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vendredi, 18 septembre 2009

HOP

35 PLIS est de retour, et vient de nous sortir une petite perle hypnotique et pas piquée des verts, ânetons... Une vidéo fameuse avec des invités d'honneur, (que du beau linge !). Certains jours adore 35 PLIS, donc certains jours (dans son immense générosité) vous l'offre. Goûtez-moi ça. Vous m'en direz des nouvelles. Et que ça saute ! Allez HOP !

Remerciements à Sam Quentin et 35 PLIS de nous avoir communiqué la désopilante merveille. (Et pour la suite, Sam, c'est quand tu veux...)

Pour ceux qui ne connaissent pas encore 35 PLIS quelques liens :

http://www.samquentin.com/

http://www.myspace.com/35plis

samedi, 20 juin 2009

Antimatière

Le poteau noir *

Nous sommes depuis plusieurs jours déjà dans la région
du poteau
Je sais bien que l’on écrit depuis toujours le pot au noir
Mais ici à bord on dit le poteau
.

poteau noir.JPG

Le poteau est un poteau noir au milieu de l’océan où
tous les bateaux s’arrêtent histoire de mettre
une lettre à la poste
Le poteau est un poteau noir enduit de goudron où l’on
attachait autrefois les matelots punis de corde ou de
schlague
Le poteau est un poteau noir contre lequel vient se frotter
le chat à neuf queues.

Assurément quand l’orage est sur vous on est comme dans
un pot de noir
Mais quand l’orage se forme on voit une barre noire
dans le ciel et cette barre noircît s’avance, menace et
dame le matelot le matelot qui n’a pas la conscience
tranquille pense au pot au noir
D’ailleurs même si j’ai tort j’écrirai le poteau noir et
non le pot au noir car j’aime le parler populaire et
rien ne me prouve que ce terme n’est pas en train de muer ...

poteau23.JPG

Tous les hommes du Formose donnent raison à CENDRARS qui dans "sa feuille de route" partie du rapide de 19H40, explore "le coeur du Monde" en 1924.

Bien sûr c'était avant la catastrophe. Et puis c'était avant qu'on zappe un peu la catastrophe à cause de Michaël JACKSON, "le roi de la pop", dont nous ne sommes pas censés connaître la mort puisque ce billet datant du 20 Juin 2009 ne nous permet pas de communiquer des faits qui ne sont pas encore arrivés. Mais ce que notre Blaise ne nous dit pas (et que nous sommes bien obligés de constater), c'est que si l'on fixe longtemps le pot au noir, on peut lire l'avenir sans grande marge d'erreur. Vous n'avez qu'à tester. Encore faut il y croire très fort. Mais je ne pense pas qu'au regard d'une telle évidence, nos lecteurs aient l'outrecuidance d'en douter...

* "Le poteau noir" par  BLAISE CENDRARS in "Feuilles de routes", (le Formose), extrait de "Au coeur du monde" (poésies complètes 1924-1929). Editions Denoël 1947.

Photo: Le poteau noir (et ses  métamorphoses) dans la boîte noire. A la périphérie de quelquechose très difficile à situer sur la mappemonde. Juin 2009. ©

dimanche, 07 juin 2009

Comme un dimanche (chancelant)

"L'Europe ne peut être tranquille tant que la France n'est pas contente."

VICTOR HUGO

Pour lire cliquez 2X sur la vidéo.

http://www.lexpress.fr/actualite/politique/les-resultats-...

http://www.france24.com/fr/20090608-abstention-record-vic...

http://www.lemonde.fr/elections-europeennes/article/2009/...

Vue animée : Le drapeau européen livré à lui-même. Ou peut-être une prémonition ? Mini-filmée, à deux pas du pont Morand à Lyon, deux jours avant les élections européennes de Juin 2009. © Frb

mercredi, 20 mai 2009

Surveiller et punir

"Quoi d'étonnant si la prison ressemble aux usines, aux écoles, aux casernes, aux hopitaux qui tous ressemblent aux prisons"

MICHEL FOUCAULT "Surveiller et punir". 1975. Editions Gallimard, (réedition : 1993)

pietons passez en face.JPG

Les Visiteurs du mercredi...

Le quotidien régional Sud-Ouest a révélé jeudi, une affaire qui même parmi d'autres du même tonneau de plus en plus fréquentes ne manquera pas d'inquiéter le bon (ou le moins bon) citoyen de la belle France d'après. En plein coeur de nos provinces à Floirac en Gironde, deux garçons âgés de 6 et 9 ans (ou 10 ans selon les sources) ont été interpellés à la sortie de leur école et longuement interrogés dans une supposée affaire de vol de vélos. Selon des témoins, deux véhicules et 6 fonctionnaires de police (Oui ! six ! je vous le mets en toute lettre, il n'y a pas de faute de frappe, si j'ose dire...) sont venus chercher à la sortie de l'école, les deux enfants, deux cousins, que la mère d'un autre élève (une rapporteuse !) avait dit avoir vus aux guidons de vélos lui ayant été dérobés. Les deux enfants sont restés deux bonnes heures dans les locaux de la police en attendant que les parents fournissent quelques explications ; c'est à dire les preuves, que les vélos n'avaient pas été volés ! L'école au doux nom de Louis ARAGON, a vu son directeur assez choqué, par la mobilisation d'un tel dispositif policier, qu'il a jugé "inadmissible" je le cite :

"Ils auraient pu s'adresser à la famille sans attendre la sortie de 200 enfants pour interpeller devant leurs petits camarades deux élèves de neuf et six ans"

Ils auraient pu. Oui... De l'autre côté (non pas des barricades, mais dans un autre monde disons), le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP), Albert DOUTRE a apporté bien sûr tout son soutien aux policiers, voilà ce que dit monsieur Doutre :

"Je soutiens entièrement et j'assume entièrement jusqu'au bout ce qui a été fait. Estimant que tout avait été fait dans le cadre "des lois de la République".

Voilà ce qui s'appelle une belle décomplexion rhétorique "assumer entièrement jusqu'au bout", tant il est vrai que "les lois de la République" sont les lois, (même si la République est parfois plus ou moins la République - ça c'est moi qui rajoute -) et les lois n'ont que faire de se préoccuper de prévenance aux sorties des écoles, ni même d'un peu (oh pas beaucoup) de délicatesse. Chacun sa case, et chacun son boulot. Pour la délicatesse il y a des psychologues, voire des pédopsychiatres enfin quoi ! si on mélange les torchons les serviettes, Dieu sait où ira le pays ! comme chacun sait depuis longtemps : "qui vole un oeuf vole un boeuf", on ne remerciera jamais assez la police d'interpeller publiquement des enfants dès 6 ans devant leurs petits camarades, (bon pour l'exemple !) avant qu'ils ne deviennent les dangereux délinquants de demain, avant qu'ils ne se retrouvent à 20 ans au volant de vos propres autos qu'ils saccageront et brûleront peut être, ("Qui vole un vélo, vole une auto") chapardant tous vos biens mes chers compatriotes. Cela s'appelle tout simplement la prévention, la sécurité, la protection du citoyen (honnête, bien sûr). On pourrait voir ça comme ça. Au lieu de faire des vagues. On pourrait aussi vivre dans le monde du "comme si"... Contournant par là l'inquiétude, d'être à tout moment, suspectés, interpellés, voire accusés à propos de tout et n'importe quoi (par digression voire la récente et ubuesque affaire du "Sarkozy, je te vois" qui fait couler à flot l'encre et secoue l'internet dans le sens de l'indignation). Et c'est tant mieux ! car quelque soit la nature de l'indignation, quelque soit l'incertitude, au moins il est des signes... Et nombreux sont les citoyens qui ne parviennent pas tout à fait à considérer comme "normales" les dérives et violences policières, tout l'attirail sécuritaire déployé parfois démesurément, toutes ces nouvelles dispositions prises à l'égard des enfants et des plus grands etc... qui doucement gagnent du terrain, tandis qu'au même endroit, presque invisiblement, des tas de petites libertés s'éteignent. Oh, nous avons encore la liberté, pour le concept, il y a de la marge... Mais ces tas de petites libertés, mine de rien, sur le terrain, sont aussi le moyen de ne pas plier avec nos peines. Une restriction progressive de ces petites libertés aurait tôt fait de dégommer le genre humain, laissant aux individus leur droit des allées et venues certes, mais dans la crainte du "mauvais chemin" même s'il n'est "mauvais" que dans le relatif d'un système aberrant qui prendrait alors ses dispositions dès la petite école, pour formater dans les esprits tout le bon et le mauvais de nous. Difficile alors de savoir quand la crainte, installerait en nous ses dispositifs (d'auto-censure ou d'autoprotection), pour nous mettre petit à petit en allégeance...

Quant au thème des enfants, la tolérance zéro pour les mineurs, ne date pas de "la France d'après", puisque c'est en 2002 qu'elle fût décrétée par Lionel JOSPIN. Résultat : à partir d'un dépôt de plainte, ou d'une constatation directe, les policiers n'ont plus aucune marge d'appréciation. Et si aujourd'hui en 2009, l'attitude de plus en plus répressive de la police est chaque jour constatée, c'est sans doute que dans l'infernal fonctionnement hiérarchique, les policiers sous pression, subissent des demandes de chiffres considérables qui les transforment en shériffs. Ils sont "sécuritaires dans leur tête" et peuvent à tout instant déraper. Ce qui oblige (un comble) le citoyen à être de plus en plus vigilant.

inadmissible.JPGBien sûr, cette interpellation d'enfants pour des vélos soit-disant volés, ce n'est pas l'evènement du siècle. Juste un de ces petits faits qui se rajoute à d'autres, de plus en plus nombreux, dans le même style et usant du même genre de procédés. Loin de moi l'idée de soulever une polémique qui nous mènerait sans doute à quelques débats et constats trop stériles. Il s'agit juste parfois poser l'évènement, comme un polaroïd, comme pour dire : "nous en sommes là". Comme on apporterait du grain à moudre... Libre à nous de soumettre le grain ou d'en faire autre chose. Pourvu que subsiste encore ce mot "libre"...(enfin encore, ou quelquepart... ). Et pour la liberté, la vraie la belle, on ne tirera pas ce soir des plans sur la comète philosophique, mais qui sait peut être un de ces jours, un certain jour...

liens utiles ici :

http://www.sudouest.com/accueil/actualite/article/596246/...

http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article1390

http://www.france-info.com/spip.php?article297589&the...

Photo 1 : Trois petits terroristes qui ne sont pas passés en face alors que le panneau est formel, il est bien écrit "piétons passez en face". La planète entière est témoin. Que nos lecteurs se rassurent. Ces voyous seront mis en examen très bientôt. Très forte récompense à ceux qui nous fourniront les noms de ces trois malfrats, afin d'aider les forces de l'ordre à démanteler leur gang. Vus à Villeurbanne. Près d'un chantier de construction face à la place Wilson. Mai 2009. ©

Photo 2 : Sur les marches des escalier du jardins de la Montée de la Grande Côte, une image qui parle toute seule. Poids des mots (on vous épargne le choc des photos, (parce pendant ce temps là, il est des mondes enchantés (affectueux, sucrés) comme celui des roi et des reines... Ames sensibles, s'abstenir)... Donc notre photo c'est un pochoir rouge sang, un pochoir mécontent, foulé chaque jour par des milliers de pieds. Vu début Mai 2009 à Lyon. © Frb

vendredi, 15 mai 2009

C'est pas rose tous les jours !

Une image juste.

vieille.JPGDans un pays qui ne l'est pas.

Seule la barotte à deux roues semble rose chez cette vieille dame, qui, à la fin du grand charmé (de conille), effectue son petit marché "off". Un petit marché de rien du tout...

Cela s'appelle le système D.

Ici devant une cagette d'oranges espagnoles elle hésite, prend le temps de choisir. Ce sera au moins ça de pris. Au moins ça que les poubelles n'auront pas. Il suffit juste de se baisser. Il suffit juste...

se baisser ce n'est pas interdit
N'est-on pas en démocratie ???  Hum ? ....

Photo : La fin du marché. Vieille dame faisant ses courses sur le boulevard de la Croix-Rousse à Lyon. Mai 2009. © Frb.

vendredi, 06 février 2009

Araignées au plafond

" J'ai observé une chose grave, qui est que tous grands hommes qui nous ont entretenus des grands gestes qu'ils accomplissent finissaient tous par nous renvoyer au  bon sens

Je ne suis pas à mon aise quand on me parle du bon sens (...) Je consens donc sans difficulté que ceux qui agissent en politique, c'est à dire qui se dépensent à acquérir ou à conserver quelques parcelles de pouvoir, ne se perdent pas à peser les notions dont ils se servent et dont leurs esprits furent munis une fois pour toutes; je sais bien qu'ils doivent, par nécessité de leur état, travailler sur une image du monde assez grossière, puisqu'elle est et doit être du même ordre de précision, de la même étendue, de la même simplicité de connexion dont la moyenne des esprits se satisfait, cette moyenne étant le principal suppôt de toute politique. Pas plus que l'homme d'action, l'opinion n'a ni le temps, ni les moyens d'approfondir."

Paul VALERY. Extr : "réflexions mêlées" in "regards sur le monde actuel". Editions gallimard 1945

IMG_0090.JPG

Photo : Prestation TV de notre président, hier... Vue d'une fenêtre de la colline travailleuse à Lyon. Février 2009. © Frb.

jeudi, 29 janvier 2009

Au pied levé

"Il n'y aura plus de regardeurs dans ma cité, plus rien que des acteurs"

JEAN DUBUFFET  (auteur de l'HOURLOUPE, entre autres )

revoltre toi place morel.JPG

J.DUBUFFET  remplaça l'ancienne sculpture en dur par la sculpture pénétrable. Il n'était désormais pas interdit, pour lui, (et nous !) d'imaginer d'autres déchiffrements du monde...

"Assez de représentants du peuple, nous voulons le peuple en personne", reprendra le tribun plagiaire qui s'ignore...

Et la colère montera, pas seulement sous bannière. "Nous allons voir ce que nous allons voir". Juste des gens, enfin j'espère. Pénétrante colère ...

A lire absolument  :

http://humeurnoirte.hautetfort.com/archive/2009/01/27/jeu...

Photo: Belle injonction sauvage, à l'accent circonflexe, le tout d'un rose (sans parti pris ;-) vue place Morel en montant sur le plateau de la Croix-Rousse, pas très loin de la mythique Montée des Carmélites à Lyon. Ce jeudi 29/01/09. Jour de grève à Lyon et ailleurs... © Frb

Cette grève que personne n'aperçoit...

IMG_0130.JPGUn jeudi comme un autre en bord de Saône à Lyon. Rien à signaler. Les citoyens sont au chaud. Les ouvriers vont à l'ouvrage, les fonctionnaires à leurs fonctions. Les Lycéens à leurs lycée. Les enseignants à leurs enseignes. Je crois qu'il en est de même à Paris et dans toutes les villes de France. Ainsi je me permets de féliciter notre président de sa formidable intuition émise avec panache juste au printemps dernier.

Revoir ou ré-écouter : La perle visionnaire (très applaudie par les cadres de L'UMP) datant du 05/07/2008 :

http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/07/07/un...

http://www.dailymotion.com/video/k5jD3VZt20TQWHGy5d

Pour le reste notre photo du jour faisant foi, on ne cessera de s'extasier sur les flots doux et tranquilles de nos beaux paysages de France...

mardi, 20 janvier 2009

La gloire et ses affluents...

"Oui, j'ai inspiré OBAMA, et ses équipes nous ont copiés"

SEGOLENE ROYAL : "Interview" journal "Le Monde" 20 janvier 2009.

osons.JPGCe n'est pas pour me vanter mais il me semble avoir également inspiré feu Madame ROYAL avec ma photo prise à Washington Lyon sur le toît de la salle du Capitole, le mur des pentes de la Croix-Rousse en Amérique à Lyon, la semaine dernière. Souvent, le soir, au palais, quand je regarde mon collier de perles devant mon miroir, assise sur ma chaise dans la cuisine, je me demande si Martin Luther King Barack OBAMA aurait eu l'idée de se présenter aux élections présidentielles américaines s'il n'avait pas lu le chef d'oeuvre absolu qu'est ce blog.

L'Histoire nous le dira...

Lire plus : ICI

Madame S.ROYAL est-elle une illuminée ? à voir : ICI

Mémoire des pépites : ICI

dimanche, 04 janvier 2009

Le bruit qui vient...

trpl barbeles.jpg

Cette nuit absorbée dans les murmures et les grouillements de la forêt, n'accordant de regard que sur cela, n'ayant ouvert aucune fenêtre pour laisser entrer chez moi les évènements du monde, pas même le "google actualité", lassée de ce taraudage incessant qui ne nous laisse qu'un mot à l'oreille sans cesse, qu'on le veuille ou non, jour après jour, dès que s'allume n'importe quel appareil de radio ou télé diffusion: le mot "Sarkozy". "Sarkozy a dit "oui", "Sarkozy a fait ça" "Sarkozy et Carla" "Sarkozy réveillonne" "Sarkozy chez les SDF", "Sarkozy, Sarkozy..." J'avais un peu trahi ma promesse, le soir du discours du président, juste pour voir l'agencement du drapeau qui n'avait d'abord pas échappé à l'acuité de  KL-LOTH (cf. DAILY LIFE), puis prestement remise au défi, d'éviter ce nom présidentiel omniprésent, et lancinant; au moins pendant les dix premiers jours de janvier. Je m'étais égoïstement replongée dans les "murmures de la forêt", rien de tel pour bien commencer une année, me disais je.... Or au milieu de la nuit, je reçus d'un autre ami un courrier (on dit "courriel" ;-) bien étrange, en trois parties, distillé d'heure en heure. Le premier, quelques mots seulement: "L'heure des révoltes mondiales". Mon ami ne devait pas avoir trop le moral en ce moment, pensai-je, ce courrier là, différant de son ton habituel souvent en forme de "gai savoir", je me disais qu'en lui faisant lire une blague de papillottes demain, tout irait mieux... Puis je retournai à mes grouillements forestiers. Seule avec ma forêt. L'heure suivante je reçus un autre courrier, toujours du même ami sans autre précision que ces sept mots: "Flou mêlé de net ici ou là". Son état paraissait s'aggraver, je m'inquiétai un peu et décidai de lui faire part de ma bienveillance concernant son moral (voire son état mental;-) juste une phrase en forme d'intranquillité: " Tu es bien sombre, je ne comprends pas tout, est ce que tu pourrais décrypter ?". La réponse ne tarda pas, décryptons: encore cinq mots:  "Fête de Dieu à Gaza"  accompagné d'une photo semblant venue droit des enfers, la coïncidence entre celle que j'avais choisie pour illuster ce billet, dans l'ignorance des récents évènements et la photo de mon ami croisant tout par hasard, une nuit la mienne à la même heure, me parût, quelquepart un assez troublante : Gaza.pdf. Ce matin, mon ami m'avoua qu'il n'avait suivi aucun évènement de si près, coupé des télés, lui aussi, plongé lui aussi, dans la contemplation d'un ciel liquéfié d'une musique sur laquelle il travaille jour et nuit, et que, juste en ouvrant sa fenêtre, il avait vu sa ville (Lyon) transformée en grouillement de la rue, refusant massivement une violence dont on n'imaginait pas qu'elle pût si brutalement se traduire par une offensive terrestre. Après les courriels, je brisai à nouveau ma promesse d'hibernation, laissant par cette fenêtre (de plus en plus subjective et de moins en moins fiable), entrer chez moi les brûlots de cette drôle d'époque. La télé accorda la parole durant de longue minutes à un défenseur de l'offensive Israëlienne qui déclara avec la rigueur d'un discours sans appel, que cette violence avait été décidée je cite "pour le bien de tous". Déclaration suivie des remerciements (gênés, inquiets) d'une présentatrice apparemment aussi larguée que moi. Entre l'implacable déclaration de l'émissaire, et le sourire glacé parvenant mal à masquer l'expression un peu effrayée de la présentatrice, il me sembla voir s'immiscer une fissure dans laquelle pourrait bien se glisser cette année un autre feu couvé par une révolte, celle ci sans bannière, ni appartenance à des groupes, celle des gens. Mais comme je n'ai ni don de voyance, ni connaissances suffisantes de cette récente, choquante actualité;  je regarde, révoltée, impuissante (comme tant d'autres) défiler les images et les mots comme le nom de cette opération militaire israëlienne entamée le 27 décembre : "Plomb durci", (évoquant l'âge de fer, et d'autres cauchemars innommables) et je tente de m'informer au mieux pour comprendre plus précisément dans un premier temps la nature folle de l'escalade. Pour ceux qui, comme moi n'ont pas tout à fait suivi l'actualité (les décryptages se trouvant facilement sur des sites élaborés par des personnes compétente), je vous livre les dernières nouvelles en concentré: panique accentuée, appels au cessez-le-feu-multipliés sur le front diplomatique, les civils sont pris dans la trappe, on craint pour eux le pire, la France, hier, a condamné l'offensive. Le monde entier attend des Etats-Unis tandis que Georges Bush termine son mandat en saluant "l'effusion de sang palestinien" son soutien va à Israël, l'Amérique d'Obama reste silencieuse, attendant le 20 janvier la prise de fonction de son nouveau héros. Une guerre qui durera "Autant qu'il faut" souligne la presse Israëlienne qui soutient l'offensive. La commission Européenne est en train d'appeler Israël à assurer un espace humanitaire pour distribuer l'aide à la bande de Gaza, 3 millions d'euros supplémentaires pour ce territoire Palestinien où s'entassent 1,5 millions d'habitants (une des plus fortes densités au monde). Et même si le ministre israëlien EHOUD OLMERT assure que son pays préviendra une crise humanitaire dans la bande de Gaza en aidant toujours à l'acheminement de l'aide, Les ONG sont inquiètes face à la situation qui devient de plus en plus critique, de plus en plus urgente. Il serait vain de penser qu'on protégera les civils.

Il n'est pas habituel sur ce blog que j'évoque aussi directement l'actualité, mais il me paraissait impossible d'ignorer l'évènement, ouvrant l'année en "plomb durci", un peuple bafoué, une offensive terrestre refusée massivement (on l'a vu lors des manifestations dans les grandes villes de France et d'ailleurs). Le parallèle entre l'image de mon ami et mes barbelés de campagne étant superfétatoire comparé à la nature des bruits, je vous propose simplement quelques liens sur les évènements, actualité, décryptage, comme premier éclairage tandis que l'heure des révoltes mondiales monte et que le monde perclu d'outrages, bouge encore...

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/20081230.OBS7692/heure_par_heure__les_evenements_a_gaza.html?idfx=RSS_notr&

http://www.liberation.fr/monde/0101309293-l-armee-israeli...

http://www.rue89.com/2009/01/04/israel-choisit-lescalade-...

jeudi, 01 janvier 2009

Certains jours vous souhaite une Bonne Année 2009

Nos voeux version optimiste, officielle.

PA280351.JPG

An 2009 - Passage secret -

Nos voeux version indécise, officieuse.

croisée.jpg

Il y a ceux pour qui 2009 sera une route enchantée, belle, droite verdoyante... La vie qui va "à la Trenet" en "yop la boum" pleine de rires et d'espoir et il puis y a les autres... Pas spécialement désespérés, ni malgracieux disons les indécis, les sceptiques, les ennemis de la ligne droite... Ceux qui se disent que peut être sans nourrir aucune forme d'espoir, ils peuvent essayer à la croisée des chemins, de goûter justement aux sentiers "buissonniers" qui seraient peut être mieux qu'une route - annoncée officiellement pas enchantée du tout mais qui est droite et balisée d'avance - Ainsi pour ceux qui sont en train de tanguer un peu devant le compteur flambant neuf, pour ceux qu'une nouvelle année n'enchante pas spécialement, pour ceux qui ont horreur du chiffre 9, pour ceux qui ne savent pas trop quoi répondre quand on leur souhaite une "Bonne Année", pour ceux qui présentent leurs voeux par tradition mais qui préféreraient le faire à un moment qu'ils choisiraient eux, le 14 juillet, ou au premier chant du coucou par exemple... Pour ceux qui ont réveillonné tout seuls chez eux devant leur ordinateur avec une tasse de café froid, sans que cela soit un drame de la solitude. Pour ceux qu'un réveillon annuel obligatoire devient moins interessant qu'une nuit blanche imprévue entre amis  à n'importe quelle saison. Pour ceux qui ne supportent pas de se faire appeler tous les ans "Mes chers compatriotes", par des personnes qui leur promettent une vie meilleure dont ils ne verront jamais la couleur, pour ceux qui sont obligés de bosser la nuit du réveillon, pour cette dame croisée à l'aube qui nettoyait des bris de bouteilles sur un trottoir bordant un hôtel chic, pour ceux qui adorent rêvasser des heures sur des marches d'escalier sans penser ni au bonheur, ni au malheur, ni à ce que réservera demain, pour tous ceux qui sont bien contents que les fêtes soient passées, pour tous ceux à qui tout manque et qui n'iront pas jusqu'à arroser ça au champagne etc...etc ...

A tous ces indécis, ces flous, ces sceptiques (pas cyniques), ces adeptes de l'entre deux, du presque rien, ces tendres amateurs de brumes, je présenterai mes voeux en chemins. En sentiers, plus précisément, deux voies pour augurer l'an neuf avec peut être la possibilité d'en trouver une troisième au bout de celle choisie...  Voeux en croisée des chemins, aucun choix n'est obligatoire. Ceux qui désireront prendre le temps de se poser au milieu assis sur une pierre ou sur un coussin de fougères, pourront tout à fait passer leur année à ce luxe aujourd'hui, impensable... Mais le plus beau de nos sentiers, nous le devons sans doute à Solko, qui se souvient "que les sentiers qui mènent vraiment quelquepart sont ceux que personne n'a encore tracés et qui montent jusqu'au ciel..."

Remerciements à Solko pour ce fragment de doux commentaire glissé comme une clef entre brume et rosée..

Photo: Pays perdu et retrouvé dans les sous bois qui conduisent à l'étang gelé et au château de Montrouan. Un chemin un sentier, et peut être, une hésitation. Vus quelquepart, entre le Mont St Cyr et Bois St Marie. Le 30 décembre 2008. Frb©

mercredi, 26 novembre 2008

Gaslight

Lyon retrouve ses brumes ...

brumes bis.png

Cette nuit, la ville a renoué avec ses légendaires brumes... Traversant, seule, la place Tabareau sur le plateau de la Croix-Rousse à Lyon, j'éprouvai une étrange sensation, en songeant à Jack l'éventreur ou à la maison de tante Alice dans "Gaslight"...

A lire : "Lyon, la cité des brumes", poésie d'Amédée Matagrin, à la librairie Henri georg 1910.

A voir absolument : le film "Gaslight" de G. Cukor, sorti en 1944 aux USA  et en 1947 en France, sous le titre "Hantise" avec Ingrid Bergman, superbe, et le beau, (beauté vintage), Charles Boyer, tous deux dans des rôles très complexes et mentalement troublants. Cukor joue avec ses personnages en maître de l'angoisse et on s'y fait mener du début à la fin. Si vous aimez les brumes, le clair obscur, et les gouffres psychologiques insondables, vous serez bien servis. (Personnellement je l'ai vu sept fois et je le reverrai bien une huitième). Coup d'oeil sur l'affiche (encore rétro en diable):  ICI

 

Novembre, Frb © 2008.

vendredi, 07 novembre 2008

Nos sociétés

"Nos sociétés n'explosent pas dans un cataclysme, elles pourrissent lentement, inexorablement. Elles ne se suicident pas, non plus, comme cet empereur perse sur un bûcher, vaincu par quelque héros, ainsi que le voulait Delacroix. Seuls les hommes se suicident, puisqu'ils découvrent, seuls des êtres vivants, l'idée de la mort, et l'on ne peut guère admettre qu'agirait comme le croient les poètes - et quelques savants - une pensée collective autonome. Non, nos sociétés se décomposent d'elles-mêmes, parce que l'énergie créatrice, la croissance sans limites, l'agressivité- supériorité de l'homme sur la matière ne sont pas infinies, et que, ici et là, dans la durée, de multiples civilisations, partout sur la planète se sont trouvées à bout de souffle. Pourquoi la nôtre jouirait-elle d'un inconcevable privilège ?"

Jean DUVIGNAUD . Extr. "La ruse de vivre".  Actes Sud 2006 .

no societé.jpg

Une inscription sobre et concise sur un angle d'atelier  jouxtant le cours Vitton, dans le sixième arrondissement de Lyon.

Autre aperçu, autre pensée et autre mur pour toujours la même société. Petit rappel  ICI

Photo: Novembre 2008 ©.

lundi, 13 octobre 2008

Comme un lundi

" C'est l'homme tout entier qui est conditionné au comportement productif par l'organisation du travail, et hors de l'usine il garde la même peau et la même tête. Dépersonnalisé au travail, il demeurera dépersonnalisé chez lui."

Christophe DEJOURS : EXTR : "Travail usure mentale"/ Editions Bayard, 1ere ed. 1980, 2000.

prison.jpg

Christophe DEJOURS est professeur de psychologie au CNAM, psychanalyste et psychiatre et l'un des principaux spécialistes de la psychopathologie et de la psychodynamique du travail. Dans "Travail usure mentale", il se demande comment la souffrance au travail peut modifier le sujet de l'intérieur et quelles défenses psychiques stratégiques l'être humain est obligé de mettre en place parfois à son détriment face à la souffrance au travail. On constatera que le sujet est de plus en plus d'actualité, puisque sont apparues ces dernières années, de nouvelles pathologies liées à la souffrance psychique engendrées par le travail. Cette souffrance de nature mentale commence quand le rapport Homme-Travail est bloqué c'est-à-dire quand la certitude que le niveau atteint d’insatisfaction ne peut plus diminuer. De plus, contre la peur au travail, comme contre l’insatisfaction, des stratégies défensives sont élaborées par les Hommes de sorte que la souffrance n’est pas immédiatement repérable. La souffrance change avec les différents types d’organisation du travail mais ne disparaît jamais pour autant (...)

Si le sujet est coupé du réel et de la reconnaissance par autrui, il est renvoyé à la solitude de la folie classique connue sous le nom "d’aliénation mentale". Si le sujet entretient par son travail un rapport avec le réel, mais que son travail n’est pas reconnu par autrui, même si ce travail est dans un rapport de vérité avec le réel, il est là aussi condamné à la solitude aliénante. F. Sigaut désigne cette situation "d’aliénation sociale". Le sujet risque de basculer dans une folie qu’on confondra peut-être avec l’aliénation mentale, pour peu qu’il proteste et essaie de réclamer son dû (paranoïa), ou finisse par perdre confiance en lui (dépression) (...)
La peur n’est pas qu’imaginaire, elle correspond effectivement à l’exercice d’une menace parfois délibérée de la part de l’encadrement, selon des méthodes de management plus ou moins sophistiquées. Le problème posé est celui du consentement à participer à des actes d’injustice contre autrui ou de manipulation occasionnant de la souffrance à autrui, actes que pourtant on réprouve. Mais comment parvient-on à obtenir des gens qu’ils apportent le concours à des actes que cependant ils réprouvent ?
Comment un être humain peut élaborer une stratégie de défense qui vise, pour moins souffrir, à neutraliser, voire à paralyser la pensée de ceux qui travaillent et qui souffrent ? Le processus désigné par Christophe DEJOURS semble fonctionner tel un cercle sans fin où chacun harcèle l’autre et harcèle à son tour dans l’entreprise. Or, il arrive un moment où la chaîne se casse...

Sources des notes de lecture : CNAM  / LIENS UTILES ICI + ICI

Photo: Villeurbanne, avenue Roger Salengro: usure d'un bâtiment encore debout mais peinant dans le paysage...

mardi, 30 septembre 2008

Planète plus ou moins bleue...

terre.jpgOn annonce que dans 17 ans ce sera la fin de l'acier galvanisé, (or nous n'y  pensons pas assez mais sans acier galvanisé point de gratte-ciel, ni de ces majorités de machines qui envahissent le quotidien des êtres humains) c'est programmé, les mines de zinc seront totalement épuisées en 2025 (et comme l'acier galvanisé se plonge dans des bains de zinc en fusion, ceci explique cela), tout juste le temps de construire un petit truc à Dubaï qui devrait culminer à 855m d'altitude et brusquement, on devrait se retrouver au ras des pâquerettes, si toutefois il en reste! On dit aussi que le phénomène des zones marines mortes prend de l'ampleur, et l'on compte aujourd'hui 400 zones côtières dans le monde où la vie marine est asphyxiée par la pollution, le phénomène dit d'eutrophisation est provoqué à la fois par la pollution industrielle et le déversement dans les eaux, de ruissellement des phosphates et des nitrates issus des engrais. On dit encore qu'une île d'immondices plus vaste que le Texas dérive  en ce moment dans l'océan pacifique à mi chemin entre San Francisco et Hawaï. Et qu'en 2050 nous serons 9 milliards sur terre, il faudra donc produire deux fois plus de nourriture qu'actuellement. Tandis qu'actuellement, une partie de la planète fait des régimes à coups de budgets spectaculaires, l'autre partie souffre de malnutrition en silence... Aux USA la moitié des aliments finissent à la poubelle... Et je lis que dans notre région du Rhône, certains habitants sont contaminés aux PCB= polychlorobiphényls CLICK, les rivières sont des dépotoirs. Certains PCB appelés "dioxin-like", présentent les mêmes effets sur l'organisme que la dioxine (neurotoxiques, perturbateurs endocriniens voire cancérogènes). Pendant ce temps là, la France cherche un nouveau site pour enfouir ses déchets radioactifs. et on dit par dessus le marché, qu'il y aura cinq fois plus de voitures à l'horizon 2050. Quant aux forêts primaires des tropiques, elles risquent tout bêtement de disparaître avant même qu'on ait pu achever le recensement de leur riche diversité biologique. En outre, certains experts commençent à s'interroger sur les dangers des ondes émises par les téléphones portables. Wi-Fi et lignes à hautes tensions suscitent la même inquiétude et de nouvelles études s'annoncent... ... Je continue ? ou vous voulez sortir prendre l'air ?

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