre présence. Notre lot ? Cela scotcherait net si nous n'étions pas saturés d'images plus séduisantes les unes que les autres (Ah ! les soldes!). Mais ce graff là, à croquer sans attendre; sorti du petit monde à la mine de plomb (le plus beau) d'un graffeur anonyme, dont le tracé manuscrit semble fragile, est particulièrement touchant vu d'une rue où tout s'inscrit officiellement en gros. Emouvant peut être aussi par la grâce de ces deux mots qui changent tout, ce chaleureux : "Allons amis"...

Après le crayon à papier, il faudrait bien songer à un "crayon à mur" ou comme le proposait ALEX à un retour des petites ardoises (avec craies) à disposition de tous, dans les rues ou plus précisément sur les murs. Je profite de la bonne aubaine pour dédier amicalement ce billet à Alex et son grain à moudre si cher à certains jours.

P.S : Alex, de notre "fief" de Lyon, nous transmettons ta proposition à monsieur le maire... S'il ne veut pas nous voir écrire sur les murs (et il ne voudra pas ), s'il trouve trop couteux "le plan ardoises de Lyon 2009", peut-être pourrons-nous lui proposer qu'il mette à disposition de son peuple, des feuilles volantes et quelques petits pots de colle ? Ca tombe bien il s'appelle "Colomb" (Et chez nous on ne prononce pas le b final). Prenons ça pour une injonction...  Tout de suite, là, maintenant ! Amis, allons...

Photo: Surface tout aussi fraternelle qu'une page écrite sur un cahier de brouillon. On imagine presque derrière ce mur, la table de multiplication classiquement jointe au verso des dits cahiers. Vu Rue Pizay dans la presqu'île de Lyon. Aujourd'hui. 22 Janvier 2009. © Frb.

mercredi, 21 janvier 2009

Comme un mercredi

Comme un mercredi matin

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En passant rue Désiré, à Lyon, mais un autre mercredi (de décembre l'année dernière) aux alentours de 10 H00 du matin, j'avais pu lire une page entière sur un mur, face à un café, mots de révolte, phrases rageuses jetées sur la surface publique (le mur) d'un triste beige clair, de haut en bas, dont je ne vous livre qu'un minuscule échantillon. Difficile de ne pas remarquer, tant cette page de mur où il était surtout question de racisme, de ségrégation (cf. notre photo) frappait le regard. Ce matin là, je vis de nombreux passants assez heureux (ou curieux) de s'arrêter et lire le mur, comme d'autres dans le métro lisent le journal...

Comme un mercredi après midi

homme en train d'effacer professionnellement un graff.JPG

Enfant, je m'étais toujours demandée pourquoi on mettait des gommes aux bouts des crayons. J'eus à cette heure précise l'impression d'avoir  partiellement découvert la réponse...

Car en repassant rue Désiré l'après-midi, du même jour, vers 16H30, je m'aperçus que cette belle page, ce souffle de vie, cet élan d'expression spontanée était tout simplement en train de se tourner...

Mais le plus effarant fût peut être de regarder avec quelle application, quel soin mais aussi quel ennui, le monsieur (cf. notre photo) s'appliquait à bien faire son travail ...  C'est à dire : à recouvrir, la libre (?) prose murale, d'une peinture d'un beige vaguement similaire au beige original, choisi sans doute en quatrième vitesse, dont la couleur en ton sur ton pas très heureux, faisait surtout penser à de la pisse...

Réparait-il ? Détruisait-il ?

Je vous laisse avec la question .

Liens utiles  : AFFICHAGE LIBRE :Pages communes d'écritures et autres murs où l'on parle et écrit. Un site à visiter ABSOLUMENT

AFFICHAGE LIBRE A LYON - "Murs blancs, peuple muet" (pour tous ceux qui auraient encore la naïveté de croire que Lyon est une ville où le graffeur est roi. ) A VISITER ENCORE PLUS ABSOLUMENT !

mardi, 20 janvier 2009

La gloire et ses affluents...

"Oui, j'ai inspiré OBAMA, et ses équipes nous ont copiés"

SEGOLENE ROYAL : "Interview" journal "Le Monde" 20 janvier 2009.

osons.JPGCe n'est pas pour me vanter mais il me semble avoir également inspiré feu Madame ROYAL avec ma photo prise à Washington Lyon sur le toît de la salle du Capitole, le mur des pentes de la Croix-Rousse en Amérique à Lyon, la semaine dernière. Souvent, le soir, au palais, quand je regarde mon collier de perles devant mon miroir, assise sur ma chaise dans la cuisine, je me demande si Martin Luther King Barack OBAMA aurait eu l'idée de se présenter aux élections présidentielles américaines s'il n'avait pas lu le chef d'oeuvre absolu qu'est ce blog.

L'Histoire nous le dira...

Lire plus : ICI

Madame S.ROYAL est-elle une illuminée ? à voir : ICI

Mémoire des pépites : ICI

samedi, 10 janvier 2009

Ombres

" Abolie et son aile affreuse dans les larmes
Du bassin aboli, qui mire les alarmes,
Des ors nus fustigeant l'espace cramoisi,
Une aurore, a plumage héraldique, choisi
Notre tour cinéraire et sacrificatrice,
Lourde tombe qu'a fuie un bel oiseau, caprice
Solitaire d'aurore au vain plumage noir ... "

STEPHANE MALLARME Extr. "Hérodiade" ("Ouverture ancienne d'Hérodiade"). In "Poésies". Editions J.C. Lattès. Paris 1989.

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Photo. Oiseaux "au vain plumage noir", courtisant la statue qui domine la fontaine et les bassins chérubiniques de la place Lyautey à Lyon. Un matin de Janvier 2009. Frb©.

vendredi, 09 janvier 2009

Au delà ...

"Chaque fois que j'atteins le fond du désespoir, je commence à sourire"

Léonard COHEN

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Près de l'eau de la fontaine de la place Lyautey: vestige d'automne en métaphore, flottements doux à effleurer... et découvrir dans les reflets, un monde redevenu léger...

D'autres variations sur un même thème sont à voir (revoir) en cliquant ICI ou encore LA.

Photo. Lyon. Janvier 2009. Frb©.

mercredi, 07 janvier 2009

Cri de guerre

"Cahier des émeutes, le coeur nourrit ce qu'il éclaire et reçoit de ce qu'il sert le cintre de sa rougeur. Mais l'espace où il s'incorpore lui est chaque nuit plus hostile. O la percutante ligne douleur!"

René CHAR: Extr. "COTES"/ "LE NU PERDU". Editions poésie gallimard 1978.

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Ce graff, je l'ai vu récemment en nombreux exemplaires, il semble jalonner de mur en mur, le trajet des pentes de la Croix-Rousse à Lyon, jusqu'au plateau et plus loin peut être. A défaut de cailloux du "petit Poucet", si vous cherchez la colline travailleuse, suivez le graff "Emeutes toi" et vous trouverez bien votre chemin, celui de l'ancien esprit de révolte de Croix-Rousse, pas tout à fait révolu, avec sa belle écriture d'un rose vif. Vu ici en revenant par les escaliers, tout en haut du passage Thiaffais, qui est aujourd'hui devenu un passage propre et beau (bo ?) réservé aux "créateurs", semblable aux "espaces de créateurs" que l'on trouve plus particulièrement à Paris dans le Marais. D'où peut être, ce cri du coeur précisément posé à cet endroit...

Vous retrouverez le cri de guerre toujours en fragment de "jeu de piste", sur le site Daily Life, et cette fois, sans faute d'orthographe à l'impératif !

Humour

Comme un mercredi ...

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mardi, 06 janvier 2009

Sur la route de Vaise...

En chantant la "COUZONNAISE"...

sur la route de Vaise.JPGDe la colline de la Croix-Rousse, par temps de neige... On peut prendre la luge à partir du Parc Chazière et se laisser glisser tout droit. Normalement on arrive droit sur Vaise et en traversant le pont, on tombera bien sur un petit bistro de Vaise (en chansons évidemment), où l'on trouvera le nécessaire pour bien se réchauffer...

Photo: Colline de la Croix-Rousse. Vue rue Henri Gorjus, une bien ancienne publicité du cep qui émerveille. Frb©.

lundi, 05 janvier 2009

Comme un lundi

28 secondes de lundi

samedi, 03 janvier 2009

Le murmure des forêts

vie après la forêt.JPGLa vie grouille sur le tronc coupé d'un feuillu qui a rendu l'âme, il y a bien longtemps, sous l'affront d'hommes à tronçonneuses. Après le dégel, même l'hiver, il s'y passe encore quelquechose...

Dehors, les arbres sont coupés, Dedans, on lit, devant un feu de cheminée. Nous habitons le murmure des forêts.

Photo: Plan de tronc sectionné. Dans le terrain sans la forêt, la vie reprend ses droits.  Promenade et zoom sur les plus petits éléments au pays Brionnais. Décembre 2008. Frb©

La fête est finie ou presque...

J'espère que le lecteur (adoré ;-) me pardonnera de plomber un petit peu l'ambiance, de gâcher l'enthousiasme, les plaisirs qui augurent tout début d'année mais bon, la vie est courte et ça commence à savoir, alors autant le dire en face desfois que nous n'aurions pas été (assez) prévenus...

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"Chaque fois je m'étonne, lorsque je vois des gens prier qu'on leur consacre du temps, et ceux qu'on prie accorder ce temps sans difficulté; l'un et l'autre considérant le motif pour lequel du temps est demandé, le temps en lui même, personne: comme si l'on ne demandait presque rien, ni n'accordait presque rien. La chose la plus précieuse de toutes, on s'en moque; l'on s'y trompe aussi, parce que c'est une chose immatérielle, parce qu'elle ne vient pas sous les yeux et à ce titre on l'estime de très faible valeur, pis: d'un prix à peu près nul (...) Personne n'apprécie le temps à sa véritable valeur; chacun en use avec lui sans retenue, comme s'il était presque gratuit (...) Si, pourtant, l'on pouvait faire connaître à chacun le nombre, à l'instar de celui des ans qu'il a déjà vécus, des ans qui lui restent à vivre, comme trembleraient ceux qui verraient le peu de temps qu'il leur reste, et comme ils géreraient ces années avec parcimonie (...) Personne ne te restaurera tes années, personne ne te rendra une seconde fois à toi même. Ton âge poursuivra son cours comme il a commencé, sans retour en arrière ni pause; sans nul remue-ménage, sans rien pour signaler sa rapidité : il avancera en silence. Ni l'autorité d'un roi ni la faveur d'un peuple ne rallongeront sa course selon l'élan du premier jour, elle glissera sans jamais dévier, sans jamais ralentir.

Que se passera t-il ?"

SENEQUE . Extr. "Sur la brieveté de la vie" traduction du latin et postface par Xavier BORDES. Editions Mille et une nuits. Janvier 1994.

Photo: Deux impressions d'aiguilles sur la sève figée. L' horloge conifère marque à jamais 15H50. Vue au lieu-dit "clôt boteret", quelquepart dans le Brionnais, tout à côté de la très secrète "villa Alceste", en bordure d'un chemin de terre, juste à l'entrée de la forêt. Décembre 2008.Frb©.