Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 15 mars 2010

Comme un lundi avec une grosse valise rouge

Tous, un, chacun, les mêmes, mais sans la valise rouge, à lire : ICI

lundi, 30 novembre 2009

Tous, un, chacun

Hier à l'heure la plus silencieuse le sol m'a manqué : le rêve commença. L'aiguille s'avançait, l'horloge de ma vie respirait, jamais je n'ai entendu un tel silence autour de moi : en sorte que mon cœur s'en effrayait [...]

FREDERIC NIETZSCHE : "Ainsi parlait Zarathoustra" (1). Editions Flammarion 1996.

METRO404 C.jpg

Lundi, dix neuf heures trente. Nous sommes chaque jour plus sûrs de nous. Dans un monde plein d'images, la notre est dépourvue. Une procession de silencieux sous les "Bose" invisibles. Dissolution en tissus mous des ailes d'ange. Une empreinte animale dans un mouchoir en soie, de l'achat sur les murs et des fleurs fraîches dans les bras de Monique Vandroux, (voir notre photo : troisième personne au fond à droite) à côté de monsieur (assis en face). Et tous ces gens, bacaroulés, le nez dans les pistils safrans d'un bouquet sidérant.

Première merveille du monde : venir à eux sans hésiter, venir à eux, c'est tout, et savoir leur parler. Toute l'innocence des cordes vocales, dans un "je vous en prie, s'il vous plaît". C'est une station longue, atonale. Un crépuscule minier. De la tourbe et beaucoup de sable dans ce chariot achalandé de chairs pures et véritables. Des lèvres pourpres. Des poitrines gonflées. Ici des paniers de salade, là un luminaire empaqueté. A terre quelques publicités en forme de cylindre. Quelques minutes d'un seul tenant, sans jamais respirer. Et l'odeur de la pluie répand, celle du vieux chimpanzé.

Chaque souci dans son enclave. Au signal assuré, à station Foch, le riche est là, Philibert de Saint B. (Cinquième personne à gauche), ensemble tweed, manteau de cuir blanc pour la star Vanessa Coco (styliste cool, assise au bord). Une place à part à son spectacle, Melle Branche (hors champ), qui n'aime pas bien les étrangers, entend chanter a capella "svalutation", par des arabes : "Ils mettent LEURS pieds sur NOS fauteuils, c'est NOUS qu'on paie, quelle déchéance !" et sans cesser de tricoter, jette un oeil sur monsieur Grenier (debout, au centre, en blouson beige) qui baille en moue de vieil enfant. "S'il avait voulu, seulement...". Rêves de jeunes filles. Fiel d'ingrate. Il n'y a que mailles... Des bras s'emparent. Un monsieur à son avantage frotte un genou ingénu contre la cuisse d'une dame d'un âge. La mode est à la bigarade.

Perdus au fond, Juliette et Gilles, (le nez contre la vitre hors champ) en tandem ipodés, découvrent "Diamonds are forever" dans une reprise d'Arctic Monkeys. A l'extase stéréophonique, Monsieur Broix, professeur de lettres, recopie sur un bloc rhodia (16), une note rapide de Jacques Vaché traversant le ciel de la guerre, avec une hâte catastrophique puis s'anéantit doucement, fondu au comité des sucres du réseau TCL, une voix d'hôtesse à cajoler, énumère chaque station juste avant l'ouverture des portes, (automatiques, on s'en doutait) : Hôtel de ville-Louis Pradel, Foch, Masséna puis Villeurbanne-Charpennes, correspondance pour Jean Macé, l'ancien terminus de la ligne B, une sortie en vue imprenable sur la rue Elie Rochette pas loin d'Athènes et des trois pierres. Ou, mettons, prenons le sens inverse : Charpennes-Villeurbanne, Masséna, Foch, Hôtel de Ville-Louis Pradel, correspondance Croix-Rousse, Hénon, Cuire. Là, on emprunterait l'escalier déroulant un traité de bave (sans même une trace d'éternité), mais à discrépances variées. Deux minutes de descente, à retomber dans un cul de sac, pour courir après une ficelle. A cet instant, je règle ma vie sur ton pas, camarade ! et je cours, (court, toujours !), une tortue à cet horizon qui se restreint et m'exacerbe. Madame Lantier avec sa canne (a refusé de figurer). Il m'importe de ne pas louper l'aérienne Croix-paquet, ("cruci-paquet" pour les intimes), station de charme, une forêt de courants d'airs et de chaises alignées. La radio collective abreuve ses passagers, un coup de jet dans les pavillons. Souchon, Voulzy, Cloclo, Maurane. Le plan d'urgence est abordé : ipodage immédiat. Jean-Luc Béraud, (arrière petit cousin de...) pose un oeil consterné sur le corps bleu de ma prothèse. Le tunnel se coltrane. Monsieur Broix, ferme son cartable. Jacques Vaché, pose une grenade sous un drôle de stylo. Monsieur Broix salue monsieur Guy. Et le jeu recommence. Dix neuf heures cinquante six.

