mardi, 09 juin 2009
Eloge de la fuite 2
L'herbe des champs
Libère sous mes semelles
Son parfum.
SHIKI MASAOKA (1867-1902) / (Haïku).
SHIKI MASAOKA poète, critique et journaliste japonais, a débuté dans l'univers des haïkus en critiquant le maître BASHO MATSUO. Dans son essai écrit en 1893 "variétés sur BASHO" / (Basho Zatsudan), il reprochait aux haïkus de BASHO de manquer de pureté poétique, d'être encore trop explicatifs. Il se sentait plus proche d'un autre grand faiseur de haïkus : BUSON YOSA, encore méconnu à l'époque et dont il admirait la finesse technique, et l'aisance à transmettre des impressions nettes aux lecteurs. Goûtez plutôt l'épure :
Soir du printemps.
À l'encens à moitié éteint,
J'en ajoute encore. (BUSON YOSA)
Après avoir découvert la philosophie occidentale, SHIKI MASAOKA, convaincu que les descriptions laconiques des faits et paysages étaient une voie d'efficacité poétique et picturale, insista sur l'importance du "Shasei" ou encore "description d'après nature". Il trouva un style simple pour décrire ce qu'il voyait. Son oeuvre renouvella le monde du haïku qui à son époque s'épuisait un peu, modernisant les formes traditionnelles du Waka et du haïku. SHIKI MASAOKA mourût très jeune, à l'âge de 35 ans.
A noter qu'il cotoya à Tokyo, l'admirable écrivain NATSUME SOSEKI qui rédigea aussi un ouvrage de haikus et des romans. Je vous conseille "le pauvre coeur des hommes" (1914) ou "les herbes du chemin"(1915), (entre autres)... Avant de reparler, ici, un jour (un certain jour ?) plus particulièrement de NATSUME SOSEKI.
Pour ceux qui n'aiment pas le Japon ni les couleurs du printemps, un russe vous offre son haïku :
http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/09/05/ru...
Pour ceux qui devant un ciel bleu (avec ou sans nuages) se sentent pris de vertige, C.J. vous fournit la question :
http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/05/16/qu...
Photo : La perle du monde. Ciel et nuages au dessus d'un champ de bleuets vus dans un accueillant paysage que nous appelerons : "Là bas" ou "là haut" ? Juin 2009. © Frb
01:44 Publié dans A tribute to, Balades, Ciels, De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
lundi, 08 juin 2009
Lignes de fuite
"Je connais le désespoir dans ses grandes lignes. Le désespoir n'a pas d'ailes, il ne se tient pas nécessairement à une table desservie sur une terrasse, le soir, au bord de la mer.
C'est le désespoir et ce n'est pas le retour d'une quantité de petits faits comme des graines qui quittent à la nuit tombante un sillon pour un autre.
Ce n'est pas la mousse sur une pierre ou le verre à boire...
Je connais le désespoir dans ses grandes lignes.
Le désespoir n'a pas de coeur, la main reste toujours au désespoir hors d'haleine, au désespoir dont les glaces ne nous disent jamais s'il est mort. Je vis de ce désespoir qui m'enchante.
J'aime cette mouche bleue qui vole dans le ciel à l'heure où les étoiles chantonnent.
Je connais dans ses grandes lignes le désespoir aux longs étonnements grêles, le désespoir de la fierté, le désespoir de la colère. Je me lève chaque jour comme tout le monde et je détends les bras sur un papier à fleurs, je ne me souviens de rien, et c'est toujours avec désespoir que je découvre les beaux arbres déracinés de la nuit.
Je connais le désespoir dans ses grandes lignes.
C'est comme le vent du rideau qui me tend la perche. A-t-on idée d'un désespoir pareil !
Tas de sable, espèce de tas de sable!
Dans ses grandes lignes le désespoir n'a pas d'importance.
C'est une corvée d'arbres qui va encore faire une forêt, c'est une corvée d'étoiles qui va encore faire un jour de moins, c'est une corvée de jours de moins qui va encore faire ma vie."
ANDRE BRETON. Extrait : "Le revolver à cheveux blanc" in "Clair de terre". Poésie/Gallimard 1966.
VIRULENT VIOLINS "Alentejo train"
Eloge de la fuite : le désespoir dans ses volutes. Voir ci-dessous :
http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/06/24/pa...
Photos : Le désespoir dans ses grandes lignes. Un fragment de la perte du monde : (Photos 1, 2) . Alentours aux couleurs de rouille, vieilles carcasses à l'abandon, entre deux villages, juste après la haute vallée d'Azergues et puis, soudain entre les lignes (photo 3) : la perle du monde... Trois vues saisies derrière la vitre du train 16846 à destination de LCB. Juin 2009. © Frb.
22:59 Publié dans A tribute to, Art contemporain sauvage, Balades, De visu, Impromptus, Mémoire collective | Lien permanent
dimanche, 07 juin 2009
Comme un dimanche (chancelant)
"L'Europe ne peut être tranquille tant que la France n'est pas contente."
VICTOR HUGO
Pour lire cliquez 2X sur la vidéo.
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/les-resultats-...
http://www.france24.com/fr/20090608-abstention-record-vic...
http://www.lemonde.fr/elections-europeennes/article/2009/...
Vue animée : Le drapeau européen livré à lui-même. Ou peut-être une prémonition ? Mini-filmée, à deux pas du pont Morand à Lyon, deux jours avant les élections européennes de Juin 2009. © Frb
01:34 Publié dans Actualité, Certains jours ..., Ciels, De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective | Lien permanent
mercredi, 03 juin 2009
Esquisse d'un programme pour les élections européennes de l'an 2666
"Quand l'Homme a voulu des hommes-Dieux, il a fallu qu'il entassât des générations en une personne, qu'il résumât en un héros les conceptions de tout un cycle poétique"
J. MICHELET "Avant propos à l'oeuvre de VICO (1)" 1827 (Cité par J. VILLEGLE sur son site personnel que je vous recommande et à qui cette affiche rend un peu hommage).
En Juin 2666 soit deux ans et un mois après la révolution (réussie) de Mai 2664, je me présenterai en tête de liste pour des élections européennes supranovatrices. Mon projet, en toute humilité : La Frasbysation de l'Europe à l'échelle interplanétaire suivie du bonheur pour tous par l'abolition du travail. (Voir ci-dessus mon programme est très clair). J'espère (chers compatriotes et lecteurs adorés) que vous serez très nombreux à me choisir. Vous ne le regretterez pas. Je vous le promets.
Note à benêts :
(1) VICO était un philosophe napolitain, qu'il ne faut pas confondre avec le roi de la pomme de terre. Même si en 2666, il y a fort à craindre que les deux ne feront plus qu'un (le Roi de la pomme de terre, évidemment!). Mais je me battrai jusqu'au bout, (c'est dans mon programme, si vous lisez bien) pour sortir VICO le Napolitain, de cette situation très regrettable).
Photo : Comme (ou presque) un VILLEGLE, l'affiche overkillée. Un programme visionnaire et toujours à venir, doublé de la carte du tendre des années 60 (de l'ère 2600, bien sûr !), papiers collés et décollés sur fond noir, évènements éclatés et autres contorsions fantômatiques, (avec la collaboration de je ne sais qui)... Vus sur un mur de la presqu'île, un presquemur à Lyon, en presque Juin 2009. © Frb.
lundi, 01 juin 2009
Un jour vu par ... Hozan KEBO
Dites la avec beaucoup de fleurs !
Photo: Jardin secret d'Hozan KEBO. Intervention Mai 2009. (HK/LR).
05:20 Publié dans Art contemporain sauvage, Arts visuels, De visu, Impromptus, Mémoire collective, ô les murs !, Tapis rouge ! | Lien permanent
dimanche, 31 mai 2009
Comme un dimanche avec Melle Branche
C'est sur le Boulevard de la Croix-Rousse au milieu de l'après-midi, que nous retrouvons l'héroïne de nos dimanches, au patronyme si Alcestien : Melle Branche. (Souvenez vous, cet hiver elle faisait son marché place Wilson en tâchant de ne poser sa canne qu'en de savants calculs), nous l'aperçûmes, (depuis elle a changé de coiffeuse), un autre dimanche, sur la presqu'île devant le magasin "Jolidon"). Avec les beaux jours, elle a chaussé des souliers confortables. Elle a marché longtemps afin de rejoindre la colline et puis sur le boulevard, elle a enfin trouvé son banc pour lire un peu à l'ombre sous un arbre. Le boulevard a cet avantage de ne pas avoir omis les bancs. Il y en a partout, près du café de la Mairie, devant la mairie, devant le square (Bernard Frangin), mais elle, elle préfère s'éloigner un peu là où il y a encore des arbres, des vieux, dans la direction des Charteux. Et la voilà, tranquille, face à la pharmacie elle lit l'ouvrage "Comment rajeunir" du Docteur HELIAN JAWORSKI (Un livre prêté Melle Lacroix, "un livre qui s'appelle Revient", a cru bon de préciser Melle Lacroix, qui ne prête que rarement ses livres...). Melle Lacroix, après avoir lu ce livre, c'était incroyable ce qu'elle avait rajeuni ! "c'est un "livre-miracle", écrit par un "docteur miracle", ça donne beaucoup d'espoir" avait dit la Denise qui avait été la première à l'acheter après avoir assisté à une conférence de connaissance du monde où le Dr HELIAN JAWORSKI avait causé des heures durant. La Denise aussi, elle avait rajeuni. Melle Branche ne voulait pas que ce soit dit. Ce n'est pas qu'elle aimait lire, elle préférait parcourir des revues comme "Nous deux", ou faire des jeux , mais surtout elle voulait connaître le secret, savoir comment on fait, ce que ça fait. Elle voulait rajeunir. Doucement elle mit ses lunettes, l'ouvrage datait de 1929. Elle se demanda quel âge, avait aujourd'hui le Docteur JAWORSKI.
"L'Homme devait donc atteindre 140 ans. Cette loi n'aurait rien d'absolu puisque certains individus sont arrivés à 150 et même 160 ans ainsi que le célèbre physiologue HALLER au XVIIIe siècle, en rapporte des cas. Celui ci professait du reste que l'homme devait vivre jusqu'à 200 ans."
Melle Branche resta longtemps sur le chiffre 200. 200 ans ! évidemment ça changeait tout ! elle pourrait passer son permis de conduire, apprendre à aller dans les internettes et même faire un emprunt pour acheter sa maison... En parlant de maison, il était déjà plus de 16H00, et sa belle soeur la Marinette devait lui amener tout un tas d'affaires à retoucher, "on peut pas rajeunir et coudre" pensa t-elle... "c'est bête, je n'aurai pas le temps"...
Au loin elle entendit le bruit, ce grincement familier d'une barotte qui trainaît toujours derrière sa belle-soeur : "Ah tiens voilà la marinette" se dit melle Branche dans son for intérieur. Puis elle referma son livre tristement.
Photo: Mademoiselle Branche sur son banc. Vue Boulevard de la Croix-Rousse à Lyon, ce dernier dimanche de Mai 2009. © Frb
23:51 Publié dans Balades, Certains jours ..., De visu, Impromptus, Le monde en marche, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
Un jour...
Une autre ...
Photo: La peine est bleue rue Pelletier sur le plateau de la Croix-Rousse à Lyon. Vue le dimanche 31 Mai 2009. © Frb.
06:00 Publié dans Art contemporain sauvage, Chiffres/ Lettres/ Mots, De visu, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
samedi, 30 mai 2009
Mai 2664 ???
Pour terminer le mois de Mai : une vraie note d'espoir :
NOUS FERONS LA REVOLUTION EN MAI 2664 ! (camarades !)
Le temps de digérer 68, (Mai 1968 !), de laisser couler l'encre, l'eau sous les ponts, nos amours, la Seine, la Saône, de réecouter Grateful Dead, Le temps de lire tout Philippe Bralo, Le temps de se refaire un hénné. Le temps de replanter les cerisiers ...
Je vous donne donc rendez-vous en Mai 2664, sur la place où vous savez. On va tout faire péter, on va leur montrer qui on est . (Heureusement que je ne sais pas compter, sinon je ne sais pourquoi ce billet aurait quelquechose de désespérant...)
Mais je ne sais pas compter. Donc tout va bien.
Photo: Objet posant devant son graff, le tout comme un présage. L'avenir se lit au coin de la rue, arrêtons de chercher notre avenir dans la boule de cristal, "tout est là, petit scarabée"(c.f Kung Fû) "Pour comprendre il suffit de regarder" (disait le vieux marchand chinois qui me vendît mon Mogwaï). Enfin quoi ! un graff, une bière, c'est toujours ça et quelques plans sur la comète vus de notre objectif (gnomique), sur un mur de la rue René Leynaud à Lyon en Mai 2009.© Frb.
22:51 Publié dans Art contemporain sauvage, De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
vendredi, 29 mai 2009
Des rideaux et des femmes...
"Il y a une grande réclame de rideaux, chez Holman. De vrais rideaux de dentelles, avec des volants bleus roses. Un dollar quatre-vingt-dix-huit la paire, avec la tringle, les anneaux et le cordon !
Monsieur Malloy se redressa sur le matelas. "Des rideaux ? demanda-t-il, qu'est ce que tu voudrais faire avec des rideaux au nom du ciel ?
- J'aime les belles choses, répliqua madame Malloy. J'ai toujours aimé avoir de belles choses pour toi." Sa lèvre inférieure se mit à trembler.
"Mais ma chérie, s'écria monsieur Malloy, je n'ai rien contre les rideaux, je t'assure que j'aime les rideaux.
- Un dollar quatre-vingt-dix-huit seulement ! tu cherches à me priver de tout pour un dollar quatre-vingt dix-huit !". Elle reniflait, sa poitrine se soulevait.
"Je ne cherche pas à te priver, mais ma chérie, pour l'amour du ciel, qu'est ce qu'on ferait avec des rideaux ? On n'a pas de fenêtres !"
JOHN STEINBECK . Extr. "Rue de la Sardine", (traduit de l'anglais par Magdeleine Paz). Titre original : "Cannery row". Edition Gallimard 1948 (pour l'édition française).
Photo : La maison de monsieur et madame Malloy vue de l'extérieur. Rue Bonnet exactement. Sur le plateau de la Croix-Rousse. Ca fait des mois qu'elle est comme ça. Ca fait des mois que Madame Malloy elle pleure, parce que monsieur Malloy, il ne veut pas lui acheter ses rideaux. Mais "les hommes ne peuvent pas comprendre les sentiments d'une femme, ils n'essaieront jamais de se mettre à la place d'une femme". C'est ce que me dit Madame Malloy, quand je la croise à la boulangerie de la rue Bonnet. Elle a raison. Les Hommes ne comprendront jamais. Les rideaux, pour une femme, ça fait TOUT !
Photographié début Mai 2009 à Lyon. © Frb.
22:37 Publié dans A tribute to, Art contemporain sauvage, Ciels, De visu, Impromptus, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
Des rideaux et des colibris (Hozan KEBO's remix)
COLLECTION PRINTEMPS/ ETE 2009 - BOUTIQUES de VOILAGES de LUXE - par le grand couturier HOZAN KEBO :
"Avez vous déjà essayé mesdames, nos fameux "colibris-rideaux" ? Ils protégent efficacement des U.V, ventilent efficacement vos pièces, sont très efficaces contre tous les insectes et rajoutent une touche très féminine à vos fenêtres."
HOZAN KEBO (Fournisseur officiel en "colibris-rideaux" since 1732, président directeur général des boutiques de voilages de luxe HK's enterprises, international designer in colibri's management and colibrisation concepting). Extr: "Colibri is good for you". Edition "La Picorée universelle" 2009.
témoignage Monsieur MALLOY (rue Bonnet-Lyon 4 em arr.) :
" Avec mon épouse, nous nous disputions sans arrêt, grâce aux "colibris-rideaux" des boutiques de voilages de luxe de Monsieur HOZAN KEBO nous avons retrouvé l'harmonie conjugale et sexuelle de nos 20 ans. D'autrepart, avant d'installer dans notre chambre les fabuleux "colibris-rideaux", j'étais sujet aux insomnies ou à d'horribles cauchemars et depuis que j'ai adopté les fabuleux "Colibris-rideaux", je dors bien et je fais des rêves merveilleux et je me réveille le matin en chantant, ainsi je suis toujours d'excellente humeur et je peux honorer ma femme plus de cinq fois par jour. de plus, un jour après avoir acheté les fabuleux "Colibris-rideaux", j'ai gagné au loto sans même avoir joué. Je suis si épanoui et heureux que les femmes dans la rue se retournent sur mon passage..."
Témoignage de Madame MALLOY (rue Bonnet Lyon 4em arr.) :
"Depuis que mon mari m'a offert les merveilleux "Colibris-rideaux" des boutiques de voilages de luxe de monsieur HOZAN KEBO, il me semble vivre dans un conte de fée, mon mari est gentil avec moi, il m'offre tout ce que je veux et m'apporte le petit déjeûner au lit tous les matins avec une rose. Les moustiques ne me piquent plus et j'ai maigri de 6kg une semaine après avoir acheté les merveilleux "colibris-rideaux". Mes amies envient ma beauté et ma bonne humeur, et j'ai beaucoup de succès auprès des hommes. Sans compter qu'au quotidien, les "colibris-rideaux" rajoutent une touche très féminine à mes fenêtres. Et ce n'est pas rien. En vérité, je vous le dis, passer à côté des "Colibris-rideaux", c'est véritablement passer à côté du bonheur. Il faut être bien bête pour vivre sans..."
Pensez y ! Si vous z'aussi, vous êtes fatigués de la vie que vous menez, dites "J'en veux !". Il suffit de demander et les "Colibris-rideaux" viendront à vous ! Pour remplir le bon de commande demandez Nicole à l'accueil. (Nicole Hibrie, c'est la secrétaire ... Ben oui !)
Photo : "Colibris-rideaux". Collection "printemps-été 2009, conçue et réalisé en Mai 2009 par (HK/LR) des boutiques de voilages de luxe : HOZAN KEBO's enterprise's sarl (au capital de 98705630,99 euros, seulement !).
22:25 Publié dans Art contemporain sauvage, Arts visuels, De visu, Impromptus, Le nouveau Monde, Mémoire collective, ô les murs !, Tapis rouge ! | Lien permanent
Le plaisir n'est pas tout. (Hozan KEBO's recadrage)
Le grand couturier Hozan KEBO nous a expressément demandé d'intervenir auprès de Madame MALLOY, afin de lui signaler que le renouveau de sa vie sexuelle avec son époux, ne doit pas la détourner des taches ménagères ordinaires !
Voilà qui est dit ! (et bien dit !)
Une bonne épouse étant avant tout une bonne ménagère (ça c'est moi qui rajoute), nous remercions monsieur Hozan KEBO d'avoir su prendre la mesure convenable entre les plaisirs de l'Amour et les véritables devoirs d'une épouse envers son mari.
Nous prions donc expressément Madame MALLOY de se remettre au boulot, si elle ne veut pas que son mari se lasse et parte en voir une autre...
"Voilage ne veut pas forcément dire volage !" ( Ah mais ! Il ne manquerait plus que ça !)
Image : produced and réalised by the great couturieer Hozan KEBO's enterprise (des boutiques voilages et dévoilages de luxe, international designer in colibri's ménages and déménagements. Intervention sponsorised by Serpitou, gratounette, bonsavon, frottidoux, O' Cédra le balai qu'il vous faut, Maison nette. . réalisation "Hozan KEBO" (since 1732) concepted in Mai 2009 .
21:35 Publié dans Art contemporain sauvage, Arts visuels, De visu, Impromptus, Mémoire collective, Tapis rouge ! | Lien permanent
mardi, 26 mai 2009
Fête des voisins (do it yourself !)
"Le voisin est un animal nuisible assez proche de l'Homme"
PIERRE DESPROGES.
J'ai nettoyé mon casque à pointe (au mirror), je suis allée chercher ma Kalashnikov cachée tout en haut du placard à balai, j'ai enfilé mes rangers, et ma combinaison de justicière (cela existe pour fille en métal avec lance-flammes intégré et petites fronces à la taille, d'un effet redoutable). J'ai mis à chauffer (thermostat maximum), une grande gamelle d'huile bouillante. J'ai pris la tronçonneuse pour les travaux de finition. Voilà. Je suis prête pour la fête des voisins (de ma voisine du dessus, surtout, ah ah ! ). N'oublions pas le marteau, pour péter ses versions technos de Britney Spears et de "La bamba". Tout est parfait. Il ne me reste plus qu'à aller chercher mon véhicule...
Ah... J'oubliais la musique ;-)
Arto Lindsay and Toni Nogueira "buy-one"
Lien utile :
http://www.troublesdevoisinage.com/
Photo: Ma nouvelle voiture modèle "Antivoisin 3000". Photographiée dans ma cuisine à Lyon en Mai 2009. ©Frb
00:47 Publié dans Art contemporain sauvage, De visu, Impromptus, Le nouveau Monde, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
dimanche, 24 mai 2009
Entre l'abîme et les cieux...
Comme un dimanche.
"Des Dieux ? ... - Par hasard j'ai pu naître,
Peut-être en est-il par hasard...
Ceux-là, s'ils veulent me connaître,
Me trouveront bien quelquepart ..."
TRISTAN CORBIERE. Extr. "Raccrocs. In "Les Amours jaunes". Editions Gallimard 1973.
"L'abîme et les cieux plein de noirceur" de HUGO ont croisé ce dimanche, les "raccrocs" de Tristan CORBIERE, sous les pas foulant presque en silence le gravier pastel du cimetière d'un village Moyen-Ageux.
Parmi les cinq poètes auxquels Paul VERLAINE a consacré quelques études (1884) sous le titre "Poètes Maudits", Tristan CORBIERE figure en tête. Peut-être s'agissait il de mettre les noms seulement par ordre alphabétique, mais cet ordre tombait juste. CORBIERE resta longtemps en France, le "Maudit" par excellence au sens où l'entendait VERLAINE c'est à dire le plus méconnu, (ou mal connu) et le plus secret. On avait prêté à VERLAINE, quelques jours seulement, ce livre rarissime : "Les Amours jaunes" (avec l'édition de LE GOFFIC, grand celtisant et lettré scrupuleux). Cette édition (introuvable aujourd'hui) montrait aussi une photo de CORBIERE en dandy. La vie si brève de CORBIERE apparaît comme une obstinée dérobade, non pas involontaire, mais désirée, maintenue avec une curieuse énergie. L'état maladif du poète lui interdisait toute activité utilitaire. CORBIERE mena toute sa vie le conflit avec le fait de n'être que ce qu'il était, un duel glissant presque dans la passion. Sa pensée se désarme et soumet à une sorte de vertige l'orgueil et l'humilité, les menant à l'extrême (cf. le dernier groupe de poèmes personnels "Paria") :
"Ma pensée est un souffle aride :
C'est l'air. L'air est à moi partout
Et ma parole est l'echo vide
Qui ne dit rien- et c'est tout."
Il semble que ces vers aient été écrits après que la surdité eût coupé CORBIERE de toute communication normale avec ses semblables. Il entre désormais dans le domaine où La paradoxale "Rapsodie du sourd" nous le montre comme précipité par une trahison de la vie.
Tout cela serait assez glorieux, si CORBIERE n'était pas touché par une grâce ironique qui désarme à son tour les "grands mots". Une pirouette bouffonne accompagne l'évocation des gouffres et la tourmente cosmique où toute existence humaine particulière finit toujours par se perdre.
"Je voudrais être point épousseté des masses,
un point mort balayé dans la nuit des espaces,
... et je ne le suis point !"
Le point résiste à la l'évaporation des sens. Sur ce, la plume de Victor HUGO passe, "Seul débris qui resta des deux ailes de l'Archange englouti"...
et caressant à peine le point endolori. Referme le couvercle sans s'en apercevoir.
Source: Extr de la préface par Henri THOMAS , à l'édition 1973 des "Amours jaunes" de TRISTAN CORBIERE.
Photo : De l'autre côté du mur, l'étrange sensation d'être suivie... Une Croix (avec vue) semble narguer le bord des routes, tandis que nous longeons le cimetière hébergeant les anciens boscomariens du village médiéval de Bois Ste Marie. (Les boscomariens est l'appelation générique des habitants de la commune de Bois Ste marie). Un lieu dont je vous reparlerai sans doute un (certain) jour, si je parviens à capturer, sous les voûtes de l'église romane, l'image cruelle, troublante, d'un de ses chapiteaux nommé "Le châtiment du bavard", hummmmm... A suivre. Un signe donc, en zone intermédiaire, vu dans le Brionnais fin Avril 2009 © Frb
18:26 Publié dans A tribute to, Balades, Certains jours ..., Ciels, De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
samedi, 23 mai 2009
Gamberges
"Parler même quand on parle de soi, c'est toujours prendre la place de quelqu'un, à la place de qui on prétend parler et à qui on refuse le droit de parler"
GILLES DELEUZE. Extr. "Pourparlers". Editions de Minuit 1990.
Je lisais cette phrase, assise sur un muret au bord du fleuve Rhône. (Oui, on vous montrera, un certain jour, le muret - avec quelqu'un d'autre assis dessus-), et je trouvais DELEUZE curieusement "Shadokéen". Comme chacun sait l'ancienne géométrie Shadok repose sur un postulat immortel:
"La ligne droite est le plus long chemin d'un point à un autre"
Après quoi, je me suis sentie en droit de me demander où allaient tous ces gens ...
Photo: Les berges du fleuve-Rhône sont impénétrables (le samedi ), berges aux marches grégaires, de pont en pont, la fourmillière. C'est pourquoi on est beaucoup mieux assis sur un muret. (J'allais écrire : "assis sur un billet" ; mais les positions de recueillement se réservent pour le billet suivant ou précédent selon la logique de chacun).
Berges du Rhône soliloquant à voir ici ↓
http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/06/03/mo...
Vu à Lyon. Un samedi de Mai 2009. © Frb
07:02 Publié dans A tribute to, Balades, De visu, Impromptus, Le monde en marche, Le nouveau Monde, Mémoire collective | Lien permanent
vendredi, 22 mai 2009
Un billet sur la rue
Il y eût un jour un mot pour une rue :
http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/08/20/la...
Voilà un billet sur la rue. Je ne saurais rien vous dire plus.
Photo: A Paray le Monial (ville très pieuse), on s'agenouille dans la rue Billet pour sanctifier la blogosphère qui aura désormais son lieu de pélerinage, (et la rue Billet, son billet). La rue Billet est située non loin de la rue Dame Dieu et tout près de la rue de la Visitation (où se trouve la célèbre Chapelle des apparitions de Ste Marguerite-Marie Alacoque). Vue en Avril 2009. © Frb
00:37 Publié dans Affiches, panneaux, vitrines, Chiffres/ Lettres/ Mots, De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
jeudi, 21 mai 2009
Increvable (1 an après)
L'année dernière exactement le 18 Mai 2008, je découvrais sur le chemin de la "Tordette", une affiche qui était déjà là depuis un an et sept jours. Soit en Mai 2007, si mes calculs sont bons et les images ne mentent pas. Choc des photos, je vous convie à cliquer pour un petit rétropédalage attestant du vrai de toute cette histoire, (petite histoire, bien sûr ;-) :
http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/05/19/in...
J'avais promis à mes lecteurs (chéris) que je retournerais en 2009, prendre des nouvelles de notre "increvable" DALIDA. Un an ce n'est rien dans une vie d'Homme, direz vous, certes ! mais un an pour une vie d'affiche livrée à tous les vents et autres hivers et printemps ... (quand on sait que certains graffs vivent une demi-journée à peine) bref. J'avais promis, et pour une fois (vous pouvez me remercier), je tiendrai ma promesse. Je suis donc retournée le 18 Mai 2009 sur les lieux de notre increvable. Juste pour voir...
Rien que du petit ordinaire qui n'empêchera certes pas, la naplète de tourner. Mais on dirait que ça serait comme une métaphore (du temps qui passe). Et ça serait comme si DALIDA s'accrocherait... Pour combien de temps encore ?
Rendez-vous donc le 19 MAI 2010 si l'on survit à DALIDA. Il serait tout de même impensable qu'elle nous survive ! Il va falloir encore attendre. Je sais c'est long mais bon...
Patience ! Patience...
A venir très bientôt (sur vos écrans) "Increvable 2098" remixed by Hozan Kebo. A suivre ici ou là...
Photo : Affiche du "Show Dalida 2007". Vue sur la place (dont j'ai encore oublié le nom !) tout près du parc de la Tête d'Or à Lyon. Ce qui s'appelle résister... Ou insister. Je vous laisse le libre choix du verbe, c'est la moindre des choses et surtout ne comptez pas sur moi pour vous coller ici une chanson de DALIDA. Ah ça ! non ... DALIDA, never, never. © Frb.
20:55 Publié dans A tribute to, Affiches, panneaux, vitrines, Balades, De visu, Mémoire collective | Lien permanent