dimanche, 12 octobre 2008
Comme un dimanche
Juste au dessus des ruines gallo-romaines côté pentes, près du jardin des plantes, une vue partielle de Lyon, un dimanche au lever du jour. A cette heure où les rues sont encore vides, il est un temps où le silence prend un instant l'espace entre deux mouvements, l'un passé l'autre à venir, quand la ville immobile ressemble à un décor de théâtre un peu ancien...
12:25 Publié dans Balades, Certains jours ..., Ciels, De visu, Le vieux Monde | Lien permanent
samedi, 11 octobre 2008
Ni vu, ni connu
Pendant ce temps là, l'eau a coulé sous les ponts...
Mille ans ont passé. Au diable les heures et les secondes... Enfin, Je retrouve le pays qui n'existe pas et l'inoui de vos domaines. Tout est là. Virtuel, étonnamment réel. Quelques trains dans le vrai monde ont déraillé et l'eau a coulé sous les ponts. Quelqu'un m'a demandé : " où ça va tout ça ?" Or cette fois je n'ai pas fait semblant d'avoir réponse à tout. Le temps de déplier un bout de page d'un livre de Pascal, de tenter d'esquiver le souci par une vieille question :
"Direz vous qu'un homme ait la nuit et sans aucune lumière le pouvoir prochain de voir ?"
mais une fée au moins du huitième monde vint me taper sur les doigts:
" - qui vous parle de nuit ? " ...
c'est alors que je vis en à peine une seconde réapparaître ensemble, un écran lumineux et le fameux clavier "azertyuiop", "avec ça - me dit la fée, t'as qu'à te débrouiller". Il reste encore des ciels, des mondes, des feuilles mortes, des fenêtres, des murs, de quoi gratter toute une vie... Toute une vie, je ne sais pas ...mais certains jours, oui.
Je tiens particulièrement à dédier ce billet aux lecteurs et commentateurs qui n'ont pas lâché ce blog malgré son inertie et qui y ont même laissé de très beaux messages du premier au quatrième monde ... Merci à vous.
Photo: Parc de la Tête d'Or à Lyon, "l'eau des bassins" comme à Marienbad... Mais ici tout près d'une grande roseraie, qui n'était pas à Marienbad, sinon tout le monde s'en souviendrait...
08:17 Publié dans De visu, Impromptus, Mémoire collective | Lien permanent
vendredi, 10 octobre 2008
Le quatrième monde
" Le quatrième monde était blanc et noir. Il y avait du blanc et du noir et ils étaient mélangés. Les couleurs du ciel dans le quatrième monde étaient les mêmes que dans les trois autres, mais la durée des couleurs du ciel différait..."
EXTR: "Partition Rouge" / "poèmes de l'émergence" (Poèmes et chants des indiens d'Amérique du Nord)
Jacques ROUBAUD - Florence DELAY / Editions du Seuil (Octobre 1998)
Parc de la Tête d'Or à Lyon. Sur le chemin bordant le lac. Octobre 2008.
05:35 Publié dans A tribute to, Balades, De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
Septième chant du Sixième degré
"Je vis dans une caverne, notre grand père avait des bras couvert de plumes. moi, je dois être un homme des cavernes"
EXTR: "Partition Rouge"- "Chants pour écorce" (Poèmes et chants des indiens d'Amérique du Nord)
Jacques ROUBAUD - Florence DELAY / Editions du Seuil (Octobre 1998)
03:30 Publié dans A tribute to, De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
De l'arbre...
"Le vent seul me fait peur"
EXTR: "Partition Rouge" / "Chants pour écorce" (Poèmes et chants des indiens d'Amérique du Nord)
Jacques ROUBAUD - Florence DELAY / Editions du Seuil (Octobre 1998)
02:23 Publié dans A tribute to, Balades, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
jeudi, 09 octobre 2008
Le siège d'Alceste
Assis sur une de ces nouvelles marches qui bordent les berges du Rhône à Lyon, Alceste est au repos. Il rêve la tête entre deux arbres, de la forêt d'en face, ou de quelques extases sous le dôme de Soufflot ...
08:40 Publié dans Balades, De visu, Impromptus, Le monde en marche, Mémoire collective | Lien permanent
mercredi, 08 octobre 2008
Comme un mercredi (un peu brumeux)
Amoureux sur les berges du Rhône à Lyon, sous le regard d'une promeneuse solitaire. 08 Octobre 2008.
04:06 Publié dans Balades, Certains jours ..., De visu, Le monde en marche, Mémoire collective | Lien permanent
Triste temps
02:18 Publié dans Balades, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
mardi, 07 octobre 2008
Petits cailloux d'or jetés à la mer...
"A quoi bon sa triste requête
si pour faire pleuvoir l'or
elle n'a qu'à baisser la tête!"
TRISTAN
http://www.deezer.com/track/191104
19:00 Publié dans Balades, De la musique avant toute chose, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
Tristan 1
Je tremble en voyant ton visage
flotter avecque mes désirs
tant j'ai de peur que mes soupirs
ne lui fassent faire naufrage.
TRISTAN
Les miroirs flottants de Saint Amant sont l'emblème de cette poésie tremblée qui aime les glaces liquides, les eaux aux reflets mouvants, les transparences aqueuses, les coulantes images (...) L'effritement du monde, son morcellement, sa fragmentation, se fait sur le mode de la juxtaposition qui se construit ou se déconstruit tout objet, guettée à tout moment par la décomposition. La discontinuité s'impose, (...) son allure à "sauts" à "gambades" comme celle qu'aime MONTAIGNE, épris du décousu, ses brusques ruptures disent le défaut de cohérence du monde, son inconsistance, sa labilité. La vision myope des poètes libertins, ce découpage de l'univers sensible en "vignettes", cet assemblage de pièces et de morceaux que nulle continuité ne rattache à un tout, cette technique de la "carte postale", détaillant un paysage en plusieurs "vues", sont à mettre au compte d'une radicale indécision, d'un trouble de la contiguïté. Le corps de l'amant ou de l'amante, le corps du paysage, le corps du texte sont pareillement morcelés, chaque membre vivant une vie autonome sans relation à l'ensemble. Une relation d'incertitude s'institue entre le destinateur et le destinataire (...) L'image mentale, alors même qu'elle est en voie de formation, se défait au fur à mesure que se construit par petites touches, la description. l'univers éclate en morceaux, perdant ses liens, sa couture, et la nature s'ouvre à un surréel, irréel. La visée n'étant pas le vrai, mais le possible.
(notes inspirées par l'"Anthologie de la poésie amoureuse de l'âge baroque"(1570-1640)- notes sur le maniérisme et le baroque" d'après G. mathieu-Castellani (1990)
Photo: Ombres liquides et parfum d'acacia aux trottoires bordant l'allée d'un parc entre Charpennes et République à Villeurbanne. Octobre 2008.
16:54 Publié dans A tribute to, Balades, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
Elles tombent ...
Automne...feuilles jaunes parsemant les revêtement lisses des villes tandis que les murs sont déjà presque nus.. Cours Emile zola, Villeurbanne. Octobre 2008.
10:04 Publié dans Balades, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
Tristan 2
"Ces flots lassés de l'exercice
qu'ils ont fait dessus ce gravier
se reposent dans ce vivier
où mourût quelquefois Narcisse "
TRISTAN
François L'HERMITE sieur du Solier dit TRISTAN, né dans une famille d'ancienne noblesse eût une jeunesse agitée dont il conta les heurs et malheurs dans son récit autobiographique "Le page disgrâcié" (1643), il fût enfant, le page d'un des fils du roi HENRI IV , et connût une vie amoureuse, notamment dans la vingtaine d'années où il fût attaché à la maison de Monsieur gaston D'ORLEANS, frère du roi LOUIS XIII, avant de passer au service d'Henri DE LORRAINE, Duc de Guiise. La poésie de TRISTAN combine deux registres d'ordinaire dissociés, un néoprétrarquisme précieux, galant, qui sublime ou feint de sublimer l'objet du désir, et la veine du "réalisme amoureux" très en vogue dans les années 1620-1650 et qui s'attache à défaire l'illusion et à célébrer la "palinodie"(1). De son goût pour les italiens précieux témoignent des poèmes manièristes où la représentation a pour objet une représentation picturale ou sculpturale, préférant à la nature "nue", les séductions de l'art et de l'artifice. L'attrait du paradoxe, de la "merveille", de la surprise, lui fait élire ces petites compositions qui célèbrent les charmes inattendus de "La belle gueuse", de "la belle more" CLICK , de "la belle noire", de "la belle en deuil" ou de "la belle malade", autant d'appâts curieux pour cet amant original un peu polisson, qui s'enchante de découvrir sous des apparences déconcertantes, les trésors secrets qu'elle dissimule... Une esthétique de la négligence, de la confusion, du désordre, se met au service d'un érotisme éclectique, ingénûment pervers que séduisent les raffinements du débraillé et les attraits des haillons. TRISTAN aime à construire des simulacres. cette poésie délibérément moderne qui se détourne des classiques et ne doit rien au pétrarquisme authentique, est aussi rêveuse, et mélancoliquement sensuelle, subtile, ambigüe,que le soupir qu'elle chante... CLICK
Notes de lectures EXTR . "Anthologie de la poésie amoureuse baroque" 1570-1640 - notes G. Mathieu-Castellani-(1990)
A lire : "Les plaintes d'Acante et autres oeuvres" (1633)- "Les amours" 1638- "Panthée" 1639 - "La folie du sage" 1645 ... (Entre autres..)
Biographie complète de TRISTAN L'HERMITE ICI
Palinodie (1) : (n.f.) rétractation ou désaveu de ce qu'on a dit ou fait ; brusque changement d'opinion. Pièce de vers dans laquelle l'auteur rétracte ce qu'il a exprimé précédemment.
00:53 Publié dans A tribute to, Balades, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
lundi, 06 octobre 2008
Comme un lundi
Je me suis acheté un truc, afin de bien commencer la semaine. Un petit rouleau compresseur rien que pour moi qui a broyé les feuilles mortes pour aller à la fête...
Vu rue Dedieu (ça non plus, ça ne s'invente pas) à Villeurbanne. Octobre 2008
01:10 Publié dans De visu, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
dimanche, 05 octobre 2008
Comme un dimanche
Vogue by night, (ou Las Vegas sur Rhône.) Ici, un petit bout du manège "rockn'roll", longeant le boulevard de la Croix-Rousse à Lyon, en direction de la mairie du 4em arrondissement. Photo prise ce dimanche d'octobre 2008, divertissements à suivre jusqu'au 12 novembre cette année.
10:22 Publié dans Affiches, panneaux, vitrines, Certains jours ..., De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective | Lien permanent
Un besoin de consolation enfin possible à rassasier...
Voilà ce qui serait presque l'antithèse d'un précédent billet . CLICK. Vu du côté des gourmandises de la mythique vogue toujours à la Croix-Rousse à Lyon; où l'on s'accorde en plus des gaufres, quelques chichis bien mérités. Que STIG DAGERMAN CLICK me pardonne, mais il est des moments très brefs, où l'on sent la nécessité de se faire des petits mensonges à soi-même, comme on se refait une beauté qui durera une heure à peine. Tandis que pour les temps qui viennent, nous apprendrons à conjuguer le verbe "Confiser"...
08:12 Publié dans Affiches, panneaux, vitrines, De visu, Mémoire collective | Lien permanent