Nous étions vingt, nous voici trente. Nous étions des milliers, nous voici vingt ou cent. Ils étaient trois garçons, nous étions deux amants. Vingt cent mille ânes. Et cent-vingt rois. Ils étaient des millions. Six mille huit cent quatre vingt huit milliards. Nous étions trois petits chats...

[...] Soudain j'entendis l'Autre qui me disait sans voix : "Tu le sais Zarathoustra." —
Et je criais d'effroi à ce murmure, et le sang refluait de mon visage, mais je me tus.
Alors l'Autre reprit sans voix : "Tu le sais, Zarathoustra, mais tu ne le dis pas !" —
Et je répondis enfin, avec un air de défi : "Oui, je le sais, mais je ne veux pas le dire !"
Alors l'Autre reprit sans voix : "Tu ne veux pas, Zarathoustra ? Est-ce vrai ? Ne te cache pas derrière cet air de défi !" —
Et moi de pleurer et de trembler comme un enfant et de dire : "Hélas ! je voudrais bien, mais comment le puis-je ? Fais-moi grâce de cela ! C'est au-dessus de mes forces !"
Alors l'Autre repris sans voix : "Qu'importe de toi, Zarathoustra ? Dis ta parole et brise-toi !"

F. NIETZSCHE. "Ainsi parlait Zarathoustra".(2)

Photo : Comme un lundi à l'assaut d'une rame. Métro Lyon, (je ne sais plus précisément où. Ici ou là, dans une rame c'est toujours un petit peu pareil, non ?). Novembre 2009. Dernière.© Frb.

lundi, 10 août 2009

Travailler

"Je préfère risquer en osant, que regretter de ne pas avoir su saisir l’occasion qui se présentait."

NICOLAS SARKOZY. Citation.

Voilà le travail !

pierre24.jpg

Aujourd'hui je me suis dit :

"tiens un tas de pierres ! et si je construisais une église ?"

La tâche s'avérant compliquée, je savais qu'on ne construirait pas d'église digne de ce nom, avec deux mains et une devise Shadok. Pour que la réalisation soit belle, il fallait changer de citation.

A suivre...

Photo : Les grosses pierres de Vareilles. Nabirosina. Aôut 2009. ©Frb

lundi, 22 juin 2009

La vie sur terre ( part II )

Comme un lundi...

demolir.JPG

8H00. Le désert avance bien.

Photo : rue Melzet. Et sans autre légende. Permis de démolir photographié (sans permis de photographier), près de la place Wilson (devenu le parking Wilson, sauf les jours de marché), à Villeurbanne en Avril 2009. © Frb.

lundi, 18 mai 2009

Blues rouge

"Ouvrez moi cette porte où je frappe en pleurant."

GUILLAUME APOLLINAIRE in "Alcools". Editions Gallimard 1971.

rouge.JPG

La petite épicerie était fermée ce lundi. J'avais perdu les clefs de chez moi. J'étais fermée entre deux mondes. Je me languissais de l'épicier et puis surtout, j'avais la dalle...

http://noniouze.blogspot.com/2009/05/dalle.html

"Tango from Force of circumstance"

podcast


Photo : Petite boutique fermée le lundi. Vue quelquepart près de la rue  du chariot d'Or, sur le plateau de la Croix-Rousse.

 

Lyon © Frb 2009

lundi, 11 mai 2009

Allez un pt'i coup de blanc !

Aujourd'hui à Lyon, le blanc était mis...

