mardi, 18 novembre 2008
Ici, les plus frêles des feuilles miennes
"Ici les plus frêles des feuilles miennes et toutefois mes
plus vivaces,
Ici j'ombrage et cache mes pensées, je ne les expose pas en
moi même
Et voici qu'elles m'exposent plus que tous mes autres
poèmes"
WALT WHITMAN (1819- 1892): Extr. "Feuilles d'herbe" - Poèmes - Editions Gallimard 1918.
Walt WHITMAN, fût hélas incompris en son temps, ses détracteurs dirent de lui qu'il n'était pas poète et ses premiers admirateurs répliquèrent: "WHITMAN n'est pas un artiste, il est au dessus de l'art". C'est du côté de cette dernière définition que nous nous rangerons sans réserve (s'il est possible de se ranger) ...
Une spéciale dédicace à Marc et gmc, qui ont tous deux ouvert le livre, et indiciblement suggéré ce billet.
Photo: Pentes de la Croix Rousse à Lyon, en remontant par les jardins presqu'en haut de l'esplanade. "Feuilles nôtres" de novembre 2008 ©.
21:15 Publié dans A tribute to, Balades, Ciels, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
Vestiges d'une heure à peine...
Fin du marché sur le boulevard de la Croix Rousse à Lyon. Quelques vestiges laissés à terre ... Un peuple nouveau à la conquête des univers où rien ne se perd... Silhouettes grises, au loin, ramassant des dizaines de cintres et les rubans glissés du banc des merceries. Juste après la "bataille", au pied d'un micocoulier de provence (exilé sous tutelle avec son tronc orné de bandelettes), on peut regarder les vestiges: rouleaux, papiers, rubans, envahir le carré des rousses... Puis juste après, vient le désert... Légions de camions verts, hommes en gilets oranges qui battent la ville en chantonnant. Et ils emportent tout, rouleaux, papiers, rubans, sans pitié pour nos éphélides. Le tout à l'avenant, jeté dans des grands sacs, gris comme le ciel...
18:54 Publié dans De visu, Impromptus, Mémoire collective | Lien permanent
lundi, 17 novembre 2008
Comme un lundi
Il est des jours où tout est à sa place.
Photo: Boulevard de la Croix-Rousse. Ce lundi de novembre 2008 ©.
22:24 Publié dans Certains jours ..., De visu, Le monde en marche, Mémoire collective | Lien permanent
dimanche, 16 novembre 2008
Comme un dimanche
Photo : Comme un dimanche, à pas prudents, sur le boulevard de la Croix-Rousse à Lyon. Novembre 2008.
05:32 Publié dans Balades, Certains jours ..., De visu, Le monde en marche, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
samedi, 15 novembre 2008
Sacre bleu
Calligraphie pastelle sur les pentes. La révolution de novembre appliquée aux couleurs tendres... Sur les pavés, le bleu du ciel. La plage est encore loin, mais les cerises du septième sel, elles, ne sont pas bleues. A VOIR ICI
Photo: Montée de la Grande Côte, Pentes de la Croix-Rousse à Lyon. Novembre 2007 ©.
Autres temps, music and words: ICI
Autres couleurs, un extrait du "Fond de l'air est rouge": ICI + Un extrait de rétrospective, (du rouge encore, avec peut -être, rêve de maison bleue) : ICI
23:55 Publié dans Art contemporain sauvage, De visu, Le monde en marche, Mémoire collective | Lien permanent
Parti parti
"(...) Nous aurons tellement besoin les uns des autres que nous finirons bien par nous aimer un tout petit peu…"
Ségolène ROYAL : Congrès de Reims, 15 Novembre 2008.
En dépit de l'apostolat, à méditer le charme qui vacille de ce : "un tout petit peu"...
Photo : La "France plus juste", quelques mois après l'élection présidentielle de 2007 (qui a donné ce qu'on sait). Vestiges (prémonitoires?), idéaux déchirés, miettes de l'unité, et chocolats glacés emportés par le vent. Vus à Villeurbanne en novembre 2007.
23:50 Publié dans Affiches, panneaux, vitrines, De visu, Mémoire collective, Pépites | Lien permanent
jeudi, 13 novembre 2008
La vie
Un message qui se passerait presque de commentaire ... Si ce n'est qu'autour de la vie ça bave un peu, et qu'on aimerait peut-être d'autres couleurs que le bleu, le blanc et le rouge ... Chacun ici, ne voyant la vie qu'à son mur, n'assumant de signer que sous la rature...
Pour faire un petit résumé rapide, je vous livre, (modestement) quelques sens de la vie (merci le Wiki !) histoire de se remettre à jour, qu'on en finisse une bonne fois pour toutes avec l'éternelle question: "Pour vous la vie c'est quoi ?" A moins qu'on décide de reformuler à partir de petits riens subjectifs une définition bien à soi. Du général au particulier, d'abord 5 formules pour la gloire (version presbyte du général), si les myopes ne s'y retrouvent pas, on entrera dans les détails CLICK ...
LA VIE : LES GRANDES DEFINITIONS :
la vie est le nom donné : 1/ Aux formes auto-organisée et homéostatique de la matière (organismes vivant) ayant une capacité de duplication et d'évolution. Cette définition est parfois étendue à l'ensemble des êtres vivants de la biosphère. 2/ A un phénomène empirique particulièrement important pour les humains (qui sont eux-mêmes vivants et pour qui les autres êtres vivants ont une place particulière), mais qui ne se laisse pas facilement définir (cf. infra). Ce phénomène s'oppose à la notion de matière inerte, et s'articule avec la notion de mort. 3/ A la durée qui sépare la naissance de la mort. 4/ Au contenu en événements ou en actions de cette étendue temporelle, pour un humain. 5/ A l'approche harmonieuse des relations humaines . (eh ben voilà ! Nous y sommes presque!) CLICK + un tout autre aperçu ou léger glissement de la définition 5 du général au particulier sur l'excellent Blog "Agota" ) ICI
Photo : Montée de la Grande côte, pentes de la Croix-Rousse à Lyon. Novembre 2008 ©.
21:07 Publié dans Art contemporain sauvage, De visu, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
le pouls d'Elsa
A noter pour laisser une infime chance à cette Pauvre Elsa, que j'ai tronqué une partie de ce graff, la phrase entière ne tenant pas dans l'objectif, elle vous en dirait une bien bonne, aux antipodes de celle là. (Que mes amis graffeurs me pardonnent!) Ceci n'est pas, pour autant un mea culpa ;-)
Photo: graffs et philosophie, montée de la Grande-Côte à Lyon. Novembre 2008 ©
A suivre billet ci dessous...
04:07 Publié dans Art contemporain sauvage, De visu, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
mercredi, 12 novembre 2008
Comme un mercredi ( tête au carré )
Vu Montée de la grande-Côte à Lyon, un graff minimal transformant l'élément du paysage pour tirer au bout de sa flêche, un petit bonhomme clivé.
21st century schizoïd Man?
00:35 Publié dans Art contemporain sauvage, Certains jours ..., De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
mardi, 11 novembre 2008
Chez Albert ( tête à l'envers )
Albert va mal. "Glacé comme un marron", nous dit LA DAME DE L'EVENTAIL. Et si, pour consoler Albert, nous l'invitions au restaurant ?
J'ai testé pour vous, il y quelques temps, le restaurant Albert qui se trouve 10, place Fernand Rey à Lyon (pas loin de la place Sathonay ). Je n'ai ni actions, ni ronds de serviette à mon nom chez monsieur Albert, mais je sais qu'on y est cordialement reçu, et qu'on y mange très bien . Avec un tel prénom à l'enseigne, on s'attendrait plutôt au rituel bouchon, sa quenelle, son clapion, que nenni, mes amis, c'est du chic et de l'invention, mais du chic des plus décontracts, de la fraîche cuisine aux petits oignons. De préférence, pour les fauchés, il vaut mieux se faire inviter, le menu est sûrement aujourd'hui à plus de 30 euros, mais ce bon Albert Thibaudet en serait ressucité dès le premier apéro, ensuite tout va très bien jusqu'au café + digestifs, c'est loin d'être "la fin des haricots". Enfin, je suppose car, pour tout dire, je ne me souviens plus du tout du menu, je n'y ai pas touché. L'invitation m'était venue d'un monsieur si beau et si interessant, (un certain Jean, avec un visage de voyou au regard tendre et bleu), que j'en oubliais de manger... (Lui aussi d'ailleurs il me semble, sans vouloir me vanter) - Tout devient si troublant dès qu'on entre dans ce restaurant - C'est là entre deux petites grenouilles sur leur nid de pommes sautées (Albert va me tuer, je sens, pardon monsieur le restaurateur) que le Jean mystérieux, au velours capiteux, me dit d'une voix très assurée: "T'as de beaux yeux tu sais !". Alors évidemment dans ce cas de boniment, il y a pour les dames une réponse toute trouvée qu'on n'hésite pas à dire deux fois de peur que le monsieur n'ait pas bien entendu ... Hors d'oeuvres et plats du jour, le tout à l'avenant. Un grand classique du genre ! ( Heureusement, qu'un ami caché derrière un miroir sans tain avait filmé la scène de mon premier bout de chemin avec Jean, (grâce à la fonction vidéo de son téléphone portable). Comme ça je peux vous la montrer, de l'extime! rien que la vérité. Il est des jours où la vie est un roman qu'on peut se repasser en boucle ad vitam eternam, il est des soirs où ma ville retrouve ses brumes...
23:05 Publié dans A tribute to, Affiches, panneaux, vitrines, De visu, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
lundi, 10 novembre 2008
Fenêtres
"J'insiste pour que les portes soient fermées, chaque pièce, doit avoir son usage propre, délimité. Ma topique subjective est la fois celle des fenêtres ouvertes et de la chambre à soi"
J.B. PONTALIS in "Traversée des ombres". Gallimard 2003.
Rue Bonnet sur le plateau de la Croix-Rousse à Lyon, (Ne pas confondre avec la rue Bonnet à Villeurbanne) CLICK . Fenêtres à ciel ouvert qui ne sont sans doute pas les fenêtres rêvées par JB PONTALIS, mais qui ont l'avantage d'ouvrir la perspective. Cinq belles échancrures, sur un monde dépeuplé...
Photo: Novembre 2008 ©
23:17 Publié dans A tribute to, De visu, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
Comme un lundi (rue de la Tourette)
" Quand le sage s'assoit sur le mur, le lundi suit la flêche "
Droit devant, comme un lundi d'automne, rue de la Tourette à Lyon, qui se prend en diagonale du boulevard de la Croix-Rousse et descend en pente douce jusqu'à un coude, puis en pente forte jusqu'à la place Morel. C'est un chemin ancien puisque c'est une partie de la Montée des Carmélites qui était l'une des trois sorties de cette partie de la ville avec la Grande Côte (d'où viennent souvent nos graffs), et la Montée St Sébastien, (où se prend un bout de la "ficelle" à station Croix-Paquet). Ce chemin est resté longtemps rural et a été construit au cours du XIXem siècle. La rue est consacrée aux logements (choc des photos) où vivent des drôles de gens aux cheveux rouges, aux cheveux verts , ils se nourrissent principalement de baies sauvages, d'amour, et d'eau fraîche, on compte dans cette rue pas moins de quatres experts comptables, mais là, pour les trouver, il faut suivre la flêche. Comme un lundi, on va compter...
14:13 Publié dans Balades, Certains jours ..., De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
dimanche, 09 novembre 2008
Rousseur des jours
Encore un jour de plus et nous serons coiffés... Il y a du monde place Tabareau. C'est dimanche. Congrès de roux.
Des petites feuilles qui volent ... Comme autant de factures postées par la nature à l'adresse de nos pas pressés. Un tapis roux plus doux que la plume du hibou. Et si l'on pose l'oeil (il suffit de se mettre à genoux), on irait bien dans le mille-feuille, se changer en vesse-de-loup... CLICK
Demain lundi : place Tabareau : congrès des balayeurs .
Photo: Place Tabareau, haut quartier de la boule lyonnaise, sur le plateau de la Croix-Rousse à Lyon, un dimanche de novembre 2008 ©
23:37 Publié dans Balades, De visu, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
Instant
"Mince temps scintillant, senti comme insistant"
Arrêter un instant la marche du mot "instant". Lui rendre sa valeur exacte:
La brièveté de l'instant n'ôte rien à son importance, (cf: M. LEIRIS "un temps intense et mince"). Intense parce que mince.
Mince temps...
Juste l'instant arrêté qui précède vingt secondes du mouvement de l'instant suivant...
Photo: Nature morte près de la fontaine sous la statue de la place du Maréchal Lyautey à Lyon dans le sixième arrondissement.
Novembre 2008 ©
23:00 Publié dans De visu, Impromptus, Mémoire collective | Lien permanent
Comme un dimanche (Alcestien)
20 secondes à ne rien faire ...
22:16 Publié dans Art contemporain sauvage, Certains jours ..., De visu, Impromptus, Mémoire collective | Lien permanent
samedi, 08 novembre 2008
Passe-muraille
Laisser une trace sur terre en passe-muraille, quand les mains n'y suffisent pas, on peut aussi balancer les pieds aux murs, quelquefois, par la grâce d'un pochoir, d'une bombe ou des poils d'un pinceau. Ainsi pour se faire remarquer : on marque. Marquer est cependant un verbe qui a pour origine la marque du pas, laissée sur la terre par le pied. "Les putains d'alexandrie, jadis avaient coutume, dit-on, de ciseler en négatif leurs initiales sous la semelle de leurs sandales, pour que, les lisant, imprimées sur le sable de la plage, le client éventuel reconnaisse la personne désirée en même temps que la direction de sa couche." (cf :Michel SERRES, "Le Mal propre", éditions le pommier 2008). Mais la trace, ici, éphémère de notre "Ripolin" ( pour mémoire, click Here ) semble à dessein opposé, celui-ci n'ayant pas de blaze, nous pouvons deviner que son art, dépucellant la muraille (à la hussarde), consisterait plus justement à ne pas se coucher...
A voir : En passe-muraille, une excellente animation ( made in Buenos- Aires et ailleurs) Muto a wall-painted animation by BLU → HERE
Photo: Vue sur les pentes (savonneuses) de la Croix- Rousse à Lyon, en novembre 2008 ©.
16:46 Publié dans Art contemporain sauvage, De visu, Impromptus, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent