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lundi, 10 novembre 2008

Fenêtres

"J'insiste pour que les portes soient fermées, chaque pièce, doit avoir son usage propre, délimité. Ma topique subjective est la fois celle des fenêtres ouvertes et de la chambre à soi"

J.B. PONTALIS in "Traversée des ombres". Gallimard 2003.

IMG_0121.JPG Rue Bonnet sur le plateau de la Croix-Rousse à Lyon, (Ne pas confondre avec la rue Bonnet à Villeurbanne) CLICK . Fenêtres à ciel ouvert qui ne sont sans doute pas les fenêtres rêvées par JB PONTALIS, mais qui ont l'avantage d'ouvrir la perspective. Cinq belles échancrures, sur un monde dépeuplé...

Photo: Novembre 2008 ©

Comme un lundi (rue de la Tourette)

" Quand le sage s'assoit sur le mur, le lundi suit la flêche "

lundi bis 25.png

Droit devant, comme un lundi d'automne, rue de la Tourette à Lyon, qui se prend en diagonale du boulevard de la Croix-Rousse et descend en pente douce jusqu'à un coude, puis en pente forte jusqu'à la place Morel. C'est un chemin ancien puisque c'est une partie de la Montée des Carmélites qui était l'une des trois sorties de cette partie de la ville avec la Grande Côte (d'où viennent souvent nos graffs), et la Montée St Sébastien, (où  se prend un bout de la "ficelle" à station Croix-Paquet). Ce chemin est resté longtemps rural et a été construit au cours du XIXem siècle. La rue est consacrée aux logements (choc des photos) où vivent des drôles de gens aux cheveux rouges, aux cheveux verts , ils se nourrissent principalement de baies sauvages, d'amour, et d'eau fraîche, on compte dans cette rue pas moins de quatres experts comptables, mais là, pour les trouver, il faut suivre la flêche. Comme un lundi, on va compter...

dimanche, 09 novembre 2008

Rousseur des jours

feuille v2.jpg

Encore un jour de plus et nous serons coiffés... Il y a du monde place Tabareau. C'est dimanche. Congrès de roux.

Des petites feuilles qui volent ... Comme autant de factures postées par la nature à l'adresse de nos pas pressés. Un tapis roux plus doux que la plume du hibou. Et si l'on pose l'oeil (il suffit de se mettre à genoux), on irait bien dans le mille-feuille, se changer en vesse-de-loup... CLICK

Demain lundi : place Tabareau : congrès des balayeurs .

Photo: Place Tabareau, haut quartier de la boule lyonnaise, sur le plateau de la Croix-Rousse à Lyon, un dimanche de novembre 2008 ©

Instant

"Mince temps scintillant, senti comme insistant"

feuillli.jpg Arrêter un instant la marche du mot "instant". Lui rendre sa valeur exacte:

La brièveté de l'instant n'ôte rien à son importance, (cf: M. LEIRIS "un temps intense et mince"). Intense parce que mince.

Mince temps...

Juste l'instant arrêté qui précède vingt secondes du mouvement de l'instant suivant...

Photo: Nature morte près de la fontaine sous la statue de la place du Maréchal Lyautey à Lyon dans le sixième arrondissement.

Novembre 2008 ©

Comme un dimanche (Alcestien)

20 secondes à ne rien faire ...


samedi, 08 novembre 2008

Passe-muraille

malpropp.pngLaisser une trace sur terre en passe-muraille, quand les mains n'y suffisent pas, on peut aussi balancer les pieds aux murs, quelquefois, par la grâce d'un pochoir, d'une bombe ou des poils d'un pinceau. Ainsi pour se faire remarquer : on marque. Marquer est cependant un verbe qui a pour origine la marque du pas, laissée sur la terre par le pied. "Les putains d'alexandrie, jadis avaient coutume, dit-on, de ciseler en négatif leurs initiales sous la semelle de leurs sandales, pour que, les lisant, imprimées sur le sable de la plage, le client éventuel reconnaisse la personne désirée en même temps que la direction de sa couche."         (cf :Michel SERRES, "Le Mal propre", éditions le pommier 2008). Mais la trace, ici, éphémère de notre "Ripolin" ( pour mémoire, click Here )  semble à dessein opposé, celui-ci n'ayant pas de blaze, nous pouvons deviner que son art, dépucellant la muraille (à la hussarde), consisterait plus justement à ne pas se coucher...

A voir : En passe-muraille, une excellente animation ( made in Buenos- Aires et ailleurs)  Muto a wall-painted animation by BLU  → HERE

Photo: Vue sur les pentes (savonneuses) de la Croix- Rousse à Lyon, en novembre 2008 ©.

vendredi, 07 novembre 2008

Nos sociétés

"Nos sociétés n'explosent pas dans un cataclysme, elles pourrissent lentement, inexorablement. Elles ne se suicident pas, non plus, comme cet empereur perse sur un bûcher, vaincu par quelque héros, ainsi que le voulait Delacroix. Seuls les hommes se suicident, puisqu'ils découvrent, seuls des êtres vivants, l'idée de la mort, et l'on ne peut guère admettre qu'agirait comme le croient les poètes - et quelques savants - une pensée collective autonome. Non, nos sociétés se décomposent d'elles-mêmes, parce que l'énergie créatrice, la croissance sans limites, l'agressivité- supériorité de l'homme sur la matière ne sont pas infinies, et que, ici et là, dans la durée, de multiples civilisations, partout sur la planète se sont trouvées à bout de souffle. Pourquoi la nôtre jouirait-elle d'un inconcevable privilège ?"

Jean DUVIGNAUD . Extr. "La ruse de vivre".  Actes Sud 2006 .

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Une inscription sobre et concise sur un angle d'atelier  jouxtant le cours Vitton, dans le sixième arrondissement de Lyon.

Autre aperçu, autre pensée et autre mur pour toujours la même société. Petit rappel  ICI

Photo: Novembre 2008 ©.

No chemins

IMG_0061.JPGToujours sur une palissade, une question. Celle ci étant particulièrement tarabiscotée, on peut toujours essayer de la relire, à l'endroit, à l'envers, et d'y répondre, encore faudrait-il savoir d'où viennent "les chemins sans fin qui ne mènent pas " et à quoi ils ne mènent pas. Je compte sur le lecteur charitable pour s'essayer à l'exercice de style.  La vérité étant toujours derrière la palissade... Il faudra de bonnes âmes, des têtes bien faites et des gros bras. Le premier qui trouvera, gagnera  la médaille du mérite de CERTAINS JOURS ainsi que les félicitations de la crémière qui lui remettra en personne son gros paquet d'estime, et un bouquet de violettes( si elle en trouve)... Je sens que ce genre de billet s'expose à un bide véritable, mais comme disait Pierre DE COUBERTIN...

Qu'est ce qu'il disait Pierre DE COUBERTIN ?

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Ca, c'est la question subsidiaire...  Je ramasse dans cinq minutes. Et on ne copie pas sur son voisin !

Photo: Montée de la grande Côte, sur les pentes de la Croix-Rousse à Lyon. Novembre 2008 ©

jeudi, 06 novembre 2008

happy house

palisss.jpgmagnific palissade.jpgUne petite suite, toujours signée "Evock" (semble-t-il) couvre la palissade en bois d'une maison (magasin ?) de la rue Vauzelles sur le plateau de la Croix-Rousse à Lyon. On ne peut s'empêcher de penser aux freaks de Crumb CLICK dessinateur prolifique qui accompagna la vague hippie dans les années 70 's (sauf que ces graffs là, sont loin d'être hippies). On pense aux tracés sinueux des représentations de Ganesha CLICK, on pense à l'art aztèque, aux incas CLICK, aux personnages un peu rock de certaines pochettes vinyles du style: Zappa période " The grand Wazoo" CLICK , "Cheap thrills" HERE de Janis Joplin... à COMBAS et à Di-Rosa.  Les références ne manquent pas pour cette création très originale vouée à disparaître dès que tombera la palissade. (A noter que l'artiste, respecte scrupuleusement la rouille de la gouttière comme le notait très justement  Alex, et pour mettre en valeur ses nombreux personnages, a préservé intact le beau gris perle du pilier comme un élement nécessaire de contraste. Deux soins particulièrement subtils qui forcent l'admiration et nous laissent deviner que le graffeur a quelques connaissances en matière de beaux-arts ...

Une autre "capture" de palissade très artistique aussi, signée "Eskimo 08" est à découvrir  sur le blog de kl-loth CLICK HERE . Il semble que c'est bien la même palissade mais à peu de temps près, pas du tout le même artiste, quoique... Histoire à suivre donc, certains jours ici et là bas, sur le blog Daily Life...

Musique à écouter ICI par les mises au parfum croisées de gmc au pavillon de certains jours ...

Nous sommes incas... (suite)

ns sommes incas.jpg

Autre fragment d'un vrai travail d'artiste ( à visée éphémère) sur le format géant de la même palissade en bois. Juste à côté (hors champ) clair et cryptés ces trois mots : " Air - Rice - Fur "  ...

Photo : Rue de Vauzelles pas très loin du boulevard de la Croix-Rousse à Lyon. Novembre 2008 ©

mercredi, 05 novembre 2008

Saturation sémantique

" Dans la salle de billards, un bleu qui mangeait du bleu, posa son bleu à côté du bleu et tacha le tapis vert. Dans sa hâte à le détacher, il renversa son verre de gros bleu qui tacha rouge le tapis vert. Il essuya la tache de la manche de son bleu (notre héros est un col-bleu blanc-bleu, rien d'un bas bleu). "Ainsi, pensa -t-il, ils ne verront que du bleu". En se baissant pour juger de l'effet de son travail, il heurta la bande du vieux billard, et au coin de son oeil bleu se donna un bleu qui tourna vite au jaune. "Nom de Bleu !" conclut-il, vert."

"Que du bleu" -  Extr: "Bleu", OULIPO, "Maudits", Mille et une nuits( § Oulipo), avril 2003.

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Saturation photographique. La note bleue de l'Auditorium de Lyon dans la nuit, à rendre vert de jalousie l'Opéra de Paris...

Novembre 2008 ©.

Baraque au bas mot

audit.png

Le mouvement de la petite histoire

Ou vingt secondes sur le grand manège...


 

Lyon, Vogue de la Croix-Rousse (ou "Vogue aux marrons). Novembre 2008. Cris et frissons sur le grand manège...

A noter que contrairement à ce qu'il fût dit en octobre ici (et lu quelquepart dans une presse pourtant fiable), la vogue aux marrons cette année, ne se terminera pas début novembre, mais durera encore jusqu'au 11 novembre 2008.

Pour les contemplatifs (de la petite histoire) une version moins risquée, existe sur un autre manège de la vogue aux marrons, vu par les yeux de Kl-loth; celui-ci beaucoup plus féerique. A visionner absolument   ICI

Puis une autre version encore, vue d'un autre angle et plus sereine, du même grand manège, toujours filmé par Kl-loth. Thème et variation:   ICI

I can't get no satisfaction...

impuissant.jpgLà haut sur la colline, à deux pas du plateau de la Croix-Rousse à Lyon, au soit disant tournant de la grande Histoire, les non-dupes ont de gros crayons mais pas la gaieté de IONESCO...

I can't get no...  HERE... And I try  HERE ...

mardi, 04 novembre 2008

Une barque et puis rien...

coucher_de_soleil.jpg

Les crépuscules, près du lac en novembre ressemblent aux petits matins d'avril ou mai, ils ont des pastels mauves glissés de gris moucheté, des calmes presque nocturnes. C'est l'heure des premières séances en soirée, au cinéma on joue le nouveau Bond... C'est l'heure, où les terrasses sont pleines, malgré le froid. Des gens se donnent rendez-vous sur les places, juste après le travail, juste pour rien, fumer dehors et se distraire. Ils réservent au restaurant, ils vont au palais de la bière, même s'il n'a plus les fastes d'antan, on peut y boire la gueuse cerise, la blanche de Bruges. ils vont au bruit des tamponneuses, ils vont à la vogue aux marrons tirer des nounours géants. Ils vont au menu à moins de 30 euros dans les "couscous" de la Guille, ils vont sur les quais en tenue claire faire du jogging ...Le parc ferme très tôt aux heures d'hiver, on ne peut même pas en faire le tour (quatre kilomètres au moins) parce que la nuit tombe vite. Impossible de louer une barque. Impossible, ce n'est pas de nous. Nous embarquons quand même. A deux, chacun en contrepoids on ne rame pas, on laisse. On se laisse porter... Pour passer le temps, je prends un livre, édité en 1730 qui malgré l'anonymat de façade, serait signé Louis COQUELET. Le livre s'appelle "Eloge de Rien"...

Déjeûner en paix...

jardins2 cr.JPGUn mardi de novembre, juste au lever du jour, sur les pentes de la Croix-Rousse à Lyon... Escaliers, esplanades et feuilles d'automne sous le ciel un peu rose. Avec les heures d'hiver, l'aube après la pluie  prend les couleurs des crépuscules du mois de mai, et la ville fond sur nous, comme un loukoum géant...