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mardi, 16 décembre 2008

Stratagème amoureux pour conserver son amant

"Ne cède pas trop facilement aux avances d'un soupirant mais ne repousse pas trop durement sa demande. Fais en sorte qu'il s'inquiète et qu'il espère en même temps et qu'à chacune de tes réponses, son espoir soit soit renforcé et que ses craintes s'évanouissent. les mots qu'emploient les femmes doivent être très élégants mais sans effet, ni recherche. Rien ne plaît davantage que le ton ordinaire de la conversation."

OVIDE: "Conseils aux femmes"

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Photo: Vitrine pour dames. Petits souliers dorés pour dame (à grands pieds semble t-il). Lyon. décembre 2008 ©.

lundi, 15 décembre 2008

Comme un lundi très lent

« Il y a un lien secret entre la lenteur et la mémoire, entre la vitesse et l'oubli. Évoquons une situation on ne peut plus banale : un homme marche dans la rue. Soudain, il veut se rappeler quelquechose, mais le souvenir lui échappe. À ce moment, machinalement, il ralentit son pas. Par contre, quelqu'un qui essaie d'oublier un incident pénible qu'il vient de vivre accélère à son insu l'allure de sa marche comme s'il voulait vite s'éloigner de ce qui se trouve, dans le temps, encore trop proche de lui. Dans la mathématique existentielle cette expérience prend la forme de deux équations élémentaires : le degré de la lenteur est directement proportionnel à l'intensité de la mémoire ; le degré de la vitesse est directement proportionnel à l'intensité de l'oubli. »

MILAN KUNDERA
La Lenteur, Gallimard, 1995.

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"Fontaine ! je boirais de ton eau !" (mais mentalement seulement! surtout n'essayez pas malheureux !) en regardant la gueule du lion cracher d'un flux toujours égal son cours tranquille de vie qui passe. Tandis que longeant la fontaine de la place Lyautey à Lyon, vont à allure irrégulière, les piétons secoués d'horaires ou les travailleurs buissonniers d'un lundi terne de décembre. Partageant chacun, une seconde à peine, la mémoire de ce lieu où le flegme épouse les tons intermédiaires entre la fin d'automne et ce début d'hiver. Tapis de feuilles ocres fusées par la semelle du marcheur, il semble ici que la mathématique existentielle cesse un instant de découper les êtres, par la présence des statues et des bêtes, ce monde immuable de pierre, redevient un peu le maître du temps. Et l'on éprouve une seconde à peine, un trouble arrêt du temps. Un extrait de lenteur extrême transforme le passant en passeur, un peu immortel, qui fondu du bruit des fontaines oubliera ses obligations pour se glisser dans la mollesse, négliger l'idée cheminant, dans une vacuité parfaite. Comme en état d'apesanteur...

jeudi, 11 décembre 2008

Ruminations

Aussi déplacé qu'un Alceste aux illuminations, le petit bouc au marché de Noël, ronge patiemment son frein. Le bruit confus des attractions l'accompagne des journées entières. Drôle de vie pour un petit bouc ...

A LIRE et RELIRE


mercredi, 10 décembre 2008

Comme un mercredi

mercredi 1 neige.JPGPremière gammes de graff sur neige, remis au goût du jour spécialement pour l'occasion l'éternel concept du "snowgraff". (Pardon monsieur pour votre voiture toute neuve, mais j'aime tellement la neige que je n'ai pas pu m'en empêcher) ...

Si nous avons les jours prochains, des flocons moins éphémères, j'espère que nous pourrons lancer un fabuleux appel à projets, afin que les graffeurs de neige (de la planéte ?) puissent ici exposer leurs oeuvres givrées mais pas fondues.  A suivre (peut-être)...

Photo: Neige sur la colline travailleuse à ses heures endormie. Boulevard de la Croix-Rousse à Lyon. Dans la nuit de mercredi à jeudi, aux alentours de 2H00 du matin. Décembre 2008 ©.

mardi, 09 décembre 2008

Le ciel du lendemain

ciiel du 091208.JPGSi la fête du 8 décembre avait eu lieu le 9 décembre, elle aurait été complètement ratée...

Photo: Ciel maussade et pluie glacée sur la ville en fin d'après midi. A Lyon le neuf décembre. An deux mil huit.

lundi, 08 décembre 2008

Un monde parfait

LYON: 8 décembre 2008. Vers trois heures de l'après-midi.

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Juste avant les illuminations du 8 décembre, au milieu de l'après midi, la lune pointe en plein jour sa blancheur idéale. Un oiseau tourne sans cesse en prenant de la hauteur au dessus des vieux édifices. En bas, la foule commence à descendre doucement de la colline, pour se masser sur les places où se préparent les illuminations. Il y a dans Lyon, le 8, un mélange de flegme agréable et de fébrilité presque enfantine et si l'on regarde plus haut, peut être, un brin d'extase...

Photo: Lyon, pentes de la Croix-Rousse, au niveau de la rue Burdeau. Après midi du 8 décembre 2008 ©.

Plus que parfait

LYON: 8 décembre 2008. Vers quatre heures de l'après midi :

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Dernière mise au point, quelques heures avant l'heure du Grand Huit. On ne touche plus à rien. Tout est calé. Dommage que je n'ai pas le nom de l'artiste qui a crée cette installation.Que voulez vous...

On ne peut pas TOUT avoir...

Chronique lunaire...

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Nuit du 8, chiffre presque aussi emblèmatique que le serpent Ouroboros... Tandis qu'une foule monstrueuse se presse aux illuminations; de l'autre côté du pont, dans la plus grande discrétion, glisse droit de la lune, un objet mystérieux, léger comme une soucoupe...

Photo: Lune des fêtes mariales et lueurs au dessus des flots de la très belle piscine du Rhône. Lyon, juste après minuit. Le 8 décembre 2008 ©.

Superbonux: le cadeau !

Fête des Lumières 2008:  Rétrospective Superflux par la grâce de la galerie Roger TATOR (localiser ICI) . Quelques images très sympathiques de l'installation "SUPERBONUX" signée Victor VIEILLARD et Sara DEGOUY. "Quand l'univers des lumières n'est plus un luxe!", Le linge devient plus beau que blanc. Réussi et marrant.

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Pour ceux qui désirent découvrir plus précisément les artistes et installations de l'excellent "SUPERFLUX 2008", je vous conseille d'aller faire un tour sur le blog de kl-loth qui a ramené de sa promenade aux lumières du 7 em, un véritable reportage riche et documenté à lire ICI

Photos: SUPERFLUX et SUPERBONUX, un parcours à visage humain... A l'entrée et autour du jardin "l'Amarante", rue Sébastien Gryphe dans le 7em arrondissement. Lyon 8 décembre 2008 ©.

dimanche, 07 décembre 2008

Illuminations off

"Un souffle ouvre des brèches opéradiques dans les cloisons (...) Un souffle disperse les limites du foyer. "

Arthur RIMBAUD : Fragment "Nocturne vulgaire". Extr. "Illuminations".

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Un soir d'automne, au Parc de la Tête d'Or. La face cachée des "Illuminations"...

Photo: Lyon. Octobre 2008 ©.

Simple et beau

Comme un dimanche

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Eclairage doux et discret de l'église St Nizier située dans la presqu'île à Lyon entre la place des Jacobins et la place des Terreaux. Cette belle mise en lumière douce et reposante, donne à la promenade une ponctuation nécessaire. Nous sortons des machineries, de l'épais "tout-technologique" (voire billet suivant, c'est à dire billet précédent ;-) pour retrouver la part humaine des promenades, une finesse d'habillage lumineux qui épouse le ciel bleu-nuit et sublime la couleur des pierres de l'édifice. Celui-ci de style gothique flambloyant, est repérable à ses deux flêches asymétriques. Une mise en lumière nettement plus sophistiquée se trouve de l'autre côté, rue de Brest, que je n'ai pas encore vue, (pour cause de foule trop compacte). A suivre donc...

Photo: Fêtes des lumières. Lyon. Décembre 2008 ©.

jeudi, 04 décembre 2008

Round midnight ....

"La nuit, personne ne m'emmerde. Tout est à moi"

Juliette GRECO

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Place des Terreaux à Lyon, la nuit. Caché derrière la célèbre fontaine, on voit les lumières de l'Hôtel de ville. (On les voit mieux si on ne se cache pas, d'ailleurs! pourquoi se cacher ?) et sur la droite, hors champ, le palais St Pierre nimbé du halo tout-puissant d'une invisible lune, que je vous laisse imaginer ;-).

Demain étant un autre jour, augurant les festivités annuelles des Lumières, je vous donnerai d'autres nouvelles sur le thème de "Merci Marie" dont les affiches s'alignent à répétition sur les murs des stations de métro lyonnais, et vous verrez à l'occasion la façade du palais qu'on ne regarde pas caché mais torché par la foule, au désespoir du rayon de lune, de Juliette et des solitaires, dépités anonymes...


mercredi, 03 décembre 2008

Comme un mercredi

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L'être à corps de chien, bras de plume, tête d'oiseau ou nez de Pinocchio file comme un rébus sur les murs de la colline. On vous invite même à le suivre et peut être vous aidera t-il à tenir debout sur le fil, de nos billets d'oiseaux ? A suivre donc...

Photo: Quartier Croix-Rousse, pas très loin de la rue Hénon (eh oui, j'ai perdu le nom). Un soir, un mur... Décembre 2008 ©.

mardi, 02 décembre 2008

Doux oiseaux, fil amant

"Au début des temps, les Hommes et les Animaux utilisaient le même langage"...

"Jeanne Jeannette Ninette nini ninon nichon
Mimi mamour ma poupoule mon Pérou
Dodo dondon
Carotte ma crotte
Chouchou p'tit coeur
Cocotte
Chérie p'tite chèvre
Mon p'tit péché mignon
Concon
Coucou
Elle dort"

BLAISE CENDRARS

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Ref: "La prose du Transsibérien et de la petite Jeanne de France" - Dédiée aux musiciens - Poésies complètes - "Du monde entier au coeur du monde"/ Gallimard 2006.


podcast

 

Photo: D'amour tendre, deux oiseaux... vus rue Pierre Blanc, sur les pentes la Croix-Rousse à Lyon. Décembre 2008 ©.

Guirlande d'oiseaux

Interlude Alcestien

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oisos 3.JPGoisos 2.JPGMonde à l'envers à la veille des "Illuminations". Les lumières sont dans les arbres, et les oiseaux sur les fils, comme de noires ampoules ou des rats (ailés ?) d'opéra.

Spécial dédicace à SOPHIE L.L qui m'a soufflé le titre (il faut rendre à Césarine...) et à ce cher ALCESTE qui exècre qu'on accoutre les arbres de lumignons.

Photo.Vu rue Pierre Blanc sur les  Pentes de la Croix-Rousse à Lyon. Décembre 2008©

lundi, 01 décembre 2008

Au bout du quai...

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Gare de Mâcon-Ville, juste après le départ du train. Les écrans diffusent des horaires à vide. Le 17634 est passé. La brume enrobe l'endroit d'un blanc fantômatique, qui mange le paysage et ronge sans bruit, le quai. La dernière silhouette a doucement glissé entre le fer et le dernier abri vitré, happée subitement, mais dans quel univers ?

Le haut-parleur annonce que le prochain train en provenance de Marseille-St Charles se mettra en place à 16H34 sur la voie B, et que les voyageurs sont priés de s'éloigner de la bordure du quai. J'obéis bêtement à cette voix d'aéroport, dans cette gare sans chef de gare, je regarde ma montre, comme toujours, l'heure qu'il est m'échappe... Et je pense à CENDRARS, à sa "PROSE DU TRANSSIBERIEN" comme si la phrase tout près, bouclait sur moi ce sillon distordu et fermé sur lui même:

"Le train avance et le soleil retarde" ...

Et si l'on trouve enfin l'issue, on peut aller manger des frites chez Madame Germaine, de l'autre côté du quai. Au bout du monde  ICI

Photo : Gare de Mâcon-Ville. Fin d'après-midi de décembre 2008 ©.