IMG_blanc3.JPG

 

Pour ceux qui veulent un p'ti coup de rouge


IL FAUT ALLER ICI


Un air de vieille romance et d'élégance classique passe sur les grands boulevards, côté mairie en revenant de "la soierie". (Je ne suis pas tout à fait sur la ligne blanche, juste cachée derrière l'arbre). C'est ce qu'on appelle au pays des Canuts (et des Canettes) : "une filature charmillonnée"...

Entre blanc de Conille et rouge de Lutèce, à vous de choisir. Mais peut-être est-il préférable, (pour la santé) d'envisager le p'ti coup de rouge avant le blanc. Comme dit le proverbe :

"Blanc sur rouge, rien ne bouge. Rouge sur blanc, tout fout l'camp."

Fin de notre interlude. C'est tout pour aujourd'hui.

http://www.deezer.com/track/291132

Photo : La "blanche" vue un lundi (Jour terrible du sans-marché) sur le plateau de la Croix-Rousse à Lyon. Mai 2009. © Frb.

lundi, 16 mars 2009

Comme un lundi (très galactique)

"Aujourd'hui notre Univers, contient pas moins de cent milliards de galaxies qui, elles-mêmes, comptent cent à deux cent milliards d'étoiles. Il faudrait plus de 1982 milliards de vies humaines pour les énumérer toutes, à raison d'une demi seconde par étoile et une espérance de vie de 80 ans !"

Source: Michel WALTER d'après un article lu sur le site de l'association "Terre sacrée"

f monter.jpg

Evidemment à cette échelle, on perd le nord.

80   années
29200  jours
700800  heures
42048000  minutes
2522880000  secondes
5045760000   étoiles comptées dans une vie
(2 étoiles/seconde) soit 5 milliards
5,05E+09

100E+9   100 milliards d'étoiles dans 1 galaxie
100E+9  100 milliards de galaxies
10000E+18   étoiles

1982E+9         SOIT           1982  milliards de "vie" nécessaire

Comme le calcul est tout de même assez compliqué à envisager. Je vous propose de vous exercer à compter les cailloux, à raison d'1/2 seconde par caillou, et par personne. Je vous souhaite bon courage !

Photo: Cailloux. Vus sur une humble tombe au cimetière du village médiéval de Bois-Ste-Marie. Février 2009. © Frb.

lundi, 09 mars 2009

"Tu seras bonne ménagère, ma Jacqueline !"

Comme un lundi.

Suite à la réaction de certains lecteurs, à propos de l'authenticité du billet précédent (ou suivant) c'est à dire billet du dimanche voir ci-dessous : "journée de...", je vous propose, un texte vraiment authentique, datant de 1950, qui ne sera pas détectable en tant que "faux" sur la toile, puisque je le tiens en vrai entre mes mains, à cet instant, bien ouvert à la page 102. Ce livre, concerne  toujours, sinon, l'économie domestique, les bons conseils à l'épouse ou la fiancée. L'ouvrage s'appelle "Construire un foyer" qui dût être très utile en son temps à "Jacqueline" (la jeune fille à qui sa mère s'adresse et prodigue des conseils, des informations dont je vous épargne les passages les plus "anatomiques", quoiqu'un jour peut-être)... L'extrait a été choisi ici, en résonance avec le faux-vrai (?) "manuel scolaire catholique d'économie domestique" de 1960. Une variation sur les deux thèmes (quasi jouxtés) mensonge-vérité... A vous de savoir si, entre ce qui se cache sous la vraie rose, et ce qui se cache sous ce graff (qui se prend pour une vraie rose), si entre vérité et mensonge; il y a, au fond, de tant de différences que cela...

IMG_0121.JPG

"Tu seras une bonne ménagère, ma Jacqueline, c'est à dire une vraie maman pour les tiens. Tu as appris à faire la cuisine, à laver, à coudre, à repasser, à entretenir un appartement, à le rendre gai et accueillant par tout le charme des détails : rideaux, fleurs, photos, qui sont le secret de la femme. Il faudra continuer, malgré les efforts que cela te demandera chaque jour de ta vie, à tenir ton foyer attirant et joyeux. Cela ne sera pas si facile lorsque s'ajouteront encore les soins à donner aux enfants et que tu devras veiller tard parfois pour que le lendemain toute ta petite famille, sans oublier le papa, ait bien ce qu'il lui faut (...) Il faut perdre ta vie pour la retrouver. Et tu n'auras jamais tant de joie que lorsque tu verras ton mari rentrer du travail, tes enfants de l'école, ravis de te retrouver, toujours souriante, nette, élégante même (on peut l'être avec si peu de choses, un peu de poudre, un tablier propre) ayant tout préparé pour que le foyer soit un nid bien chaud où il fait si bon vivre."

CLAIRE SOUVENANCE extr. "Construire un foyer" - "Le livre de la fiancée et de la jeune épouse" - Editions Xavier Mappus , 1950

Photo : Vrai-faux printemps (?) foulé aux pieds sur les escaliers de la Grande Côte, qui mène à la colline travailleuse. Vrai faux graff, "introuvable (improuvable?) en ce mois de mars, (car déjà effacé par les brigades nettoyeuses, hélas !). Il fût pourtant vu l'année dernière à Lyon, presque à la même saison. © Frb.

lundi, 02 mars 2009

Comme un lundi

lundi.JPG

Mais où vont tous ces gens ?

Place MORAND évidemment ! ( anciennement place Liautey ;-) Le pont Morand mène aux génies, (de la fontaine et de la dame), et il est rituel que chaque lundi, juste avant le travail, chaque lyonnais (qui respecte sa tradition) parte à l'aube questionner le génie qui veille sur sa corporation, pour savoir si la semaine sera bonne. Comme jadis les anciens consultaient l'oracle.

Ici, nous voyons se presser les premiers lyonnais qui ont RV avec leurs génies. L'un d'eux, sait d'ores et déjà que "Sa semaine ne sera pas bonne", alors il rentre chez lui, à quoi bon ? On peut remarquer qu'il y a une grande différence de démarche entre ceux qui savent de quoi leur semaine sera faite et ceux qui ne savent pas encore (preuve par l'image)...

Quelques citoyens matinaux, dans un Lyon aux brumes retrouvées d'un lundi qui ne colle pas du tout à ce début Mars, gris, guerrier. Autant le dire, l'ordinateur s'est encore trompé, et ce n'est pas le bon lundi. Ce lundi 2 mars est maussade, avec des nuages et de la pluie. Mais comme les lundis sur le fond se ressemblent, peu importe la forme. Celui ci ou un un autre...

Une suite, un arrêt sur image, le mouvement des perpétuels lundis, est à voir ou revoir : ICI.

Photo : Pont Morand le bien nommé, porte les pas du peuple de Lyon, entre l'opéra et la forêt (Morand). Un lundi de Janvier 2009.© Frb

N.B : Si vous voulez mieux comprendre cette histoire de "génies", c'est sur la place Morand (pour les intimes), place Liautey (pour les autres) que je vous conseille de vous instruire, via le lien de l'excellent blog "Rues de Lyon":

http://ruesdelyon.blogspirit.com/archive/2009/01/12/lyaut...

Et, pour adoucir les moeurs: la musique est au rez de chaussée :

http://www.deezer.com/track/2604143

lundi, 09 février 2009

Comme un lundi ( place Tabareau )

tabareau.JPG

Place Tabareau : le lundi est comme un dimanche. Et le dimanche, comme un mardi qui ressemble presque au mercredi qui s'annonce comme un vendredi avec de grands airs de samedi. Et puis après, ça recommence : la semaine des quatre jeudis. Avec la boule au singulier à quelques centimètres du pied, ou longtemps réchauffée dans la paume. Qu'il neige ou pleuve, rien n'arrête le bouliste de Tabareau (ou du clos Jouve), homme de terrain, traçant des cercles du bout de son soulier. Quotidiennement accaparé, qu'il brume ou grêle, il se pose là, en bras de chemise, sur ses terres réservées, pendant que les autres sont à la vente dans des locaux surchauffés à 25° ou consument leur vitalité (Zut, je vais encore me faire des ennemis), en chemises rayées, cravates unies (et réciproquement), au magasin Zilli, ou devant des écrans d'ordinateur dans l'air climatisé d'une banque, évaluant des devis ou le nouveau tarif de la carte "Bang bang"... Que savent ils de la vie ? S'ils ne savent pas faire rouler dans la terre des villes, la grosse boule argentée plus rutilante, plus scintillée que celle des boîtes de nuit ?

Chaque jour est une fête. Chaque jeu, une petite oeuvre désirante du corps et de l'esprit, le seul "travail" qui aurait dû se concevoir pour l'homme, dans la continuité des jeux d'enfants suivant l'évolution logique des billes; où le cancre aurait son bon droit d'être aussi bon, voire meilleur que les autres. Bon ou pas bon, quelle importance ? Puisque ce n'est qu'un jeu... Et la bille grandirait, et la cour de récréation monterait au plateau, pour cette promotion suprême : devenir boule à Tabareau. Et le petit garçon troquerait son fond de culotte contre un bras de chemise, des bons godillots, parce que les boules c'est beaucoup d'allers et venues, un labour inutile laissant mille traces au sol, diffusant les bruits graves, un peu sourds mais toujours cliquant du métal de la ronde amie qui expire après haut vol. Et le bouliste de Tabareau, même s'il n'aime pas être déconcentré, il aime bien, je crois devenir cet acteur que les filles regardent, quand elles promenent leur chien, juste derrière la haie, et jettent un oeil discret au joueur, (son héros), dont le modèle de lundi aurait dû être adopté depuis des lustres par tous, comme une voie royale visant au bonheur de l'humanité. Quoique là vraiment... J'émets quelques réserves, car la boule lyonnaise n'ayant toujours pas réussi à opérer une fusion convaincante avec la starissime pétanque, je ne doute pas qu'elle aurait aussi refusé le projet -voie royale- même au nom du bonheur universel. Décidément, la boule est buissonnière d'esprit, c'est bien là son secret. La boule n'est pas une voie royale. Elle ne le sera jamais. Mais ses lundis s'en vont pointer de façon si voluptueuse, qu'on serait tenté de penser le contraire...

Et pour varier les perspectives, je vous invite à découvrir, une rêverie issue des "Chroniques du sud," que Ficelle nous a gentiment communiquée en direct de son terrain de jeu préféré. Quelques regards croisés, non prémédités, sur nos amis joueurs de boule et de pétanque : De "L'Expérience du désordre à "Certains jours", le chemin mène toujours au boulodrome. Ce beau récit sur le jeu de pétanque, est vivement recommandé par la maison, et se lit sans modération :

: http://lexperiencedudesordre.hautetfort.com/archive/2008/08/03/c-est-un-joueur-de-petanque-dit-elle.html

Retour à Lyon sur billet du même thème à quelques variations près :

http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/01/27/ep...

Photo: La place Tabareau à son apogée + six légendaires boules lyonnaises vues de près + quatre pieds de bons joueurs. Photographiés un lundi sur le plateau de la Croix-Rousse, en parallèle du grand boulevard et pas très loin de la mairie. Lyon. Février 2009.© Frb

lundi, 02 février 2009

Comme un lundi

IMG_0155.JPGLe petit bus descend de la montagne en cahotant par les rues étroites des pentes de la Croix-Rousse à Lyon (Pouteau évidemment, entre autres !). Il a pour numéro le 6, et un joli Guignol à l'arrière train (qui sourit aux cyclistes) ce qui est un brin charmant quand, à l'arrière des bus (des gros) il y a plutôt à l'ordinaire des pubs du genre "optic machin" ou "burgerking". Mais le 6 n'est pas un gros bus, plutôt une voiturette marrante, une sorte "baby bus" qui est moitié moins long que les autres et jamais trop bondé. Enfin, je vous décris ça d'une bicyclette parce que je ne suis jamais montée dedans mais c'est un rêve que je caresse autant que celui de faire un tour de soucoupe volante sur un manège de la grande vogue. Tellement ce bus ne parait pas vrai, tellement il ressemble à un bus destiné aux sept nains ou au Petit Poucet...

Il y a quelques années, le 6 était encore plus beau, d'un modèle très ancien, (aujourd'hui, on dirait "vintage"), du style vieille dauphine, il paraissait encore moins vrai, comme sorti d'un vieux film français du genre de Julien Duvivier.  Enfin voilà... Le 6 est le poème du transport en commun lyonnais, il a, grâce à ce quelque chose en moins, un petit quelquechose en plus... Peut être pas pour ceux qui le prennent tous les lundis, mais pour ceux qui le suivent à vélo, (et qui ne sont pas pressés, parce que les pentes, quelque soit le véhicule c'est aussi délicat à descendre qu'à monter). Son allure de jouet, à peine grandeur nature nous ramène au monde du légo, au peuple de play mobil (que quelquepart nous sommes non ?) mais le bus est sérieux ... Et en plus il fonctionne dimanche et fêtes. Pour ceux qui ont testé, le voyage de l'intérieur, vos impressions sont évidemment les bienvenues...

Photo: Toujours rue Pouteau (la bien nommée) et s'apprêtant à tourner à droite le plus court bus de Lyon vu d'une bicyclette, ce lundi 02 Fevrier 2009. © Frb

lundi, 26 janvier 2009

Le parking de la rue Burdeau

Comme un lundi

" C'est tout de même dur de quitter la campagne pour aller travailler. Quand je pense que dans quelques heures nous serons dans les embouteillages ... "

CHRISTINE ANGRIS : "Quitter la campagne". Editions Graciles. Paris, 2006.

IMG_0132.JPG

Photo : Ma petite voiture violette, (une Twingo téléguidée, je ne sais pas conduire), vue sur le parking (n'est ce pas qu'il est charmant?), de la rue Burdeau à Lyon. Ce parking est évidemment le plus beau des parkings de Lyon. C'est pourquoi il est voué à la destruction : bientôt (enfin, je suppose) à cet emplacement, une résidence (grand luxe) se construira, (avec terrasses, digicodes, ascenseurs, garage. etc...) et donc, le trou (vert) c'est pour ça. Image volée entre les grilles d'un échafaudage, un lundi de janvier 2009. © Frb.

lundi, 19 janvier 2009

Comme un lundi dans les beaux quartiers

façadesw.JPGIci les parquets "chevron" craquent sous l'escarpin verni. Quelques moulures discrètes sur un plafond ivoire, deux cariatides voilant à peine leurs charmes supportent les corniches, tout à côté, dans la bibliothèque, les oeuvres complètes d'Alphonse de Lamartine.

Nous sommes à deux pas du Parc de la Tête d'Or, la nappe est en dentelle. On a mis le champagne au frais. Au salon, un Steinway. Madame joue du Schumann en peignoir de soie blanc. Tout un monde de voilages. Charme discret de la bourgeoisie...

lundi, 12 janvier 2009

Comme un lundi

a la confiance.JPG

Ah ! cette enseigne !

Allez ! en route ! Il faut y croire ! Bon sang de bonsoir !

Pour entrer dans son lundi du bon pied, rien ne vaut un bon chausseur sachant chausser...

Photo: Façade d'un autre temps, (en d'autres moeurs). Vue Cours Vitton dans le sixième arrondissement de Lyon. Janvier 2009. Frb©.

lundi, 05 janvier 2009

Comme un lundi

28 secondes de lundi

lundi, 22 décembre 2008

Comme un lundi dans la nuit Alcestienne

"L'élu du Solstice d'hiver
Entrera dans la nuit des temps
Cassé bientôt,
Comme un rat gelé à pierre
Puis écrasé par un poids lourd
Et rebuté d'un coup de rouvre
Blanchi sur la verge de Dieu"

André Pieyre DE MANDIARGUES "Les souffleurs de verre" 20 décembre 1965. Extr; "Ruisseau des solitudes".Gallimard 1968.

mur.JPG

"Les souffleurs de verre" de MANDIARGUES, ont l'alchimie plus blanche que nos souffleurs de murs et autres balayeurs de feuilles en ces routes qui achèvent l'année sur un thème Alcestien. Alceste comme un rat gelé sous la pierre entre dans caverne et dans la nuit d'un temps singulier, qui ne sera blanchie qu'au printemps, quand refleurira le muguet, peut être un peu avant... Il n'y a presque plus, pour l'heure ni verdure ni ombrages, mais nos murs ont leurs personnages que la nuit met au secret du mouvement...

Photo: Mur blanchi à l'usure vu sur la colline travailleuse au lendemain du solstice d'hiver à Lyon. Décembre 2008. Fb ©.