jeudi, 20 août 2009
Tracer
"Quand j'aurai cent dix ans, je tracerai une ligne et ce sera la vie."
HOKUSAÏ KATSUSHIKA, (北斎), (1760, 1849)
Une écriture naît sur la route, quelques points de suspension, telle la mise en demeure de la ligne d'horizon. C'est tout en bas de la page que commencent les grands voyages. Ils se remontent comme les fleuves dit-on, et voilà que le voyageur se prend pour un saumon... Du labour viendra la métamorphose, ils ont tracé la route, ne reste plus qu'à suivre. Le mouvement envoûte. D'autres incisent encore la terre avec la lame bleue des faux, mais ils sont de plus en plus rares. Au mouvement précis du devoir régulier, tâchons bien et traçons. Abreuvons le sillon du sang de l'aventure. Et que le pas s'élève, et que s'inscrive un peu de sueur dans cette mûe. Le devoir de contradictions. Nous voilà à ce point, rendus et gratifiés. L'outil offrant la symétrie, nous travaillerons au salut de la ligne. Un grand nombre de traits reste à réaliser, plus nous irons à l'épaisseur, plus nos jours seront prévisibles. Nous joindrons par des ligatures, nos traces, et les organiserons. Tout cela formera des phrases vouées à la ligne de fuite, aussi fastes que des murailles, plus mouvantes que le marécage. Et nous peindrons par terre d'hallucinants messages, nous les coucherons sur la route. Nous apprendrons les signes qui vont apprivoiser. Nous occuperons tous les espaces, nous les refermeront. Un à un. Ailleurs, il y aura des calligrammes ouvragés, sur le marbre. Et une ligne horizontale, bel écheveau de nos destins, livrera aux oracles, les déliés, le trop plein, où ne se perçoivent plus les destinations idéales. Où serons nous demain ? Un champ vide ouvrira la page. (Page du latin "Pagus" = "Champ"). Une série inépuisable de combinaisons, entrera en ligne de compte. Des comptabilités, toute une paperasse. Comme à chaque fois, les signes s'en retourneront à la ligne et se déploieront d'un point à un autre. Etc...
A écouter : http://www.deezer.com/listen-2238985
Photo : La ligne blanche, sur la grande route du Nabirosina, celle qui mène aux villes, comme partout. Géométrie urbaine en milieu rural avec St Cyr en ligne de mire (hors champ). Vue en Aôut 2009 du côté de Vicelaire. © Frb
10:28 Publié dans A tribute to, Art contemporain sauvage, Balades, De visu, Impromptus, Le nouveau Monde, Mémoire collective | Lien permanent
samedi, 15 août 2009
Fendre les flots
Toujours au cours de nos balades en Nabirosina, sur le chemin des biches du côté de chez Paul et Paulette à la ferme de Lavaux (Décor de rêve, accueil gentil, que son lecteur adoré n'y lise pas une publicité mais une très bonne adresse) ) ; J'allais me promener, pour me rafraîchir à l'étang . De l'eau ! de l'eau, qu'à cela ne tienne, ma chemise pour de l'eau, (toujours une chemise que le dancing "Macumba" de Palavas les flots ne mouillera pas).
Fendre les flots, se déplacer doucement, deviner sous les brindilles et quelque autre flore aquatique, le royaume des animaux microscopiques (ou macroscopiques ? dragon ? terrifiante hydre ?), qui vivent sous la surface de l'étang, nymphes de libellule, corise, dyptique et autres notonectes, de quoi fourbir tout un vocabulaire aux îles indigo, dévoreuses d'Holothurie. De quoi épater l'épatant patriarch(e) et son lygosome rubané, éminent spécialiste de la leçon de choses qu'on ne coiffera jamais au zoo de ce monde là. C'est décidé, nous partirons à la rencontre de cette population des hauts fonds tièdes d'un été finissant, dont les noms glissent en volupté et révèlent à l'écoute flottante l'écho d'un bruit chu aux reflets de l'univers. Eloge de l'immanence, invitation au vertige des clapotis, voire du tourniquet aquatique un nouveau jeu à moi, (très amusant) extra, aussi ce blog "bassin-nature"), les cheveux dans l'étang pour une valse humide, en tenue de poisson d'or, ou de sirène infiniment désirable, telle une Ester Williams des étang. "Tourniquet aquatique", c'est aussi le petit nom du gyrin qui ne plonge presque jamais sous l'eau, et dont les clapotements à la surface enchantent les badauds = ( badauds c'est pour la rime, que le zoologiste me pardonne. Le gyrin clapote-t-il vraiment ? et sont ils si nombreux ces badauds autour de l'étang ?). Ah non vraiment ! le lecteur n'ira pas se promener dans ces eaux troubles là, il s'y trouve bien trop d'affabulations...) Foin du flou et de l'opaque ! La curiosité se précise, je retourne aux bibliothèques d'enfant. (Gloire à Fernand Nathan, aux beaux albums Hachette-jeunesse). Je retrouve mon "Julot", avec son Nautilus entre un Henri Bosco ("l'enfant et la rivière"), et le livre "Moi Calypso" qui cause du mythique Commandant Cousteau Grand navigateur en eau douce, (comme chacun sait), connu aussi pour toutes les blagues stupides (que chacun fait), à propos de son bonnet, (je vous épargne, cette grivoise partie de rigolade)... Je retrouve disais je, ce livre de la collection "le Monde vivant" aux éditions "Time life (international)" qui me fût offert à Noël bien avant ma naissance, où des photos et listes improbables de bêtes d'eau douces défilent gentiment entre les pages. Toutes moins méchantes que l'hydre qui hante encore de son cri déchirant (déchirant, pourquoi pas ?), les nuits sans lune du Nabirosina. Tandis que les petits enfants suivent l'hydre ! (et allons donc !) comme d'autres suivaient jadis le joueur de flûte de Hamelin. Peut être, un jour je vous raconterai l'histoire de ces disparitions, si le lygosome rubané de patriarch(e) ne me mange pas...
En attendant, de fixer mon hamac entre deux joncs, au dessus des eaux dormantes de Châtenay sous Dun (ou "soudain Chatenay", à votre guise;-), je m'en vais relire l'éloge de la paresse, par la voie buissonnière dite chemin des biches, en vous laissant une liste de petits noms de libellules. Puissiez vous y trouver, trois fois rien d'agrément pour conjurer les premières têtes d'enterrement et les bourdons macabres, de la non moins macabre et proche rentrée.
Aeschne bleue, Coenagrion puella, Anax imperator, Gomphus pulchellus, Gomphe gentil (qui est aussi gomphus pulchellus), Libellule déprimée (et déprimante), Crocothémis erythraera, Orthethrum cancellatum, Libellula quadrimaculata, Sympetrum jaune d'or, Aeshna Grandis (la pharaonne ?) Somatochlora metallica (très attachante), Sympetrum sanguin et pour finir la plus belle, une naïade, aux yeux rouges, (comme l'hydre de bourgogne), sa majesté : l'Erythromma najas...
Cette promenade à dos de libellules n'aurait pas été possible sans l'aide merveilleux lien :
http://www.les-mares.com/html/invertebres/insectes.php
Il ne me reste plus qu'à rendre à Cesar, et puis l'aurore au crépuscule, en dédiant ce billet à Patriarch sous forme de jeu de l'été : le lien de Patriarch est caché dans ce billet. Notre ami, le lecteur, saura-t-il le retrouver ? ;-). Sogr penssus...
Photo : Etang de la ferme de Lavaux, sur le chemin des biches à Châtenay sous Dun. Nabirosina. Août 2009. © Frb
14:32 Publié dans Balades, De visu, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
mercredi, 05 août 2009
Montrer patte blanche
"Patte blanche est un point chez les loups, comme on sait, rarement en usage [...]"
JEAN DE LA FONTAINE. Extr. "Le loup, la chèvre et le chevreau", in "Fables", Livre IV, Fable 15.
L'expression "Montrer patte blanche" vient de la fable de LA FONTAINE citée plus haut, inspirée par la fable "Le loup et les chevreaux" d'ESOPE, et aussi par un auteur anonyme. Tout cela donna naissance à un conte populaire : "La chèvre et les sept biquets" ou encore "le loup et les sept biquets. La version la plus connue, à ce jour celle de Jean :
La bique allant remplir sa traînante mamelle,
Et paître l'herbe nouvelle,
Ferma sa porte au loquet,
Non sans dire à son biquet :
"Gardez-vous, sur votre vie,
D'ouvrir que l'on ne vous die",
Pour enseigne et mot du guet :
"Foin du loup et de sa race !" [...]
Vous l'avez bien deviné, dans cette fable, la chèvre s'absente, en laissant son biquet tout seul. Elle lui recommande de n'ouvrir à personne et d'attendre sagement son retour. Elle préconise la phrase spécifique avant de la laisser entrer. Elle prend son sac à main, elle sort (ça c'est moi qui rajoute). Elle n'en n'a pas pour très longtemps (qu'elle dit !) il s'agit juste d'aller acheter un petit pot de beurre à l'hyper-Rion de Suzy les Charolles, pour sa marraine la fée ( Je crois que je m'emmêle un peu, mais c'est pour mieux te distraire, mon lecteur !). Comme il y a des promos au linge de maison de l'hyper-rion, elle traîne un peu devant les nappes... Pendant ce temps là, à la maison, biquet envoie des sms à sa copine bouquinette. Soudain on sonne : "qui est là ??? " demande biquet d'une toute petite voix. Il attend la phrase spécifique. Personne ne répond. (Chacun sait que ce n'est pas la maman bique qui est derrière la porte mais le loup)... Il y a fort à craindre, car le loup est impitoyable. Biquet redemande "Qui est là ?". Silence encore. Biquet tremble comme une feuille sur ses pattes chétives, et son coeur bat très fort. Mais une idée géniale se forme dans sa tête ... Ca me fait penser qu'il faut que j'aille moi aussi à l'hyper-Rion, j'ai promis d'aider ma copine Cendrillon à se choisir des pantoufles pour l'hiver. Je vous laisse donc avec Jean, qui se fera un honneur de vous narrer le fin mot de l'histoire. Puissiez vous bien vous entraîner à "montrer patte blanche", Dieu sait à la rentrée ce que le loup nous réserve ;-). Vaz'y Jean ! c'est à toi :
Le biquet soupçonneux par la fente regarde :
"Montrez-moi patte blanche, ou je n'ouvrirai point,"
S'écria-t-il d'abord. [...]
Celui-ci, fort surpris d'entendre ce langage,
Comme il était venu s'en retourna chez soi.
Où serait le biquet s'il eût ajouté foi
Au mot du guet que de fortune
Notre loup avait entendu ?
Posons nous la question.
Photo : Ceci n'est pas une chèvre. Mais peut être le loup en tenue de camouflage ? Vu par l'oeil de boeuf de la chaumière du "chemin des alouettes". Août 2009. © Frb
18:53 Publié dans ???????????, A tribute to, Art contemporain sauvage, De visu, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
samedi, 20 juin 2009
La gravité et son accélération
L'oiseau vogueur dit "Colibri" aux prises avec les forces ennemies (Ou des dangers du "pot au noir" vus et revisités par Hozan Kebo).
Imaginez deux personnes qui se trouvent enfermées dans deux cabines identiques, l'une à la surface de la Terre, l'autre dans l'espace, accrochée à une fusée en pleine accélération. Ces deux observateurs se livrent alors à une petite expérience : ils lâchent une pomme. Le premier voit simplement sa pomme tomber, donc accélérer, sous l'effet de la gravité. Mais que se passe-t-il dans la deuxième cabine ?
Ca c'est pour "la gravité et son accélération".
Imaginez maintenant qu'on fasse l'expérience similaire avec un colibri lâché dans l'espace au hameau dit le "pot au noir" ...
Que se passera t-il au ciel ? ... Et sur terre ???
Or, le colibri d'Hozan K. n'ayant aucune idée de la réponse sombrera un instant dans un mouvement de panique, surtout quand il s'apercevra qu'une des personnes de la cabine n'a pas lâché que des pommes...
Et que peut-être, il ne s'agit pas seulement de cela. Et, que peut-être une escadrille de moineaux terroristes ...
Par conséquent si les secours n'arrivent pas très vite, il y a fort à craindre. Un ravage, une catastrophe. Enfin, l'imaginer, je n'ose. Quand on sait de quoi sont capable les moineaux dans la zone dite du "pot au noir", moi je dis qu'il faut se méfier de l'eau qui dort et redouter que le mistral ne se lève pas à l'ouest... Auquel cas, le sort même de l'humanité en serait jeté.
Mais vous n'êtes pas obligés de me croire bien sûr.
Photo: Renfort, tentative de sauvetage par le colibri (Tango fox). intervention de la dernière chance réalisée par le commandant Hozan Kebo, et sa patrouille héroïque d'oiseleurs. Juin 2009. (HK/LR)
17:11 Publié dans Art contemporain sauvage, Balades, Ciels, De visu, Impromptus, Mémoire collective, Tapis rouge ! | Lien permanent
mercredi, 10 juin 2009
Eloge de la fuite 1
J’ai ardemment souhaité partir
Loin des sifflements du monde usé
Et du cri incessant des vieilles terreurs,
Plus terribles à mesure que le jour
Passe la colline et plonge dans la mer profonde.
J’ai ardemment souhaité partir
Loin de la répétition des saluts
Car il y a des âmes dans l’air
Et des échos d’âme sur ma page
Et le tonnerre des appels et des notes ...
DYLAN THOMAS (1914-1953). Extr : "J’ai ardemment souhaité partir" in "Vingt-cinq poèmes" (1936).
Carnet du mercredi 10/06/2009 :
J'ai ardemment souhaité partir. J'ai pris un train. Et voici que déjà, il me faut revenir, là où le décor ne tient plus en haleine. Comme si de ce décor j'avais maintenant fait le tour et qu'il me fallait tout de suite sans regret, m'en séparer. Avec cette impression que de cette décision, une vie entière pourrait dépendre, qu'il y aurait, même, en partant le plus loin possible, de belles choses à retrouver. Un peu comme en Amour, quand on sait qu'on a fait le tour et qu'il ne dépend pas de l'autre de modifier quoi que ce soit dans sa façon d'aimer. J'ai ardemment souhaité partir voilà que je reviens. des "Echos d'âme sur ma page", des fourmis dans le corps entier...
Photo : Entre deux. Intervalle sans lieu-dit. Certains parlent du "milieu de nulle part" vu derrière la vitre d'un TER en direction de Lyon cité caniculaire. Juin 2009 © Frb
19:47 Publié dans Balades, Certains jours ..., Ciels, De visu, Impromptus, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
mardi, 09 juin 2009
World
"Ne désespérez jamais, faites infuser davantage"
HENRI MICHAUX
N'espérez pas. Faites infuser...
Ici le ciel, le soleil et peut être l'écume de quelque océan incrée, (pour peu que l'on s'en persuade) ...
Là bas toujours. Ailleurs, où, renversé dans les nuages, patiemment infusé, le promeneur se fait cueillir.
Accueillir par le paysage.
Photo : La perle du Monde, sur le chemin de terre entre le Mont St Cyr et le domaine du marquis de Montrouan, visitée en Juin 2009. © Frb
Bonus : à voir, autres perles du Monde, issues des vergers du château de Montrouan :
http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/04/04/en...
Comment faire infuser les nuages dans un étang, (mode d'emploi) :
http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/10/29/30...
00:55 Publié dans Balades, Ciels, De visu, Impromptus, Le vieux Monde | Lien permanent
vendredi, 29 mai 2009
Des rideaux et des femmes...
"Il y a une grande réclame de rideaux, chez Holman. De vrais rideaux de dentelles, avec des volants bleus roses. Un dollar quatre-vingt-dix-huit la paire, avec la tringle, les anneaux et le cordon !
Monsieur Malloy se redressa sur le matelas. "Des rideaux ? demanda-t-il, qu'est ce que tu voudrais faire avec des rideaux au nom du ciel ?
- J'aime les belles choses, répliqua madame Malloy. J'ai toujours aimé avoir de belles choses pour toi." Sa lèvre inférieure se mit à trembler.
"Mais ma chérie, s'écria monsieur Malloy, je n'ai rien contre les rideaux, je t'assure que j'aime les rideaux.
- Un dollar quatre-vingt-dix-huit seulement ! tu cherches à me priver de tout pour un dollar quatre-vingt dix-huit !". Elle reniflait, sa poitrine se soulevait.
"Je ne cherche pas à te priver, mais ma chérie, pour l'amour du ciel, qu'est ce qu'on ferait avec des rideaux ? On n'a pas de fenêtres !"
JOHN STEINBECK . Extr. "Rue de la Sardine", (traduit de l'anglais par Magdeleine Paz). Titre original : "Cannery row". Edition Gallimard 1948 (pour l'édition française).
Photo : La maison de monsieur et madame Malloy vue de l'extérieur. Rue Bonnet exactement. Sur le plateau de la Croix-Rousse. Ca fait des mois qu'elle est comme ça. Ca fait des mois que Madame Malloy elle pleure, parce que monsieur Malloy, il ne veut pas lui acheter ses rideaux. Mais "les hommes ne peuvent pas comprendre les sentiments d'une femme, ils n'essaieront jamais de se mettre à la place d'une femme". C'est ce que me dit Madame Malloy, quand je la croise à la boulangerie de la rue Bonnet. Elle a raison. Les Hommes ne comprendront jamais. Les rideaux, pour une femme, ça fait TOUT !
Photographié début Mai 2009 à Lyon. © Frb.
22:37 Publié dans A tribute to, Art contemporain sauvage, Ciels, De visu, Impromptus, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
dimanche, 08 février 2009
Comme un dimanche (Les paris stupides)
Melle Branche revient du marché aux légumes de la place Wilson à Villeurbanne. En passant place Charles Hernu, comme chaque dimanche, elle marchera en essayant de ne pas poser sa canne sur les rainures du bitume, et surtout de bien la poser un carré sur deux. C'est là, son jeu dominical, si elle parvient jusqu'au Charmettes, à tenir tout ce qu'elle s'est dit, alors, c'est sûr, qu'elle passera une bonne semaine....
Des dimanches qui se suivent et se ressemblent à voir en lien ci dessous :http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/11/16/co...
Vous pouvez jouer aux jeu des 7 différences. Il faut bien que dimanche se passe. Mais surtout n'allez pas confondre le mollet Croix-Roussien, et le mollet Villeurbannais... L'ascension de la colline fait toute la différence (ô combien !) et Villeurbanne ce n'est pas Lyon. (Ah ! ça !) ...
Photo: Dimanche d'hiver, à Charpennes-Villeurbanne. Un chemin difficile place Charles Hernu, face au "Schlecker", anciennement "Superdrug". Que Melle branche me pardonne ! Les dimanches sont pas gais, il faut bien s'occuper un peu... Janvier 2009. Frb ©
23:36 Publié dans Balades, Certains jours ..., De visu, Impromptus, Le monde en marche, Mémoire collective | Lien permanent
lundi, 26 janvier 2009
Le parking de la rue Burdeau
Comme un lundi
" C'est tout de même dur de quitter la campagne pour aller travailler. Quand je pense que dans quelques heures nous serons dans les embouteillages ... "
CHRISTINE ANGRIS : "Quitter la campagne". Editions Graciles. Paris, 2006.
Photo : Ma petite voiture violette, (une Twingo téléguidée, je ne sais pas conduire), vue sur le parking (n'est ce pas qu'il est charmant?), de la rue Burdeau à Lyon. Ce parking est évidemment le plus beau des parkings de Lyon. C'est pourquoi il est voué à la destruction : bientôt (enfin, je suppose) à cet emplacement, une résidence (grand luxe) se construira, (avec terrasses, digicodes, ascenseurs, garage. etc...) et donc, le trou (vert) c'est pour ça. Image volée entre les grilles d'un échafaudage, un lundi de janvier 2009. © Frb.
01:37 Publié dans Art contemporain sauvage, Balades, Certains jours ..., De visu, Impromptus, Le nouveau Monde, Mémoire collective | Lien permanent
mardi, 02 décembre 2008
Guirlande d'oiseaux
Interlude Alcestien
Monde à l'envers à la veille des "Illuminations". Les lumières sont dans les arbres, et les oiseaux sur les fils, comme de noires ampoules ou des rats (ailés ?) d'opéra.
Spécial dédicace à SOPHIE L.L qui m'a soufflé le titre (il faut rendre à Césarine...) et à ce cher ALCESTE qui exècre qu'on accoutre les arbres de lumignons.
Photo.Vu rue Pierre Blanc sur les Pentes de la Croix-Rousse à Lyon. Décembre 2008©
22:08 Publié dans Art contemporain sauvage, Balades, Ciels, De visu, Impromptus, Mémoire collective | Lien permanent
lundi, 01 décembre 2008
Au bout du quai...
Gare de Mâcon-Ville, juste après le départ du train. Les écrans diffusent des horaires à vide. Le 17634 est passé. La brume enrobe l'endroit d'un blanc fantômatique, qui mange le paysage et ronge sans bruit, le quai. La dernière silhouette a doucement glissé entre le fer et le dernier abri vitré, happée subitement, mais dans quel univers ?
Le haut-parleur annonce que le prochain train en provenance de Marseille-St Charles se mettra en place à 16H34 sur la voie B, et que les voyageurs sont priés de s'éloigner de la bordure du quai. J'obéis bêtement à cette voix d'aéroport, dans cette gare sans chef de gare, je regarde ma montre, comme toujours, l'heure qu'il est m'échappe... Et je pense à CENDRARS, à sa "PROSE DU TRANSSIBERIEN" comme si la phrase tout près, bouclait sur moi ce sillon distordu et fermé sur lui même:
"Le train avance et le soleil retarde" ...
Et si l'on trouve enfin l'issue, on peut aller manger des frites chez Madame Germaine, de l'autre côté du quai. Au bout du monde ICI
Photo : Gare de Mâcon-Ville. Fin d'après-midi de décembre 2008 ©.
23:00 Publié dans Balades, De visu, Impromptus, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
samedi, 29 novembre 2008
Lumignons mignons vus d'une bicyclette
Photo: toujours les boucles d'oreilles de ma copine, pendues à tous les arbres de Lyon, quand on va dans la ville, la nuit, le nez en l'air, à bicyclette... Lyon. Rue de la République. Novembre 2008 ©.
12:03 Publié dans Art contemporain sauvage, Arts visuels, Balades, De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective | Lien permanent
lundi, 24 novembre 2008
Premier baiser
LUI - Puis je... euh... ?
ELLE - Oh ! mais c'est très très...
(A suivre ...)
23:05 Publié dans De visu, Impromptus, Mémoire collective | Lien permanent
mercredi, 05 novembre 2008
Le mouvement de la petite histoire
Ou vingt secondes sur le grand manège...
Lyon, Vogue de la Croix-Rousse (ou "Vogue aux marrons). Novembre 2008. Cris et frissons sur le grand manège...
A noter que contrairement à ce qu'il fût dit en octobre ici (et lu quelquepart dans une presse pourtant fiable), la vogue aux marrons cette année, ne se terminera pas début novembre, mais durera encore jusqu'au 11 novembre 2008.
Pour les contemplatifs (de la petite histoire) une version moins risquée, existe sur un autre manège de la vogue aux marrons, vu par les yeux de Kl-loth; celui-ci beaucoup plus féerique. A visionner absolument ICI
Puis une autre version encore, vue d'un autre angle et plus sereine, du même grand manège, toujours filmé par Kl-loth. Thème et variation: ICI
22:37 Publié dans Balades, De visu, Impromptus, Le nouveau Monde, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
lundi, 29 septembre 2008
Comme un lundi
Je me souviens des lundis matin qui commençaient avec les cours de monsieur Bouchard, et c'était à n'en plus finir des divisions à virgule, et des chiffres au carré, des robinets qui coulaient des baignoires qui se vidaient, huit cent poules qui pondaient en moyenne huit cents oeufs en huit jours et il fallait trouver combien d'oeufs quatre cents poules pouvaient pondre en quatre jours. C'était à deux villes distantes de 1000 km reliées par une double voie de chemin de fer, à un moment donné deux trains qui roulaient à 100KM/heure quittant chacune des deux villes en direction de l'autre et en même temps il y avait une mouche dont la vitesse était de 150km /H (une supermouche en fait), qui commençait un aller et retour ininterrompu entre les deux trains et on nous demandait quelle distance aurait parcouru la mouche au moment où les deux trains se croiseraient. et puis certains lundis il fallait calculer la valeur du produit soit : (x-a)(x-b)(x-d)(x-d)etc...(x-y)(x-z), en tout 26 couples de parenthèses avec a, b, jusqu'à z, des nombres quelconques réels ou complexes, des heures de calcul pour arriver à une suite égale à zéro car voyez vous, même un lundi (x-x) vaudra toujours zéro, et si on demande pourquoi, on vous répond que c'est comme ça ... mais qu'il faut le savoir pour plus tard, dans la vie, si on se marie, tout ça et qu'on trouve un travail... Les lundis de la vie...et puis après ça continue.Tout pareil.
Heureusement que déjà dans la cour... L'oiseau vogueur, perché sur la tête de la Vierge-Marie... Mais ceci est une autre histoire, du chapitre des bonnets d'ânes CLICK, ( Vous ne voudriez tout de même pas que je vous la raconte...)
03:53 Publié dans Certains jours ..., De visu, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent