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mercredi, 14 janvier 2009

In a broken dream...

" Je veux délaisser l'Art vorace d'un pays
Cruel, et, souriant aux reproches vieillis
Que me font mes amis, le passé, le génie,
Et ma lampe qui sait pourtant mon agonie
Imiter le chinois au coeur limpide et fin
De qui l'extase pure est de peindre la fin
Sur ses tasses de neige à la lune ravie
D'une bizarre fleur qu'il a sentie enfant,
Au filigrane bleu de l'âme se greffant.

Et la mort telle avec le seul rêve du sage,
Serein je vais choisir un jeune paysage
Que je peindrais encor sur les tasses, distrait.
Une ligne d'azur mince et pâle serait
Un lac parmi le ciel de porcelaine nue,
Un clair croissant perdu par une blanche nue
Trempe sa corne calme en la glace des eaux,
Non loin de trois grands cils d'émeraude,
Roseaux."

STEPHANE MALLARME. Extr. "Las de l'amer repos". In "Poésies". Editions J.C Lattès, Paris, 1989.

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Photo: Nuages à la course arrêtée, au dessus de l'étang gelé de Montrouan. Silence dans les mondes perdus où Alceste disparût une nuit de novembre. Certains jours prend un billet aller pour le rejoindre. Mais le retour n'est pas certain...

lundi, 12 janvier 2009

Comme un lundi

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Ah ! cette enseigne !

Allez ! en route ! Il faut y croire ! Bon sang de bonsoir !

Pour entrer dans son lundi du bon pied, rien ne vaut un bon chausseur sachant chausser...

Photo: Façade d'un autre temps, (en d'autres moeurs). Vue Cours Vitton dans le sixième arrondissement de Lyon. Janvier 2009. Frb©.

dimanche, 11 janvier 2009

Comme un dimanche

st augustin bis.JPGL' Eglise St Augustin (de la paroisse St augustin, Ste Elisabeth) se situe à l'angle de la rue Denfert Rochereau et de la rue Jacquard, (adressée précisément au 35, rue jacquard) sur le plateau de la Croix- Rousse à Lyon.  Sans aucune comparaison avec la grande église St Augustin parisienne, celle-ci est un petit édifice humble et charmant qui fait un peu penser aux églises méditerranéennes, elle est entourée d'un jardin où l'été, fleurissent de grandes roses blanches. Ses cloches sonnent à toute heure comme au village. Et beaucoup trop tôt le dimanche, où il est souvent plaisant de dormir jusqu'à 14 H00 (du matin), mais impensable dans ce quartier. Ca tombe mal, c'est aujourd'hui dimanche ;-(

Photo: Eglise St Augustin et son joli clocher très "paysages de France" par un dimanche d'hiver glacé. Janvier 2009. frb©.

St Augustin priez pour nous !

"Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la."

ST AUGUSTIN (354-430)

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Nous profitons encore de ces moments de félicité lunaire sous la protection de St Augustin et de Platon, mais sans l'Auguste Jacquard, ni les génies de la fontaine (ceux qui suivent comprendront), avant que l'on nous oblige à changer toutes les ampoules... sur la terre. Seulement sur la terre... ouf !

Photo: Lieu de culte, un brin panthéïste, vu un dimanche après-midi. Au dessus de nos têtes, en plein milieu du boulevard de la Croix-Rousse à Lyon. Janvier 2009. Frb©.

samedi, 10 janvier 2009

Ombres

" Abolie et son aile affreuse dans les larmes
Du bassin aboli, qui mire les alarmes,
Des ors nus fustigeant l'espace cramoisi,
Une aurore, a plumage héraldique, choisi
Notre tour cinéraire et sacrificatrice,
Lourde tombe qu'a fuie un bel oiseau, caprice
Solitaire d'aurore au vain plumage noir ... "

STEPHANE MALLARME Extr. "Hérodiade" ("Ouverture ancienne d'Hérodiade"). In "Poésies". Editions J.C. Lattès. Paris 1989.

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Photo. Oiseaux "au vain plumage noir", courtisant la statue qui domine la fontaine et les bassins chérubiniques de la place Lyautey à Lyon. Un matin de Janvier 2009. Frb©.

Bain d'hiver

" Enfant, garde bien la porte et ne laisse pas entrer les passants, car moi, et six filles aux beaux bras nous nous baignons secrètement dans les eaux tièdes du bassin."

PIERRE LOUŸS : extr. "Le bain". "Les chansons de Bilitis". ( "petit livre d'Amour antique dédié respectueusement aux jeunes filles de la société future"). Edition Albin Michel 1962.

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Pour découvrir toute l'histoire de la place Liautey, de cette fontaine, et sa statue gardée par des petits génies, Je vous conseille d'aller lire le très beau billet de Marcel Rivière sur son domaine "rues de Lyon". Un blog recommandé par la maison.

http://ruesdelyon.blogspirit.com/archive/2009/01/12/lyaut...

Photo: Enfant gardant la porte... Assis au dessus de la superbe fontaine de la place Liautey à Lyon (sixième arrondissement). Janvier 2009. Frb©

vendredi, 09 janvier 2009

L'auguste Jacquard est dans la lune

IMG_0056.JPGLa lune en fin d'après-midi pose son auréole presque au dessus de la statue JACQUARD sur la place de la Croix-Rousse à Lyon. Monsieur JACQUARD ne se prénommait pas Auguste, bien sûr, mais Joseph-Marie et, tout bon Lyonnais sait qu'il fût celui à qui l'on doit l'invention du métier à tisser semi-automatique, le métier à tisser "JAQUARD" (dit "métier JACQUARD") qu'il mit au point en 1801. Dans la continuité des travaux de Jacques VAUCANSON, (inventeur, qui créa outre les automates; un androïde à Lyon même! eh oui!). J.M. JACQUARD, équipa son métier d'un mécanisme sélectionnant les fils de chaîne à l'aide d'un programme inscrit sur des cartes perforées (que l'on doit à Basile BOUCHON - un nom prédestiné- ;-) permettant à un seul ouvrier de manipuler le métier à tisser qui avant cette création, en nécessitait plusieurs (d'ouvriers!). A Lyon, le métier JAQUARD constitua les prémices d'une révolution industrielle qui profita beaucoup à la ville mais causa une restructuration sociale difficile. Il fût accusé de mettre les canuts au chômage, et il est évoqué souvent comme l'une des causes de la révolte des Canuts de 1831. Cette statue, comme cela est mentionné sur un précédent billet fût d'abord inaugurée Place Sathonay, à Lyon  puis déplacée. Elle honore "le Bienfaiteur des ouvriers lyonnais"(sic). Elle était jadis en bronze, elle fût remplacée en 1947, par l'actuelle statue en pierre qui posa sans l'oiseau vogueur pour cette photo d'hiver, aux tons supra-lunaires...

Deux fragments du temps au dessus des fleuves

coin de ciel gris.JPGcoin de ciel bleu.JPGPhotos: Du gris au lever du jour et un peu de bleu dans l'après-midi. Ciels de Lyon. Le 09 janvier 2009. Frb©

Au delà ...

"Chaque fois que j'atteins le fond du désespoir, je commence à sourire"

Léonard COHEN

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Près de l'eau de la fontaine de la place Lyautey: vestige d'automne en métaphore, flottements doux à effleurer... et découvrir dans les reflets, un monde redevenu léger...

D'autres variations sur un même thème sont à voir (revoir) en cliquant ICI ou encore LA.

Photo. Lyon. Janvier 2009. Frb©.

mercredi, 07 janvier 2009

Cri de guerre

"Cahier des émeutes, le coeur nourrit ce qu'il éclaire et reçoit de ce qu'il sert le cintre de sa rougeur. Mais l'espace où il s'incorpore lui est chaque nuit plus hostile. O la percutante ligne douleur!"

René CHAR: Extr. "COTES"/ "LE NU PERDU". Editions poésie gallimard 1978.

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Ce graff, je l'ai vu récemment en nombreux exemplaires, il semble jalonner de mur en mur, le trajet des pentes de la Croix-Rousse à Lyon, jusqu'au plateau et plus loin peut être. A défaut de cailloux du "petit Poucet", si vous cherchez la colline travailleuse, suivez le graff "Emeutes toi" et vous trouverez bien votre chemin, celui de l'ancien esprit de révolte de Croix-Rousse, pas tout à fait révolu, avec sa belle écriture d'un rose vif. Vu ici en revenant par les escaliers, tout en haut du passage Thiaffais, qui est aujourd'hui devenu un passage propre et beau (bo ?) réservé aux "créateurs", semblable aux "espaces de créateurs" que l'on trouve plus particulièrement à Paris dans le Marais. D'où peut être, ce cri du coeur précisément posé à cet endroit...

Vous retrouverez le cri de guerre toujours en fragment de "jeu de piste", sur le site Daily Life, et cette fois, sans faute d'orthographe à l'impératif !

Humour

Comme un mercredi ...

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mardi, 06 janvier 2009

Sur la route de Vaise...

En chantant la "COUZONNAISE"...

sur la route de Vaise.JPGDe la colline de la Croix-Rousse, par temps de neige... On peut prendre la luge à partir du Parc Chazière et se laisser glisser tout droit. Normalement on arrive droit sur Vaise et en traversant le pont, on tombera bien sur un petit bistro de Vaise (en chansons évidemment), où l'on trouvera le nécessaire pour bien se réchauffer...

Photo: Colline de la Croix-Rousse. Vue rue Henri Gorjus, une bien ancienne publicité du cep qui émerveille. Frb©.

lundi, 05 janvier 2009

Comme un lundi

28 secondes de lundi

dimanche, 04 janvier 2009

Comme un dimanche

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Photo: Tour circulaire de Charles le Téméraire dite "tour de diamant" datant du XIV em siècle. Charolles. Décembre 2008. Frb©

En cette ère mon chant ne peut vivre !

"Non, mieux vaut ne pas regarder
Pour n'apercevoir pas le pire
Sur toute cette saleté rouillée
Je clignerais les yeux"

Sergueï. ESSENINE (1895-1925) . Extr. "Transfiguration" tiré de "La confession d'un voyou" suivi de "Pougatcheff". Edition l'âge d'homme. 1983.

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Sergueï Alexsandrovitch ESSENINE est le grand poète lyrique de la Russie. Poète paysan, Ecrivain sans apprêts, révolté, au style spontané, il fût adoré par le peuple Russe. Grand maître d'un imagisme (qui pouvait exister sans celui des autres pays), il s'inspira de son enfance, du monde paysan, de la nature, chantant aussi des personnages hauts en couleurs comme "POUGATCHEFF". Survivant à la révolution, il la décrivit dans ses poèmes publiés sous le titre "La ballade des 26" (1925). Il épousa (le mariage fût malheureux), la danseuse Isadora DUNCAN avec qui il effectua plusieurs voyages en Europe. Une vie tumultueuse qu'il disait de "voyou" le transforma en "Homme noir", titre de son dernier recueil. S.ESSENINE finit par rejeter la transformation brutale de la Russie car l'après-révolution bolchévique allait "mécaniser" tout ce qu'il aimait chanter. "En cette ère, mon chant ne peut vivre!" criait il dès 1919 (De profundis 40 fois). Il se suicida le 28 décembre 1925, dans sa chambre à l'hôtel Angleterre à l'age de trente ans.

Nous reviendrons lors de prochains billets sur les poèmes de S. ESSENINE et notamment sur les poèmes superbes extraits de "La confession d'un voyou". A suivre donc...

Photo: Arme ancienne de combat, de révolte et de guerre, croisée par le plus curieux des hasards non loin de la Tour de Charles le Téméraire ou "Tour de diamant" qui domine le champ de foire ainsi qu'une partie de la ville de Charolles. Décembre 2008. Frb©

Le bruit qui vient...

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Cette nuit absorbée dans les murmures et les grouillements de la forêt, n'accordant de regard que sur cela, n'ayant ouvert aucune fenêtre pour laisser entrer chez moi les évènements du monde, pas même le "google actualité", lassée de ce taraudage incessant qui ne nous laisse qu'un mot à l'oreille sans cesse, qu'on le veuille ou non, jour après jour, dès que s'allume n'importe quel appareil de radio ou télé diffusion: le mot "Sarkozy". "Sarkozy a dit "oui", "Sarkozy a fait ça" "Sarkozy et Carla" "Sarkozy réveillonne" "Sarkozy chez les SDF", "Sarkozy, Sarkozy..." J'avais un peu trahi ma promesse, le soir du discours du président, juste pour voir l'agencement du drapeau qui n'avait d'abord pas échappé à l'acuité de  KL-LOTH (cf. DAILY LIFE), puis prestement remise au défi, d'éviter ce nom présidentiel omniprésent, et lancinant; au moins pendant les dix premiers jours de janvier. Je m'étais égoïstement replongée dans les "murmures de la forêt", rien de tel pour bien commencer une année, me disais je.... Or au milieu de la nuit, je reçus d'un autre ami un courrier (on dit "courriel" ;-) bien étrange, en trois parties, distillé d'heure en heure. Le premier, quelques mots seulement: "L'heure des révoltes mondiales". Mon ami ne devait pas avoir trop le moral en ce moment, pensai-je, ce courrier là, différant de son ton habituel souvent en forme de "gai savoir", je me disais qu'en lui faisant lire une blague de papillottes demain, tout irait mieux... Puis je retournai à mes grouillements forestiers. Seule avec ma forêt. L'heure suivante je reçus un autre courrier, toujours du même ami sans autre précision que ces sept mots: "Flou mêlé de net ici ou là". Son état paraissait s'aggraver, je m'inquiétai un peu et décidai de lui faire part de ma bienveillance concernant son moral (voire son état mental;-) juste une phrase en forme d'intranquillité: " Tu es bien sombre, je ne comprends pas tout, est ce que tu pourrais décrypter ?". La réponse ne tarda pas, décryptons: encore cinq mots:  "Fête de Dieu à Gaza"  accompagné d'une photo semblant venue droit des enfers, la coïncidence entre celle que j'avais choisie pour illuster ce billet, dans l'ignorance des récents évènements et la photo de mon ami croisant tout par hasard, une nuit la mienne à la même heure, me parût, quelquepart un assez troublante : Gaza.pdf. Ce matin, mon ami m'avoua qu'il n'avait suivi aucun évènement de si près, coupé des télés, lui aussi, plongé lui aussi, dans la contemplation d'un ciel liquéfié d'une musique sur laquelle il travaille jour et nuit, et que, juste en ouvrant sa fenêtre, il avait vu sa ville (Lyon) transformée en grouillement de la rue, refusant massivement une violence dont on n'imaginait pas qu'elle pût si brutalement se traduire par une offensive terrestre. Après les courriels, je brisai à nouveau ma promesse d'hibernation, laissant par cette fenêtre (de plus en plus subjective et de moins en moins fiable), entrer chez moi les brûlots de cette drôle d'époque. La télé accorda la parole durant de longue minutes à un défenseur de l'offensive Israëlienne qui déclara avec la rigueur d'un discours sans appel, que cette violence avait été décidée je cite "pour le bien de tous". Déclaration suivie des remerciements (gênés, inquiets) d'une présentatrice apparemment aussi larguée que moi. Entre l'implacable déclaration de l'émissaire, et le sourire glacé parvenant mal à masquer l'expression un peu effrayée de la présentatrice, il me sembla voir s'immiscer une fissure dans laquelle pourrait bien se glisser cette année un autre feu couvé par une révolte, celle ci sans bannière, ni appartenance à des groupes, celle des gens. Mais comme je n'ai ni don de voyance, ni connaissances suffisantes de cette récente, choquante actualité;  je regarde, révoltée, impuissante (comme tant d'autres) défiler les images et les mots comme le nom de cette opération militaire israëlienne entamée le 27 décembre : "Plomb durci", (évoquant l'âge de fer, et d'autres cauchemars innommables) et je tente de m'informer au mieux pour comprendre plus précisément dans un premier temps la nature folle de l'escalade. Pour ceux qui, comme moi n'ont pas tout à fait suivi l'actualité (les décryptages se trouvant facilement sur des sites élaborés par des personnes compétente), je vous livre les dernières nouvelles en concentré: panique accentuée, appels au cessez-le-feu-multipliés sur le front diplomatique, les civils sont pris dans la trappe, on craint pour eux le pire, la France, hier, a condamné l'offensive. Le monde entier attend des Etats-Unis tandis que Georges Bush termine son mandat en saluant "l'effusion de sang palestinien" son soutien va à Israël, l'Amérique d'Obama reste silencieuse, attendant le 20 janvier la prise de fonction de son nouveau héros. Une guerre qui durera "Autant qu'il faut" souligne la presse Israëlienne qui soutient l'offensive. La commission Européenne est en train d'appeler Israël à assurer un espace humanitaire pour distribuer l'aide à la bande de Gaza, 3 millions d'euros supplémentaires pour ce territoire Palestinien où s'entassent 1,5 millions d'habitants (une des plus fortes densités au monde). Et même si le ministre israëlien EHOUD OLMERT assure que son pays préviendra une crise humanitaire dans la bande de Gaza en aidant toujours à l'acheminement de l'aide, Les ONG sont inquiètes face à la situation qui devient de plus en plus critique, de plus en plus urgente. Il serait vain de penser qu'on protégera les civils.

Il n'est pas habituel sur ce blog que j'évoque aussi directement l'actualité, mais il me paraissait impossible d'ignorer l'évènement, ouvrant l'année en "plomb durci", un peuple bafoué, une offensive terrestre refusée massivement (on l'a vu lors des manifestations dans les grandes villes de France et d'ailleurs). Le parallèle entre l'image de mon ami et mes barbelés de campagne étant superfétatoire comparé à la nature des bruits, je vous propose simplement quelques liens sur les évènements, actualité, décryptage, comme premier éclairage tandis que l'heure des révoltes mondiales monte et que le monde perclu d'outrages, bouge encore...

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/20081230.OBS7692/heure_par_heure__les_evenements_a_gaza.html?idfx=RSS_notr&

http://www.liberation.fr/monde/0101309293-l-armee-israeli...

http://www.rue89.com/2009/01/04/israel-choisit-lescalade-...