lundi, 01 décembre 2008
December (Comme un lundi)
Premier jour de Décembre:
On avance un peu dans le temps, et la lumière déjà, n'est plus la même...
Marchant sur le quai atonal d'une gare de province, je pense à Kl-loth, quelques jours plus tôt, capturant "l'absence-présence", vue d'un quai d'une autre province... CLICK HERE
Photo: Rails et rouille sur ciel blanc. Quelquepart entre Lyon et St Georges de Reneins. Décembre 2008 ©.
To Kl-Loth .
05:43 Publié dans Balades, Certains jours ..., De visu, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
dimanche, 30 novembre 2008
Ronde de nuit (Comme un dimanche)
Le petit bonhomme Picto visite la nuit à vélo. Dernier jour de novembre... Rien que des rues désertes, et les copines d'Alceste, ça et là, se font aussi la belle avant qu'on les balaye pour poser à leur place les sapins de Noël excessivement accoutrés.
Photo: Parcours cyclable. Boulevard des Canuts. Face à "la terre promise" = Le Monoprix de la Croix-Rousse à Lyon, connu comme le loup blanc, (par ses Croix-Roussiens même, ils se reconnaîtront ;-) Toujours fermé la nuit quand Picto fait sa ronde. Novembre 2008 ©.
05:03 Publié dans Balades, Certains jours ..., De visu, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
samedi, 29 novembre 2008
Sphères célestes
"Les astres cheminent toujours par cercles et se retrouvent semblables à eux mêmes un certain temps. En un vaste mouvement circulaire et parfait qui progresse: c'est ce qu'on appelle la chute du ciel. c'est en observant la course rythmée des astres que les anciens en étaient venus à considérer le mouvement circulaire comme le symbole de la perfection. Les savants modernes rejoignent cette vue de l'esprit quand ils proclament que toute activité vitale s'exerce suivant un rythme spiroïde ou hélicoïde. L'aile plane. le feu fait tourner la roue. Pour assembler le bois, la pierre et les métaux, il faut inventer la vis. pour compénétrer l'air, l'eau et les dominer, il faut avoir conçu l'hélice. Il faut avoir capté le feu, l'explosion dans le moteur, pour pouvoir pousser l'engin en avant.
Le Mouvement circulaire en avant est le principe de l'univers (...)"
BLAISE CENDRARS: Extr: "Archives sonores". Poésies complètes. Gallimard 1967/ 2006.
Mon "illumination". En remontant par la rue de L'Alma, j'eus cette nuit là, comme une apparition à en damner toutes les Madones du ciel et de la terre : une magnifique machine supra terrestre éclairait la rue de ses deux roues étincellantes... Comme deux mondes confirmant en silence le principe de l'harmonie des sphères, elles suggéraient encore le mouvement perpétuel jusque dans leur immobilité. "Roues de lumières"... Je croisai en journée le beau propriétaire pédalant comme un Dieu au coeur même du boulevard. La tête dans le guidon, et les cheveux au vent, un halo de phosphore l'entourait doucement, et j'en conçus pourtant l'impression familière de quelqu'un de notre saison : Le cycliste était roux...
Vu tout en haut de la rue de l'Alma sur le plateau de la Croix-Rousse à Lyon, une prodigieuse bicyclette tombée du ciel mais amarrée à un poteau par un "Dieu de l'automne". A signaler que les vélos des "Dieux de l'automne" sont facilement reconnaissables à leur panier sur le guidon, (dans lequel ils recueillent les noix, les châtaignes et les champignons, mais ceci est une autre histoire très harmonieuse aussi, que je vous raconterai un jour, (un certain jour ;- ) ...
Photo. Novembre 2008 ©
A special dedicace to Jacques B. Dieu des machines supra terrestres, qui sera là Lyon, le 8, quand la petite aiguille passera sur la grande, avec son pédalier en or massif au cliquement céleste de PR99 ... Harmonie des sphères oblige ! (et dédicace couplée à son vieux copain PYTHAGORE dont ne on mangera pas l'ESCARGOT)
23:45 Publié dans Art contemporain sauvage, Balades, De visu, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
Lumignons mignons vus d'une bicyclette
Photo: toujours les boucles d'oreilles de ma copine, pendues à tous les arbres de Lyon, quand on va dans la ville, la nuit, le nez en l'air, à bicyclette... Lyon. Rue de la République. Novembre 2008 ©.
12:03 Publié dans Art contemporain sauvage, Arts visuels, Balades, De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective | Lien permanent
jeudi, 27 novembre 2008
Cordes magiques
Bois d'Amour sculpté
D'un phénix d'or qui danse
Les sourcils froncés à chaque syllabe
Elle pince une corde
Elle invite les étoiles et les esprits
A vider coupes et plateaux
Et lorsque mangent les lutins
On tremble et on se tait.
LI-HO (780-816)
Extr: "La montagne vide"
Anthologie de la poésie chinoise III em - XIem siècle. Traduite et présentée par P. CARRE et Z. BIANU. ED. Albin -Michel 1987.
Photo: Branches magiques dans la nuit, rue Denfert-Rochereau sur le plateau de la Croix-Rousse à Lyon. Novembre 2008 ©.
23:40 Publié dans A tribute to, Balades, Mémoire collective | Lien permanent
Adieux aux cordes magiques
Dans la Montagne au sud
Un cannelier est mort pour toi
Au coeur de ses fleurs,
ta robe de nuées
doucement se rougit.
LI-HO (790-816)
Extr. de "La montagne vide".
Anthologie de la poésie chinoise IIIe et XIem s. Traduite et présentée par P. Carré et Z. Bianu. Albin-Michel 1987.
Photo: Composition sauvage sous l'arbre presque nu. Fleurs et feuilles d'automne, vues dans le jardin d'un presbytère autour d'une petite église de la Croix-Rousse à Lyon. Novembre 2008©
21:07 Publié dans A tribute to, Balades, De visu | Lien permanent
mercredi, 26 novembre 2008
Gaslight
Lyon retrouve ses brumes ...
Cette nuit, la ville a renoué avec ses légendaires brumes... Traversant, seule, la place Tabareau sur le plateau de la Croix-Rousse à Lyon, j'éprouvai une étrange sensation, en songeant à Jack l'éventreur ou à la maison de tante Alice dans "Gaslight"...
A lire : "Lyon, la cité des brumes", poésie d'Amédée Matagrin, à la librairie Henri georg 1910.
A voir absolument : le film "Gaslight" de G. Cukor, sorti en 1944 aux USA et en 1947 en France, sous le titre "Hantise" avec Ingrid Bergman, superbe, et le beau, (beauté vintage), Charles Boyer, tous deux dans des rôles très complexes et mentalement troublants. Cukor joue avec ses personnages en maître de l'angoisse et on s'y fait mener du début à la fin. Si vous aimez les brumes, le clair obscur, et les gouffres psychologiques insondables, vous serez bien servis. (Personnellement je l'ai vu sept fois et je le reverrai bien une huitième). Coup d'oeil sur l'affiche (encore rétro en diable): ICI
Novembre, Frb © 2008.
23:08 Publié dans ???????????, Actualité, Art contemporain sauvage, Arts visuels, Balades, Ciels, De la musique avant toute chose, De visu, Impromptus, Mémoire collective | Lien permanent
4 ' 33 " forever
"De lui même, le monde est sonore,
Et le vide à jamais silence.
Ce qui se lève au coeur du calme
Au coeur du calme se dissout"
WEI YING-WOU (737-835) : "Le son".
Extr: "La montagne vide"/ Anthologie de la poésie chinoise (III em siècle- XIem siècle.). Traduite et présentée par P. CARRE et Z.BIANU. Editions Albin-Michel (1987)
Lien : JOHN CAGE → 4' 33" : HERE
Antithèse : Noise → HERE
+ Parcours Sonore d'un des plus grand compositeur de paysages sonores contemporain: feu, LUC FERRARI. A Visiter ABSOLUMENT : ICI
Photo: Bruissements sur les flots, de l'étang de Montrouan et clapotis presque inaudibles. 2008 ©.
20:03 Publié dans A tribute to, Balades, De la musique avant toute chose, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
lundi, 24 novembre 2008
Impavide
23:35 Publié dans Balades, Ciels, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
dimanche, 23 novembre 2008
Comme un dimanche
Instantané :
Dimanche: se promener sous la majesté des vieux arbres, se perdre dans un ciel d'automne gris bleuté... Juste avant 18H00, des flocons de neige sont tombés, légers et rarissimes. Le boulevard est désert, l'air glacé. Seules deux boulangeries sont ouvertes vendant des pains au chocolat (dont les yeux de cokers nous supplient de les emporter) et des chaussons aux pommes bronzés comme des navigateurs revenus du vent des globes...
Spéciale dédicace to SOLKO qui inventa les yeux de cockers des pains au chocolat (il faut rendre à César...) Et toutes nos pensées pour Alceste, dansant sur la plus haute branche (hors cadre) cirée pour l'occasion...
Photo: Boulevard de la Croix-Rousse. Novembre 2008 ©.
19:16 Publié dans Balades, Certains jours ..., Ciels, De visu, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
mardi, 18 novembre 2008
voltigeur au rameau
"Je songeais ce matin que j'étais à l'entrée
Du beau verger d'Amour et qu'un désir ardent
me fit entrer au fond où j'allais regardant
cent arbres inconnus en toute autre contrée
Entre autres un rameau d'un fruit d'or se bravait;
tel que l'Hespérien ainsi qu'on dit avait.
Soudain pour le cueillir dessus l'arbre je monte.
Mais une branche alors se rompit dessous moi;
tellement qu'accroché à l'arbre en grand émoi
je béais à ce fruit avecque peine et honte"
Jean GODARD (1564- 1630). Extr: "Anthologie de la poésie amoureuse de l'âge baroque" (1570-1640).
Jean GODARD est un poète satirique et heroïque, auteur dramatique, linguiste et grammairien ("La langue françoise 1620), Jean GODARD, parisien , a laissé outre des "Mélanges", de belles poésies amoureuses: ("Les prémioces de la flore" 1587), et "La Lucresse ou les secondes Amours" dans "oeuves, 1594), influencé par RONSARD, il aime comme lui, les scènes familières, les glissades sur la Seine gelée, une sieste où la belle dévoile quelques charmes CLICK, et il reprend de nombreux thèmes du lyrisme "mignard", mais sa préciosité est toujours tempérée par un léger humour. Ainsi corrige-t-il la mignardise de thème folâtre par une très discrète ouverture aux thèmes baroques. Les métamorphoses, les songes érotiques et leurs images mouvantes, les déguisements qui troublent l'identité sexuelle CLICK , les jeux de reflets et d'échos. Jean GODARD se contente de dire en sourdine, sans jamais hausser le ton, la terreur que suscite parfois Eros et le délicieux rêve de mutilation qui le hante.
Source: "Anthologie de la poésie Amoureuse et baroque " et notes de Gisèle MATHIEU-CASTELLANI. Librairie générale française 1990
Photo: Un peu plus qu'un rameau de feuilles pourpres dans le jardin, qui conduit en haut de l'esplanade à deux pas du plateau de la Croix-Rousse à Lyon. Novembre 2008 ©
22:50 Publié dans A tribute to, Balades, Ciels, Mémoire collective | Lien permanent
Ici, les plus frêles des feuilles miennes
"Ici les plus frêles des feuilles miennes et toutefois mes
plus vivaces,
Ici j'ombrage et cache mes pensées, je ne les expose pas en
moi même
Et voici qu'elles m'exposent plus que tous mes autres
poèmes"
WALT WHITMAN (1819- 1892): Extr. "Feuilles d'herbe" - Poèmes - Editions Gallimard 1918.
Walt WHITMAN, fût hélas incompris en son temps, ses détracteurs dirent de lui qu'il n'était pas poète et ses premiers admirateurs répliquèrent: "WHITMAN n'est pas un artiste, il est au dessus de l'art". C'est du côté de cette dernière définition que nous nous rangerons sans réserve (s'il est possible de se ranger) ...
Une spéciale dédicace à Marc et gmc, qui ont tous deux ouvert le livre, et indiciblement suggéré ce billet.
Photo: Pentes de la Croix Rousse à Lyon, en remontant par les jardins presqu'en haut de l'esplanade. "Feuilles nôtres" de novembre 2008 ©.
21:15 Publié dans A tribute to, Balades, Ciels, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
dimanche, 16 novembre 2008
Comme un dimanche
Photo : Comme un dimanche, à pas prudents, sur le boulevard de la Croix-Rousse à Lyon. Novembre 2008.
05:32 Publié dans Balades, Certains jours ..., De visu, Le monde en marche, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
jeudi, 13 novembre 2008
Un léger différé...
"Un matin, le vizir de Bagdad heurte dans un marché une femme au visage blafard. Ils ont tous deux un mouvement de surprise. Le vizir sait qu’il a rencontré la Mort. Affolé, il accourt au palais et supplie le grand calife :" Puisque la mort me cherche ici, lui dit-il, permets-moi, Seigneur, de me cacher à Samarcande. En me hâtant, j’y serai à la tombée de la nuit !" Sur quoi, il selle son cheval et file au grand galop.
Plus tard dans la journée, le calife rencontre lui aussi la Mort. "Pourquoi, lui demande-t-il, as-tu effrayé mon vizir, qui est si jeune et bien portant ?" "Je n’ai pas voulu lui faire peur, répond-elle. J’étais juste surprise de le voir ce matin à Bagdad, car j’ai rendez-vous avec lui, ce soir, à Samarcande."
Fable orientale rapportée par Clément ROSSET in psychologies " Rencontre avec le philosophe Clément ROSSET". Lien utile ICI
"C'est écrit dans le ciel "comme le chantait le philosophe Bob Azzam DEMO ICI.
Photo : Ciel du 13/11/ 2008 vu d'une fenêtre, de trois étages au plus tôt du petit matin ©.
02:48 Publié dans A tribute to, Balades, Ciels, Impromptus, Mémoire collective | Lien permanent
lundi, 10 novembre 2008
Comme un lundi (rue de la Tourette)
" Quand le sage s'assoit sur le mur, le lundi suit la flêche "
Droit devant, comme un lundi d'automne, rue de la Tourette à Lyon, qui se prend en diagonale du boulevard de la Croix-Rousse et descend en pente douce jusqu'à un coude, puis en pente forte jusqu'à la place Morel. C'est un chemin ancien puisque c'est une partie de la Montée des Carmélites qui était l'une des trois sorties de cette partie de la ville avec la Grande Côte (d'où viennent souvent nos graffs), et la Montée St Sébastien, (où se prend un bout de la "ficelle" à station Croix-Paquet). Ce chemin est resté longtemps rural et a été construit au cours du XIXem siècle. La rue est consacrée aux logements (choc des photos) où vivent des drôles de gens aux cheveux rouges, aux cheveux verts , ils se nourrissent principalement de baies sauvages, d'amour, et d'eau fraîche, on compte dans cette rue pas moins de quatres experts comptables, mais là, pour les trouver, il faut suivre la flêche. Comme un lundi, on va compter...
14:13 Publié dans Balades, Certains jours ..., De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
dimanche, 09 novembre 2008
Rousseur des jours
Encore un jour de plus et nous serons coiffés... Il y a du monde place Tabareau. C'est dimanche. Congrès de roux.
Des petites feuilles qui volent ... Comme autant de factures postées par la nature à l'adresse de nos pas pressés. Un tapis roux plus doux que la plume du hibou. Et si l'on pose l'oeil (il suffit de se mettre à genoux), on irait bien dans le mille-feuille, se changer en vesse-de-loup... CLICK
Demain lundi : place Tabareau : congrès des balayeurs .
Photo: Place Tabareau, haut quartier de la boule lyonnaise, sur le plateau de la Croix-Rousse à Lyon, un dimanche de novembre 2008 ©
23:37 Publié dans Balades, De visu, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent