samedi, 03 janvier 2009
Le murmure des forêts
La vie grouille sur le tronc coupé d'un feuillu qui a rendu l'âme, il y a bien longtemps, sous l'affront d'hommes à tronçonneuses. Après le dégel, même l'hiver, il s'y passe encore quelquechose...
Dehors, les arbres sont coupés, Dedans, on lit, devant un feu de cheminée. Nous habitons le murmure des forêts.
Photo: Plan de tronc sectionné. Dans le terrain sans la forêt, la vie reprend ses droits. Promenade et zoom sur les plus petits éléments au pays Brionnais. Décembre 2008. Frb©
14:37 Publié dans Art contemporain sauvage, Balades, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
La fête est finie ou presque...
J'espère que le lecteur (adoré ;-) me pardonnera de plomber un petit peu l'ambiance, de gâcher l'enthousiasme, les plaisirs qui augurent tout début d'année mais bon, la vie est courte et ça commence à savoir, alors autant le dire en face desfois que nous n'aurions pas été (assez) prévenus...
"Chaque fois je m'étonne, lorsque je vois des gens prier qu'on leur consacre du temps, et ceux qu'on prie accorder ce temps sans difficulté; l'un et l'autre considérant le motif pour lequel du temps est demandé, le temps en lui même, personne: comme si l'on ne demandait presque rien, ni n'accordait presque rien. La chose la plus précieuse de toutes, on s'en moque; l'on s'y trompe aussi, parce que c'est une chose immatérielle, parce qu'elle ne vient pas sous les yeux et à ce titre on l'estime de très faible valeur, pis: d'un prix à peu près nul (...) Personne n'apprécie le temps à sa véritable valeur; chacun en use avec lui sans retenue, comme s'il était presque gratuit (...) Si, pourtant, l'on pouvait faire connaître à chacun le nombre, à l'instar de celui des ans qu'il a déjà vécus, des ans qui lui restent à vivre, comme trembleraient ceux qui verraient le peu de temps qu'il leur reste, et comme ils géreraient ces années avec parcimonie (...) Personne ne te restaurera tes années, personne ne te rendra une seconde fois à toi même. Ton âge poursuivra son cours comme il a commencé, sans retour en arrière ni pause; sans nul remue-ménage, sans rien pour signaler sa rapidité : il avancera en silence. Ni l'autorité d'un roi ni la faveur d'un peuple ne rallongeront sa course selon l'élan du premier jour, elle glissera sans jamais dévier, sans jamais ralentir.
Que se passera t-il ?"
SENEQUE . Extr. "Sur la brieveté de la vie" traduction du latin et postface par Xavier BORDES. Editions Mille et une nuits. Janvier 1994.
Photo: Deux impressions d'aiguilles sur la sève figée. L' horloge conifère marque à jamais 15H50. Vue au lieu-dit "clôt boteret", quelquepart dans le Brionnais, tout à côté de la très secrète "villa Alceste", en bordure d'un chemin de terre, juste à l'entrée de la forêt. Décembre 2008.Frb©.
05:16 Publié dans A tribute to, Art contemporain sauvage, Balades, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
vendredi, 02 janvier 2009
Gueules de bois
" Je n'ai pas grand chose à dire à propos de la campagne. La campagne n'existe pas. C'est une illusion"
Georges PEREC . Extr: "Espèces d'espaces". Editions Galilée.1974.
Je pourrais vous l'écrire "à la manière de..." Sophie L.L par exemple: "Georges on t'adore, mais franchement, quand t'as bu, t'exagères!" tandis qu'au salon, Lacan à l'aube, liquidant la dernière orangette, trempée dans une coupe de champagne marmonnerait dans sa barbe: "Mouais... l'exact gère. "Ah mais non! hurleraient les convives Qu'on lui redonne vite une grosse tranche de Charlotte à la banane !", revenons donc à cette citation!" (celle de Georges), conviant encore une autre sorte de réaction (enfantine, après notre lecture au premier degré), sous forme d'expression populaire longtemps entendue dans les cours de récré: "Faut pas pousser mémé dans les orties". C'est vrai quoi! ce n'est parce qu'on aime bien PEREC qu'il faut lui laisser dire n'importe quoi... "Georges ! Enfin ! La campagne, une illusion ? et LACAN ? la barbe de LACAN ! Frasby voyons ! la barbe, c'est FREUD!" préciserait kl-loth. Oui, sauf que je n'ai rien à dire à propos de FREUD car FREUD n'existe pas". Sur ce Alceste, réveillé par tout ce boucan sortirait de sa planque à rats, et tristement penché sur la photo d'arbres amputés se demanderait dans sa tête, (car Alceste ne cause à personne) "quel est l'assassin qui a fait ça ? ..."
Bon... Une seule rubrique "gueules de bois" suffira au moins, jusqu'à l'année prochaine, si les petits cochons ne nous mangent pas. Et je crois que je vais faire comme Alceste, retourner dans mon arbre, enfin celui qui reste... Pour les âmes trop sensibles, vous remarquerez que des petits sapins ont été plantés pour remplacer ces troncs sectionnés et couchés , qui ne pouvaient plus vivre parce qu'ils étaient malades, (même si "les arbres ne meurent jamais" comme le dit encore ce cher Alceste) les maladies chez les conifères, ce sont des choses qui arrivent... Par conséquent, si ce blog survit suffisamment d'années, dans vingt ou trente ans je vous montrerai l'image de ces petits sapins devenus arbres géants, forêt majestueuse aux branches touchant le ciel. Encore une promesse qui ne sera pas tenue ? Vous le saurez dans trente ans. A suivre donc jour après jour...
Photo: A la sortie du clôt Boteret, forêt debout, couchée, vue sur le chemin qui mène au château de Montrouan en région Brionnaise. Décembre 2008.Frb©
08:04 Publié dans A tribute to, Balades, De visu, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective, Pépites | Lien permanent
dimanche, 28 décembre 2008
Lueurs d'une gare à l'ordinaire
La gare des Brotteaux à Lyon, ne possède de gare que le nom, puisque les trains ne s'y arrêtent plus, mais son architecture reste splendide. Construite en 1858, (appelée "gare de Genève" lignes vers Ambérieu et Genève) elle fût remplacée par le bâtiment actuel construit entre 1904 et 1908 - Voire Photos anciennes : ICI + ICI - elle fût abandonnée des voyageurs depuis la création de la gare Part-Dieu, fermée au public en juin 1983 et classée monument historique la même année. Depuis, elle a été entièrement rénovée, et reconvertie, elle abrite aujourd'hui, des restaurants, des locaux professionnels, un hotel des ventes et une discothèque. Le café-restaurant de la gare, lui existe depuis plus de 100 ans, il s'est longtemps appelé "Café des voyageurs" (la gare encore en activité desservait des lignes allant vers l'Italie, la Savoie, l'Alsace...). Puis il devint le "café de l'avenue". A l'époque, l'andouillette rituelle des lyonnais y était servie dès 6H30 du matin et elle se buvait avec un petit verre de Mâcon. Durant la guerre de 1939-45 des réunions secrètes de résistants eurent lieu dans ce café, à mi- chemin entre le Parc de la Tête d'Or et les grandes lignes, point de jonction idéal pour la clandestinité. L'écrivain Henri BERAUD (Que Solko, sur son blog, nous invite régulièrement à découvrir et lire) aimait venir ici ainsi que d'autres comme Bernard Clavel, Marcel Achard. Il est dommage que les voyageurs ne puissent plus poser leurs valises dans cette gare, un vrai regret ! mais de jour comme de nuit, le charme est là (qui survit aux laides enseignes des cafés et nouvelles (!) boites de nuit -ou de jour- en façade). Au hasard des ballades, l'architecture enveloppante, nous reprend par surprise, comme si la gare d'antan n'avait pas cédé tout à fait, à son monde rénové, et nous conviait à contempler les mouvements des grands voyages, et les lignes "souterraines" des anciens esprits qui hantent encore ces lieux.
Photo: Boulevard des Brotteaux à Lyon, loin du coeur stratégique de la "fête des lumières", l'ancienne gare des brotteaux, par un soir de semaine très ordinaire.
Lyon Novembre, Frb © 2008.
02:02 Publié dans Arts visuels, Balades, Ciels, De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
jeudi, 25 décembre 2008
D'où viens-tu Père Noël ?
Comme un Jeudi...
Tout le monde ou presque le sait, le Père Noël, ne vient pas du Père Noël même mais de Saint Nicolas dont il s'est largement inspiré. La barbe blanche, la mitre (devenue un bonnet de fourrure) et le long manteau rouge... St Nicolas voyageait sur le dos d'un âne, le Père Noël, lui, va sur un traineau tiré par des rennes. Dans certaines régions de France, (une coutume qui se perd), les enfants déposaient sous le sapin un verre de vin pour le père Noël et une carotte pour son âne. Chaque région donna au père Noël un nom bien différent: il est appelé "chalande" en Savoie, "père Janvier" en bourgogne et dans le Nivernais, "Olentzaro" dans le pays basque ou encore "Barbassionné" en Normandie.
Quant à Saint Nicolas, il a été importé aux Etats-Unis au XVIIe siècle par les immigrés allemands ou hollandais où il aurait pris l'ampleur commerciale que nous connaissons actuellement, puis il y eût quelques transformations vestimentaires et culturelles pour le transformer en un Père Noël plus convivial et serait ensuite revenu en Europe. Pour les américains, Saint Nicolas est Sinter Klaas qui devint Santa Claus.
En 1821 : un pasteur américain, Clément Clarke Moore écrivit un conte de Noël pour ses enfants dans lequel un personnage sympathique apparaît, le Père Noël, dans son traîneau tiré par huit rennes.
Il le fit dodu, jovial et souriant. Il remplaça la mitre du Saint Nicolas par un bonnet, sa crosse par un sucre d'orge et le débarrassa du Père Fouettard. L'âne fut remplacé par 8 rennes fringuants.Mais c'est à la presse américaine que revient le mérite d'avoir réuni en un seul et même personnage les diverses personnifications dispensatrices de cadeaux.
En 1823 : L'événement qui contribua certainement le plus à l'unification de ces personnages fut sans aucun doute la publication du fameux poème de Clement Clarke Moore. Intitulé "A Visit From St. Nicholas", ce poème fut publié pour la première fois dans le journal "Sentinel", de New York, le 23 décembre 1823. Repris les années suivantes par plusieurs grands quotidiens américains, ce récit fut ensuite traduit en plusieurs langues et diffusé dans le monde entier.
En 1860, Thomas Nast, illustrateur et caricaturiste au journal new-yorkais Harper's Illustrated Weekly, revêtit Santa-Claus d'un costume rouge, garni de fourrure blanche et rehaussé d'un large ceinturon de cuir. En 1885, Nast établissait la résidence officielle du père Noël au pôle Nord par un dessin représentant deux enfants regardant, sur une carte du monde, le tracé de son parcours depuis le pôle Nord jusqu'aux États-Unis.
L'année suivante, l'écrivain américain George P. Webster reprenait cette idée et précisait que sa manufacture de jouets et sa demeure, pendant les longs mois d'été, était cachée dans la glace et la neige du pôle Nord.
En 1931, le père Noël prit finalement une toute nouvelle allure dans une image publicitaire, diffusée par la compagnie Coca-Cola. Grâce au talent artistique de Haddon Sundblom, le père Noël eût désormais une stature humaine (le rendant ainsi plus convaincant et nettement plus accessible), un ventre rebondissant, une figurine sympathique, un air jovial. La longue robe rouge fût remplacée par un pantalon et une tunique. Ceci est plus marqué aux Etats Unis, car en France, le père Noël a conservé une longue robe rouge.
Coca Cola souhaitait ainsi inciter les consommateurs à boire du Coca Cola en plein hiver. (eh oui! Coca Cola c'est ça!)
Ainsi, pendant près de 35 ans, Coca-Cola diffusa ce portrait du père Noël dans la presse écrite et, ensuite, à la télévision, partout dans le monde.
Une autre hypothèse existe, quasi estompée aujourd'hui des mémoires : Le Père Noël était Roi mage.
Une légende russe raconte qu'il existe un 4e Roi mage, qui conduisit sur la steppe un traineau tiré par des rennes et rempli de cadeaux pour les enfants. Depuis 2000 ans il a renoncé à trouver l'enfant Jésus, alors, depuis, il comble de cadeaux les enfants qu'il rencontre en cours de route.
Un Quatrième roi Mage, un peu cossard qui n'en ferait qu'à sa tête, l'hypothèse est plaisante, reste une question de taille: après Gaspard, Melchior et Balthazar, quel pouvait être le prénom du roi mage "Père Noël" ? Oscar ? Nestor ? Isidore ? Dieu seul le sait...
Photo: Les Pères Noël du marché de Noël, situé place de la Croix- Rousse à Lyon, tout autour de la Statue JACQUARD. Décembre 2008. Frb©
03:19 Publié dans ???????????, Affiches, panneaux, vitrines, Certains jours ..., De visu, Mémoire collective | Lien permanent
mercredi, 24 décembre 2008
Certains jours vous souhaite un Joyeux Noël !
Comme tous les gens qui ont la chance de fêter Noël , je vais m'en aller quelques jours avec mes petits paquets dorés, fourrés à la vrac dans des sacs en papier façon kraft, et me prendre les pieds dedans jusqu'au grand panneau des départs, où je regarderai inquiète, si le quai est bien indiqué, si c'est le bon, parmi plein d'autres gens soucieux de ne savoir qu'une seule chose au monde: si le quai est bien indiqué et si c'est le bon. Je laisse là, la "Déesse Ailes", (mine de rien, on s'attache). Je ferme donc quelques fenêtres, mais il y en plein d'ouvertes, surtout, ne vous gênez pas, tandis que j'irai lambiner sur la route qui poudroie, à mille lieues de la blogosphère. Tenter d'obtenir mon "chamois rose" avec ma luge toute neuve, oser la piste verte, (et remonter à pieds, car le tire-fesses ça fait peur) cueillir du houx, du gui, manger des Lu, m'en tenir au strict nécessaire, et parler monosyllabique aux rennes et aux sapins (et pourquoi pas aux reines des sapins ?) car j'en connais une (on dit "sapin-femelle" c'est plus joli) dont cinq bras d'hommes ne parviennent pas à faire le tour, elle n'a donc jamais vraiment connu l'Amour, (mais cela est une autre histoire, que je vous raconterai un jour) et c'est là, dans la forêt du nom de "clôt botté" (je crois ;-) que l'ogre dépose ses bottes de sept lieues la nuit du 24 au 25 décembre) d'où le but de mon entreprise, (Tout le monde s'en fout mais c'est pas grave ! pressé qu'il est d'ouvrir la boîte de chocolats fourrés ganache, praliné, noisettes, en nantis de la corne d'abondance et tant pis pour la récession, Noël 2009, sera aussi une autre histoire, avec retour du Jésus en sucre dans les galoches et de la sacro-sainte orange, j'ai dû entendre ça à la radio, en prévision, il annoncent une année très dure, affreuse même, on va perdre notre travail, nos économies, nos maisons et comme nous serons plumés pour le prochain Noël, alors bon, profitons au jour le jour, de notre bonheur et de nos chances... Ganachons, lisons les blagues des papillottes, les éternelles citations, qu'on relit chaque année même si on les a déjà lues les 15 années précédentes, les blagues, du genre: "La vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie", les Oscar Wilde, Sacha Guitry, Philippe Bouvard, en vrac, Marcel Aymé Guy Bedos... Les blagues sur les femmes au volant, les charades, rébus et autres devinettes ... Que de belles veillées en perspective! Donc disais je; je pars pour voler les bottes de sept lieues à l'ogre et ce, dans un unique but, toujours le même, vous distraire! car avec des bottes de sept lieues en 2009, je pourrais atteindre des contrées qu'aucun être humain sur terre n'a encore foulées et vous les faire partager gratuitement sans que vous ayez à bouger de votre fauteuil . Vous ramener le Graal en toute simplicité. Même si je m'avance un petit peu en promesses, c'est bien d'offrir du rêve, non ? ;-) tant que je ne vous demande pas de voter pour moi... Donc tout ça pour amener notre sujet et vous souhaiter comme la tradition l'exige, de très belles fêtes de fin d'année et un Noël si possible "joyeux". Je voulais remercier les lecteurs qui depuis mai 2008 ont suivi les billets et les commentateurs qui, quotidiennement sont venus aider à moudre le grain, mettre la main à la pâte. Ils se reconnaîtront. Ceci n'est pas un testament, mais on peut très bien souhaiter un joyeux noël et remercier, non ? C'est pas interdit ! on est en démocratie, merde ! Je dis ce que je veux. Qui a dit "pas pour longtemps ?" "Pas pour longtemps !" eh raison de plus ! DONC ... BONNES FETES A TOUS ! Nous nous retrouverons, place des grands Hommes avec les bottes de l'ogre. (qu'est ce que je raconte moi ?) Il est où le modérateur ? Il est grand temps que ça se finisse parce que hein... Ouhlala ! je vous dis pas... Bon allez ! Servez vous, C'est des petits amuse-gueule offerts par la maison. Pour la route...
Photos: La mascotte de notre Noël 2008 (N'est-elle pas adorable?). Vue dans la vitrine d'une petite mercerie de la colline travailleuse à Lyon/ Les lettres traditionnelles du Noël blanc, vues en vitrine aussi quelquepart dans Lyon mais je ne sais plus trop où exactement, peut-être dans la même mercerie... Et Les marrons glacés de la vitrine de chez "Voisin" dans les beaux quartiers du Sixième arrondissement de Lyon, cours Vitton très exactement, où là bas c'est marrons glacés tous les jours. Décembre 2008.FB©
N.B. Pour arroser le tout, car ça s'arrose n'est ce pas? Vous trouverez le nécessaire à notre buvette de Noël, il faut descendre à l'étage du dessous. Billet suivant ou billet précédent selon la logique de chacun ;-)
A très bientôt...
01:47 Publié dans Affiches, panneaux, vitrines, De visu, Impromptus, Mémoire collective | Lien permanent
mardi, 23 décembre 2008
Vin chaud rend beau
Le point quasi névralgique du marché de Noël se trouve sur la place de la Croix-Rousse à Lyon sous le nom de "Vin chaud". Il a disparu ces derniers jours remplacé par les sapins mais on pouvait le boire encore récemment autour de la bienveillante silhouette de la statue JACQUARD (hors champ). Jadis, Le canut de la canette, ne boudait ni son vin chaud, encore moins son vin froid. Quant à nous, il nous arrive d'arroser selon la tradition, les derniers jours froids de décembre, quand dans certains quartiers, Noël, propose ses petites festivités. Car "le vin chaud tue les microbes" me dît un vieux bouliste (rigolard) qui apparemment n'en n'était pas à son premier vin chaud de la soirée et en plus "ça rend beau!" ajouta son bedonnant collègue trop joyeux pour être sobre, dans ce dialogue imprévu, sans façons, une dame à côté se mêla: "Rien ne vaut encore soupe" ! Ma foi ! chacun ses goûts, mais si vous voulez de la soupe, les amis, il y en a ! et Certains jours vous l'offre, (c'est pas tous les jours la veille de la veillée de Noël). Pour cela il suffit de descendre à l'étage en dessous de ce billet avec vos gamelles, (on fournit les croûtons). Pour les gourmands sucrés qui préféreraient passer direct aux orangettes, je vous recommande le buffet "orangettes au chocolat mat" qui se trouve à la "pâtisserie de l'éventail", il suffit de traverser la rue et vous y êtes. Adresse à cliquer ci-dessous.
http://lafindesharicots.hautetfort.com/archive/2008/12/31...
03:52 Publié dans Affiches, panneaux, vitrines, Balades, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
La première gorgée de soupe ...
Sur ce début de proverbe irlandais (cf. titre) coiffant un peu au poteau (si j'ose dire), la tiède gorgée de bière de Delerm-père, nous terminerons les agapes, avec une soupe chaude de Noël, préparée avec Amour par les marmitons de Certains jours. Mais il ne faudrait pas croire qu'à Lyon, on trouve des soupes chaudes à tous les coins de rue. Loin s'en faut ! Les festivités du 8 décembre ont un peu aidé, mais en général, comme disait ma grand-mère "ça se trouve pas sous les sabots d'un cheval", et heureusement parce qu'il y a encore moins de sabots de cheval que de soupe chaude... D'ailleurs il existe de nombreux proverbes ayant pour sujet: la soupe; tous tombant sous le sens commun (On ne dira pas "le bon sens" qui est est devenu un leitmotiv très Sarkozien, très politique en général et la soupe chaude ne fait pas de politique, ce serait plutôt le contraire, mais je m'égare...) Cette parenthèse fermée, je ne résiste pas au plaisir de vous livrer quelques fragments de cette longue liste de proverbes qui vont de l'Auvergne au Brésil en passant par la Lithuanie pour le plaisir des grands et des petits:
"Celui qui s'attend à manger la soupe de son voisin passe la nuit sans dîner." Proverbe ARABE.
"Comme vous ferez la soupe, vous boirez le bouillon." Proverbe AUVERGNAT.
"De tel pain, telle soupe." Proverbe FRANCAIS. (Une variante de "telle mère, telle fille", peut être ?)
"La beauté de la femme ne fait pas grasse la soupe." Proverbe LITHUANIEN
"La première gorgée de soupe est toujours la plus chaude." Proverbe IRLANDAIS.
"La soupe fait le soldat." Proverbe FRANCAIS.
"Les paroles ne salent pas la soupe." Proverbe BRESILIEN.
"L'indécis laisse geler sa soupe de l'assiette à la bouche." Proverbe ESPAGNOL.
"Mieux vaut pas de cuiller que pas de soupe." Proverbe ALLEMAND.
"Où il y a un joli cochon, il y a de la bonne soupe." Proverbe AUVERGNAT.
"Quand il y a plusieurs cuisiniers, la soupe est trop salée." Proverbe ITALIEN
"Qui se lève tard trouve la soupe froide." Proverbe AUVERGNAT
"Soupe aux choux, au médecin ôte cinq sous." Proverbe FRANCAIS.
"Vieille viande fait bonne soupe." Proverbe AUVERGNAT.
Pour conclure je vous conseille un blog que j'aime beaucoup pour son caractère très entier et tous les milliers de petits trucs culinaires très simples, qui s'y trouvent, dont beaucoup d'idées malines sur l'art d'accommoder les restes. Ce blog s'appelle "CUISINE ECONOMIQUE DE MARYSE", je vous le recommande, il est très bien conçu. D'ailleurs vous trouverez sa recette de la "soupe topinambour" que je joins ici toujours dans la lignée de ces veilles de Noël rustiques... Recette à essayer entre autres, en découvrant cet excellent blog pas bégueule :
http://cuisineconomique.hautetfort.com/archive/2008/11/08...
Sources proverbes: Dictionnaire des proverbes et dictons par F. MONTREYNAUD, A. PIERRON, F. SUZZONI. "La sagesse du monde entier", Dictionnaires le Robert 1989.
Photo: Angle rue R. Leynaud, Montée de la grande-Côte tout au début des pentes de la Croix-rousse: les grands panneaux indiquant les points de ravitaillement à la soupe chaude durant les festivités des Lumières. Lyon. Décembre 2008.FB©
00:20 Publié dans Affiches, panneaux, vitrines, Balades, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
lundi, 22 décembre 2008
Comme un lundi dans la nuit Alcestienne
"L'élu du Solstice d'hiver
Entrera dans la nuit des temps
Cassé bientôt,
Comme un rat gelé à pierre
Puis écrasé par un poids lourd
Et rebuté d'un coup de rouvre
Blanchi sur la verge de Dieu"
André Pieyre DE MANDIARGUES "Les souffleurs de verre" 20 décembre 1965. Extr; "Ruisseau des solitudes".Gallimard 1968.
"Les souffleurs de verre" de MANDIARGUES, ont l'alchimie plus blanche que nos souffleurs de murs et autres balayeurs de feuilles en ces routes qui achèvent l'année sur un thème Alcestien. Alceste comme un rat gelé sous la pierre entre dans caverne et dans la nuit d'un temps singulier, qui ne sera blanchie qu'au printemps, quand refleurira le muguet, peut être un peu avant... Il n'y a presque plus, pour l'heure ni verdure ni ombrages, mais nos murs ont leurs personnages que la nuit met au secret du mouvement...
Photo: Mur blanchi à l'usure vu sur la colline travailleuse au lendemain du solstice d'hiver à Lyon. Décembre 2008. Fb ©.
22:46 Publié dans A tribute to, Art contemporain sauvage, Certains jours ..., De visu, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
dimanche, 21 décembre 2008
Comme un dimanche d'hiver brûlant
"Nulle fleur n'est excessive
Au seuil du solstice d'hiver
Mais quelle sève ou quel sang fou
Quel vin sert à l'ardente écume
Monte depuis le pied monté
jusqu'en haut de la belle hampe ?
Tes pétales sont des lions
Qui ont pris feu du tout premier bond
Quand tu as épanoui ta tête
Au défi d'un ciel neigeux
Et leurs griffes flambloyantes
Ont aveuglé toutes les lampes
Tes lèvres se sont ouvertes
Comme la glace d'un étang
Devant l'ombre d'un imprudent"
André Pieyre de MANDIARGUES. Extr. "Ruisseau des solitudes". Edition: Gallimard 1968.
Il n'y a pas de lion rue Denfert (Rochereau) à Lyon, Il n'y a pas d'enfer à Lyon, enfin pas en ces lieux tranquilles des petits quartiers de colline... juste l'ultime fleur prise au jardin d'un presbytère dans l'objectif floué par le vent glacé de l'hiver en nocturnes, où certains coeurs brûlent pourtant dont celui d'André Pieyre...
21:37 Publié dans A tribute to, Balades, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
Solstice d'hiver: 21 décembre 2008
Comme un dimanche particulier
Le solstice d'hiver marque le point tournant entre la nuit la plus longue et le jour le plus court, il ouvre l'accès à la phase ascendante du cycle annuel parce qu'il voit renaître doucement et de façon encore secrète la lumière. Le solstice d'hiver est lié aux traditions les plus ésotériques anciennes et sacrées. La tradition chinoise place au minuit du solstice d'hiver, le moment le plus propice à la conception. Quant à certains indiens d'Amérique du Nord, ils donnent à cette lunaison, le nom de "Lune du renouveau de la terre" en l'associant au même arbre Totem que les Celtes: le bouleau, parce qu'il se propage seul et qu'il est le premier des arbres forestiers à sortir ses feuilles Présent aussi chez les Amérindiens, le solstice d'hiver incarne à la fois, la mort apparente de la nature et la plénitude spirituelle. Pour résumer Le solstice d'hiver est donc le moment de l'année où le soleil atteint sa position la plus septentrionale par rapport au plan de l'équateur (dans l'hémisphère Nord). Il marque la nuit la plus longue et le début de l'hiver et il marque aussi le jour le plus long et le début de l'été dans l'hémisphère Sud.
06:14 Publié dans Balades, Ciels, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
vendredi, 19 décembre 2008
Être et ne pas être de son temps...
"C'est un devoir d'être de son temps. C'est aussi un devoir - quelque chose d'indispensable à qui veut progresser et s'élever - de ne pas être de son temps."
SUSAN SONTAG
Ce billet est dédié à Marc auteur du blog "EPISTOLAIRE" dont je vous conseille les "Voyages immobiles", et qui m'a fait découvrir cette très belle citation de Susan SONTAG.
Photo: Statue presque endormie, vue au jardin du Palais St Pierre à Lyon. En plein coeur du quartier des Terreaux, par un tranquille après-midi de décembre 2008.
04:54 Publié dans Arts visuels, Balades, De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
mercredi, 17 décembre 2008
Comme un mercredi
Nous connaissions déjà "La clinique de l'aspirateur" mais "A "La clinique des poupées", c'est un tout autre monde qui nous est proposé, beaucoup plus envoûtant. Il serait merveilleux d'emmener des enfants passer de longues heures dans ce genre d'endroit très particulier, parmi ces têtes en porcelaine et ces milliers d'êtres inanimés, assemblés savamment dans la vitrine remplie de petits êtres chapeautés et vêtus aux mille modes possibles dont certaines très anciennes. Cette étrange boutique qui semble sortie d'un conte de fées et même (surtout) atmosphériquement des "Contes nocturnes" d'HOFFMANN, existe depuis très longtemps, depuis dit-on 1860 (et, je m'en souviens très bien!). Fascinant lieu où l'on répare aussi les ours, et les jouets de collection, où vos poupées et autres compagnons d'enfance, sont appelés non pas des "jouets" mais des "patients" à qui l'on rend un peu de vie du moins, en apparence. J'ai vécu dans cette rue, il y a quelques années et de ma fenêtre, je plongeais droit dans cette vitrine où se mêlait à la fois le merveilleux et le "très" inquiétant. Il semblait quelquefois que de ma fenêtre, je ne regardais pas ces "êtres" mais que c'étaient "eux" qui me regardaient comme s'ils savaient... Parfois à trop longtemps m'immerger dans cette lumière particulière, je voyais bouger des paupières, la nuit, j'avais la sournoise impression qu'au delà de la devanture toujours un petit peu éclairée, parvenaient des murmures, que des choses bougeaient. Petites cymbales, bruits de clochettes... Je m'aperçus que toutes les nuits l'orchestre des ours répétait. Et les poupées en robe de bal, cheveux dorés, battaient des cils, valsant jusqu'à l'aube avec quelques princes en celluloïds qui roulaient des gobilles très bleues entre mille tintinabulations. Le problème c'est que toutes les nuits c'était "réglé". Ainsi s'amorçait le rituel: messes basses, chuchotements. Et puis ces bals, ces rires. Mais celui qui me faisait le plus peur c'était l'ours Pitou, qui chaque nuit montait sur le bord de ma fenêtre pour jouer de la cymbale... N'en pouvant plus, j'ai fini par déménager, quitter cette partie à la fois enchantée et hantée de la ville tant à la fin, ce monde et ses secrets nocturnes, tournaient à l'obsession. Il y a quelques jours, je suis revenue, là, comme il y a longtemps... Immense fût ma surprise de voir que rien n'avait changé. La petite boutique n'avait pas été remplacée par un cabinet d'assurance ou un magasin de lunettes de l'autre fou, ou encore un lieu de restauration rapide qui, peu à peu, remplacent tous les lieux les plus extras de Lyon, ("nos" librairies, "nos" petits bouquinistes etc...). Mais là, non, je me suis même pincée car tout était pareil comme en 1860, lorsque je suis arrivée à Lyon pour faire de brillantes études d'allumeuse de reverbères... Madame De LORENZO au milieu de ses poupées d'artistes décorait un visage, tandis qu'une cliente attendait pour l'essai d'une pose de perruque en cheveux naturels pour sa poupée "Martine" en cours de restauration. Il était presque 19H00. La nuit tombait. La dernière cliente s'en alla, Madame De LORENZO ferma boutique. Je restai là, sur le trottoir, assez longtemps, je sentis une légère tape sur mon épaule, je me retournai brusquement. Je reconnus l'ours "Pitou" et sa cymbale, qui me fixait avec ses deux yeux en boutons de culotte façon vieux cuir en bois d'ébène. Il souriait comme toujours de ce trop plein de gaieté, joyeusement menaçante, tapant métronomiquement sur sa cymbale, je regardai à nouveau dans la vitrine, et je vis les petits personnages qui riaient tous à gorge déployée, ils riaient en me regardant ! J'eus peur. Voilà que ça recommençait... Alors je pris une photo très très vite (pour qu'on puisse enfin me croire) et je me mis à courir encore plus vite, coeur battant, sans me retourner...
Maintenant que sous vos yeux, je vous fournis la preuve, vous ne pourrez pas dire que j'invente...
Photo: façade, "A la clinique des poupées", (2 Rue Chavannes; premier arrondissement).
Lyon © Frb dec. 2008.
15:16 Publié dans Affiches, panneaux, vitrines, Arts visuels, Certains jours ..., De visu, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
mardi, 16 décembre 2008
Monsieur n'aime pas...
"Si les femmes veulent seulement être belles à leurs propres yeux et se plaire à elles-mêmes, elles peuvent sans doute, dans la manière de s'embellir, dans le choix des ajustements et de la parure suivre leur goût et leur caprice; mais si c'est aux hommes qu'elles désirent de plaire, si c'est pour eux qu'elles se fardent ou qu'elles s'enluminent, j'ai recueilli les voix et je leur prononce de la part de tous les hommes ou de la plus grande partie que le blanc et le rouge les rend affreuses et dégoûtantes; que le rouge seul les vieillit et les déguise (...) qu'ils protestent sérieusement contre tout l'artifice dont elles usent pour se rendre laides (...) Si les femmes étaient telles naturellement qu'elles le deviennent par artifice, qu'elles perdissent en un moment toute la fraîcheur de leur teint, qu'elles eussent le visage aussi allumé et aussi plombé qu'elles se le font par le rouge et par la peinture dont elles se fardent, elles seraient inconsolables"
LA BRUYERE: Extr: "Les caractères".
Délicieuses petites choses roses et sucrées glissant gaiement sur la soie blanche, dans la vitrine d'une pâtisserie Croix-Roussienne, spécialiste de la meringue... Mais je n'ai pas testé pour vous! Vues de la rue, elles sont superbes à regarder, point trop fardées, ni trop enluminées, elle se laissent bien manger des yeux. Je me demande si LA BRUYERE (en accord avec l'ensemble des hommes ou une grande partie;-) ne les aurait pas trouvées un peu trop roses ? Mais on n'élèvera pas plus haut le débat... A moins de dix jours de Noël, on effleure gaiement le ras des pâquerettes, en frivolités, parenthèses, et autres artifices, avant le retour aux thèmes graves, frondes et sujets tragiques, dont 2009 ne nous privera pas... (Déjà fin 2008 n'est pas si rose alors bon tant qu'à faire! )
En attendant croquez, mes amis, croquez...
23:53 Publié dans Affiches, panneaux, vitrines, Art contemporain sauvage, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
Stratagème amoureux pour conserver son amant
"Ne cède pas trop facilement aux avances d'un soupirant mais ne repousse pas trop durement sa demande. Fais en sorte qu'il s'inquiète et qu'il espère en même temps et qu'à chacune de tes réponses, son espoir soit soit renforcé et que ses craintes s'évanouissent. les mots qu'emploient les femmes doivent être très élégants mais sans effet, ni recherche. Rien ne plaît davantage que le ton ordinaire de la conversation."
OVIDE: "Conseils aux femmes"
Photo: Vitrine pour dames. Petits souliers dorés pour dame (à grands pieds semble t-il). Lyon. décembre 2008 ©.
18:10 Publié dans A tribute to, Affiches, panneaux, vitrines, De visu, Le monde en marche, Mémoire collective | Lien permanent
lundi, 15 décembre 2008
Comme un lundi très lent
« Il y a un lien secret entre la lenteur et la mémoire, entre la vitesse et l'oubli. Évoquons une situation on ne peut plus banale : un homme marche dans la rue. Soudain, il veut se rappeler quelquechose, mais le souvenir lui échappe. À ce moment, machinalement, il ralentit son pas. Par contre, quelqu'un qui essaie d'oublier un incident pénible qu'il vient de vivre accélère à son insu l'allure de sa marche comme s'il voulait vite s'éloigner de ce qui se trouve, dans le temps, encore trop proche de lui. Dans la mathématique existentielle cette expérience prend la forme de deux équations élémentaires : le degré de la lenteur est directement proportionnel à l'intensité de la mémoire ; le degré de la vitesse est directement proportionnel à l'intensité de l'oubli. »
MILAN KUNDERA
La Lenteur, Gallimard, 1995.
"Fontaine ! je boirais de ton eau !" (mais mentalement seulement! surtout n'essayez pas malheureux !) en regardant la gueule du lion cracher d'un flux toujours égal son cours tranquille de vie qui passe. Tandis que longeant la fontaine de la place Lyautey à Lyon, vont à allure irrégulière, les piétons secoués d'horaires ou les travailleurs buissonniers d'un lundi terne de décembre. Partageant chacun, une seconde à peine, la mémoire de ce lieu où le flegme épouse les tons intermédiaires entre la fin d'automne et ce début d'hiver. Tapis de feuilles ocres fusées par la semelle du marcheur, il semble ici que la mathématique existentielle cesse un instant de découper les êtres, par la présence des statues et des bêtes, ce monde immuable de pierre, redevient un peu le maître du temps. Et l'on éprouve une seconde à peine, un trouble arrêt du temps. Un extrait de lenteur extrême transforme le passant en passeur, un peu immortel, qui fondu du bruit des fontaines oubliera ses obligations pour se glisser dans la mollesse, négliger l'idée cheminant, dans une vacuité parfaite. Comme en état d'apesanteur...
22:57 Publié dans Arts visuels, Balades, Certains jours ..., De visu, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent