jeudi, 25 septembre 2008
le dernier...
Station Charpennes à Villeurbanne dernier métro en direction d'une gare... Le dernier métro, celui qu'en général on rate, à une seconde près...
04:28 Publié dans Balades, Le nouveau Monde, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
Nuiter...
Lueurs bleues, vues des berges des quais du Rhône à Lyon où la nuit, tout est beau quand on s'y promène à deux...
03:11 Publié dans Balades, De visu | Lien permanent
mercredi, 24 septembre 2008
Comme un mercredi
Couple tranquille et tendre flânant place des Terreaux à Lyon, juste un peu à l'écart des citoyens en plein mambo et en pleine biennale de la danse...
19:29 Publié dans Balades, Certains jours ..., De visu, Le monde en marche, Le nouveau Monde, Mémoire collective | Lien permanent
mardi, 23 septembre 2008
Repos !
15:06 Publié dans Balades, Ciels | Lien permanent
Lettera Amorosa
" (...) Nos paroles sont lentes à nous parvenir, comme si elles contenaient, séparées, une sève suffisante pour rester closes tout un hiver ; ou mieux, comme si, à chaque extrémité de la silencieuse distance, se mettant en joue, il leur était interdit de s'élancer et de se joindre. Notre voix court de l'un à l'autre ; mais chaque avenue, chaque treille, chaque fourré la tire à lui, la retient, l'interroge. Tout est prétexte à la ralentir.
Souvent, je ne parle que pour toi, afin que la terre m'oublie..."
RENE CHAR :"Lettera amorosa". Illustrations de GEORGES BRAQUE et JEAN ARP. Poésie-Gallimard.( Petit livre sorti à l'occasion du printemps des poètes et des 100 ans de RENE CHAR.)
Dans un petit livre mince au bleu brillant deux versions du poème "Lettera Amorosa" de RENE CHAR sont illustrées. On se souvient que R.CHAR appelait les peintres "ses alliés substantiels"...La première version rédigée en 1952 est accompagnée de seize oeuvres de l'artiste dada, JEAN ARP, (collages de papiers couleurs et découpages parfois peints à la gouache). Le manuscrit parfois raturé est une première esquisse du poème. En 1953, R.CHAR rédige une deuxième version que GEORGES BRAQUE illustrera dix ans plus tard (le projet de l'édition datant de 1958). Le poète et le peintre harmoniseront soigneusement ensemble cette expérience. G.BRAQUE offrira au lecteur ses belles lithographies, profil d'une femme, d'un couple, motifs d'animaux, de végétaux, palette de violets, jaunes, verts, bleus aux luminosités splendides. Mais les correspondances du poème, ne se limiteront pas uniquement à la peinture elles seront tout autant musicales,"Lettera Amorosa", s'inspire, en effet,d'un madrigal de MONTEVERDI« Se i languidi miei sguardi », pièce pour voix seule et basse continue, extraite du VIIe livre (1619) des Madrigaux. Bien sûr, on se pose la question du destinataire de cette lettre amoureuse mais la réponse, est indiquée par R.CHAR lui même dans le bandeau qui accompagna en 1953 la première parution du texte :
« Amants qui n’êtes qu’à vous-mêmes, aux rues, aux bois et à la poésie ; couple aux prises avec tout le risque, dans l’absence, dans le retour, mais aussi dans le temps brutal ; dans ce poème il n’est question que de vous. » CLICK
Photo: Longtemps cachée dans l'arbre une "Tête d'Or", que l'on croyait enfouie... Vue dans la grande allée du Parc de la Tête d'Or, à Lyon. L'un des plus beaux parc d'Europe, infiniment doux en automne...
13:32 Publié dans A tribute to, Arts visuels, Balades, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
Luth consterné
"Dans un monde sans mélancolie, les rossignols se mettraient à roter."
Emil CIORAN
Je lis dans le "wiki"que la mélancolie est une maladie mentale. La psychiatrie moderne la décrit comme une dépression, je lis que ça soigne avec des antidépresseurs : "IRSS ou IRSNA qui ont un effet monoamininergique, tout comme les tricycliques dont la tolérance est moins bonne" (sic). je lis que contre la mélancolie, on peut même prescrire de l'electro-convulsivo-thérapie (et ce n'est pas de la musique) voilà les grandes solutions. Et même si le mot de mélancolie vient du latin "melancholia", transcrit du grec "melankholia" (de "Mélas"= noir et khôlé"= la bile- littéralement" bile noire" nous ramènant au vieil HIPPOCRATE), je me dis quelquefois, que cette bande de saligauds auraient pu choisir un autre mot...(Pour cette exception que je ne chanterai pas les louanges de la polysémie). Et s'il fallait choisir de préférence, j'irai chez JEAN STAROBINSKI LA MELANCOLIE AU MIROIR .pdf et WOLF LEPENIES qui ont désigné la mélancolie comme "une forme de mise à distance de la conscience face au désenchantement du monde". Là, ça convient.
Photo: Une forêt quelquepart dans un lieu bien caché. Un rêve de cabane, loin des bruits. Peut être une des dernières merveilles du monde qu'on nomme: Clôt-Boteret.
11:47 Publié dans Balades, De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
Automnale
"Pareille à la feuille morte" tombée presque entre les doigts de celui qui me fit naître. Je retourne auprès de mon arbre dans cette ville vouée aux trous, espérant qu'une pluie d'automne m'emporte au loin"...
Portrait, (autoportrait ?) à Villeurbanne, près du dernier arbre de mon quartier entre des maisons grises frappées de servitude et des résidences rose-bonbon aux noms trouvés chez Homère, qui hélas, ne remplaçeront pas les mémoires des lieux, dont peu à peu nous nous trouvons privés...
06:05 Publié dans Balades, De visu, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
lundi, 22 septembre 2008
Le 22 septembre (Comme un lundi)
Pieusement noué d'un bout de vos dentelles,
J'avais, sur ma fenêtre, un bouquet d'immortelles
Que j'arrosais de pleurs en souvenir de vous...
Georges BRASSENS : Extr: "Le 22 Septembre"
06:20 Publié dans Balades, Certains jours ..., De la musique avant toute chose, Mémoire collective | Lien permanent
mardi, 16 septembre 2008
La recherche du temps perdu
Mais où sont passés le ciel d'Août ? Celui du mois de Juillet ? Les ciels d'Avril ? Les cieux de Mai ?
Centre de nos recherches : rue Dumenge à Lyon Croix-Rousse. Année 2008.
20:18 Publié dans Balades, Ciels, De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
Le temps retrouvé
19:27 Publié dans Balades, Ciels, Mémoire collective | Lien permanent
samedi, 13 septembre 2008
Haïku Roumain
"Je vieillis.
les feuilles des arbres
sont de plus en plus grandes..."
CONSTANTIN ABALUTA
Constantin ABALUTA est né en 1938 à Bucarest où il habite toujours. Diplômé en architecture, il a pratiqué cette profession jusqu'en 1969 puis il s'est consacré à sa carrière d'écrivain. Poète, dramaturge, prosateur et traducteur, il a publié une vingtaine d'ouvrages, dont le recueil de haïkus et de tankas, en roumain et en anglais, O lentila pe masa (Une lentille sur la table; Leda, 1996). Il a traduit des poèmes de Charles Cros, Dylan Thomas, Wallace Stevens, T. Roethke, W. S. Merwin, Frank O'Hara, Edward Lear, ainsi que des proses de Samuel Beckett. Ses pièces de théâtre ont été jouées à la radio; il a aussi publié dans des revues de Roumanie, et à l'étranger: Caractères, Change et Lettre internationale (Paris); Breve (Naples) et Ombrela (Grèce). Il a reçu divers prix autant en Roumanie qu'à l'étranger. Son nom apparaît dans le Who's Who in the World et dans le Who's Who in Europe. Il est membre de l'Uniunea Scriitorilor din Romania
08:16 Publié dans A tribute to, Balades, De visu | Lien permanent
Taches de rousseur
Les roux deviennent de plus en plus rares et pourraient totalement disparaître d’ici 100 ans, selon les généticiens... (Source: National geographic)
Située sur le plateau de la Croix-Rousse à Lyon. La place Tabareau est plus connue pour ses boules lyonnaises que pour ses taches de rousseur. (On espère simplement que les joyeux boulistes y seront encore dans 100 ans, au train où l'on bousille ce quartier, cela n'est pas gagné. Et s'il se trouvait encore dans 100 ans, parmi eux un seul bouliste roux... Alors tout serait pour le mieux dans le meilleur des mondes...
Notre Photo : "La place Tabareau et ses éphélides après l'ondée."
05:07 Publié dans Balades, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
La Dissolution
Dans chaque maison, un chagrin d'amour. Il est avantageux de traverser les grandes eaux.
La persévérance est avantageuse.
Tirage Yi king (extrait). Treize septembre deux mil huit
mardi, 09 septembre 2008
Le Poète vu de dos traversant la ville à vélo
Le bonheur n'est pas dans le pré, tous les cyclistes, vous le diront après avoir comparé, ils ont trouvé le pré trop carré, et le ciel pas assez haut. Le bonheur est sur un vélo, à glisser entre les autos ( oserais-je ? oui, j'ose! pour mémoire vous rappeler que le Jo (Dassin!) et son "A paris à vélo on dépasse les autos" enchanta même les cyclistes intellos versés dans les claviers bien tempérés, quand usant du tempo sur de rutilants pédaliers, ils comprirent que les envolées de ce cher Jean sébastien voire quelques virtuelles notes du Jo passaient aussi dans le paysage. Le poète, qu'on imagine déroulant sa vie dans du papier( velin ) à se pâmer sur ses plumiers, à versifier sur de vieux livres sortis des grenier de l'Emile, du Gustave, le poète qu'on croyait frêle ou de santé fragile avec pour ainsi dire sa fantaisie : un petit un vélo dans la tête, peut, lui aussi, par passion se retrouver suant sa prose, le nez dans le guidon, glorieux comme Napoléon, sur sa petite reine. Se retrouver : telle est bien l'expression.
Tout cela pour vous dire qu'il y eût plus qu'on ne croit quelques écrivains cyclistes; dont l'un des premiers fût sans doute Edouard de PERRODIL. Auteur méconnu de plusieurs récits de voyages à vélo. Rédacteur au Moniteur universel, au Petit journal et au Figaro. Il participa à deux reprises à la course Bordeaux-Paris (572 km) et entreprit aussi de longs voyages, plus une traversée de l'Algérie qu'il a racontée dans plusieurs livres parus dans les années 1890 : "Un poète à Bicyclette" c'est ainsi que l'a décrit, l'historien du cyclisme Baudry de SAUNIER.
Alfred Jarry se classe quant à lui parmi les personnes qui ont " tenu sur ses fonts baptismaux le cyclisme " (" La mécanique l'Ixion "). Il a en effet adhéré à la section lavalloise de vélocipède dès 1889, puis acheté une bicyclette Clément Luxe modèle 1896, qu'il n'a jamais payée. C'est avec elle qu'il tentait d'aller plus vite que le train sur la route du Tripode à Paris (" La course des Dix Mille Milles ") et qu'il a suivi le cortège funèbre de Mallarmé.
Plus récemment, on peut citer Louis Nucéra, Paul Fournel, Jean-Noël Blanc, Gérard Mordillat, Bernard Chambaz, José Giovanni : ceux-là ont en commun d'avoir participé à la montée des Soleils de l'automne, qui se déroule en octobre au dernier jour de la fête du livre de Saint-Étienne (45 km jusqu'à la Croix-de-Chabouret, cf. Jean-Noël Blanc, La Légende des cycles). Ajoutons encore Maurice Leblanc, Émile Zola, Jules Renard, Jean Richepin, Tristan Bernard, Rodolphe Darzens, Pierre Lafitte (alias Jehan de la Pédale), Charles-Albert Cingria, Léon Tolstoï, Paul Morand, Cioran, Jacques Perret, René Fallet, Jacques Faizant, Patrick Straram, Jean-Louis Ezine, Christian Laborde, et dernièrement Jean de La Ciotat, pionnier de la littérature cyclosportive. René Fallet a fondé, en 1968, les Boucles de la Besbre, " épreuve internationale et clandestine, dont aucun calendrier ne tient compte ", où les échappées sont interdites et les vainqueurs connus d'avance.
07:02 Publié dans A tribute to, Balades, Impromptus, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
Vie et mort du poète sur une piste cyclable
Depuis presque un an, le poète n'avait plus le droit de rouler sur les trottoires. Pris un jour en embuscade par la police municipale, sur une piste non-cyclable parallèle à celle ci, qui lui coûta presque toutes ses économies. Il était bien forcé de se plier au réglement. C'était cette piste cyclable qu'il fallait prendre, à double sens pour les cyclistes, à sens unique pour les autos. Le jour de l'embuscade, le poète essaya d'expliquer aux agents que la piste cyclable n'était guère pratiquable et aussi que le fait d'avoir emprunté un trottoire ne devait pas coûter 90 euros mais seulement 35, sinon, cela s'appelait du racket. -"hé quoi lui dit l'agent ! espèce de sale poète ! Tu nous parles autrement ! Des gens comme toi on les connaît ! on sait comment ça finit ! ça prend des trottoires interdits, ça répond aux agents et après, on connaît ! ça finit par tuer des gens !". Le poète paya. Il s'en était tenu à ça : la piste cyclable ou bien le risque d'embuscade, et vu la façon dont la police traite les gens...Le poète décida qu'il serait désormais obéissant, c'est fou ce qu'un peu d'intimidation peut amollir les résistances.
Par un beau matin d'été, le poète prit sa bicyclette comme à l'accoutumée. La piste cyclable était là, partiellement refaite, longeant cette très longue rue jusqu'à la gare; et, de loin en loin, des autos, des camions y stationnaient. Il fallait donc rouler au milieu de la chaussée. Mais le poète en avait pris l'habitude et il pédala gaiement, en sifflotant. Avec un peu de chance, il serait à la gare juste à l'heure précise pour accueillir sa fiancée, il se réjouissait à l'idée . Il pensait déjà au retour...ouvrant la voie à sa fiancée, sur cette piste cyclable dont les travaux commencés depuis 6 mois; n'étaient toujours pas terminés. Ca lui faisait souci, car non seulement ils n'étaient pas terminés, mais des trous énormes sur la chaussée pouvaient faire tomber la fiancée. " Il ne faudrait pas que ce genre de chose arrive "... "et que ça abîme ma fiancée..." Enfin quoi, le poète pédalait. Il regardait attentivement sa route, les voitures qui venaient en sens inverse. Il était à chaque fois obligé de s'arrêter pour laisser passer les véhicules. Ainsi allait le poète ...
Et puis je le vis disparaître. Il devint un point tout petit. Je contiinuai à marcher. j'allais un peu nulle part. J'aime me ballader. Plus je me rapprochais de la gare, plus il y avait des voitures, des taxis, des camions garés sur la piste et puis ces trous dans la chaussée... J'arrivais à un croisement , là où la piste continue à 2mn de la gare. Quelque chose se passait. J'entendis des sirènes. Je vis des gyrophares. J'interrogeai une personne du quartier, une petite vieille, qui me répondit d'un ton blasé : "oh vous savez des accidents par ici, y'en a deux par jour, on est habitués !". Je m'approchai plus près, on aurait dit que tout était déjà nettoyé, un pompier me parla "Faut pas rester là ! ". Mais je suis comme tout le monde curieux, et je restais quand même, me faisant plus discret. C' est là que je vis pour la dernière fois le poète ou ce qu'il en restait ...
Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite et complètement involontaire ;-x
Photo : Rue Bellecombe Villeurbanne. Eté 2007.
03:30 Publié dans Balades, De visu, Impromptus, Le nouveau Monde, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
samedi, 06 septembre 2008
Préliminaires
02:29 Publié dans Actualité, Art contemporain sauvage, Arts visuels, Balades, Certains jours ..., Ciels, De visu, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent