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dimanche, 26 mai 2013

Loin de Lybie

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Cézanne peignait des pommes

Chaque jour en pantoufles.

Il descendait dans son atelier et

Il peignait des pommes...

Des pommes.

Jour après jour.

Encore des pommes.

Et il ne s'en lassait jamais.

 

 

http://www.idixa.net/Pixa/pagixa-0708231832.html

http://www.atelier-cezanne.com/france/visite-pomme.htm

http://www.musee-orsay.fr/index.php?id=851&tx_comment...

 

Photo : Quartier de pomme blanche, sur nappe ronde en coton bleu uni cousue (de fil blanc) par la Céleste Nabirosinaise. (Décalage, contraste et antidate). Photographiés le mois dernier, loin de Lybie.

mardi, 04 décembre 2012

Nous et autres

La vie est-elle seulement faite de morceaux qui ne se joignent pas ?

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Nous aurions tant aimé pouvoir les assembler afin d'en trouver une forme reconnaissable, nous avons recollé un peu, quelques jointures à la surface qui se décomposeraient au moindre souffle. Nous y avons appliqué des mots comme des baumes, la terre tenait bon sous nos pieds mais nos pensées étaient plus mesurées. Nous tentions d'esquiver ces parterres qu'il faudrait toujours écraser pour se tenir ici, debout dans la lumière. Nous regardions les feuilles rétrécir, l'or de l'automne virer aux bruns foncés, une vase légère déliait les passages des boutiques. Les ponts devenaient utilitaires. Nous n'irions plus nous attarder à contempler les flots. Sous l'eau encore limpide, rien ne nous promettait que ces flots pouvaient encore rouler jusqu'à la mer. C'est là bas une force contre laquelle nous n'avons pas eu le courage de nous opposer, nous sommes entrés dans les formes prévisibles de la parole, le bruit gagne. Quelques voix nous séparent et nous ne pouvons rien réparer. 

  

Photo :  La disgrâce. Parc de la Tête d'Or © Frb 2012.

mardi, 12 juin 2012

No "tweet" today

 

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Photo : Danse et chant du printemps. Les amoureux de Lyon, photographiés, s'en allant au Parc. Un bref instant d'apaisement pour oublier les aviniles hirosites ed glureche et de sajoulie...

 

© Frb 2012

mercredi, 07 mars 2012

Le temps des gueux

"Il fait un froid de gueux"

CARLA BRUNI-SARKOZY, phrase rapportée par le Nouvel Observateur + une pépite encore (hiver 2012)

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Nota : Si vous remarquez quelques incohérences entre la date de parution du nouvel Obs et notre jour de Février c'est bien normal, pour vous livrer l'information avant tout le monde nous avons dû personnaliser un peu notre calendrier. Ce qui s'appelle en d'autres mondes, le "mentir-vrai. En revanche, vous constaterez que nos images sont réalisées sans trucages. La situation est la même partout, que ce soit à Lyon, cours Vitton, quartier naguère prestigieux (photo 1), à Cannes, sur la Croisette, (photo 2), à Paris, face au Fouquet's (photo 3), à Deauville, pas loin du casino (photo 4) à Marne la Vallée, à 300 mètres d'Eurodisney (photo 5), à Lyon-Vaise devant la rutilante médiathèque (photo 6), ou à  la sortie du super U de Courchevel (photo 7), les gueux envahissent nos villes et nos campagnes avec un toupet qui se pose là. Mais le plus inquiétant, nous vient d'une études très sérieuse faite par la commission des  savants mandatés (et chers payés) par l'IEECJ (institut d'expertises et d'évaluations de certains jours) qui a prouvé que non seulement les gueux attirent le froid mais qu'ils en sont les principaux responsables. Les conséquences, on ne peut plus les cacher. Elles vous seront révélées, veuille ou veuille pas, après ce que vous savez. En attendant je confie le soin aux lecteurs de tirer les conclusions qui s'imposent, et de se poser la question : doit-on laisser en toute impunité les gueux prendre leurs aises aux vues de tous ? Quand on voit que certains ramènent le froid par cartons entiers, (cf. photo 1) pour organiser, semble-t-il, une fois encore, entre eux, on ne sait quel trafic de sacs frauduleux, on est droit de se demander si par leur faute, il n'y aura pas de la neige tout l'été...

En attendant, remercions l'ingénuité de notre savoureuse première dame de France, qui étant troubadour d'origine, s'exprime dans une langue moyenâgeuse à ravir. Une invitation à ressortir nos Barthes, (non, ce ne sont pas des baskets) que dis-je ! notre Roland Barthes ! unique, inimitable, qui n'est pas auteur médiéval  souvenez vous, quand il écrivait : "Je vois le langage", en considérant cette condition de voyeur comme une maladie. Enfin, bon, heureusement, chacun sait que là où s'arrête le langage, tout finit par des chansons, (des cerises, et puis des roses, au diable ! le bas de laine !), mais faudra pas confondre la langue spécifique à chacun, avec le langage qui est une généralisation à l'homme, (c'est de Lacan) après quoi, on se tiendra peut-être mieux droit sur dans nos bottes, tout ça pour dire, (ce qui n'a pas grand rapport) que le cynisme moderne ne se raccordera en rien avec l'ancien, nevermore... Nul ne l'ignore, bien sûr, après cinq ans de... Non, rien.

Ligne de fuite (100% médiévale datant de 1876 grosso-modo) :

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57802151/f9.image.swf

Photo : nous, les gueux, et nos sacs de légumes, photographiés un peu partout, durant le rude hiver.

© Frasby 2012

mardi, 06 mars 2012

Ponctualité

Début du printemps,
Je mets ma pendule à l'heure.

l'heure qu'il.JPGMaintenant qu'on a l'éternité, on peut toujours rêver, avec Raoul :

Nous sommes dans le monde et en nous-mêmes au croisement de deux civilisations. L’une achève de se ruiner en stérilisant l’univers sous son ombre glacée, l’autre découvre aux premières lueurs d’une vie qui renaît l’homme nouveau, sensible, vivant et créateur, frêle rameau d’une évolution où l’homme économique n’est plus désormais qu’une branche morte.

Raoul VANEIGHEM in "L'ère des créateurs".

On peut aussi croquer quelques livres d'esprit libre du même auteur, lus et approuvés par la maison (ci-dessous):

http://nouvellerevuemoderne.free.fr/eredescreateurs.htm

On peut encore s'instruire avec Georges un ami de Georges tous deux amis de Georges et de Robert et plus haut, de Roger:

Maintenant, le mouvement de l’horloge donne la cadence aux vies humaines : les humains sont asservis à la conception du temps qu’ils ont eux mêmes produite et sont maintenus dans la peur, comme Frankenstein par son propre monstre. Dans une société saine et libre, une telle domination arbitraire de la fonction humaine par l’horloge ou la machine serait hors de question. Le temps mécanique serait relégué dans sa vraie fonction de moyen de référence et de coordination, et les hommes et les femmes reviendraient à une vision équilibrée de la vie qui ne serait plus dominée par le culte de l’horloge.

Georges WOODCOCK in "War commentary - For anarchism", mars 1944.

Et comme le sujet ne pouvait ignorer ce texte, petit bonus de lecture encore signé Georges Woodcock, "La tyrannie de l'horloge", je vous joins son petit lien salutaire :

http://infokiosques.net/lire.php?id_article=632

Voilà, mes amis, de quoi occuper les prochains jours en belles lectures puisqu'on annonce la pluie, et qu'on ne pourra pas se donner rendez-vous sous l'horloge à point d'heures (sniff, sniff)...

Photo : Le lyonnais, bon marcheur, amoureux de sa ville, et peut-être les autres, reconnaîtront sans doute l'horloge de la rue Grenette située en Presqu'île entre Rhône et Saône. L'instant pur, rare décrochage d'une ville entière et pourquoi pas de ses habitants ? Ou une métamorphose d'un genre éternel ? Un temps sans temps répondra le génie des oisifs qui vit sur son nuage qu'on ne voit jamais et qui sait tout. Hélas, j'émettrai un regret (très personnel, of et hors course) c'est que l'horloge de la rue Grenette ne présente pas son programme aux élections présidentielles 2012, "arrêter le temps", (et là je suis sûre d'avoir raison), ça paraissait pourtant le seul projet enfin sensé pour le pays et surtout le plus émouvant entre tous, afin d'en finir avec les grosses promesses rébarbatives et les formes comptables si peu romantiques.

© Frb 2012.

samedi, 02 avril 2011

Buller...

Définition :  a) - Buller : v. transitif 1er groupe (conjugaison) /by.le/ Sceller d'une bulle. b) - buller intransitif 1er groupe (conjugaison) /by.le/ Présenter des bulles, des cloques : "Si on ne fait pas attention, le papier peint peut buller." c) - (Familier) Ne rien faire. "J'ai passé mes vacances à buller sur la plage". Synonymes : couniller (Familier), glander (Vulgaire), paresser... (Source Wiki)

BULLER4945.JPG Tu reviens d'un temps lumineux qui ne t'a rien enseigné. Tu as pris le funiculaire pour une colline. Tu as vu le fumier dans une télé s'échapper d'une centrale nucléaire. Tu as suivi la guerre.

Tu marchais dans une rue parallèle à la pente.

Tu as croisé un vieux qui ne pouvait plus marcher, tu as eu peur de lui ressembler. Tu as rêvé de neige. Tu as reconnu Courchevel sur une carte postale de Georges. Un long sol verglacé, un traineau et des traces de doigts suivant une fine traînée d'encre. Plus loin tu as été un peu déçu de lire, juste trois phrases : "on s'amuse bien, on a beau temps. Gros mimis à toi et Chantal. Signé "Georges". Tu as pensé à Georges comme il était avant, quand vous alliez tous deux à bicyclette dans la plaine africaine voir le dîner des éléphants. Tu t'es assis sur une chaise devant un bureau monté en kit, imitation chêne blond. Tu as posé un cahier de brouillon, devant toi. Tu as ouvert une nouvelle page. Tu as entendu la porte grincer. C'était Chantal de retour du Proxymarché qui venait voir si tu étais rentré. Elle a balayé la pièce du regard, puis elle t'a dit "Tu es rentré ?" Tu n'as pas répondu.

Tu voulais écrire un poème.

Un poème fleuve au sol doux des sommets, poser ta cheville sur un coussin, ta cheville foulée qui te fait boîter comme le président Nic, pas boîter. Tu claudiques, dans cette gaine noire au long cours de l'Emile Z. jusqu'à la petite maison de Cusset où la vieille fait pousser des pivoines. Tu as écrit "Pivoines", sur ton cahier. Ton poème s'appelerait "Pivoines" et tu as commencé : "D'un charme irrésistible ô pivoines arbustives ! ô pivoines herbassées !". Tu as cherché dans le dictionnaire comment s'écrivait le verbe herbasser. Tu n'as pas trouvé le dictionnaire tu es allé demander à Chantal où elle l'avait rangé. Tu as pensé que ça n'avait aucune importance, tu as pensé que Chantal était un peu pénible avec sa manie de tout ranger. Chantal t'a demandé "C'est pourquoi faire ?". Tu as répondu "c'est pour rien!". Tu as regardé par la fenêtre ta voisine tricoter. Tu as songé que ça faisait des années qu'elle tricotait devant la fenêtre des chaussons de laine pour des bébés. Tu appelé Bernard, ça sonnait occupé. Tu as rayé le mot "herbassées". Tu as songé aux pivoines de Cusset, plante magique tu as lu dans les internettes que la pivoine était entourée de rites insensés, tu as cliqué sur "citations" tu es tombé sur Théophraste qui menait à "pivoine: "Cette plante, que l'on appelle aussi glukusidê, doit être arrachée la nuit; si on l'arrache de jour, et que l'on est vu par un pivert en train de cueillir le fruit, on risque de perdre les yeux, et si on coupe la racine, on risque la procidence de l'anus".

Tu cueillais le fruit. Sur une branche un pivert t'observait.

Tu as eu mal aux yeux. Tu es allé chercher un verre dans la cuisine, n'importe lequel, un "Babar à la gare" de la série "Babar" des verres à moutarde Amora. Tu as rempli le verre d'eau tu as jeté un cachet de très haut, comme si tu t'y plongeais toi même ça a fait "spchlocksss !" et le bruit t'aura amusé; Tu as écouté les bulles te parler. Tu t'es enfermé dans la tienne.

 

Herbert Henck : "A l'ombre, près des fontaines de marbre"

podcast

Photo : Les génies de l'industrie, de l'agriculture, qu'en sais je ? Ont décidé de ne rien faire (comme si des statues décidaient, mais enfin, avec un peu d'imagination...). Génies de la paresse de certains jours, photographiés place Morand (ou Lyautey) à Lyon, par un  printemps des plus d'(a)out. © Frb 2011