mercredi, 28 janvier 2009
Et doux rossignol et merle moqueur...
Comme un mercredi ... Précédant un jeudi noir
Quelquechose se prépare, comme dans un roman de Julien Gracq : on ne sait pas encore trop quoi. Le ciel est sombre, des signes viennent...
http://www.youtube.com/watch?v=I_6TRfu8Nxg&feature=re...
Photo: Merle moqueur, retrouvé guettant le jour à venir, sur les brindilles montées en barricades, non loin de la place Flammarion dans un quartier de la Croix-Rousse à Lyon. © Frb
19:23 Publié dans Balades, Certains jours ..., Ciels, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
mardi, 27 janvier 2009
Forêt Morand
Les esprits enchanteurs se réveillent dans la forêt Morand à Lyon, même en plein jour. Comme si de l'autre côté des brumes, un génie de la marionnette tirait du ciel quelques ficelles déguisées en mantilles, suggérant de la terre aux cieux, un passage insolite. Ainsi, agitant en tous sens leurs bras noueux, deux arbres me hélèrent et tandis que je m'approchai, l'un agrippa mon bras, et me murmura à l'oreille : "André Pieyre de Mandiargues est là. Il a quelque chose à te dire..."
23:39 Publié dans Balades, Ciels, De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
Ensevelissement du poète dans la Forêt Morand
"Je t'ai vue, j'ai vu le temps
Percé d'un passage insolite
Où je voudrais que tu veuilles
M'ensevelir sous les feuilles"
ANDRE PIEYRE DE MANDIARGUES. Extr. "Ruisseau des solitudes". Cinquième cahier de poésie. Editions Gallimard 1968.
Que votre volonté soit faite! cher André-Pieyre, puisque pour vous, je suis venue... Dans la forêt Morand, j'ai trouvé le passage. Vous dormiez aux pieds d'une Dame et de quelques génies. Il me vint cette idée de secouer les arbres. Les feuilles sont tombées et vous voici enseveli.
Si vous aimez les histoires vraies toujours sous les platanes de la forêt Morand vous pouvez poursuivre la ballade ci dessous
http://ruesdelyon.blogspirit.com/archive/2009/01/31/vitton-cours.html
Photo: Perdue en plein coeur de la "Forêt Morand", pour l'Amour de MANDIARGUES. Entre les branches dénudées, un passage, et du gris, au dessus de la Place Liautey, (feu place Morand). A deux pas de "Morand Pétanque". A Cinq pas de "la Dame de pierre" et de sa fontaine aux génies. Lyon, vu (vécu) un mardi gris de Janvier 2009.© Frb
21:16 Publié dans A tribute to, Balades, Ciels, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
lundi, 26 janvier 2009
Le parking de la rue Burdeau
Comme un lundi
" C'est tout de même dur de quitter la campagne pour aller travailler. Quand je pense que dans quelques heures nous serons dans les embouteillages ... "
CHRISTINE ANGRIS : "Quitter la campagne". Editions Graciles. Paris, 2006.
Photo : Ma petite voiture violette, (une Twingo téléguidée, je ne sais pas conduire), vue sur le parking (n'est ce pas qu'il est charmant?), de la rue Burdeau à Lyon. Ce parking est évidemment le plus beau des parkings de Lyon. C'est pourquoi il est voué à la destruction : bientôt (enfin, je suppose) à cet emplacement, une résidence (grand luxe) se construira, (avec terrasses, digicodes, ascenseurs, garage. etc...) et donc, le trou (vert) c'est pour ça. Image volée entre les grilles d'un échafaudage, un lundi de janvier 2009. © Frb.
01:37 Publié dans Art contemporain sauvage, Balades, Certains jours ..., De visu, Impromptus, Le nouveau Monde, Mémoire collective | Lien permanent
dimanche, 25 janvier 2009
Le soleil de la rue Pouteau
Comme un dimanche
Il y a du soleil sur les pentes. Et le reste n'a pas d'importance. Même par temps gris, le soleil de la rue Pouteau brille d'un beau rouge feu (couleur rouge "Pouteau-vermillon"), sur un mur qu'on pourrait peut être peindre en "or" (comme dans la Collection des livres d'enfants "rouge et or"). Le ciel est dégagé. C'est dimanche, il fait beau. Deux soleils luisent en ce jour à Lyon, décidément, on l'aime beaucoup cette rue Pouteau... Mais comme je déteste le vrai soleil, cet été, c'est décidé, je planterai ma tente sous le soleil timide de Pouteau...
Photo : Est-il utile de répéter ? Tout est dans le titre, n'est ce pas ? Qu'est ce qu'on peut dire encore sur la rue Pouteau à part qu'elle est mi-rue mi-escalier ? (ce qu'on a déjà beaucoup signalé par ailleurs), qu'elle a deux restaurants, une boucherie, une alimentation, un prothésiste, et une cabine téléphonique (on vous la montrera un jour avant que les cabines téléphoniques ne capitulent face au règne du "tout au portable"). Qu'elle se situe aussi à l'angle de la rue Burdeau, où l'on trouve deux salles dédiées à la musique qui se font face dont "le bec de Jazz" (adressé rue Burdeau), plus haut, il y a le "Phoebus"(au numéro 22) qui est un café-concert. A part un HLM (affreux) bâti en 1980, les immeubles datent presque tous du XIXem siècle, ils sont sobres, assez hauts (6 étages environs avec des façades sobres, parfois très bien taguées (comme ici). Les bâtisses ont de nombreuses fenêtres qui permettaient à l'origine d'éclairer les métiers à tisser. Le nom de la rue est dédiée à un chirurgien de l'Hôtel Dieu (hôpital ô combien lyonnais qu'on aperçoit du haut de la rue), une autre version plus légendaire dit que "Pouteau" est une altération de "pute" ou "putain" en raison du grand nombre de cabarets qui s'y trouvaient jadis. La photo été prise un dimanche de Janvier 2009 en début d'après midi. Ah, j'oubliais... La Rue Pouteau, est dans le premier arrondissement de Lyon et pour le reste peut être qu'un jour M. Rivière, grand spécialiste des rues de Lyon (devant l'éternelle (?) blogosphère) vous en racontera plus précisément l'histoire, en attendant, il y a d'autres rues sur son blog qui méritent vraiment qu'on s'y arrête. Le lien est ci dessous, pour les curieux :
23:37 Publié dans Art contemporain sauvage, Balades, Certains jours ..., De visu, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
samedi, 24 janvier 2009
Les pigeons sont des cons
Poids des mots, choc des photos. Alors que nous, gentils humains, cherchons avec bonté (et propreté) à leur apprendre à lire, en leur laissant à terre, ici et là quelques journaux, ou des papiers à entêtes du boucher (ou du boulanger) pour qu'ils se familiarisent un peu avec les lettres de l'alphabet. Eux; ils ne pensent qu'à bouffer... En les regardant parfois je me demande, comment Dieu (s'il existe, à contempler ces bêtes, on en doute) a-t-il pu créer de tels monstres ?
Cependant, si vous les aimez, vous pouvez les aider, (on ne va pas les tuer tout de même!) : http://www.spa.asso.fr/906-pigeons.htm
ou bien vous renseigner : http://www.sciencepresse.qc.ca/node/21700
Ou si le sujet vous indiffére, visionner ce joli film d'animation signé Samuel TOURNEUX qui n'offre des pigeons qu'une version métaphorique... Conte poétique ficellé à merveille, recommandé par la maison : http://vids.myspace.com/index.cfm?fuseaction=vids.individ...
Photo: Horde de pigeons affamés. Vus à la fin du marché sur le boulevard de la Croix-Rousse à Lyon. Janvier 2009. © Frb.
14:01 Publié dans Balades, De visu, Impromptus, Mémoire collective | Lien permanent
vendredi, 23 janvier 2009
Journal d'une dame de pierre (extr.)
"Matin gris. Il va sûrement pleuvoir. Les génies dorment encore. Le kiosque à fleurs vient d'ouvrir. Le jardinier a taillé les arbres hier, d'une drôle de forme pyramidale. Personnellement je trouve ça affreux. Un monsieur passe avec son journal, il salue la dame d'Interflora. C'est très rare les messieurs qui saluent encore en ôtant leurs chapeaux. Personnellement je trouve ça très beau. Je ne sais pas si je me fais couler un bain, en fait, je ne sais pas dans quel bassin... Et s'il pleut c'est idiot. Je vais rester sur mon socle encore un moment, j'aime bien ces moments là. Le problème c'est ma robe, vraiment trop longue. Et quand les oiseaux viennent, ça me fait peur, je sursaute et j'ai peur de me prendre les pieds dedans et de tomber. Comme ma collègue, la Vénus. Et l'autre qui passe sa vie sur mon épaule. Je crois qu'il est amoureux de moi, il vient tous les jours, soit disant qu'il attend ses copains. Il est parti en éclaireur, enfin c'est ce qu'il m'a dit, et quand ses copains seront là, ils feront un grand rassemblement sur la colline d'où paraît il, on voit le jardin du Luxembourg ... C'est là bas qu'il ira avec ses copains. Peut-être qu'il ment ? Cette colline je ne l'ai jamais vue, ni aucun des deux fleuves. Je ne comprends pas trop ce qu'il veut dire par " jardin du Luxembourg" et je n'aime pas cette façon qu'il a de se coller à moi. Il faudrait que je lui explique qu'entre lui et moi c'est une histoire impossible mais j'ai peur de lui faire de la peine. Il est si jeune ! Tiens ! les génies se réveillent... Je vais laisser passer tous ces gens et puis j'irai faire chauffer de l'eau pour le thé."
Extr. du "Journal d'une dame de pierre". Editions "Statues de Minuit". 2008-2009.
14:10 Publié dans Arts visuels, Balades, Ciels, De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
Carnet de route
"Matin gris en direction du fleuve. Déjà les premiers arbres. D'ici nous pouvons apercevoir un kiosque avec des fleurs, des arbres taillés bizarrement, une statue... Le voyage est agréable malgré la pluie. Bientôt, nous retrouverons l'éclaireur. Puis nous irons sur les hauts de Saône, rejoindre les autres. Ce soir si tout va bien nous dînerons dans les jardins du Luxembourg..."
Extr. du "Journal intime de l'oiseau". Editions "Plumes de minuit". 2009.
10:25 Publié dans Balades, Ciels, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
jeudi, 22 janvier 2009
Primum vivere, deinde philosophari
D'abord vivre, après (et seulement après) philosopher...
Ce précepte des Anciens, conseille d'accepter la vie avec toutes ses conséquences pratiques et morales avant de se livrer à des études purement spéculatives. Il s'applique à ceux qui discuttent à perte de vue, en oubliant parfois l'essentiel. Ce qui fera dire à KARL MARX : "Nous avons trop pensé le monde, il faut maintenant le transformer". Personnellement je préfère encore la formule "chimique personnelle" d'ARTHUR RIMBAUD (archiconnue, et modulable à l'infini ): "changer la vie". Mais bon. Pour l'heure, inutile d'en débattre.
Taisons-nous et vivons !
Photo : Les hauts de Saône sont de prodigieux labyrinthes. Culs de sac, impasses, voies sans issues, villas comme cloîtrées, voies riveraines nullement souveraines etc ... Je m'y suis perdue un soir en suivant précisément ce panneau ("toutes directions", ça ne veut rien dire) planté au milieu de nulle part. (Vu l'inclinaison de la chose, j'aurais dû me méfier...). Heureusement, il y avait un coucher de soleil pourpre sur les splendeurs du Grand Vaise et les murs contre lesquels je me suis heurtée jusqu'à tourner bourrique et perdre mon latin me dévoilèrent quelques uns de leurs plus secrets ornements. Promis ! je vous montrerai tout cela un jour, (un certain jour ;-) Comme les "grands de ce monde", ici on ne transforme pas, on ne change rien. On promet.
Qui vivra verra...
A suivre donc...
23:41 Publié dans Affiches, panneaux, vitrines, Balades, Ciels, De visu, Impromptus, Le nouveau Monde, Mémoire collective | Lien permanent
mardi, 20 janvier 2009
La petite aiguille sur la grande...
Heure ouvrable sur l'horloge commune bordant un cours Vitton presque désert, devant les bâtiments modernes (résidences cossues du sixième arrondissement de Lyon, dont une baptisée "des célibataires"), juste en face de l'illustre "brasserie du Parc" et son enseigne rouge sombre que je vous montrerai un jour (un certain jour). Mine de rien, pour notre RV (séance-photo), la pendule était à l'heure, et moi aussi, comme quoi, il y a de ces hasards sur terre ...
09:59 Publié dans Affiches, panneaux, vitrines, Balades, De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective | Lien permanent
dimanche, 18 janvier 2009
Comme un dimanche
Nappe à carreaux, calendrier des postes, et brioche pralinée, (oui, j'ai regardé ;-) derrière les rideaux "bonne-femme" d'une petite maison des pentes de la Croix-Rousse à Lyon. En fait, ce n'est pas du tout une petite maison, juste un fragment d'immeuble ancien vu rue Pouteau, une rue qui a cette particularité d'être un peu rue et un peu escalier. Comme un dimanche d'hiver où l'on ne sait plus très bien où est la ville, où est la campagne... Les escaliers menant à la colline sont durs aux frileux miséreux, et il n'est jamais vain de faire une halte, pour contempler les jupons de ces fenêtres aux motifs d'une naïveté désarmante... Fleurs des champs, petites silhouettes de coqs, ou farandole de chiens. Il se trouve que de temps en temps, une petite naïveté désarmante, qui vient à nous sans trop prévenir: ça repose.
Rideaux "bonne-femme" sous l'éventail : ICI
Autre modèle proposé par la maison : ICI
Photo: Cuisine sur rue. Rideaux "bonne-femme", rue Pouteau. Lyon. Un dimanche de janvier 2009.© Frb.
23:50 Publié dans Balades, Certains jours ..., De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
L'autre monde ( Part I )
"A qui parlons-nous lorsque nous nous taisons ?"
TARJEI VESAAS (1897- 1970). Extr. "Vivre notre rêve"
Photo: Là bas. Janvier 2009.
06:08 Publié dans ???????????, Balades, Ciels, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
L'autre monde ( Part II )
"Le froid habite dans la nuit et le givre habite dans la terre
Le feu habite dans les Hommes et ne change pas de lieu
Le coeur habite dans la nuit parmi les roses."
TARJEI VESAAS. Extr : "Les vivants"
Tarjei VESAAS est un écrivain norvégien de langue néo norvégienne. Né à Vinjem dans la très vieille province du Telemark, (il est du même district que l'inconnu qui rédigea au XIIIem siècle le célèbre "Draumkvaedi", "the dream poem"), il mourût le 15 mars 1970 à Oslo, l'année même où l'on pensait à lui pour le prix Nobel. Ecrivain de l'indicible, de l'ineffable, il resta toute sa vie un homme silencieux, réservé et timide, de cette timidité scandinave qui jouxte la paralysie et peut aller jusqu'à l'inhibition totale. Fils de paysan, il le resta lui aussi, pris dans la gangue de la terre. Son écriture rend le mouvement des saisons, leur respiration, l'exhalaison des brumes à travers champs, le choc des pierres et de la glace, sa langue est rurale, paysanne. Il a choisi de s'exprimer dans la langue de sa province (Nynorsk). Son écriture évolue au même rythme que cette nature dont il est inséparable, par lente croissance et patiente maturation. "La vie au bord du cours d'eau" ou "vie au bord du courant" (selon les traductions), titre de son ultime recueil de poèmes, symbolise cette écriture pudique, méfiante des envolées lyriques, du trop plein pathétique, elle s'en tient à l'essentiel: de l'Amour à en mourir, de la nature au plus profond de la neige, et du feu toujours présent. Un an avant de mourir, il a confié dans "Oiseaux et maisons" : "Ce que je voulais, c'était raconter le jeu caché et secret qui se passe aux heures de la nuit quand le jour nouveau point à peine et que tout devrait dormir dans la maison, un jeu dont personne ne doit être témoin." Tarjei VESAAS s'adresse à tous, solidaire avec tous, sans rejet pour les faibles; à ceux qui savent, par grâce "entendre l'inaudible", l'autre monde se trouve coïncider alors avec le réel sans la moindre solution de continuité."Nous sommes au delà de ce qui peut se dire".
T.VESAAS joue avec cette lumière impensable, la nature du Grand Nord, cette clarté de début du monde qui efface les distances, soulève les apparences, magnifie, irradie, dédouble. Son oeuvre est peuplée de goutelettes ruisselant sur des branches, de violence éclatant dans ce décor primordial, animée d'êtres simples d'esprits, d'idiots de tous les villages mais qui savent voir et entendre, au delà de ce que nous supposons. L'écriture de T. VESAAS pourrait ressembler à des dessins furtifs dans la neige, s'il n'y avait pas ces surgissements d'images violentes, immenses. Sa poésie est prophétie. Menaces mais aussi apaisement. Passionné de chevaux qui ont peuplé sa vie, il y a de la magie dans ses silences, comme celle qui nous surprend parfois au contact des silence animaux. Dans le non-dit passe l'essentiel. Parfois un mouvement crée le contraste mais nous sommes déjà en ses mondes "au delà de ce qui est dit" car rien ne dit beaucoup, ce sont des voix qui disent "je", "nous", la voix du chien, de la forêt, la voix des ponts. Un chant de pureté monte de ses livres et l'on doit s'avancer vers lui avec la même lenteur que sur un lac gelé, tendre l'oreille car dans ses pages, il y a des bruits... La paisible chronique paysanne que nous imaginions lire devient alors "littérature de l'abîme", cette grande pitié du monde s'exprime par des phrases qui chantent mais resteront toujours inconsolées. Hanté par la condition humaine et la mort en marche, il s'approche à pas de loup du sacré de l'Amour (cf. "le palais de glace" 1963, Flammarion). Nous reviendrons sans doute sur cet auteur un jour, (un certain jour ;-) Promesse incertaine, mais promesse tout de même... Je réserve l'avantage à R.M.RILKE de fermer (ou d'ouvrir ?) ce billet sans répondre à la question de Tarjei VESAAS, bien sûr; une belle phrase en forme de dédicace aux "voyages immobiles"de Marc auteur du blog "EPISTOLAIRE" qui a permis de relier en douceur, (de là bas à ici), le passage certain des jours, du plus loin au plus proche:
"Il est des livres qui touchent aux racines les plus sensibles de l'âme et l'on n'a de cesse de tout faire pour en chercher l'auteur et en devenir l'ami"
R.M RILKE à RODIN (01/08/1902)
03:07 Publié dans A tribute to, Balades, Ciels, Mémoire collective | Lien permanent
mercredi, 14 janvier 2009
In a broken dream...
" Je veux délaisser l'Art vorace d'un pays
Cruel, et, souriant aux reproches vieillis
Que me font mes amis, le passé, le génie,
Et ma lampe qui sait pourtant mon agonie
Imiter le chinois au coeur limpide et fin
De qui l'extase pure est de peindre la fin
Sur ses tasses de neige à la lune ravie
D'une bizarre fleur qu'il a sentie enfant,
Au filigrane bleu de l'âme se greffant.
Et la mort telle avec le seul rêve du sage,
Serein je vais choisir un jeune paysage
Que je peindrais encor sur les tasses, distrait.
Une ligne d'azur mince et pâle serait
Un lac parmi le ciel de porcelaine nue,
Un clair croissant perdu par une blanche nue
Trempe sa corne calme en la glace des eaux,
Non loin de trois grands cils d'émeraude,
Roseaux."
STEPHANE MALLARME. Extr. "Las de l'amer repos". In "Poésies". Editions J.C Lattès, Paris, 1989.
Photo: Nuages à la course arrêtée, au dessus de l'étang gelé de Montrouan. Silence dans les mondes perdus où Alceste disparût une nuit de novembre. Certains jours prend un billet aller pour le rejoindre. Mais le retour n'est pas certain...
10:38 Publié dans A tribute to, Balades, Ciels, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
dimanche, 11 janvier 2009
Comme un dimanche
L' Eglise St Augustin (de la paroisse St augustin, Ste Elisabeth) se situe à l'angle de la rue Denfert Rochereau et de la rue Jacquard, (adressée précisément au 35, rue jacquard) sur le plateau de la Croix- Rousse à Lyon. Sans aucune comparaison avec la grande église St Augustin parisienne, celle-ci est un petit édifice humble et charmant qui fait un peu penser aux églises méditerranéennes, elle est entourée d'un jardin où l'été, fleurissent de grandes roses blanches. Ses cloches sonnent à toute heure comme au village. Et beaucoup trop tôt le dimanche, où il est souvent plaisant de dormir jusqu'à 14 H00 (du matin), mais impensable dans ce quartier. Ca tombe mal, c'est aujourd'hui dimanche ;-(
Photo: Eglise St Augustin et son joli clocher très "paysages de France" par un dimanche d'hiver glacé. Janvier 2009. frb©.
22:49 Publié dans Arts visuels, Balades, Certains jours ..., De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
St Augustin priez pour nous !
"Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la."
ST AUGUSTIN (354-430)
Nous profitons encore de ces moments de félicité lunaire sous la protection de St Augustin et de Platon, mais sans l'Auguste Jacquard, ni les génies de la fontaine (ceux qui suivent comprendront), avant que l'on nous oblige à changer toutes les ampoules... sur la terre. Seulement sur la terre... ouf !
Photo: Lieu de culte, un brin panthéïste, vu un dimanche après-midi. Au dessus de nos têtes, en plein milieu du boulevard de la Croix-Rousse à Lyon. Janvier 2009. Frb©.
20:32 Publié dans A tribute to, Balades, Ciels, De visu, Mémoire collective | Lien permanent