mardi, 16 septembre 2008
MOLEX
Certains jours porte à son poignée une énorme montre molle dernier cri. Fini de crier, le mou se met à l'heure de nos onctueuses connivences avec la très soutenable légéreté de l'être; que celle-ci remplace le travail (trop démodé!) aux convenances de la paresse, si longtemps négligée. C'est une nouvelle ère qui s'ouvre pour toute l'humanité, qui déjà fait confiance à la MOLEX et se l'arrache dans toutes nos boutiques molles et chics...Si vous z'aussi vous désirez vivre aux rythmes doux du temps extensible à l'infini et rétractable à souhaits, il est grand temps pour vous d'adopter la MOLEX. Avec la prodigieuse MOLEX, le temps vous appartient, et plus encore le droit au "sans souci ", Envolés les soucis ! Vous aussi, soyez z'en des amis de la MOLEX, Faites confiance à la MOLEX. Dites "J'en veux !". Vous ne le regretterez pas.
Persistance de la mémoire HERE
05:56 Publié dans Affiches, panneaux, vitrines, Art contemporain sauvage, De visu, Impromptus, Le nouveau Monde, Mémoire collective | Lien permanent
lundi, 15 septembre 2008
Comme un lundi
«La laïcité positive, la laïcité ouverte, c’est une invitation au dialogue, à la tolérance et au respect. C’est une chance, un souffle, une dimension supplémentaire donnée au débat public"
N. SARKOZY : Discours à l'occasion de la venue de sa Sainteté le pape Benoît XVI. Le vendredi 12 Septembre de l'an 2008.
Notre photo: Une esquisse du concept sur un algéco pour travailleurs, vue rue de Cuire dans le quartier de la Croix-Rousse à Lyon, le même jour de septembre 2008.
14:25 Publié dans Actualité, Certains jours ..., De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective, Pépites | Lien permanent
dimanche, 14 septembre 2008
Comme un dimanche
" Ce qui est dit, couvre ce qui est tû "
C'est promis, nous passerons cette fois sous silence, ou presque "la laïcité positive", encore une de ces perles dont seuls les théologiens de l'Eglise Uèmepienne ont le secret (inspirés sans doute par les théories de la chanteuse Lorie et par sa "Positive attitude"). Quand nous parlions de novlangue avec Saint Olivier, je crois que nous touchions déjà un petit sommet de cette Gaule de demain où flottent en toute décomplexion la corne et les pépites qui vont bon train labourer les terres du Seigneur avec l'oxymoron, voire le pléonasme ou la tautologie, comme évangiles de la nation et quelques Saints Patrons pour les chanter. Comme si (après nous, le shopping! ), la rupture tranquille, ("perle de chez perle") n'avait pas suffi. Alors peut être pour oublier, remonterons nous un peu le temps, aux alentours de l'an mille, cela nous permettra, comme le précise le père Victor(1), d'apprécier le génie humain, qui au Moyen âge, inscrivait dans la pierre, toute sa pensée. Cela nous distraira un brin, et me permettra de vous présenter peut -être un jour (un certain jour), mon "bestiaire intranquille" fait de dragons, de fauves et de monstres semi-humains qui eux au moins ne pêcheront pas leurs origines dans les tonitruants missels du showbiz-bling théologique. CLICK
(1) cf: Victor HUGO dans le texte : "Au Moyen- âge, le génie humain n'a rien pensé d'important qu'il ne l'ait écrit dans la pierre".
Notre photo : Modillons supportant l'entablement des corniches sur le flanc sud de l'Eglise Romane d'Anzy le Duc ( Fin XIem s- début XIIem ). Deux figures sculptées à contempler éternellement...
13:16 Publié dans Arts visuels, Certains jours ..., De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
Nycticorax, hydres et dragons...
"le vol noir du corbeau sur nos plaines, la langue de vipère, l'oeil de lynx, jeunes loups et blanches colombes, ma chatte, mon lapin..." Tout un bestiaire familier pénètre notre phraséologie quotidienne, abstrait, figé, sans valeur de référence, ou possédant encore une puissance d'image, il nous intègre dans un univers qui déguise l'homme sous une parure animale, nous place dans un univers zoomorphe expressif, plus directement lisible que nos physionomies peintes au naturel. mais cela n'est pas nouveau.
Le terme de bestiaire apparaît au début du XIIem siècle (On en trouve un premier exemple chez Philippe DE THAON) CLICK . Le bestiaire désigne des ouvrages en prose ou en vers utilisant la description de certains animaux, réels ou légendaires, interprétés symboliquement, en vue d'un enseignement moral ou religieux, la moralisation se réduit à quelques grands thèmes répétés illustrant, les vertus chrétiennnes fondamentales, et l'explication des mystères de l'incarnation et de la rédemption. Elle dépeint un monde manichéen, déchiré en permanence entre les forces antagonistes du bien et du mal, entre Jésus et le Démon. Les bestiaires moralisés latins se rattachent tous plus ou moins directement à une compilation alexandrine du IIem siècle le Physiologus, dont le nom désigne un auteur anonyme "le naturaliste". Très tôt on a extrait du physiologus, un bestiaire consacré aux seuls animaux que l'on désigne communément sous le nom de "Bêtes" à savoir, animaux terrestres surtout, à quatre pattes ou serpents et quelques animaux marins. De la matière originelle subsistent cependant quelques fragments de lapidaire et de volucraire (ou traité consacré aux oiseaux). Aux animaux réels s'adjoignent aussi des animaux fabuleux comme l'hydre, le dragon ou la serre (poisson volant réputé pour éventrer les navires) ou encore la cultissime licorne.
Dans le physiologus, comme dans les bestiaires médiévaux, la structure des articles est binaire : énoncé d'une "nature" de l'animal, signification religieuse ou morale de cette nature . Mais en réalité, il y a à chaque instant, imbrication de la description et de son explicitation symbolique. Du physiologus latin, Philippe DE THAON dans le premier tiers du XIIes donne le premier une version rimée, un peu fruste de plus de trois mille vers que l'on situe entre 1121 et 1135, le siècle suivant voit apparaître, la version en prose de Pierre de BEAUVAIS, (avant 1217), et les adaptations versifiées de Guillaume LE CLERC (1210 ou 1211) et de GERVAISE (première moitié du siècle). Vers le milieu du XIIIem s. un bestiaire original d'inspiration courtoise, systématisant ce qui ne se trouvait qu'en germe chez troubadours et trouvères introduit un renouvellement des règles de fonctionnement du symbolisme animal. Richard DE FOURNIVAL utilise les le systèmes de relations symboliques mis en oeuvre dans le bestiaire pour illustrer une philosophie de la conquête amoureuse, présentée sous la fiction d'une aventure personnelle d'amour. Richard DE FOURNIVAL marque sa prédilection pour des animaux familiers humbles comme le grillon, le merle, la taupe, l'araignée, ou l'hirondelle ...mais le bestiaire d'inspiration courtoise est une toute autre histoire, que nous aborderons peut-être un jour (un certain jour), quand nous croiserons sur notre chemin, un grillon, une taupe, une araignée ou tout simplement l'hirondelle. Sait on jamais...
Notes de lectures d'après : "Bestiaires du Moyen Âge" mis en français moderne par Gabriel BIANCIOTTO Editions stock -1980-
F. MCCULLOCH "Medieval latin and French bestiaries, chapel Hill, univ. of N. Carolina Press -1960-
Photos : 1- Tympan du portail latéral sud de l'église de Varenne L'arconce dans le Brionnais, représentant l'agneau de Dieu
2- Un chapiteau sculpté parmi les 40 que l'on peut voir en l'Eglise romane paroissiale d'Anzy le Duc, toujours dans le Brionnais.
11:38 Publié dans Arts visuels, De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
samedi, 13 septembre 2008
Haïku Roumain
"Je vieillis.
les feuilles des arbres
sont de plus en plus grandes..."
CONSTANTIN ABALUTA
Constantin ABALUTA est né en 1938 à Bucarest où il habite toujours. Diplômé en architecture, il a pratiqué cette profession jusqu'en 1969 puis il s'est consacré à sa carrière d'écrivain. Poète, dramaturge, prosateur et traducteur, il a publié une vingtaine d'ouvrages, dont le recueil de haïkus et de tankas, en roumain et en anglais, O lentila pe masa (Une lentille sur la table; Leda, 1996). Il a traduit des poèmes de Charles Cros, Dylan Thomas, Wallace Stevens, T. Roethke, W. S. Merwin, Frank O'Hara, Edward Lear, ainsi que des proses de Samuel Beckett. Ses pièces de théâtre ont été jouées à la radio; il a aussi publié dans des revues de Roumanie, et à l'étranger: Caractères, Change et Lettre internationale (Paris); Breve (Naples) et Ombrela (Grèce). Il a reçu divers prix autant en Roumanie qu'à l'étranger. Son nom apparaît dans le Who's Who in the World et dans le Who's Who in Europe. Il est membre de l'Uniunea Scriitorilor din Romania
08:16 Publié dans A tribute to, Balades, De visu | Lien permanent
Taches de rousseur
Les roux deviennent de plus en plus rares et pourraient totalement disparaître d’ici 100 ans, selon les généticiens... (Source: National geographic)
Située sur le plateau de la Croix-Rousse à Lyon. La place Tabareau est plus connue pour ses boules lyonnaises que pour ses taches de rousseur. (On espère simplement que les joyeux boulistes y seront encore dans 100 ans, au train où l'on bousille ce quartier, cela n'est pas gagné. Et s'il se trouvait encore dans 100 ans, parmi eux un seul bouliste roux... Alors tout serait pour le mieux dans le meilleur des mondes...
Notre Photo : "La place Tabareau et ses éphélides après l'ondée."
05:07 Publié dans Balades, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
La Dissolution
Dans chaque maison, un chagrin d'amour. Il est avantageux de traverser les grandes eaux.
La persévérance est avantageuse.
Tirage Yi king (extrait). Treize septembre deux mil huit
vendredi, 12 septembre 2008
Vingt trois secondes à peine...
02:41 Publié dans De visu, Impromptus, Mémoire collective | Lien permanent
jeudi, 11 septembre 2008
Les sanglots longs...
11- 09 -2008 : Quelques ombres au tableau du mois de septembre... suivant ici, et ailleurs pour mémoire. A voir et surtout écouter attentivement sur le site de Jack SABAN - via l'excellent Broadway MATT JACK - CLICK HERE-
Photo : Fragment - Installation d'Agnès Sarda, Parc de la Tête d'Or, Lyon 2007.
17:01 Publié dans Affiches, panneaux, vitrines, Arts visuels, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
Big Bosseur is watching you
EXTR "1984" DE Georges ORWELL pdf
Photo : kiosque rue de la République à Lyon. Juillet 2008
06:49 Publié dans Actualité, Affiches, panneaux, vitrines, De visu, Kiosque, Le nouveau Monde, Mémoire collective | Lien permanent
Certains jours vous donnent l'heure
05:30 Publié dans Actualité, Affiches, panneaux, vitrines, De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective | Lien permanent
mercredi, 10 septembre 2008
... Bercent mon coeur
Ciel à l'aube, ô du gris !
Photographié de ma fenêtre, le 10 septembre 2008. A Villeurbanne.
14:19 Publié dans Ciels, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
Sympathy for the devil
11:45 Publié dans Art contemporain sauvage, De visu, ô les murs ! | Lien permanent
Comme un mercredi
Mais quelle est cette bête là ? peut être un mercredi ? Un mercredi qui n'y croit plus. Un mercredi qui n'en sait rien. Un mercredi qui n'en pense pas moins. Un mercredi qui s'en fout un peu. Un mercredi qui se pose la question. Un mercredi qui comprend tout. Le fait est que c'est un mercredi. Capturé à minuit non loin de l'Avenue Henri Barbusse à Villeurbanne. Est-il méchant ? Est-il gentil ? Ah ça !
Vous verrez bien...
08:04 Publié dans Certains jours ..., De visu, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
mardi, 09 septembre 2008
Le désarroi du poète
05:26 Publié dans De visu, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
Vie et mort du poète sur une piste cyclable
Depuis presque un an, le poète n'avait plus le droit de rouler sur les trottoires. Pris un jour en embuscade par la police municipale, sur une piste non-cyclable parallèle à celle ci, qui lui coûta presque toutes ses économies. Il était bien forcé de se plier au réglement. C'était cette piste cyclable qu'il fallait prendre, à double sens pour les cyclistes, à sens unique pour les autos. Le jour de l'embuscade, le poète essaya d'expliquer aux agents que la piste cyclable n'était guère pratiquable et aussi que le fait d'avoir emprunté un trottoire ne devait pas coûter 90 euros mais seulement 35, sinon, cela s'appelait du racket. -"hé quoi lui dit l'agent ! espèce de sale poète ! Tu nous parles autrement ! Des gens comme toi on les connaît ! on sait comment ça finit ! ça prend des trottoires interdits, ça répond aux agents et après, on connaît ! ça finit par tuer des gens !". Le poète paya. Il s'en était tenu à ça : la piste cyclable ou bien le risque d'embuscade, et vu la façon dont la police traite les gens...Le poète décida qu'il serait désormais obéissant, c'est fou ce qu'un peu d'intimidation peut amollir les résistances.
Par un beau matin d'été, le poète prit sa bicyclette comme à l'accoutumée. La piste cyclable était là, partiellement refaite, longeant cette très longue rue jusqu'à la gare; et, de loin en loin, des autos, des camions y stationnaient. Il fallait donc rouler au milieu de la chaussée. Mais le poète en avait pris l'habitude et il pédala gaiement, en sifflotant. Avec un peu de chance, il serait à la gare juste à l'heure précise pour accueillir sa fiancée, il se réjouissait à l'idée . Il pensait déjà au retour...ouvrant la voie à sa fiancée, sur cette piste cyclable dont les travaux commencés depuis 6 mois; n'étaient toujours pas terminés. Ca lui faisait souci, car non seulement ils n'étaient pas terminés, mais des trous énormes sur la chaussée pouvaient faire tomber la fiancée. " Il ne faudrait pas que ce genre de chose arrive "... "et que ça abîme ma fiancée..." Enfin quoi, le poète pédalait. Il regardait attentivement sa route, les voitures qui venaient en sens inverse. Il était à chaque fois obligé de s'arrêter pour laisser passer les véhicules. Ainsi allait le poète ...
Et puis je le vis disparaître. Il devint un point tout petit. Je contiinuai à marcher. j'allais un peu nulle part. J'aime me ballader. Plus je me rapprochais de la gare, plus il y avait des voitures, des taxis, des camions garés sur la piste et puis ces trous dans la chaussée... J'arrivais à un croisement , là où la piste continue à 2mn de la gare. Quelque chose se passait. J'entendis des sirènes. Je vis des gyrophares. J'interrogeai une personne du quartier, une petite vieille, qui me répondit d'un ton blasé : "oh vous savez des accidents par ici, y'en a deux par jour, on est habitués !". Je m'approchai plus près, on aurait dit que tout était déjà nettoyé, un pompier me parla "Faut pas rester là ! ". Mais je suis comme tout le monde curieux, et je restais quand même, me faisant plus discret. C' est là que je vis pour la dernière fois le poète ou ce qu'il en restait ...
Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite et complètement involontaire ;-x
Photo : Rue Bellecombe Villeurbanne. Eté 2007.
03:30 Publié dans Balades, De visu, Impromptus, Le nouveau Monde, Mémoire collective, Transports | Lien permanent