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mardi, 01 janvier 2013

Arrive que pyante !

Y z'y a eun'an, tot l'monde d'jot qu'2012 s'rot pas terrible mais qu'y irot mieux en 2013. A çt'heure nos entend dère qu'y s'rot putôt en 2014 et encore, qu'y pourrot s''arrandzi. Y m'fait penser à la Mère Martin qu'fayot avancer sa bourrique en li pendant eune carotte d'vant le nez. Mais la pourre bête arrivot dzamais à la rattraper... Dze crais qu'si nos arrivains à faire ç't'année tot c'que nos ans pas pu faire l'an passé, y s'rot dj'à bié.

Extr . des Libres propos du PERE MATHURIN, extr entretien in "La renaissance" hebdomadaire régional N° du 4 Janvier 2013, n°4062 (1,50 euros seulement, à la maison de la presse de votre bourg)

 fêtes.jpg

 

Nota primau :D'zai mis le tçépiau à pieume et les sabots d'zai fait un pt'chet discours en patois tçarolais "ordinaire" par la voix du père Mathurin, comme nos dit audzord d'audzord'heu,  p'amusé l'monde y p'faire le pendant au biogue du Drolan mieux connu sous la pieume de Solko, que fait des voeux du tonnerre en patois lyonnais et tot le monde z'ya le droit d'y lire, tant que c'est à l'oeil tot le monde peut y faire en y cliquant dans le bitonio (qu'éto un mot pas de souche patoise ni tçarolaise ni lyonnaise mais que s'adresse au monde qui sait causer dans les gougueilles ou qu'y z'y touitau ou les amis qui vont dans la tête de bique comme les gognants du tsarmillon s'en vont le mardi au marché de la queue rousse.

Le lien qu'étau par dessous faut appuyer dessus un chti coup avec vot' manivelle ou le traque-pattes et :"qui l'aura beau le montrera".

 

 http://solko.hautetfort.com/archive/2012/12/31/qui-l-aura...

 

Nota deuziau: si z'y en a un bon tas qu'mant fait savoir qu'z'y étaint pas bin contents, ou se faison du souci dipeu la fin l'andouze pis l'début de l'antraise où d'zai trainiaudé d'zai dit y'a pas mal d'années qu'ici y'étot que du tç'antier et de la trainiauderie, rin d'autre, y'étot pas autrement dze dis ç'que d'zvoux quand d'zen ai envie y sera pareil à l'antraise mais si un dzeu d'zarrive à êt' moins faignante d'ze ferai t'sonner la cloche, mais d'zm'ai dit qu'au pouyot y faire bié d'boulot d'pu que la bête arrivot dzamais à rattraper ct'engin d'malheur qu'a tchu, et que marchot moins bien que ma bourrique. Mais y m'fait todzos piaisi à y causer aux feunnes et aux gars, à tot l' monde qui irot farfouiller sur ctu biogue depuis un bon moment y'm fait piasi d'autant que si z'y farfouillon pas, n 'y aurait pu rin du tout.

Tant qu'on peut y faire à not' guise qu'on nous donne pas des coups de triques, srot djà bié, mais ct'antraise nos se laisseron pas martsi sur les pieds, srot pas plus mal ainsi.

à toutes et toutes j'y t'chouette 

Bonne Année de l'antraise (et surtout la chantée)

(et n'allez confondre les beaux voeux avec les beaux viaux, même si l'viau doux est toujours d'bout) (j'y r'note un aut'coup, ça veut rin dire c'est juste pour faire une fantaisie) 

Notatreziau : J'ajoute en français (c'tu coussi) que si le patois tç'arolais du Père Mathurin est d'un patois "ordinaire" très correct le mien est approximativement bricolé, m'en excuse auprès des puristes, "y faut bin faire d'z'erreurs avant que de y être parfait" a dit le gars qui a construit le bacarouler du côté de Vendenesse, comme c'est pas si facile de tout y faire entrer d'un coup dans notre serre-veau, je vous laisse ci-dessous des liens si le parler patoisant vous intéresse, vous trouverez là, un atelier de recherche linguistique très sérieux à cliquer ci-dessous : 

http://www.publibook.com/librairie/livre-universitaire.ph...

http://aune.lpl.univ-aix.fr/lpl/personnel/rossi/marioross...

 

Traduction du titre : "Arrive que Pyante" signifie "advienne que pourra", (sous entendu: peu importe ce qui en résultera). ex : "Faut pas s'laissi aller à l'arrive que pyante".

photo: Y'a des quoues d'vatses dans l'cié, i va pyoure d'ici deux dzos.  (Il y a des traînées nuageuses dans le ciel, il va pleuvoir dans les deux jours.). Saisie dans la rue principale du bourg boscomarien qui n'est pas exactement racholais mais nabirosinais faut quand même pas tout y confondre

Very special dedicace et autres précisions : Merci à celles et ceux qui ont participé durant l'andouze à ce blog, évident qu'ils seront bienvenus à l'antraise. Mes excuses assez plates aux amis, lecteurs et commentateurs auxquels je n'ai pu répondre dans un délai raisonnable à cause d'un beugue dans la boîte à maille qui dure depuis des mois, enfin une pensée pour mon ami Jacques qui pédale à cette heure quelque part entre les ch'mins du Sud et les brumes sournoises du Nabirosina. 

 

Bois Ste Marie © Frb 2013.

mardi, 01 décembre 2009

Monter Décembre

Monter décembre661.JPGLes plus beaux jours de la fête des Lumière ce sont les huit jours qui précèdent la dé-fête finale. Ou Le grand huit (propagande officielle). Et pour celui ou celle qui a la chance (???) de vivre à Lyon, rien n'est plus extraordinaire que de s'y balader jour et nuit ces temps-ci, la tête dans les nuages ou presque, car on jurerait qu'une toute petite partie de la population, je veux dire,"les mécanos de la générale", vivent alors comme ces chats de légende et de contes enfantins, tout simplement perchés là haut. On en trouve dans les arbres, (brésars), accrochés sur les branches, d'autres plus exubérants, embrassent les poteaux, toute la ville semble alors comme un grand cri d'amour où mille fragilités se grisent en suspension. Chaque bosquet monte ses personnages aux plaisirs les plus hauts. Chaque branchage a son prétendant. Eros est sur tous les sommets. Même les blanches mains, jadis glacées de la sainte Vierge, caressent la nuque de ces messieurs qui se dépensent sans compter au souffle d'une "Chanson pour elle".

Que ton âme soit blanche ou noire,
Que fait ? Ta peau de jeune ivoire
Est rose et blanche et jaune un peu.
Elle sent bon, ta chair, perverse
Ou non, que fait ? puisqu'elle berce
La mienne de chair, nom de Dieu !

Ces êtres fols, on en trouve aussi sur les dames (pas des Saintes Vierges, my god !), l'électricité de France à leurs pieds, hommes fourrageant comme des castors à se demander si Décembre, n'est pas à Lyon par excellence, la saison d'une brusque poussée de fièvres mâles qu'une brume doucement retrouvée attiserait dans sa discrète gangue nourrie d'un petit lait frotté aux malins lumignons. La Dame de la forêt Morand, (exemple), qu'on savait de pierre (et de Paul) mais surtout liée à André Pieyre, n'est point farouche quant à laisser les coquins idolâtres chercher à fleur de sens sous un pli de jupon une faille en bris de plâtre qui révèlerait un coin de peau. Amours secrètes des petits génies de l'éclairage boudés par ceux de l'agriculture de l'industrie. Le génie pur et retrouvé, génie de la luminosité. Lyon tel une chaufferie d'amantes, encenserait ces butinages. Ainsi des vigueurs impensables, opèrent un curieux déplacement glissant peu à peu nos promenades aux sentiers d'une carte du tendre.

Quand les dames, les poteaux, les brésars, auront été amoureusement savourés, quand tous les mécanos de la générale, les goûteurs d'éclairages, et les employés doux du puissant GranydoL seront lassés des escalades, quand l'échéance, viendra sans bruit, replacer tout à l'ordinaire. Nous arriverons pile sur le soir du huit. L'heure qu'il est échappera peut-être, mais la procession s'imposera, qu'on le veuille ou non, dans toute sa tyrannie festive. Tout au plus une orgie molasse, après de très beaux précédents. On ne parlera jamais de "ça". La parenthèse qui enchanta, se refroidira comme le marbre, un caillou enfermé dans un coussin de Lyon et pas même un suçon (les suçons sont de Lyon) sur la face cachée du brésar. De ces somptueuses crapettes que vous ne vîtes point ou si peu, lecteurs chéris, (victimes, qui sait ?), je serai prête à parier, un voyage en ballon (avec Solko (?) sous les lampions de la Scala de Vaise) qu'on ne vous en jettera que les miettes. Peut être même un peu moins. Peu importe, que ce soit de l'amour ou du lard, il faudra bien suivre la fête...

Photo: La conquête de la Dame de pierre dans la forêt Morand par les mécanos de la générale du GranydoL, (qui sont de sacrés montagnards !). Lyon, place Lyautey. Première de Décembre 2009.  J - 4 avant les premiers allumages. © Frb.

mercredi, 07 octobre 2009

Les crocs d'Icare

Comme un mercredi, sur le grand manège...

ICARE51.JPGReprenons l'étude aux bruits d'une vogue qui convulse et rassemble, paraît aussi jeter au ciel quelques aventuriers, bien décidés à se trouver pendus, tête à l'envers, jambes pendantes (et réciproquement), sous nos visages levés, nos bras ballants (et pas réciproquement)... Une machine paradoxale. La plus métaphysique sans doute de cette vogue. Un de ces engins qui aurait bien pu inspirer un SCHOPENHAUER  ?

"On n'est libre qu'en étant seul " (in "Ma vogue avec Schopenhauer"). Editions Plon 2009.

un CIORAN ?

"Au zoo toutes ces bêtes ont une tenue décente, hormis les singes. On sent que l'homme n'est pas loin." in "Le manège à Mimile". Editions du néant, 2004.

ou plus certainement un MONTAIGNE :

"Tout ce qui branle ne tombe pas", in "Montaigne saute à l'élastique". Edition Ushuaïa 1984.

Un Univers de "cons flambloyants" (dont je suis, et, pardonnez-moi, dont nous serions tous un peu, selon mon chien aussi, inclus n'est ce pas ? A qui je rends un hommage mérité en passant, ainsi qu'à tous les autres)... Un de ces mondes comme on en rêve depuis qu'on est resté enfant, et dont on ne s'arracherait pas si aisèment pour partir sur une île déserte avec son bouquin préféré (Nathalie SARRAUTE ? "L'ère du soupçon" ?) ou "sa" petite musique préférée (Michel Fugain ? (en minuscules) "Fais comme l'oiseau" ? (Je vous mets le lien ? Allez ! juste pour les costumes, la vie est courte ! soyons fous !). Plus jamais d'île déserte, que nenni ! on est mieux là, assis par terre (pas attaché sur le manège ! vous n'y pensez pas, malheureux !). Juste là. Ras les pâquerettes. A faire Zazen comme des petits bouddhas dissipés, à respirer ce merveilleux pralin d'humanité qui va et vient tout au milieu du ciel et qui nous met les tripes à l'air, rien qu'à le regarder.

Voilà un manège qui fascine sans doute parce qu'il dévore ses gens, qu'il broie menu, sangle les membres de ses passagers, (tous consentants, la camisole de force au milieu de la fête, c'est encore un mystère), avant de les monter un peu plus haut que les toits, dans le fracas assourdissant des overbass du pire dancefloor de la terre. Adrénaline, chocottes totales à ceux du ciel. Pour ceux du bas le plaisir est immense. Surtout quand le forain stoppe toute sa machinerie. Et laisse de longues minutes ses otages immobiles, attachés tout en en haut. Interminable apesanteur ou pesanteur, au choix. S'ensuit alors un suspens insoutenable où le temps entre en expansion, et peut-être l'univers aussi...

A écouter "le courage des oiseaux" : ICI

A voir le mouvement de la petite histoire : http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/11/05/la...

Et pour un manège plus "humain", plus enfantin, disons, c'est juste à l'étage au dessous..

Photo : le manège le plus insensé de la vogue et peut-être le plus technoïde, installé sur une petite place pas loin de la Mairie (Sorry, j'ai oublié le nom,), longeant le boulevard de la Croix-Rousse, vu avec ses volontaires en pleine partie de jambes en l'air, (pas du tout ce que vous croyez, messieurs-dames !). "Vogue aux marrons" encore et toujours à l'heure d'été, en presque début de roisée. Lyon. Octobre 2009. © Frb.