mardi, 02 décembre 2008
Doux oiseaux, fil amant
"Au début des temps, les Hommes et les Animaux utilisaient le même langage"...
"Jeanne Jeannette Ninette nini ninon nichon
Mimi mamour ma poupoule mon Pérou
Dodo dondon
Carotte ma crotte
Chouchou p'tit coeur
Cocotte
Chérie p'tite chèvre
Mon p'tit péché mignon
Concon
Coucou
Elle dort"
BLAISE CENDRARS
Ref: "La prose du Transsibérien et de la petite Jeanne de France" - Dédiée aux musiciens - Poésies complètes - "Du monde entier au coeur du monde"/ Gallimard 2006.
Photo: D'amour tendre, deux oiseaux... vus rue Pierre Blanc, sur les pentes la Croix-Rousse à Lyon. Décembre 2008 ©.
23:16 Publié dans A tribute to, Art contemporain sauvage, Balades, Ciels, De visu, Impromptus, Mémoire collective, Objets sonores | Lien permanent
Guirlande d'oiseaux
Interlude Alcestien
Monde à l'envers à la veille des "Illuminations". Les lumières sont dans les arbres, et les oiseaux sur les fils, comme de noires ampoules ou des rats (ailés ?) d'opéra.
Spécial dédicace à SOPHIE L.L qui m'a soufflé le titre (il faut rendre à Césarine...) et à ce cher ALCESTE qui exècre qu'on accoutre les arbres de lumignons.
Photo.Vu rue Pierre Blanc sur les Pentes de la Croix-Rousse à Lyon. Décembre 2008©
22:08 Publié dans Art contemporain sauvage, Balades, Ciels, De visu, Impromptus, Mémoire collective | Lien permanent
lundi, 01 décembre 2008
Au bout du quai...
Gare de Mâcon-Ville, juste après le départ du train. Les écrans diffusent des horaires à vide. Le 17634 est passé. La brume enrobe l'endroit d'un blanc fantômatique, qui mange le paysage et ronge sans bruit, le quai. La dernière silhouette a doucement glissé entre le fer et le dernier abri vitré, happée subitement, mais dans quel univers ?
Le haut-parleur annonce que le prochain train en provenance de Marseille-St Charles se mettra en place à 16H34 sur la voie B, et que les voyageurs sont priés de s'éloigner de la bordure du quai. J'obéis bêtement à cette voix d'aéroport, dans cette gare sans chef de gare, je regarde ma montre, comme toujours, l'heure qu'il est m'échappe... Et je pense à CENDRARS, à sa "PROSE DU TRANSSIBERIEN" comme si la phrase tout près, bouclait sur moi ce sillon distordu et fermé sur lui même:
"Le train avance et le soleil retarde" ...
Et si l'on trouve enfin l'issue, on peut aller manger des frites chez Madame Germaine, de l'autre côté du quai. Au bout du monde ICI
Photo : Gare de Mâcon-Ville. Fin d'après-midi de décembre 2008 ©.
23:00 Publié dans Balades, De visu, Impromptus, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
December (Comme un lundi)
Premier jour de Décembre:
On avance un peu dans le temps, et la lumière déjà, n'est plus la même...
Marchant sur le quai atonal d'une gare de province, je pense à Kl-loth, quelques jours plus tôt, capturant "l'absence-présence", vue d'un quai d'une autre province... CLICK HERE
Photo: Rails et rouille sur ciel blanc. Quelquepart entre Lyon et St Georges de Reneins. Décembre 2008 ©.
To Kl-Loth .
05:43 Publié dans Balades, Certains jours ..., De visu, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
dimanche, 30 novembre 2008
Ronde de nuit (Comme un dimanche)
Le petit bonhomme Picto visite la nuit à vélo. Dernier jour de novembre... Rien que des rues désertes, et les copines d'Alceste, ça et là, se font aussi la belle avant qu'on les balaye pour poser à leur place les sapins de Noël excessivement accoutrés.
Photo: Parcours cyclable. Boulevard des Canuts. Face à "la terre promise" = Le Monoprix de la Croix-Rousse à Lyon, connu comme le loup blanc, (par ses Croix-Roussiens même, ils se reconnaîtront ;-) Toujours fermé la nuit quand Picto fait sa ronde. Novembre 2008 ©.
05:03 Publié dans Balades, Certains jours ..., De visu, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
samedi, 29 novembre 2008
Sphères célestes
"Les astres cheminent toujours par cercles et se retrouvent semblables à eux mêmes un certain temps. En un vaste mouvement circulaire et parfait qui progresse: c'est ce qu'on appelle la chute du ciel. c'est en observant la course rythmée des astres que les anciens en étaient venus à considérer le mouvement circulaire comme le symbole de la perfection. Les savants modernes rejoignent cette vue de l'esprit quand ils proclament que toute activité vitale s'exerce suivant un rythme spiroïde ou hélicoïde. L'aile plane. le feu fait tourner la roue. Pour assembler le bois, la pierre et les métaux, il faut inventer la vis. pour compénétrer l'air, l'eau et les dominer, il faut avoir conçu l'hélice. Il faut avoir capté le feu, l'explosion dans le moteur, pour pouvoir pousser l'engin en avant.
Le Mouvement circulaire en avant est le principe de l'univers (...)"
BLAISE CENDRARS: Extr: "Archives sonores". Poésies complètes. Gallimard 1967/ 2006.
Mon "illumination". En remontant par la rue de L'Alma, j'eus cette nuit là, comme une apparition à en damner toutes les Madones du ciel et de la terre : une magnifique machine supra terrestre éclairait la rue de ses deux roues étincellantes... Comme deux mondes confirmant en silence le principe de l'harmonie des sphères, elles suggéraient encore le mouvement perpétuel jusque dans leur immobilité. "Roues de lumières"... Je croisai en journée le beau propriétaire pédalant comme un Dieu au coeur même du boulevard. La tête dans le guidon, et les cheveux au vent, un halo de phosphore l'entourait doucement, et j'en conçus pourtant l'impression familière de quelqu'un de notre saison : Le cycliste était roux...
Vu tout en haut de la rue de l'Alma sur le plateau de la Croix-Rousse à Lyon, une prodigieuse bicyclette tombée du ciel mais amarrée à un poteau par un "Dieu de l'automne". A signaler que les vélos des "Dieux de l'automne" sont facilement reconnaissables à leur panier sur le guidon, (dans lequel ils recueillent les noix, les châtaignes et les champignons, mais ceci est une autre histoire très harmonieuse aussi, que je vous raconterai un jour, (un certain jour ;- ) ...
Photo. Novembre 2008 ©
A special dedicace to Jacques B. Dieu des machines supra terrestres, qui sera là Lyon, le 8, quand la petite aiguille passera sur la grande, avec son pédalier en or massif au cliquement céleste de PR99 ... Harmonie des sphères oblige ! (et dédicace couplée à son vieux copain PYTHAGORE dont ne on mangera pas l'ESCARGOT)
23:45 Publié dans Art contemporain sauvage, Balades, De visu, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
Lumignons mignons vus d'une bicyclette
Photo: toujours les boucles d'oreilles de ma copine, pendues à tous les arbres de Lyon, quand on va dans la ville, la nuit, le nez en l'air, à bicyclette... Lyon. Rue de la République. Novembre 2008 ©.
12:03 Publié dans Art contemporain sauvage, Arts visuels, Balades, De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective | Lien permanent
jeudi, 27 novembre 2008
Cordes magiques
Bois d'Amour sculpté
D'un phénix d'or qui danse
Les sourcils froncés à chaque syllabe
Elle pince une corde
Elle invite les étoiles et les esprits
A vider coupes et plateaux
Et lorsque mangent les lutins
On tremble et on se tait.
LI-HO (780-816)
Extr: "La montagne vide"
Anthologie de la poésie chinoise III em - XIem siècle. Traduite et présentée par P. CARRE et Z. BIANU. ED. Albin -Michel 1987.
Photo: Branches magiques dans la nuit, rue Denfert-Rochereau sur le plateau de la Croix-Rousse à Lyon. Novembre 2008 ©.
23:40 Publié dans A tribute to, Balades, Mémoire collective | Lien permanent
Devenir
Ligne de flottaison...
Juste entre l'esplanade et le boulevard de la Croix-Rousse à Lyon, un beau rouge vermillon au tracé vivant, appliqué, comme une écriture d'enfant, extrait d'une phrase tronquée, un seul mot retient l'attention rue des pierres plantées. Un mot qui ressemble à un pont et me rappelle cette réplique entendue dans un vieux film, empruntée à un auteur dont j'ai oublié le nom:
"Devenir éternel et puis, Mourir..."
Photo: Novembre 2008 ©.
08:31 Publié dans Art contemporain sauvage, Chiffres/ Lettres/ Mots, De visu, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
mercredi, 26 novembre 2008
Gaslight
Lyon retrouve ses brumes ...
Cette nuit, la ville a renoué avec ses légendaires brumes... Traversant, seule, la place Tabareau sur le plateau de la Croix-Rousse à Lyon, j'éprouvai une étrange sensation, en songeant à Jack l'éventreur ou à la maison de tante Alice dans "Gaslight"...
A lire : "Lyon, la cité des brumes", poésie d'Amédée Matagrin, à la librairie Henri georg 1910.
A voir absolument : le film "Gaslight" de G. Cukor, sorti en 1944 aux USA et en 1947 en France, sous le titre "Hantise" avec Ingrid Bergman, superbe, et le beau, (beauté vintage), Charles Boyer, tous deux dans des rôles très complexes et mentalement troublants. Cukor joue avec ses personnages en maître de l'angoisse et on s'y fait mener du début à la fin. Si vous aimez les brumes, le clair obscur, et les gouffres psychologiques insondables, vous serez bien servis. (Personnellement je l'ai vu sept fois et je le reverrai bien une huitième). Coup d'oeil sur l'affiche (encore rétro en diable): ICI
Novembre, Frb © 2008.
23:08 Publié dans ???????????, Actualité, Art contemporain sauvage, Arts visuels, Balades, Ciels, De la musique avant toute chose, De visu, Impromptus, Mémoire collective | Lien permanent
Comme un mercredi de 27 "
22:15 Publié dans A tribute to, De la musique avant toute chose, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective, Objets sonores, Pépites | Lien permanent
4 ' 33 " forever
"De lui même, le monde est sonore,
Et le vide à jamais silence.
Ce qui se lève au coeur du calme
Au coeur du calme se dissout"
WEI YING-WOU (737-835) : "Le son".
Extr: "La montagne vide"/ Anthologie de la poésie chinoise (III em siècle- XIem siècle.). Traduite et présentée par P. CARRE et Z.BIANU. Editions Albin-Michel (1987)
Lien : JOHN CAGE → 4' 33" : HERE
Antithèse : Noise → HERE
+ Parcours Sonore d'un des plus grand compositeur de paysages sonores contemporain: feu, LUC FERRARI. A Visiter ABSOLUMENT : ICI
Photo: Bruissements sur les flots, de l'étang de Montrouan et clapotis presque inaudibles. 2008 ©.
20:03 Publié dans A tribute to, Balades, De la musique avant toute chose, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
mardi, 25 novembre 2008
Amour à terre..
Vu rue Bonnet sur le plateau de la Croix-Rousse à Lyon. Un persistant aveu d'amour comme on en voit assez rarement au sol... Amour à terre ? Le serment tatoue la chaussée à la bombe noire indélébile. Tracé couché mais vif, comme une menace ? On imagine assez l'amant à genoux dans la nuit, graffant sa ferveur clandestine... Et le tout début d'un roman: "Un petit couple doux de la feuille" : CLICK ...
Histoire à suivre ...
Photo: Novembre 2008 ©.
22:52 Publié dans Art contemporain sauvage, De visu, Impromptus, Mémoire collective | Lien permanent
La fille qui venait du froid
Un an après la mort de Fred CHICHIN, son compagnon, à la ville comme à la scène, l'autre Rita MITSOUKO revient. Le rythme à cran vissé dans la musique, elle remonte seule sur scène (24 novembre, hier à a Cigale, un jour avant la ste Catherine), elle sort deux disques, et en prépare un autre. Total respect pour une artiste dont on savait, au fond que la mort ne l'assassinerait pas.
Il y a un an, Catherine RINGER perdait sa moitié, Fred CHICHIN emporté par un cancer foudroyant à l'âge de 53 ans. Avec lui, disparaissaient les Rita MITSOUKO, pas leur voix, mais Fred, l'élément discret (guitare, compo, arrangements) qui n'était pas pour autant le moins présent. En mars, la chanteuse, bouleversée, confiait officiellement à la presse, son envie de continuer. Elle le fît lors de concerts magnifiques jusqu'à la fin juillet, qui font l'objet d'un album live sorti hier. Live = vivant. Tout est là...
La vie, rien d'autre... Après la disparition de Fred CHICHIN, Catherine RINGER entama des répétitions difficiles, elle perdit un temps la voix et même si elle avait déjà joué seule, avec son groupe, quand Fred trop malade, ne pouvait plus se produire sur scène, elle eût besoin de toute l'énergie du groupe pour ne pas arrêter. Après la mort de Fred, beaucoup pensèrent que c'était la fin des "Rita". C'est mal connaître Catherine RINGER qui décida de se tourner vers l'avenir et de défendre à nouveau les chansons jouées et crées à deux. Au début des premiers concerts sans Fred, C. RINGER se confia un peu à la presse : "Même pour le public, il y avait quelquechose d'émouvant tant Fred Chichin "brillait" par son absence"... Mais il fallait aussi passer à autre chose, rire, jouer avec ceux qui formaient encore le groupe. Le public soutint Catherine, fervent, ému, partageant cette intimité, ce retour endeuillé, une tendresse qui était déjà là, et que la mort de Fred accentua. "J'ai fait mon deuil avec le public" (sic) C. RINGER, " pas comme une thérapie, juste pour continuer, (...) "pour moi les artistes ne sont pas là pour raconter à tout le monde leurs journaux intimes ou il faut que cela amène quelque chose de beau à partager" C.R.
Plus tard, Catherine s'est remise au travail. Le producteur américain du dernier album: Mark PLATI, (également producteur de D.BOWIE) lui a demandé si elle désirait encore faire de la musique, poursuivre les compositions. banco! et, à deux, ils se remirent à écrire de nouvelles chansons. Parfois elle faisait un texte, lui, la musique, parfois Catherine travaillait seule. "on improvisait dans le jardin et puis on enregistrait dans le studio avec la guitare, basse batterie". Six chansons en sont sorties dans l'esprit du dernier album. Catherine en tournée s'est également remise à composer.
"J'ai l'impression que quand on connaît la mort de près, cela redonne un amour de la vie, on parle beaucoup d'aller à l'essentiel, de ne pas perdre son temps. Depuis la mort de Fred, je suis dans l'urgence, après être tombée, je suis remontée, fière de ce qu'on a construit, de ce que Fred a fait, de tout ce qu'il m'a appris, je me sens beaucoup plus forte aujourd'hui pour aborder la situation. Je suis contente de vivre."
De la part de quelque autre artiste, tout cela ne laisserait pas grand chose... Mais voilà, C. RINGER force l'admiration et le mouvement perpétuel de son talent à fleur de peau, nous glisse toujours un peu dans le satin de Marcia, dans l'ironie des histoire d'A. et la poésie tragique "du petit train". Catherine RINGER est une belle une très belle artiste. Par delà Fred et les Rita il y a la musique... Après quoi tout vivra.
A écouter: Le premier titre extrait de la galette : "Rendez-vous avec moi-même" et à puis l'intérieur, toujours les chers succès, tels "les histoires d'A." "Andy" ou "Marcia baila" ou d'autres moins connus tous envoûtants. Histoire a suivre. Nous suivrons coeur battant...
Photo: Sur les murs de la ville. Affiche du retour des Rita alone. Novembre 2008 ©.
Hommage: EXTR de "SOIGNE TA DROITE" de JL GODARD avec les RITA MITSOUKO
21:47 Publié dans A tribute to, Affiches, panneaux, vitrines, De la musique avant toute chose, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
lundi, 24 novembre 2008
Impavide
23:35 Publié dans Balades, Ciels, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
Premier baiser
LUI - Puis je... euh... ?
ELLE - Oh ! mais c'est très très...
(A suivre ...)
23:05 Publié dans De visu, Impromptus, Mémoire collective | Lien permanent