jeudi, 30 octobre 2008
Pour les poètes
Le retour de "DANTE" ? Poème fleuve, d'expression spontanée, déroulé sur les murs qui bordent l'esplanade, à deux pas du plateau de la Croix-Rousse à Lyon. Photo prise à la fin de l'été 2008, depuis "DANTE" a été nettoyé sans doute l'a-t-on renvoyé écrire ses fantaisies sur les murs de son pays. Nous aimons la langue italienne. les poètes sont nos amis et GOMBROWICZ n'en sera pas fâché...
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Contre les poètes
En 1947 W. GOMBROWICZ se demande dans un texte curieux intitulé "Contre les poètes" si la poésie n'est pas, au fond, qu'une vaste supercherie. "La messe poétique a lieu dans le vide le plus complet" note-t-il. Il faut dire que W.GOMBROWICZ ne considère pas la littérature comme un refuge ou une rédemption. Pour lui la vie est une bagarre. Ses romans ne se considèrent pas au dessus de la bagarre. Ses personnages sont sur le ring. W. GOMBROWICZ refuse le "sérieux", paradoxalement son refus du sérieux n'aboutit pas à la légereté, n'aboutit pas à la négation de la douleur, ni de la souffrance. Le corps, le geste ont une importance majeure dans son oeuvre. Le corps est pour lui matière malléable: une pâte. Pour en revenir à nos poètes, W. GOMBROWICZ accepte alors l'idée que la messe poétique ait lieu dans le vide le plus complet. Ce "contre les poètes" d'abord paru dans la revue Kultura puis repris à la fin du tome I de son journal énonce la chose ainsi : " Ce qui lasse dans la poésie pure, c'est l'excès de poésie, oui, la pléthore de paroles poétiques, de métaphores, de sublimation -bref l'excès de condensation qui épurent ces textes de tout élément anti-poétique et dont l'accumulation fait finalement ressembler le poème à un produit chimique". C'est gonflé, mais il s'agit de ne pas oublier que c'est au nom d'une conception exigeante de la poésie comme l'écrit Constantin JELENSKI dans une lettre à son ami datée de 1959 et "contre les non-poètes faisant de la versification" que W.GOMBROWICZ s'emporte. Il défend une poésie qui saurait au contraire réconcilier la forme et les idées trop souvent délaissées par les artistes qui unirait le matériau brut fournit par la vie et l'exigence de la pensée. C'est déjà la grande affaire de ses romans " Ferdydurke" (le premier), "la pornographie", et l'impressionnant "Cosmos", ses pièces de théâtre vont aussi dans ce sens réconciliant l'allégorie et l'existence de l'homme concret. Il s'agit pour l'Homme de se former au contact avec d'autres Hommes . Ainsi l'ancien mode de fonctionnalité du monde "chacun sa place, chacun son rôle" est profondément subverti chez W. GOMBROWICZ. L'autorité divines et paternelles sonnent dans le vide et tournent à l'impuissance. Si tout sonne faux, si tout bégaye; c'est bien qu'il faut réinventer le langage; plonger les mots en cet état d'indistinction, de vide même -Ou de vide rationnel- comme les formules de ces rites anciens, les paroles qui servent à faire tomber la pluie...
Et la musique est par ICI
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mardi, 28 octobre 2008
30em chorus
Tendre est la nuit
Tendre est l'étoile du soir [...]
Tendre est le piquant du Merlin
Tendre est la mer
Tendre est la brume de Londres
Qui m'échoue...
Jack KEROUAC extr. "Mexico city blues" 1969, Editions C. Bourgois (trad fr. 1976,77.
Photo: Reflets des nuages sur l'étang du château de Montrouan.
Là bas. Frb © Automne 2008.
15:59 Publié dans A tribute to, Balades, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
lundi, 27 octobre 2008
Le plus ou moins bel aujourd'hui ( Comme un lundi )
05:33 Publié dans Balades, Certains jours ..., De visu, Mémoire collective | Lien permanent
dimanche, 26 octobre 2008
L'hier ( Comme un dimanche )
"Sauvage est la proximité du sacré"
Friedrich HOLDERLIN CLICK
Le vierge, le vivace, mange la trinité à l'entrée des jardins. Tout en déshabillé de lierre, le Credo devient ode et se chante à l'envers...
Photo: Plante vivace de nos cimetières vue au grand cimetière de la Croix-Rousse à Lyon en septembre 2008.
A visiter : "Au menuisier ZIMMER" sur le blog de SOLKO
A lire : hyperion HOLDERLIN extr et ref.pdf
Pour mémoire: lierre passé : HERE
04:39 Publié dans A tribute to, Balades, Certains jours ..., De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
samedi, 25 octobre 2008
Tempo fugit...
Le temps agité nous apparaît comme du temps vivant, par opposition au temps lent qui nous semble mort. C'est l'inverse qui est vrai, et nous avons sans doute perdu l'art de faire alterner les deux temps.
Aller plus vite, ce n’est qu’affaire de bonne "gestion" du temps, tous les spécialistes vous le diront. Cours éclairs, séminaires accélérés, livres en gros caractères avec passages clés surlignés, agendas papier ou électroniques pour les plus pros. 10,000 adresses, 3,000 rendez-vous et 400 courriels sans compter les centaines de têtes qu'il faut croiser dont une vingtaine ou plus, à saluer. Combiner, morceller les tâches, déléguer, rediriger... Abrégés, sommaires, résumés, statistiques, narratifs coulés dans le moule des catégories obligées. Gérer le temps c'est jongler. Tout est dans l'art de ne consacrer à l'objet que l'attention nécessaire pour le remettre vite en circulation. Une fois organisés, évitons que les évènements (ou les autres) ne nous désorganisent. Contacts personnels, conversations trop longues, remplaçons! il y a des messageries, des courriels. Evitons les questions ouvertes qui appellent des réponses élaborées. Si quelqu'un nous demande si ça va. répondons que "ça va". Pas la peine nous étendre trop sur le sujet... Essayons de prendre RV pendant le déjeûner, c'est toujours ça de gagné. Après tout, par le passé, presque tous les rois le faisaient, donnant même rendez-vous sur leur chaise percée...
Dans Faster, un livre écrit rapidement, qui traite de la question des méfaits de notre engouement pour la vitesse, en 37 courts chapitres faits pour être parcourus - le mot le dit - à la course, l’auteur, GLEICK, s’amuse de l’étonnement des musiciens contemporains confrontés à ce symbole que les compositeurs classiques aimaient chapeauter d’un point d’orgue: comment, et surtout pourquoi étirer un temps d’arrêt ?
Le présent n’a de sens qu’en rapport avec un idéal, un absolu intemporel. Cet absolu, le ciel étoilé, avec ses lents mouvements réguliers qui toujours recommencent, en fournit le plus ancien modèle; et la première mesure du mouvement comme de la stabilité du temps. C’est aussi le temps de PARMENIDE CLICK où reste suspendue la flèche ailée de ZENON (voire paradoxe de ZENON) qui n’atteindra jamais le but puisqu’elle doit, avant d’arriver, toujours parcourir la moitié de ce qui lui reste à courir et que toute distance peut toujours être divisée par deux. Temps arrêté par la pensée. Silences et points d’orgue: une musique peut-elle faire autre chose que se détacher d’un fond de silence pour y retourner ensuite? Il lui faut pour être, cette trame immobile, ce temps pulsé, bruit de fond de l’univers...
Sources: Notes de lecture: Dominique COLLIN. Extr "Temps mort, temps vivant". Art Web.
00:24 Publié dans Affiches, panneaux, vitrines, Art contemporain sauvage, De visu, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
vendredi, 24 octobre 2008
Mur vu de dos
Plus raffinée la déchirure corne la peau du mur. De multiples altérations créent sur la pierre, des carrés gris sur fond sablé (Plus proche peut-être, de DUBUFFET que de MALEVITCH "échos carrés", et encore...) A droite le papier remue l'air, un bras lui échappe. Il faut se battre. Rien n'est gagné.
Photo:" Ecorché de mur". Vu Rue Neyret près des anciens bâtiments des Beaux-Arts à Lyon. Octobre 2008.
04:47 Publié dans ???????????, Affiches, panneaux, vitrines, Art contemporain sauvage, De visu, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
Allez savoir ...
L'extp serait quoi ? ? ?
Vue rue Neyret côté pair à Lyon, sous un porche creusé dans un immeuble, une parfaite déchirure ...
02:36 Publié dans Affiches, panneaux, vitrines, Art contemporain sauvage, De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective | Lien permanent
jeudi, 23 octobre 2008
Immersion dans les pages
Que faire d'autre, par ce froid, sinon d'aller se réfugier dans le silence feutré d'une bibliothèque de campagne...
Trois livres sont posés, on les feuillette par hasard:
André BRETON : "Les pas perdus". On ouvre sans y penser à la page 52: "Sommes nous un peu libres, irons nous seulement jusqu'au bout de ce chemin que nous voyons prendre à nos actes et qui est si beau quand on s'arrête pour le regarder, ce chemin n'est il pas en trompe l'oeil, pourquoi sommes nous faits et à quoi pouvons nous accepter de servir ? devons nous laisser là, toutes espérances ? "
(extr du chapitre "caractères de l'évolution moderne et ce qui en participe . Conférence de l'"Aténéo de Barcelone le 17 novembre 1922)
Jim HARRISSON :"Dalva". Page 249 , semaine du 22 mai 1866:" A mesure que je monte le long de la pente, je creuse des trous plus profonds pour examiner les strates du sol, lequel me semble peu indiqué pour les arbres fruitiers. Je continue une heure par jour, et j'ai creusé mon plus grand trou près d'un peuplier pour étudier sa racine maîtresse"
C.F.RAMUZ : "Vie de Samuel Belet. Page 103 : "Il y a un saut entre la ville et le rivage; c'est un talus pierreux, rocailleux, avec des buissons (autant du moins que je me rappelle); et curieusement, des yeux, j'allais à ces choses nouvelles, à ce pays nouveau pour moi"
L'immersion dans les pages a été fait de façon tout à fait aléatoire, ainsi que le choix des livres, presque les yeux fermés ... Vous pouvez essayer, l'expérience est étrange et il se trouve entre les hasards de ces pages quelques correspondances parfois troublantes. A vous de jouer...
Je dédie ce billet à la page 123 (comme promis) et au fair play de Léopold Revista...
06:10 Publié dans A tribute to, Affiches, panneaux, vitrines, Certains jours ..., De visu, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
Perplexus
"À quel prix et pourquoi préserver le chant, lorsque la voix humaine rend un son de "cloche fêlée" (Baudelaire), semble tout près de se taire (Verlaine), fait entendre son dernier "couac"(Rimbaud), ou s’étrangle d’un spasme (Mallarmé) ? Comment se rapporter encore à l’Idéal, quand celui-ci n’est plus l’horizon vers lequel on court, mais un "instinct de ciel" désaffecté, lorsque s’estompent les arrière-mondes, cédant la place au creusement de "l’espace du dedans" (Michaux) ? Mais de quoi parlons-nous, lorsque nous écrivons ?"
Source notes de lecture: "Le poète perplexe" essai de critique de Jean-Michel MAULPOIX paru aux Editions José Corti, en février 2001
Perplexus, en latin, signifie "enlacé, enchevêtré, confondu", puis, au figuré, "embrouillé, embarrassé, obscur"
Photo: Au dessus des vieilles portes, trois sortes d'anges lascifs nous regardent passer, rue de la République à Lyon. Octobre 2008.
05:42 Publié dans A tribute to, Arts visuels, De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
samedi, 18 octobre 2008
Trace
"L’élan qui soutient le processus d’ouverture continue du Moi vers Autrui, c’est le désir. Selon Emmanuel LEVINAS CLICK , il existe une différence radicale entre le désir et le besoin. Le besoin ressemble à l’amour-propre maintes fois dénoncé par les moralistes français du dix-septième siècle. Il ne vise que sa propre satisfaction. Le désir, en revanche, se définit comme une faim insatiable de la présence d’Autrui. Faim qui ne fait que s’accroître des tentatives déployées pour l’assouvir. Faim qui ne peut se réduire à une appétence égoïste, qui ne se confond nullement avec l’attirance sexuelle, puisqu’elle consiste à vouloir s’exposer toujours davantage à son prochain, à assumer de plus en plus de responsabilités à son égard. Le philosophe cite à ce propos la scène inoubliable de Crime et châtiment de DOSTOIEVSKI, où Sonia Marmeladova regarde un Raskolnikov désespéré et éprouve envers lui une "insatiable compassion". D’après E.LEVINAS, il est significatif que DOSTOIEVSKI ne dise pas «inépuisable compassion : comme si la compassion qui va de Sonia à Raskolnikov était une faim que la présence de Raskolnikov nourrissait au-delà de toute saturation en accroissant, à l’infini, cette faim".
Sources notes de lecture: " La trace de l'infini dans l'oeuvre d'Emmanuel LEVINAS" par Léonard ROSMARIN.
Photo: Les corps aimés d'Alceste, modèles vivants sous le soleil d'automne vus près des pistes cyclables dans une rue perpendiculaire à la rue Descartes à Villeurbanne.
00:26 Publié dans A tribute to, Balades, De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
vendredi, 17 octobre 2008
Infiniment plus que nous mêmes...
Selon Descartes, l’Homme porte dans son esprit un contenu qui le dépasse. L’idéatum de l’infini va infiniment au-delà de l’idée que nous en concevons. Contrairement à ce qui se passe dans le domaine matériel, il ne peut pas y avoir coïncidence entre la réalité et la forme qu’elle revêt. Dans ce cas particulier, nous avons dans notre esprit ce que notre finitude intellectuelle nous empêche de penser. Nous nous heurtons à l’impensable...
Lascaux remonte à la surface des villes. Des fantômes d'animaux hantent le mur d'en face. J'ai découvert hier une grotte en plein ciel, à la place de l'atelier du taxidermiste frappé d'alignement. Le bison égaré, a couru sur les pierres et les chenilles ont transformé le mur en poudre, comme au désert. De grosses machines ont écrasé le bâtiment mais j'ai retrouvé ce matin le bison égaré au dessous de l'enseigne d'une clinique vétérinaire...
Pour contempler une vraie peinture rupestre, il suffit de cliquer: ICI
14:32 Publié dans Art contemporain sauvage, De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
jeudi, 16 octobre 2008
" Antise "
Vue à Lyon sur un petit mur de l'esplanade à deux pas du plateau de la Croix-Rousse, une revendication bleue à l'écriture appliquée... Cette poésie urbaine spontanée photographiée il y a un mois a été méchamment effacée depuis...
22:46 Publié dans De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
mardi, 14 octobre 2008
Toyer m'a tuer (suite)
Souvenez vous, il y a un mois à peu près, cours Emile Zola à Villeurbanne, nous avions découvert un chant territorial, graff puissant, réalisé sur la façade d'un supermarché "Casino". Les recommandations semblaient claires et précises inscrites à la droite du mur la menace street urbaine ne rigolait pas "Tu toy t'es mort". Pour mieux comprendre ce billet, en apprécier la différence petit rappel des faits ICI . Nous avons retrouvé la petite bricole sur la gauche intouchée (et pour cause!), nous sachant filmés, nous avons un peu souri , mais l'amabilité fût de courte durée quand nous découvrîmes avec effroi que tout le puissant graff aux notes sans concession avait été abondamment "toyé". Un mois après presque jour pour jour... Comme tout s'est passé dans le dos de la petite caméra- bricole, notre enquête se poursuit... Il ne nous reste plus qu'à trouver qui a toyé ? Qui a tué ? Mais cela est une autre histoire que je vous raconterai peut être un jour (un certain jour ;-) ...
Lu et approuvé par KL-Loth, le graff palimpseste peut se voir aussi en écho sur le blog DAILY LIFE
19:16 Publié dans Art contemporain sauvage, De visu, Impromptus, Le nouveau Monde, ô les murs ! | Lien permanent
lundi, 13 octobre 2008
Comme un lundi
" C'est l'homme tout entier qui est conditionné au comportement productif par l'organisation du travail, et hors de l'usine il garde la même peau et la même tête. Dépersonnalisé au travail, il demeurera dépersonnalisé chez lui."
Christophe DEJOURS : EXTR : "Travail usure mentale"/ Editions Bayard, 1ere ed. 1980, 2000.
Christophe DEJOURS est professeur de psychologie au CNAM, psychanalyste et psychiatre et l'un des principaux spécialistes de la psychopathologie et de la psychodynamique du travail. Dans "Travail usure mentale", il se demande comment la souffrance au travail peut modifier le sujet de l'intérieur et quelles défenses psychiques stratégiques l'être humain est obligé de mettre en place parfois à son détriment face à la souffrance au travail. On constatera que le sujet est de plus en plus d'actualité, puisque sont apparues ces dernières années, de nouvelles pathologies liées à la souffrance psychique engendrées par le travail. Cette souffrance de nature mentale commence quand le rapport Homme-Travail est bloqué c'est-à-dire quand la certitude que le niveau atteint d’insatisfaction ne peut plus diminuer. De plus, contre la peur au travail, comme contre l’insatisfaction, des stratégies défensives sont élaborées par les Hommes de sorte que la souffrance n’est pas immédiatement repérable. La souffrance change avec les différents types d’organisation du travail mais ne disparaît jamais pour autant (...)
Si le sujet est coupé du réel et de la reconnaissance par autrui, il est renvoyé à la solitude de la folie classique connue sous le nom "d’aliénation mentale". Si le sujet entretient par son travail un rapport avec le réel, mais que son travail n’est pas reconnu par autrui, même si ce travail est dans un rapport de vérité avec le réel, il est là aussi condamné à la solitude aliénante. F. Sigaut désigne cette situation "d’aliénation sociale". Le sujet risque de basculer dans une folie qu’on confondra peut-être avec l’aliénation mentale, pour peu qu’il proteste et essaie de réclamer son dû (paranoïa), ou finisse par perdre confiance en lui (dépression) (...)
La peur n’est pas qu’imaginaire, elle correspond effectivement à l’exercice d’une menace parfois délibérée de la part de l’encadrement, selon des méthodes de management plus ou moins sophistiquées. Le problème posé est celui du consentement à participer à des actes d’injustice contre autrui ou de manipulation occasionnant de la souffrance à autrui, actes que pourtant on réprouve. Mais comment parvient-on à obtenir des gens qu’ils apportent le concours à des actes que cependant ils réprouvent ?
Comment un être humain peut élaborer une stratégie de défense qui vise, pour moins souffrir, à neutraliser, voire à paralyser la pensée de ceux qui travaillent et qui souffrent ? Le processus désigné par Christophe DEJOURS semble fonctionner tel un cercle sans fin où chacun harcèle l’autre et harcèle à son tour dans l’entreprise. Or, il arrive un moment où la chaîne se casse...
Sources des notes de lecture : CNAM / LIENS UTILES ICI + ICI
Photo: Villeurbanne, avenue Roger Salengro: usure d'un bâtiment encore debout mais peinant dans le paysage...
06:26 Publié dans A tribute to, Actualité, Certains jours ..., De visu, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
Méthode " Ose "
Le graffeur "OSE", ose sur la maison close qui est aussi une maison rose adossée à la colline, ou presque... on l'aperçoit sur la droite en montant par certains escaliers des pentes de la Croix-Rousse à Lyon. "OSE" est de plus en plus présent sur les murs de la ville, une signature, au fil du temps qui s'est posée, s'inscrit sur les surfaces en utilisant les éléments du décor. Le graff peu à peu confirme la méthode Coué ... A force d'écrire en tout petit l'impératif, au début dans des coins, et d'en répéter l'intention en différents lieux soigneusement choisis, les traits se sont déliés, le style s'est envolé puis le verbe a rejoint tout le sens espéré. "OSE" fait aujourd'hui partie des graffs (graffeurs ?) incontournables de la ville, un véritable apologiste du mouvement qui va même jusqu'à signer les fenêtres... On aimerait que nos photos coïncident avec la chronologie du parcours d'OSE", ce que je ne peux hélas, pas confirmer à 100%.
Zoom sur l'évolution d'OSE : Pour voir un graff surpris en juin 2008 CLIQUEZ ICI
Photo ci-dessus : Octobre 2008.
04:57 Publié dans Art contemporain sauvage, De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent