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vendredi, 20 juillet 2012

Aux blues des volets clos

 Images de ceux qui sont partis dédiées à ceux qui restent...

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Premier volet à l'ancienne, store à lattes, jalousies, sur fond de façade cacao. Les Robbe Grillet sont partis en vacances à Marienbad (comme l'an passé, elle ne se souvient plus, il faut qu'il l'y emmène), je tente un raccord littéraire avec des bouts de ficelle, nous qui restons sans vacances, cloîtrés devant les jalousies, (d'habitude c'est derrière), nous ne savons pas avec ce genre de matériel, si quelqu'un ne surveille pas la rue, peut voir sans être vu. Puis arrive un moment où tout semble pareil, à guetter les premières feuilles de September, à retrouver l'amant ? Qui fût dedans, s'en va dehors. Que fait-il ? Lui dont l'aspect broussailleux noircit le cacao et frappe à ce volet. Une bouche suppliante mange le mur. L'ombre porte le feu et le sombre amoureux se cogne aux volets clos d'une pauvre femme sans coeur...

 


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Volets jumeaux, vilains volets, un modèle pour les temps à venir, pas question de rigueur, et pas d'austérité ah mais ! ah mais ! (mots bannis), on aimera ces volets tristes avant de les retrouver furieusement à la mode. On s'exerce à perdre peu à peu, le goût de rire, de vivre, l'envie d'avoir envie,  à trop les regarder, ces volets, on se dit qu'ils sont d'un genre doué d'insignifiance, d'une façon si modeste d'insister sur l'absence, même ouverts, une présence, même la plus enjouée, n'y pourrait rien changer. Juillet en plein hiver, c'est la couleur des rues en retrait de la ville, loin d'elle et de ses jeux de lumière florentine. Ici, ça deviendrait une qualité hybride vue dans les coloris vus, revus, de saumon qui s'échoue sur la crasse, ces teints malmènent encore la mémoire du local sanitaire et social, on n'a pas oublié certaines vieilles salles de classe. La rentrée de rigueur, on y pense, en passant par ces rues parallèles près du cours Emile Z. à deux pas des Charpennes, ça ne rime plus mais ça pleure au delà du soleil qui dore un peu les murs des habitations collectives, masquant l'immense fêlures du vieux monde, à regret, il tient on ne sait comment entre les trouées des chantiers derrière les palissades. Un sans faute, pour la touche de neurasthénie estivale, le psychiatre a aimé, et moi, (moi, moi, moi on s'en fiche) j'émets (pour les "quand même") la réserve furtive avec un petit fond sonore (comme on dirait "un petit fond de Bartissol") pour remonter le moral (des troupes ?)  hommage à ceux qui restent ? S'ils n'ont pas peur de passer au volet suivant, plus classique et sérieux...

 


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Sérieux, fraîchement refait. "C'est Volet blanc § blanc volet", dit l'adage du poète ivre de Tao. C'est aussi la devise du peintre (en bâtiment) féru de Yop à la vanille. Monsieur Maurice Leblanc réside ici, lui qui fût sans volets semble-t-il, il est passé avec son héros, puis il est reparti, emportant l'argenterie, envolée ! gros voyou !  nous laissant devant un carré blanc sur fond blanc d'une netteté tellement net(te) qu'on se passe de commentaires, sauf que non, parce qu'il faut la ramener, et que le père Kazimir, il va encore gueuler qu'on lui a volé son volet, volet tagué ô vol du blankvoléchpoutnick pièce maîtresse de l'exposition bien sûr, je saute sur l'occasion pour glisser un petit lien commercial, pour le plaisir d'offrir à mes lecteurs chéris une page de publicité locative, pas bien maline, je sais, je sais, (pour une fois, je reconnais :)

 


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Après qu'on nous zute rebattu, (rabattu ?) les oreilles avec la fumante maison bleue, devenue respectable musée du koala ex. chevelu, on s'est aperçu que non seulement la maison bleue n'était pas bleue mais aussi c'est plus grave, qu'elle n'avait pas de volets, hérésie, pur scandale pour la culture hippie, le paradoxe séduit mais on ne saura jamais comment ils s'envolaient sans volets, les zipis quand ils tiraient (sur) la Marie-Johanna, alors qu'on sait qu'ils cherchaient la planante... Plus philosophiquement, je tiens à rajouter une bonne pensée volée aux gars du bar tabac "chez Marinette", qu'une maison sans volets "c'est comme un vélo sans guidon" ou (un spécial, pour les dames ou les demoiselles) "comme un baiser sans moustaches"(ça, c'est de Clarck, il (me) l'a prouvé si souvent). Pour les analogies, je vous laisse à l'infini, compléter... Après la détente c'est Hector, maître du chant d'été qui vous présente la maison rose aux volets bleus un peu grisés presque fermés, (mais la maison d'Hektor avait des volets verts très beaux et bien ouverts), les volets bleus ont été vus, photographiés aux alentours de Wilson Place, entre deux rues en pleine déconstruction. Sinon, Les Berlioz sont à l'Alpe d'Huez. Voilà pour les nouvelles. Que voulez-vous savoir d'autre sur les couleurs des closeries à nos volets clos ? Que c'est beau le bleu grisé sur une façade hâlée sans un soleil, quand tous les volets sont ouverts ce qui s'avère, si on y pense, un grand mystère presque aussi difficile à résoudre que le Rubycube de Kandinsky...

 


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La vie ferraille vers la rue de l'Hector, (encore lui), volets fermés en rez-de-chaussée, avec les fils de la machine à coudre branchés sur la chevillette de l'entrée, autant vous dire que l'endroit est déjà frappé de servitude, (on dit d'alignement, ça dit ce que ça veut dire), il en sera fini dans un futur très proche, des volets crades sur fond pisseux d'art brut, (on appelle ça une "peinture au torchon" dans les milieux "brico" ceci est devenu "très-tendance" chez les bobos huchuyéyés qui vous confirmeront qu'on intitule aussi cette pratique, la "peinture essuyée", mais enfin bon, comme disait Melle Pugeolle en rendant les copies de d'instruction civique aux enfants poétiques et précoces suicidés de l'institution (que nous fûmes), je cite notre vécha maîtresse : "y'a torchon et torchon", dans notre cas de figure, nous offrirons la version que vous choisirez, toujours en forme de clos des Dugris partis chercher du bleu à l'Ouessant, volet à chagriner les cieux en façade de pur style dépressionnisme urbain. Une image qui ne pourra arranger le moral de ceux qui restent. On les a vu partir les Dugris, chargeant de bon matin le coffre de la Mégane : serpillières et mouchoirs, et la série des pots, des bacs à géraniums, avec les tuperwars, les casseroles en Téflon + cactus moribonds qui habillent d'ordinaire les rebords des fenêtres. L'été, tout s'en irait, adieu ! bassines, serviettes, torchons pour mettre ses mains, torchons pour la vaisselle, guenilles et gants de toilette ! des choses mises à sécher, avec les petites affaires qui quelquefois s'échappent des rebords pour flotter en plein ciel,s'écraser  tomber à nos pieds, quand les yeux visent plus haut, un sacré matériel de nuages embarqués, qu'un vent léger promène, caressant nos paupières battant comme des volet... etc... etc 

 

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Rose c'est la vie, les volets roses tagués, ça c'est du  rez de chaussée ! vu du côté du très beau quartier des Chartreux, avec hors-champ, mais quel panneau ! un parking à vélos, ouvert l'été, la critique a aimé le regard gamin de la bête qui dit "ok", (on suppose qu'elle le dit) un air de la vacance sur du clos  pas fermé, la bête est sympathique, signée d'un blaze dont je ne sais rien... la prochaine fois en exclusivité estivale, j'ouvrirai les prévisibles volets de ceux qui restent.

 

 


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Lien : Si vous avez loupé le début, tant que juillet sera chez nous, le mois du volet vous pourrez cliquer ci-dessous :

http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2011/09/07/pr...

 

Playlist des gens partis : 1/  Chenard Walcker : "Blues" 2/ Mississipi Fred McDowell : "You got to move" 3/ The Kinks : "Holiday"  4/ Charles Patton : "Green river blues" 5 / John Cage : "the seasons "(Summer)  6/ Scott Walker: "The windows of the world".

 

Nota : pour les passionnés de volets, un coup de souris (ou de traque-pattes) sur les images et vous aurez le privilège de retrouver nos volets grandeur nature sans même vous lever de votre chaise-longue.

 

Photos : Enfin, pour en finir, juste avant de sortir de l'étuve intenable d'un Lyon merveilleusement désert, c'est pas mal, entre deux trains, de s'amuser ici et là, à glaner du banal estival à la périphérie, comme je pensais bêtement qu'en sortant de Lyon il ferait plus frais, c'est idiot... (là aussi je reconnais), j'ai testé pour vous les volets de banlieue (disons de la banlieue mitoyenne,) à Villeurbanne exactement ; images volées  et repérage en volés lov' entre les stations de métro, Charpennes et République, sauf pour la dernière image saisie en remontant les pentes vers les rues de Flesselles, Ornano, qui mènent aux fraîcheurs des terrasses arborées du Mont Croix-Rousse. Un billet sous le signe de la clôture, c'est déjà un présage, ou disons un sujet... Ouvrir/ fermer/  Que peut-on peut faire d'autre ? Avec si peu, et de la volonté, on parviendrait à ouvrir fermer : sa vie, ses portes, ses yeux, sa bouche, les flux, les fûts, les dossiers, les boîtes, les  coeurs, les livres, les robinets, les fenêtres... et surtout ses volets !) j'ajoute au babillage, une petite dédicace pour celui qui ne s'est jamais battu contre un ou deux bons battants de volet à l'ancienne, (puisse-t-il connaître un jour cette joie formatrice), quand triste hélas ! il se retrouve (et moi aussi) à tourner, de nos jours, la manivelle ou plus exactement à pousser un bouton de science fiction de la collection PVC enclenchant l'ouverture ou la fermeture automatique de ses volets roulants, plus un effort à faire pour gagner ou perdre son bout de ciel, alors que rien au monde n'est plus émouvant, vu d'en face, qu'un homme ou une femme ouvrant et fermant ses volets (qui grincent de préférence) de l'aube à la nuit et réciproquement. Mais voilà, bonnes gens, on l'a dit, on ne le dira jamais assez : on n'arrête pas le regret.

A suivre, peut-être....

 

 

Villeurbanne/Lyon © Frb 2012

 

samedi, 10 mars 2012

Des fourmis plein la tête (part 4)

A propos de quelques questions recueillies au hasard dans les livres et dans les magazines. La suite...

Pour accéder aux séries précédentes, il suffit de cliquer sur l'imagefourmis.jpg

Les jeux sont ils faits ? 1 milliard est égal a combien de milliers ?  Qu'est-ce qu'un instant décisif ? Le bicarbonate de soude peut-il remplacer un bon dentifrice ? Avez-vous eu une enfance normale ? Le philosophe pense t-il lorsqu'il descend les poubelles ? Madame Bovary  est ce vous ou moi ? Croyez-vous à la métempsychose ? La mélatonine supprime-t-elle le décalage horaire ?  Les extraterrestres sont ils parmi nous ? Où se se situe l'ailleurs d'où l'on ne peut s'enfuir ? Comment la pensée va-t-elle se contraindre à ne pas pouvoir rester indemne à l'indifférence qu'elle risque de susciter ? Est ce qu'il y a un ailleurs ? Un jeune qui tue ses parents est-il fou ? Faut-il bloquer les prix, voir les encadrer ? Qui est luc Brossolet ? Dois je me laver les mains avant de toucher mes yeux ? En quoi la ghréline est elle l'antagoniste de la leptine ? Ai-je mérité mon sort ? Ou vont les fleuves ?  Vivons nous pour comprendre ? La percussion est-elle forcément musicale ?  Qu'est ce qu'un mécanisme de solidarité à distance ? Qui a peint le plafond de l'opéra de Paris ? Tromper son mari est-il bon pour le moral ? Comment dépasser l'art ? A quel moment doit-on cesser d'aider quelqu'un ? Peut-on tabler sur des valeurs sûres ? Pourquoi cette palabre sur la structure ? Combien d'argent dépense-ton en une vie pour son confort ? Quelle est la difference entre les termes de "race" ou "d'espèce" ? Qu'est ce que la chromatographie sur couche mince ? Que faire quand on traverse une mauvaise passe ? Vous sentez-vous trahis par François Hollande ? La contraception masculine, on en est où ? Quelle est la différence entre "la variation" et "la variation infinitésimale" d'une quantité de chaleur ? Comment me procurer la liste de tous les produits agricoles qui existent ? Que serait l'homme sans l'angoisse ? Comment factoriser 2a+2b-2c  ? Faut-il éplucher les coings pour faire une bonne gelée ? Sur quel tableau de Dali peut-on voir Lénine ? Est-il possible de suivre la cinétique des acides gras volatiles dans une fève de cacao ? Qui travaillerait pour rien ? Dans quelle ville se trouve l'Ermitage ? Le syringa est-il une fleur ? Et si les banquiers faisaient la sourde oreille ? Pourquoi les autres occuperaient-ils une plus grande place dans notre coeur que dans notre budget ? A partir de quand vous êtes vous aperçu que votre femme vous trompait ? Qu'est ce qui est impossible au poète ? Quel vin boire avec un magret ? Pour ou contre les maisons closes ? Comment peut-il en être ainsi ? Comment peindre le bleu ? Quel est le rapport (vu sous l'angle du processus) entre l'hypnose et la méditation ? Quel préfixe indique-til la privation ?  Le lynx est il un  animal protégé ? Qu'est ce qu'un mentat ? Comment dois-je m'y prendre pour fabriquer des fringues avec des sacs papiers ? Ecrit-on  "s'en sonner" ou "sans sonnets" ? Comment passer d'une formule topologique, à une formule semi-développée ? Pourquoi n'y a -t-il pas de "e" à la fin de "en aparté" ? Si un siamois meurt est ce que son frère siamois meurt aussi ? Qui décide des abréviations ? Sommes nous enfin entrés dans la campagne présidentielle ? L'enthousiasme est-il suffisant ? Qu'est ce que la mystagogie ? Pardon

 

 

Photo : Métamorphose du castor, qui s'est déguisé en cravate de Gilbert Bécaud, à l'envers (pas Gilbert Bécaud, les pois de la cravate) pour passer inaperçu, le lecteur plein de sagacité l'aura deviné, enfin bref, ceci n'est pas une fourmi, ni une pipe qui revient du ski, quoique de loin... lézardant - on ne se refuse rien - sur une sorte de plaque ornementale, à peu près ras les pâquerettes (des milliers, bien sûr, à venir, que nous cultivons avec soin, hors champ). Ce street-art est peut-être en pochoir, n'est ce pas ? Et je remercie l'artiste au passage, d'avoir remis ça un petit peu partout dans la ville. J'ai photographié la bestiole, place du Maréchal Liautey, dans les quartiers chics à Lyon (6em arrondissement) près de la mythologique "Forêt Morand. Mythologique ? Non. Par respect pour Monsieur Marcel Rivière, j'écrirai "photographié près de la mythique". Ne soillons point tout trop cuidants.

 

© Frb 2012.

mercredi, 26 octobre 2011

Au mieux l'aphocalypse...

la faute à qui (liss 2).jpg

 

     Words, or words.

 

 

Photo : Le H nuit à l'orthographe ou hante peut être "l'esprit des murs". Le nouveau visage de l'apothéose photographié en bas des pentes de la Croix-Rousse, entre les rues René Leynaud et René Burdeau un graff (ayant fauté ? A qui la faute ?) surtout, nargue l'ancienne église des oratoriens, dite église St Polycarpe (mais jamais Pholycarpe), et sa paroisse, toute dédiée à Saint Irénée (auteur d'un traité contre les hérésies, tiens donc !) et surtout dédiée à Saint Pothin ou plutôt Saint Photin pénétrant dans le corps d'un graff  ou graph ? Et quel grafph ! mais non, mais non ! phaut pas de "H" à Saint Photin  !... Mais si, mais si !

©  Frb 2011.

vendredi, 22 octobre 2010

(Se) soustraire

Parviendrais-tu à retirer
Ta mort de ton futur flou
Pour l’inscrire avec éclat
Au plus bas fond de ton passé
Alors tu ne mourrais plus
Poète et ton clair présent
Persisterait dans le temps même
Où le temps désintégré
Se fera le grand miroir
De la fin de l’éternel.

ANDRE PIEYRE de MANDIARGUES, "Pouvoir poétique" (Nov 1971), extrait de "L'Ivre Œil", éditions Gallimard 1979

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 Moins que le A, moins que le B, moins que le caé nir, moins que l'ea roide, moins que l'ea chude, moins que le pemier digt de la man drite, moins que le denier digr de la man guche, moins que le bs relif, moins que le murure des forts, moins que les ris et les lames, moins que le balbuiement, moins que la cêpe au sure, moins que l'ea de ie de cerse, moins que le mineau bessé, moins que la sorie de secous, moins que le but de la caussure, moins qu'une giroutte au cocher, moins que la dase du vetre, moins que le arteau et l'encume, moins que le chland qui pase, moins que le beu de cauffe, moins que la olle à bis, moins qu'un cantier iterdit au pulc, moins qu'une onnerie de révil à l'ube, moins qu'un po, moins qu'un hibo, moins que le geno, moins qu'un cho à la crée, moins qu'un éclir au chocolt, moins qu'un crissant de lue, moins que le oq a vi, moins que le premir cant du mode, moins qu'une piqre d'inscte, moins qu'une onquille anée, moins qu'une pume, moins que le pomb, moins que le li du pantlon, moins que la banche de l'arre, moins qu'une vasselle à essuer, moins qu'un câne chave, moins qu'un vente vie, moins qu'une virgle, moins que des pints de suspesion, moins qu'une rèle monasique, moins qu'une ôte de malle, moins que l'ecre symathique, moins qu'un ba de lain, moins qu'une boutille de lit, moins qu'un gos hat qui dot, moins qu'un chen qui abie, moins qu'une muche du oche, moins qu'une babe de pote, moins qu'une nit sans lun, moins qu'une lape de cevet, moins qu'un bat jur, moins que la forme d'Abert, moins que la re Quincampix, moins qu'une arée ryale, moins qu'un hait de deil, moins que la crante de trouler, moins qu'un bo taac dans une abatire, moins qu'une chise en palle, moins qu'un futeuil Voltare, moins qu'une gran de poussère, moins qu'un klo de pataes, moins qu'une pire de pantofles, moins qu'une tale de multilication, moins qu'un pépi de rasin, moins qu'un noyu de crise, moins que du suce en morceux, moins qu'un veux méot, moins qu'un ale caracère, moins que la peiture à l'eu, moins que la peiture à l'hule, moins que la tou de pie, moins que le Panthon, moins qu'une fie poure blance, moins qu'un pont d'interrogaton, moins que le burre, moins que l'arget du burre, moins que le ul de la créière, moins qu'une plue d'Ocobre, moins qu'un solil de Mi, moins qu'une tole d'arainée, moins qu'un it roulea, moins que le bac de la quitude, moins qu'une motre perde à ogent le rotro, moins qu'un clar de lun à maubuge, moins qu'un tran de balieue, moins qu'une tabe de cisine, moins qu'une pore de chabre, moins que le follore breto, moins qu'un haiu chinis, moins qu'une voda poloaise, moins qu'un rondeu, moins qu'une révrence, qu'une allégrie, moins qu'un grad candélare, moins que la rolette ruse, moins que le guigolet, moins qu'une mèce de chevex, moins qu'une mie en pis, moins que le anache de Crano de Bergeac, moins que le tot dernir pilu de la gurre 4-8, moins que le vi roue,  moins que le burre norand, moins que la frêt Morad, moins que les mans d'Orlc, moins qu'une lêche d'indin, moins qu'une ie blue, moins que l'er de chne, moins qu'une pare de gats, moins que l'avene Vicor Huo, moins que le roge et le noi, moins qu'un fim de Godrd, moins que syphonie pastrale, moins qu'une choucoute garne, moins qu'un coucous polet, moins que les masons loses, moins que l'éée du ri Slomon, moins que le radeu de la méuse, moins que Raine et Cornille, moins que la ciale et la fouri, moins que la frise des bos,  moins que l'escarot de bourggne, moins que le colcique et le coqulicot, moins que l'étenard sanglat, moins qu'une paissade, moins que la derière cigrette, moins qu'un véo voé, moins qu'un ube de denifrice, moins qu'un blai brose, moins qu'un numéo de sére, moins qu'une cupe de Cairette de ie, moins qu'une uto-écle, moins que la pette monnie, moins qu'un moton de panrge, moins qu'une lé à molltte, moins que le bateu ive, moins que l'agent faile, moins qu'un copte en susse, moins qu'une viture de sort, moins qu'un cacht d'asprine, moins qu'un digt copé, moins qu'une slade de fuit, moins qu'un disue raé, moins qu'une brebs gleuse, moins qu'un rato lavur, moins qu'une popée de cie, moins qu'une tarine de nutlla, moins qu'un ot de yaort, moins qu'une etreprise de nettoyge de vires, moins que chevl de Trie, moins qu'un mange encanté, moins que des volts ferés, moins que le ri solil, moins qu'une obe d'ét, moins qu'une nut d'aour, moins qu'un ri sans divrtissement, moins qu'une coméie muicale à la cn, moins que le chassur franças, moins qu'un bonbo à la menhe, moins que la orte d'Abervilliers, Moins que le al de Sant Pont, moins que l'étole du berer, moins que la bage au digt, moins que l'alvole, moins que l'étue, moins l'ebrun, moins que la vaue, moins que la voute d'une cigrette, moins qu'une délaration, moins que vos, moins que nos, moins qu'ex, moins que mo.


Moins que rin
Moins que rn
Moins que r
Moins que.

Moins. Mois, Moi. 

Je (me) soustras.


AEGRI SOMNIA :"Outro"
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Photo : Palissade, ou collage mural en voie d'effacement, vu quelquepart en presqu'île, je ne sais plus où exactement, n'ayant pas noté la rue où était situé l'ouvrage, en temps voulu, (du pur street art, comme on en croise rarement) l'affreuse peinture beigeasse des brigades nettoyeuses, ayant tout recouvert entretemps, je n'ai jamais pu retrouver l'endroit de ce grand dessin remarquable, sitôt collé, sitôt (ou presque) soustrait à nos regards désormais tristes et beiges. Lyon.© Frb 2010.

samedi, 18 septembre 2010

Pourquoi si peu ?

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Photo :  Une note "éphémère", vue sur le petit muret de l'esplanade qui domine Lyon presque en haut du plateau de la Croix-Rousse, ce petit mur sert fréquemment de "carnet urbain" à certains oiseaux de passage... Ne cherchez plus sur le terrain, ce doux prélude, les nettoyeurs l'ont déjà effacé. Hélas ! hélas ! ... Août 2010. © Frb.

lundi, 12 juillet 2010

Des fourmis plein la tête (part 2)

A propos de quelques questions recueillies au hasard dans les livres et dans les magazines...

Pour consulter la part 3 des fourmis plein la tête vous pouvez cliquer sur l'imageIMfourmis19BB.jpg.

Sommes nous certains ou non d'une réalité matérielle extérieure ? Le gaullisme a-t-il encore un avenir ? Manies tu bien ta souris ? Qui est Gaëtan Mouche ? Qu'est ce qu'un amortissement dégressif ? Suis je responsable d'autrui ? Où se jette la Meuse ? La croyance est-elle une faiblesse d'esprit ? Faut-il brûler Anna Uméni ? Le forex est-il rentable ? Le futur existe-t-il déjà ? Pour ou contre les abrasifs ? Faut-il avoir peur des astéroïdes ? Qui occupe le poste 4 ? De combien faut-il réduire le temps de cuisson entre un four traditionnel et un four à chaleur pulsée ? Que pensent les hommes des femmes qui couchent le premier soir ? La pataphysique est-elle une science ? Peut-on vivre plusieurs vies en une journée ? Lorsqu'il n'y a plus rien à faire que faites vous ? L'anxiété est-elle une maladie ? Pourquoi attendre demain ? Est ce que beaucoup remercier n'est pas encore une façon de demander ? L'arme est-elle l'ennemie de son maître ? Comment connaître le périmètre d'un triangle équilatéral qui est dans un hexagone de 4cm de coté avec la propriété de Thalés ? A qui se confier ? Qu'est ce que la rancune ? Quelle est la date précise de la foire de la petite angevine à Beaupréau ? L'asthénosphère est-elle respirable ? Peut-on comparer le cerveau de certaines personnes à un grenier ? Quelle est la limite de l'amour ? Quelle mer baigne la France à l'ouest ? Qu'est ce qu'une galerie marchande conceptuelle ? Un homme peut-il faire l'amour plusieurs fois par jour après cinquante ans ? Comment procéder pour que mon hamster doré puisse faire de la roue sans renverser la cage ? Qui êtes vous pour me parler sur ce ton ? Etes vous achluophobe ? Ou se trouve la sonde lambda ? Pour combien je vous en mets ? L'âme est-elle la meilleure partie de nous même ? Où trouver des épingles à chignon vintage ? La sobriété des dirigeants sera-t-elle un critère pour retenir les prochains lauréats de notre trophée ? Seriez vous prêt à manger des insectes s'ils étaient bien cuisinés ? Qu'y a t-il donc de changé à ma situation ? Peut-on aimer quelqu'un qui est toujours absent ? Est ce qu'on peut habiter le temps ? Avez vous fait la vaisselle ? Pourrais je me faire tatouer la Joconde grandeur nature sur le visage ? Qu'est ce que l'immaturité affective ? Dans une usine de futons, puis-je être sûre de passer à côté d'un lit sans ciment ? Désirez vous un petit apéritif avant que nous passions à table ? Qu'est ce qu'un trésor de sapience ? Peut-on apprendre à un vieux singe à faire d'autres grimaces ? Sommes nous faits l'un pour l'autre ? Que voulez vous dire exactement par "faire des tranches" ? Tout être humain a t-il obligatoirement besoin de tendresse ? Le passé est il comme de la poussière ? Où trouver du parchemin végétal ? Doit-on punir les gens qui n'aiment pas le travail ? Notre conscience existe-t-elle avant d'arriver dans un corps ? Mes oies pondent dans la mare que faire ? Quelqu'un pourrait il venir m'aider à installer mes étagères ? Savez vous bien mentir ? Pourquoi avez vous fait la vaisselle ? Que représente pour vous le chiffre 476 ? Qui sont les vrais fous ? Le nouveau passeport biométrique est-il acceptable ? Quarante mille est ce assez ? D'où provient le fait qu'un robinet, ouvert à moyenne pression, est bruyant ou silencieux ? Ce qui est inséparable peut-il rester longtemps séparé ? Peut-on penser sans image ? Peut-on s'aimer sans se comprendre ? Qui façonne les objets ? Pourquoi l'arbre ne pourrait-il pas s'appeler Plouplouche et Plouploubache quand il a plu ? L'écrivain a t-il la langue chargée ? Sommes nous nécessaires ? Peut-on faire une oeuvre avec un os de sèche ? Quand avez vous fait la vaisselle pour la dernière fois ? Comment casser la logique dualiste ? Les années lumière seront elles nos meilleures années ? Le pire est-il caché ? Lorsqu'un système est totalement désordonné, a-t-il atteint son maximum d'entropie ? Comment se retrouver ? Le bonheur se vit-il nu ? L'inconscient est-il infini ? Suis je plusieurs ? A qui appartiens tu ? A quelle heure dois-je faire sonner le réveil ? Qui décide ? De quoi parlions nous ? Vous pouvez répéter la question ? Plaît il ?...

(A SUIVRE...)

Photo : Des bestioles sur fond bleu rasent les murs du côté de la rue D'anvers pas très loin de l'excellente Galerie Roger Tator, dans le 7em arrondissement de Lyon, photographiés en Juin 2010.© Frb.

samedi, 10 juillet 2010

Argh ! (Pan-art ?)

L'homme écrit sur le sable. Moi ça me convient bien ainsi ; l'effacement ne me contrarie pas ; à marée descendante, je recommence.

JEAN DUBUFFET : extrait de "Prospectus aux amateurs de tout genre". Editions Gallimard (1946).

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Nous prenons appui dans le vide, nous lui donnons un autre nom, nous transformons les arbres en sculptures mobiles émiettables. Nous leur donnons un autre nom. Nous augmentons ainsi la valeur du monde. Ce leurre coule mollement, comme du jus de cerise sur un caraco blanc. A la faveur des guignes, doucement nous évoluons. Des fabrications nous émondent, on croirait qu'elles rendent invincibles. Cette erreur est insoupçonnable. Nous exhibons des mines radieuses entre deux précipices. Un chant infiniment poreux, nous guide, que rien n'effleure, d'aucune façon, nous sommes tels que nous sommes, pareils à des éponges. Ces bestioles nous avalent, nous recrachent puis nous parent d'une lucidité intenable. Nous touchons des régions glacées, éloignées des mondes vivants. De là nous espérons recomposer les plus beaux chants. Des chants d'Amour, de retrouvailles... Nous cherchons des superlatifs pour aborder les continents, incapables d'aller au bout. Il n'est nulle place en nous qui ne soit pas poursuivie d'ombres. Nous haïssons ces fantômes puis nous les infligeons à ceux que nous aimons. Nous pensons prétendre là, à l'immoralité. Une oeuvre attend son heure, son élan, ses métamorphoses. Nos corps se voilent, apprennent les danses orientales

"Danser est le fin mot de vivre et c'est par danser aussi soi-même qu'on peut seulement connaître quoi que ce soit : il faut s'approcher en dansant"(1)

Le Saïdi, la guerrière, qui attire la terre, fait valser la misère du monde, avec ses sauts de jambes et ses jeux de cannes. La musique émet des bruits variables, secoue son tremolo, les corps vibrent à l'assaut d'un rythme qui augmente, accélère le rythme cardiaque. Nous affichons la modestie avec une rage émouvante, un modus vivendi gît au coeur du mirage. Nous ne supportons pas de subir la moindre réflexion. La réflexion est pourtant notre grâce. Nous sommes des artistes au coeur pur, véridique, il nous importe de créer "ce qui ne se fait pas forcément", adjonction d'un rayon de mots nouveaux, abandon des règles des trois unités, etc... L'expérience se détache peu à peu de notre mémoire.

Ici le verbe est vulnérant, la caresse hypnotique. Je suis des yeux le mouvement d'un étranger qui me parle et me cloue sur le front un rubis à tête de phénix. Le ciel vire au gris anthracite, une lueur blanche dans les cheveux, me donne des airs d'enfant idiot. L'imprudence allume une mèche qui met tout à feu et à sang. Pourvu que ciel brûle ! nous posons des verrous magnétiques comme jadis on posait des lampes de sûreté dans les mines à charbon, courons grimés à l'authentique, une question inconnue taraude, sans visée et sans nom, des masques aux sourires monstres remplacent la fureur d'autrefois ; il nous vient parfois une grimace mais toujours nos éclats nous trompent. Nous déroulons des séries de rubans multicolores pour distraire quelques habitants. Notre âme jadis si peu disposée à se corrompre émet maintenant des sons de batterie de cuisine, de placards à balai. Tout pour le mieux dans un monde fait à notre image. La démarche est précieuse tout autant qu'implacable. Nous devenons des Dieux vivants. Nos têtes coupées s'enfoncent lentement dans le sable... Notre réalité commence à cet instant.

(1) Jean Dubuffet : Extr. de "Prospectus et tous écrits suivants".

Photo: Un fragment de fresque éphèmère portée sur deux ou trois édifices vue au coeur de la nuit, une fois, (une seule, hélas !), Montée de la Grande Côte, effacée dès le lendemain. Mille excuses à l'artiste, (parisien, il me semble (?), graffeur fou, inspiré, je n'avais pas de quoi noter son nom, je ne sais pas si la signature en était seulement lisible dans la nuit, il me semble avoir retenu, parmi d'autres, le nom du plasticien Yves Koerkel qui exposait de source sûre, sur ce mur également, mais je ne peux pas confirmer (vraiment navrée), que ce grand dessin noir sur blanc soit de lui, si quelqu'un en sait plus, tout renseignement est bienvenu, sinon je tâcherai de me renseigner ici ou là, chez les "spés du street art" et autres copains graffeurs. Sait-on jamais ? En attendant de peut-être, préciser, je transmets toutes mes félicitations à l'artiste pour la belle sauvagerie in situ. Photographiée en remonte-pentes (de la Croix-Rousse), entre la rue Leynaud et la Burdeau à Lyon au printemps 2010. © Frb.

samedi, 09 mai 2009

Du pain, du vin, Dubuffet...

"Entre la sécrétion mentale et la production d'une oeuvre qui la restitue et la transmette, il y a, c'est bien vrai, une très difficultueuse opération de mise en forme que chacun doit inventer telle qu'elle convienne à son propre usage. C'est bien plus vite fait d'y utiliser la formule de mise en forme que tient toute prête à disposition la culture. Mais qui s'en saisit constate aussitôt qu'elle n'est propre à moudre qu'une seule sorte de grain, qui est le grain spécifique de la culture, elle le tient même à disposition. D'où farine facilement faite, mais ce n'est plus du tout la vôtre. La culture tient aussi à disposition un modèle de cervelle, faite de son grain, pour mettre à la place de la vôtre."

JEAN DUBUFFET (1901- 1985). Extr. "Asphyxiante culture". Les Editions de Minuit 1986.

tête bis.JPGNotre lecteur appréciera, j'espère, l'opération "difficultueuse", plus délicate que l'opération ordinairement "difficile", émise par le peintre Jean DUBUFFET, ce savant assemblage, (offert à la guise de chacun) pour ne pas s'en tenir plus ou moins bêtement, au choses émises ou bien apprises.

Jean DUBUFFET pourfendeur des institutions a produit une oeuvre abondante dont la clef fût peut-être sa constante remise en question. Et pour cause, il toucha à quelques multiples drôles de mondes ne puisant pourtant son inspiration qu'ici bas.

Issu d'une famille normande (de négociants en vin), il suivit l'école des Beaux-Arts du Havre, puis après l'obtention du baccalauréat, s'inscrivit à l'Académie Julian à Paris, où il cotoya la fine fleur "arty" de son époque : Suzanne VALADON, Max JACOB, André MASSON, Fernand LEGER, Juan GRIS, Charles-Albert CINGRIA... Il mèna une vie de bohème jusqu'en 1922 puis il effectua son service militaire comme "météorologiste à la tour Eiffel" (Cela ressemble presque à un titre de tableau mais pourtant, ça ne s'invente pas !). En 1924, doutant de la vie culturelle, il stoppa ses études pour entrer dans la vie active. Il s'embarqua à Buenos Aires où il travailla dans un atelier de chauffagiste. Six mois plus tard, il retourna au Havre s'occuper du commerce familial. En 1930, DUBUFFET s'installa à Paris avec sa femme et sa fille et créa une entreprise de négoce de vins en gros à Bercy. Et puis il se remît à peindre. Confectionna des masques, fabriqua des marionnettes, réalisa des portraits (d'Emily CARLU dite Lili qui devînt sa deuxième épouse en 1937). Ses affaires négligées périclitèrent. Il abandonna à nouveau la peinture. En 1939, il fût mobilisé, puis muté pour indiscipline et évacué vers le sud. En 1940, à son retour, il reprit en main son commerce qui prospèra entre trafic et marché noir. A partir de 1942, riche et plus libre de son temps, il décida de se consacrer uniquement à l'Art et réalisa des images primitives au dessin volontairement malhabile, proche de la caricature et bien sûr du graff. D'un expressionnisme "bariolé". Il créa sa série "Vues de Paris", inspirées de dessins d'enfants. Au cours d'un voyage à Heidelberg, les dessins des malades mentaux l'inspirèrent également. Au printemps 1943, il produisit quelques toiles à propos de métro (un thème recurrent chez lui) et de jazz. En 1944, il dessina ses premiers graffitis, ses messages à l'encre de chine, des gouaches et encres sur papiers journaux, ainsi que ses premières tables.

1944 (Octobre) est aussi l'année de sa première expo à la galerie DROUIN, il y présenta sa série de "marionnettes de la ville et de la campagne". En 1946, il récidiva avec "mirobolus, macadam § C°, "hautes pâtes". La facture de ses tableaux fît scandale, DUBUFFET s'était détourné de la peinture à l'huile traditionnelle pour fabriquer des mélanges de sa confection : céruse, mastic liquide, vernis, goudrons, sable, graviers, plâtre, éclats de verre, poussière... Sur cette pâte il incisa, coupa, râcla, utilisa le grattoir, la cuilller, le couteau et même ses doigts. En 1947, il réalisa des portraits d'écrivains qui suscitèrent un autre scandale. Ces toiles "à ressemblance extraite, à ressemblance cuite et confite dans la mémoire, à ressemblance éclatée dans la mémoire" ont pour titre "Léautaud sorcier peau-rouge", "Ponge plâtre meringué", "Tapié grand-duc", "Michaux façon momie"

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Entre 1947 et 49, après la vente de ses entrepôts, il effectua plusieurs voyages dans le Sahara, apprît la langue arabe et réalisa encore des gouaches, des dessins à la colle, des tableaux au crayon de couleur. Son idée devait aboutir à un cycle d'oeuvres sur le désert, mais le projet fût avorté. En 1947, aussi, ce fût sa toute première exposition à New York qui connût un immense succès. Dès 1945, DUBUFFET avait commencé en France, en Suisse, une étrange collection d'oeuvres populaires, sculptures, peintures, tapisseries, objets divers élaborés par des médiums, malades mentaux, artisans; marginaux, détenus etc... DUBUFFET inventa pour ces oeuvres le terme d'ART BRUT, afin de présenter, de décrire, un Art spontané ignorant tout de la "culture" (officielle s'entend) et des canons artistiques. Ses oeuvres furent exposées au sous-sol de la galerie DROUIN en 1947, et en 1948, avec André BRETON, Michel TAPIE et Jean PAULHAN, Jean DUBUFFET fonda "la compagnie de l'art brut" vouée à l'étude et à la diffusion de l'Art involontaire c'est à dire un Art sans culture et sans tradition. La collection voyagea jusqu'à trouver sa place définitive à Lausanne en 1976 où elle constitue aujourd'hui le fond du musée de l'Art Brut.

Dans les années 50's; Jean DUBUFFET multiplia les séries "Corps de dames" (1950-51) brisant un nouveau tabou esthétique, suggérant une  distorsion un gros brin animale à l'éternelle représentation de la femme. "Sols et terrains (1950-1952) prolongea ses recherches sur la matière. Il donna également une superbe et importante série de "Vaches". J'espère pouvoir tenir cette promesse de vous livrer un "certain jour", des extraits de la correspondance (très vasoureuse) entre Jean DUBUFFET et Alexandre VIALATTE où il est justement question de vaches... Celles de DUBUFFET ont des noms à en désespérer la  très rebelle "Blanchette", (vache de Monsieur SEGUIN, bien sûr !) que les noms à coucher dehors de la ferme DUBUFFET, auront rendue complètement chèvre mais je m'égare... Car Les vaches de monsieur Jean ont des noms à coucher dehors (ou plutôt à coucher avec). Des noms d'opulentes danseuses venues des plus chauds cabarets Montmartrois. Goûtez plutôt : "La belle allègre", "La belle fessue", "la belle tétonnée". Il travailla aussi à cette époque, à ses 44 "petites statues de la vie précaire" en papier journal, tampon à récurer, pieds de vigne etc...

En 1955, il s'installa à Vence et reprit quelques assemblages commencés en 53, des collages de fragments de tableaux, textures, morceaux de papiers tachés d'encre, il crée des tableaux d'assemblages, des lithographies qui reprennent des montages initiaux par redécoupages et sont associées autrement sur un autre support. Tout ce travail aboutît en 1957 aux "Texturologies" ; hauts reliefs de matériaux mixtes, non picturaux dont sont exclues toute anecdote et toute figuration. "Terres radieuses", "Pâtes battues", "Routes et chaussées"... DUBUFFET célèbre le sol. 1953  fût aussi l'année des premiers tableaux "en ailes de papillon". De 1958 à 1962, il travailla à des compositions lithographiques ("Cycle des phénomènes"), réalisant aussi une série d'assemblages d'empreintes sur le thème des Barbes, utilisa des végétaux différents pour ses assemblages d'éléments botaniques et commença le grand cycle des "Matériologies" (série assez austère) qui ne l'empêcha pas d'entretenir des solides relations avec le collège de pataphysique. En 1960-1961, J. DUBUFFET aborda aussi la création musicale avec ASGER JORN (un des fondateurs de COBRA) : en résulta un album de quatre disques de "Musique phénoménale" Suivi d'un album de six disques d"expériences musicales" de jean DUBUFFET (seul, 1961). Musique phénoménale oui. Voire en freestyle. Ecouter ici "Coq à l'oeil" (dédié aux esprits lovatiles qui peuplent un peu ce glob). Idéal pour les banquets, les mariages, ou pour vous venger d'un voisin. C'est du piano freestyle, peut être moins préparé que celui de John CAGE. En freestyle quoi ! On vous aura prévenus ;-)

http://ubu.artmob.ca/sound/dubuffet_jean/Dubuffet-Jean_Mu...

La même année, advînt le cycle "Paris Circus" qui marqua le retour à la peinture aux couleurs primaires, formes exacerbées. La ville, ses rues, ses enseignes, son mouvement...

De 1962 à 1974, ce fût le grand cycle de "L'Hourloupe". Peinture de fragments bariolés très imbriqués. Un style également appliqué sur des séries de sculptures en résine à dimension parfois gigantesque ; des oeuvres qui commencent toujours par des griffonnages distraits souvent effectués au téléphone, des tracés en puzzle, un dessin net cloisonné, strié de rouge ou de bleu. Le graphisme Hourloupéen est en soi un grand manifeste pictural, variable à l'infini, à l'infini proliférant... Tous les formats, tous les stylos possibles, même le marker sur des toiles de 8M. (cf: "les inconsistances" 1964). DUBUFFET utilisa le polystyrène expansé, pour ses oeuvres en volumes, bas reliefs, architectures ou "Anarchitectures" comme l'écrira Michel RAGON.

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En 1973 "Coucou Bazar" fût crée au musée Guggenheim à New York, et au Grand palais à Paris, avec ses décors mouvants motorisés, ses costumes en forme de carapaces rigides, articulées. Une autre oeuvre monumentale "Le salon d'été" commandée par la régie Renault (oui, vous avez bien lu !) en 1973-1975, présenta des défauts dans l'infrastructure, une fois les travaux engagés, la réalisation en fût stoppée en 1976 et l'on détruisît l'oeuvre. De 1975 à 1979, Jean DUBUFFET se consacra à ses "Théâtres de mémoire": des assemblages minutieux constitués de fragments provenant des chutes et du découpage de la série précédente. Entre 1980-1982, il se concentra sur la notion de "Sites"dans des tableaux avec personnages (cf. "Sites aux figurines", "Sites aléatoires", "Psycho-sites") une série de plus de 500 peintures sur papier. En 1983 avec "Les mires , les sites et les personnages disparaissent, laissant place à un espace envahi de hâchures bleues ou rouges sur des fonds blancs ou jaunes. En 1984, ce furent : "les Non lieux". Evoluant vers une abstraction, ces travaux remettaient en question (encore et toujours) de différentes manières, les données spatiales communes. Ces oeuvres ultimes furent quelque peu inspirées par les philosophies orientales (Bouddhisme) et le Nihilisme mais on nota surtout leur grand scepticisme. DUBUFFET mourût le 12 mai 1985 à Paris après avoir rédigé (non sans en pressentir malinement l'urgence) sa "Biographie au pas de course".

Ce billet est très long, je prie le lecteur un peu las de bien vouloir m'en excuser car il ne dit encore presque rien, fait l'impasse sur beaucoup d'oeuvres et d'évènements. Juste un tracé de surface pour cet artiste incomparable qui recommença tout à zéro, à tout âge et toujours, s'appliqua à innover en expérimentant jusqu'à la fin de sa vie sans jamais montrer signe du moindre essoufflement. DUBUFFET s'inspira du commun, des gens, des enfants, (ou des fous) je cite : "Je me suis passionné d'être l'homme du commun du plus bas étage". Mais sa passion incessante des matières, des couleurs, de tout ce qui constitue le tableau, l'a placé au delà d'un art commun ou de "petite quotidienneté", non seulement il explore mais il réhabilite les matières décriées. Et les lettres aussi l'intéressent sous leur angle commun distordu (ou farfelu). Il s'amusera à écrire phonétiquement à la manière des illettrés et s'il n'inventa pas le charmillon, (ah ça !), il publia des petits livres en jargon populaire transcrits phonétiquement : "Ler dla campane" (1948), "Anvouaiaje" (1950), "Labonfam a beber" (1950), tous trois repris dans "Plu kifekler mouikon nivoua" (1950). Suivent par intermittence une dizaine d'autres textes, de "Oukiva trèné ses bottes" (1954) à "Oriflammes" (1983).

Malgré son mépris pour "l'asphyxiante culture", les cercles, et les "milieux dits artistiques", DUBUFFET produisit paradoxalement quelques oeuvres critiques d'un style très raffiné : "Notes pour les fins lettrés" (1946), "Prospectus aux amateurs en tous genres" (1946), "Positions anti-culturelles" (1951)… En 1968, enfin "Asphyxiante Culture", un pamphlet dans la veine anarchiste du début du XXe siècle. Ses écrits, réunis sous le titre "Prospectus et tous écrits suivants" (Gallimard, 1967-1995) occupent quatre volumes. (ça vaut sûrement la peine, de trouver 4 places dans sa bibi-livrothèque). Il faut aussi mentionner une correspondance impressionnante notamment avec L.F CELINE (que J. DUBUFFET admirait sans réserve), W. GOMBROWICZ, J. PAULHAN, A. BRETON, R. QUENEAU, A. VIALATTE (dont nous reparlerons) etc... Enfin, il illustra quelques livres de ses copains entres autres : PONGE, GUILLEVIC, PAULHAN, ELUARD...

IL existe une fondation DUBUFFET crée par l'artiste en 1974, l'oeuvre y est répertoriée , on compte des milliers de travaux à son catalogue raisonné et pour terminer cette petite biographie abrégée d'un dindon de grande panacée, (ce n'est pas parce qu'il est mort qu'il n'a plus rien à dire, d'ailleurs !) nous bouclerons cet abrégé par une de ses phrases sur l'Art qu'il aimait 1000 milliards de fois et des poussières plus que la culture. Vous l'avez bien pomcris je cite encore le vermeilleux pas cultureux :

"L’Art ne vient pas coucher dans les lits qu’on a faits pour lui ; il se sauve aussitôt qu’on prononce son nom : ce qu’il aime c’est l’incognito. Ses meilleurs moments sont quand il oublie comment il s’appelle." Jean DUBUFFET (1960)

cassette.JPG

Autre lien de C.J à propos de Jean DUBUFFET (avec son graff incognito aujourd'hui effacé) :

http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/01/29/au...

Photos : Pour honorer presque à la lettre, l'intention du monsieur nous n'avons bien sûr, apposé ici, aucune photo qui ait le moindre lien avec l'auteur. Que de l'incognito.

photo 1 : portrait fictif de DUBUFFET dans une télé, en animateur de "Bouillon de culture".

Photo 2 : Portrait de DUBUFFET en crâne d'oeuf qui sourit.

Photo 3 : La sortie de l'usine Lumière à Lyon.

Photo 4 : Les oeuvres complètes de Jean DUBUFFET seront bientôt disponibles en cassette sur notre blog. (Envoyez vos dons !)

Nous avons croisé par hasard, à l'entrée de la rue rue de Crimée - une des plus fardées et fameuses du plateau de la Croix-Rousse - quelques anonymes du commun (des sauvages), qui ont abondamment graffé leur mur en couleurs et beaux bariolés. Quelques extraits issus d'une fresque, vue à Lyon, début mai 2009. A revoir vite en vrai peut-être, si vous êtes lyonnais, avant le passage drastique des brigades nettoyeuses du Grand Nyol), qui ne sauraient tarder, car les Brigades nettoyeuses de plus en plus nombreuses, supportent de moins en moins les grabouillons, semble t-il. (C'est un autre souci ça, un souci ça de Lyon) © Frb

mercredi, 25 mars 2009

Comme un mercredi (un peu fou)

le fou voir - onirique.JPGLe "fou" possédé du chaos, et tatoué de guerre, décolle les murs de "la Burdeau", cette rue des pentes de la Croix-Rousse, où l'art contemporain sauvage s'affiche au jour le jour. Merci au collagiste pour cet électron délivré. La créature ailée (et peignée), mi-homme, mi-oiseau (lyrique mais pas lyre), déroule son poème sous le ciel mitigé de la ville (tant de mystères... ) Le passant enivré par effet de surprise, retrouvera dans le mouvement inspiré de cette création, toute la liberté de Dada, les élans de Fluxus, et ce je ne sais quoi d'invention, qui (heureusement), n'a toujours pas de nom...

FOLIES DOUCES. (Un peu givrés) :

ECOUTER : ASTOR PIAZZOLA "BALADA para un loco"

VOIR : "PEEK-A-BOO-JESUS"

PARTIE DE SCRABBLE : (wakkt, zzzzz, pfifui, zuzifftzzz etc...)

PIERRICK SORIN = Jean-Louis = 2

CHAOS. (Complètement timbrés) :

VOIR : Des nouvelles du PRINCE D'ANDORRE

ECOUTER /VOIR : "A COEUR VAILLANT TOUT EST POSSIBLE" sauf pour François FILLON qui paraît tout de même "un petit peu gêné". (Oreilles sensibles s'abstenir!)

"CACAPHONIE C'EST PAS FINI "

DE LA LIGNE DROITE DES CORPS

Entre autres...

Photo: Collage du "fou" (qui vole et qui écrit). Vu rue Burdeau. Lyon. Février 2009. © Frb.

samedi, 21 mars 2009

Liberté chérie

" Comment donc se peut-il que l'affaire de la liberté et du libre arbitre ait excité tant de passion, et animé tant de disputes sans issue concevable ? C'est que l'on y portait sans doute un tout autre interêt que celui d'acquérir une connaissance que l'on n'eût pas. On regardait aux conséquences. On voulait qu'une chose fût et non point une autre; les uns et les autres ne cherchaient rien qu'ils n'eussent déjà trouvé. C'est à mes yeux le pire usage que l'on puisse faire de l'esprit qu'on a."

PAUL VALERY. Extr. "Fluctuations sur la liberté" in "Regards sur le monde actuel et autres essais". Editions Gallimard 1945.

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"Le temps du monde fini commence..."

Ecrivait en son temps avec une modernité quasi prophétique; PAUL VALERY, poète. Son recueil, "Regards sur le monde actuel" était et reste encore, sans doute dédié aux personnes qui n'ont point de systèmes, sont absentes des partis, et qui, "par là, sont libres encore de douter de ce qui est douteux, et de ne point rejeter ce qui ne l'est pas". L'auteur n'a voulu que rendre plus nettes les notions qu'il avait reçues de tout le monde, ou qu'il s'était formées comme tout le monde, et qui servent à tout le monde à penser aux groupes humains, à leurs relations réciproques, à leurs gênes mutuelles... Paul VALERY se pose en regardeur, en amateur (dit-il modestement) mais sa pensée née d'une observation quotidienne, vigilante se meut avec une telle lucidité qu'elle pourrait bien gêner encore quelques "professionnels" de la liberté (Comment les appelle-t-on déjà ?) ou du "bien vivre ensemble" (encore une grande idée), et, faire mentir les belles rengaines des renards du "prêt à penser". Chacun y allant par le même chemin, à quelques variations syntaxiques près, la langue étant toujours de bois... Ainsi le chanteur à succès, l'animateur vedette, l'artiste, journaliste, militant, vous, moi, et bien sûr l'homme ou la femme dits "politiques". Ceux qui commencent leurs phrases par "écoutez !" ou la pire injonction qui soit : "écoutez moi !". Chacun y va, à son idée, du bon usage de sa ou (ses) liberté(s), de son combat pour "La" liberté, plus chic, au vaste singulier... N'en déplaise à BENITO MUSSOLINI, dont je vous livre l'extrait d'une vision quelque peu troublante qui a fourni ses tristes preuves malgré l'éloquent énoncé :

"Il y a des libertés, la liberté n'a jamais existé."

Liberté : le concept semble inaltérable, c'est un sujet de conversation extra auquel nous tenons comme à la prunelle de nos yeux; (et, heureusement, car même si on ne cesse de barboter ( "liberté-barboter" : nous y reviendrons en fin de billet ), on ne va tout de même pas se mettre à louer l'enfermement ? ( zut, un poncif ! désolée, dès qu'on parle de liberté, on a du poncif dans la voix ;-)  ... Le politique exulte même à nous livrer, clefs en mains, son idée de la liberté comme s'il en était le très digne délégué... Certains ont de ces "phrases au concept "fédérateur," comme on dit, formules bien balançées, "la liberté facile" qui, par delà les clivages nous mettraient tous dans le même bateau (nous y reviendrons aussi à la fin de ce billet), je veux dire qu'on serait tous d'accord. Par exemple : "liberté et fécondité", ces deux mammelles d'humanité. Sans se concerter, on serait d'accord. D'ailleurs je vous invite à goûter par vous mêmes, (en vous détournant un instant du regard malin de PAUL VALERY), la nuance subtile d'une pensée (parmi bien d'autres, d'un tonneau dernier crû, servant d'embrocation à notre malaise ("de civilisation" ;-) et qui ne saurait provoquer le moindre petit remou de contestation dans notre esprit... Puisque nous serons émerveillés devant la justesse voire même l'intelligence de la formule. C'est donc avec un brin de perfidie (un brin seulement), que je livre la devinette, au lecteur avisé, qui saura comparer et choisir (qui de Paul VALERY, qui de "l'autre"?) énonce la liberté avec le plus d'"authenticité" (autre mot dont le sens se perd). Variations sur le même thème, donc ... "L'autre" justement, le voilà ! par la grâce de notre jeu-concours du printemps, (la récompense pour le gagnant, sera une citation du baron de COUBERTIN, ainsi qu'une poignée de main chaleureuse de la maîtresse de maison). Je vous le demande à vous, lecteurs, qui n'êtes pas dupes (ô onctions !), en me délectant par avance à l'idée que vous allez trouver tout de suite, grâce à l'indice que je vous livrerai à côté de l'étoile*, pour l'Amour de la liberté...

Venons en à notre question : qui a dit ? ...

"Je crois que la liberté est plus féconde en création de richesses que toutes les empilations de réglementation que l'on peut inventer"

*Indice : L'auteur n'est pas poète. Mais il est convulsif ;-)

Fastoche !

Ceux qui n'aiment pas les devinettes, ni l'apéro, ni la liberté, et ceux qui veulent juste s'informer, trouveront de quoi moudre ci-dessous : un demi-tour sur la question, le point de la situation, deux ou trois exemples pour euh ... l'exemple ! Quelques broutilles entre autres ...

http://www.dailymotion.com/video/x7zv5k_hadopi-une-loi-li...

http://www.actualite-sciences.com/actualite/2009-03-09-as...

http://www.service-public.fr/actualites/00385.html

Révision de quelques classiques  ICI

Enfin pour les libres penseurs que les thèses sur la liberté n'effleurent pas, qui prennent leurs aises, toujours et en tous lieux, et ne feraient point mentir le bel adage de PICABIA :

"Un esprit libre prend des libertés même à l'égard de la liberté"

Je leur propose, en attendant l'été, un extrait du désopilant film de Bruno PODALYDES : "Liberté-Oléron"...  "Les grands espaces". "Homme libre toujours..." Bien de quoi barboter. Liberté chérie, nous y sommes. Séquence évasion :

http://www.dailymotion.com/video/x7i6jj_liberte-oleron_fun

Photos : Une affiche : "La liberté pour l'apéro ? ". Et pourquoi pas ? Entre deux cacahuètes salés et un verre de porto, la liberté est un bien passionnant sujet de conversation pour nous autres, excellentes personnes ;-) Vue à Lyon. Sur les pentes. Un samedi de février 2009.© Frb

jeudi, 19 mars 2009

On croyait l'art à la masse mais non...

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"L'art est à la rue"... Et les artistes aussi !

Cela étant, je laisse au lecteur avisé le soin de la double lecture, la situation étant grave mais pas désespérée, n'est-ce pas ?

Photo : Les escaliers de la butte ( finale ?) sont désormais très rude aux miséreux (c'est à dire aux artistes et à tous les autres, les très nombreux...).

Des mots justes, croisés montée de la Grande Côte à Lyon. (Merci et bravo aux graffeurs). Un conseil aux balladeurs lyonnais, ou à ceux de passage : Pour bien voir cette série (car il y a série tout comme une banderolle), il faut marcher la tête en bas (encore plier l'échine, baisser les yeux, comme toujours) et, au niveau d'un petit mur, longeant une terrasse, presqu'en face du "Trokson" (qui fait bureau de tabac très tard, salle de concert parfois, avec accueil très chaleureux)... Tout en bas, donc, sur votre droite, vous trouverez "à la rue" un peu de rouge, un peu de bleu ,un peu de rouge, un peu de bleu etc... Mots bleus pour une alerte rouge, vus, à la remontée de la pente qui mène au bon plateau de la colline travailleuse, ce jeudi 19 mars 2009. © Frb

mercredi, 18 mars 2009

Métamorph'ose

Comme un mercredi

"De mon village je vois de la terre tout ce qu'on peut en voir
De l'univers...
C'est pour cela que mon village est aussi grand qu'un autre
Pays quelconque
Parce que je suis de la dimension de ce que je vois
Et non de la dimension de ma propre taille"

FERNANDO PESSOA  in "Le gardeur de troupeaux"  VII.  Extr. "Le gardeur de troupeaux et autres poèmes d'ALBERTO CAIERO" traduction d'Armand GUILBERT. Editions Gallimard 1960

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Toujours plus haut ! le graffeur "OSE" (que l'on suit fidélement depuis ses timides débuts) grimpe aux arbres du côté de la rue Jacquard, et se paye un quartier d'orange entre l'ancien et le nouveau. A noter qu' "OSE" s'affirme de de plus en plus rondement, en grossissant au fil du temps. "Magicien D'OSE" ? ... Où s'arrêtera -t-il ???

Je dédie ce billet à Laurence qui m'a glissé la "bonne chanson" :

http://www.dailymotion.com/related/x32tyl/video/x32nwb_so...

Histoire à suivre...

Quant à FERNANDO PESSOA osant moults hétéronymes, nous en reparlerons bientôt, plus en détails dans quelques jours...

Photo : Un monde osé comme une orange ? Vu sur le beau plateau de la Croix-Rousse à Lyon. Mars 2009. © Frb

jeudi, 29 janvier 2009

Au pied levé

"Il n'y aura plus de regardeurs dans ma cité, plus rien que des acteurs"

JEAN DUBUFFET  (auteur de l'HOURLOUPE, entre autres )

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J.DUBUFFET  remplaça l'ancienne sculpture en dur par la sculpture pénétrable. Il n'était désormais pas interdit, pour lui, (et nous !) d'imaginer d'autres déchiffrements du monde...

"Assez de représentants du peuple, nous voulons le peuple en personne", reprendra le tribun plagiaire qui s'ignore...

Et la colère montera, pas seulement sous bannière. "Nous allons voir ce que nous allons voir". Juste des gens, enfin j'espère. Pénétrante colère ...

A lire absolument  :

http://humeurnoirte.hautetfort.com/archive/2009/01/27/jeu...

Photo: Belle injonction sauvage, à l'accent circonflexe, le tout d'un rose (sans parti pris ;-) vue place Morel en montant sur le plateau de la Croix-Rousse, pas très loin de la mythique Montée des Carmélites à Lyon. Ce jeudi 29/01/09. Jour de grève à Lyon et ailleurs... © Frb

dimanche, 25 janvier 2009

Le soleil de la rue Pouteau

Comme un dimanche

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Il y a du soleil sur les pentes. Et le reste n'a pas d'importance. Même par temps gris, le soleil de la rue Pouteau brille d'un beau rouge feu (couleur rouge "Pouteau-vermillon"), sur un mur qu'on pourrait peut être peindre en "or" (comme dans la Collection des livres d'enfants "rouge et or"). Le ciel est dégagé. C'est dimanche, il fait beau. Deux soleils luisent en ce jour à Lyon, décidément, on l'aime beaucoup cette rue Pouteau... Mais comme je déteste le vrai soleil, cet été, c'est décidé, je planterai ma tente sous le soleil timide de Pouteau...

Photo : Est-il utile de répéter ? Tout est dans le titre, n'est ce pas ? Qu'est ce qu'on peut dire encore sur la rue Pouteau à part qu'elle est mi-rue mi-escalier ? (ce qu'on a déjà beaucoup signalé par ailleurs), qu'elle a deux restaurants, une boucherie, une alimentation, un prothésiste, et une cabine téléphonique (on vous la montrera un jour avant que les cabines téléphoniques ne capitulent face au règne du "tout au portable"). Qu'elle se situe aussi à l'angle de la rue Burdeau, où l'on trouve deux salles dédiées à la musique qui se font face dont "le bec de Jazz" (adressé rue Burdeau), plus haut, il y a le "Phoebus"(au numéro 22) qui est un café-concert. A part un HLM (affreux) bâti en 1980, les immeubles datent presque tous du XIXem siècle, ils sont sobres, assez hauts (6 étages environs avec des façades sobres, parfois très bien taguées (comme ici). Les bâtisses ont de nombreuses fenêtres qui permettaient à l'origine d'éclairer les métiers à tisser. Le nom de la rue est dédiée à un chirurgien de l'Hôtel Dieu (hôpital ô combien lyonnais qu'on aperçoit du haut de la rue), une autre version plus légendaire dit que "Pouteau" est une altération de "pute" ou "putain" en raison du grand nombre de cabarets qui s'y trouvaient jadis. La photo été prise un dimanche de Janvier 2009 en début d'après midi. Ah, j'oubliais... La Rue Pouteau, est dans le premier arrondissement de Lyon et pour le reste peut être qu'un jour M. Rivière, grand spécialiste des rues de Lyon (devant l'éternelle (?) blogosphère) vous en racontera plus précisément l'histoire, en attendant, il y a d'autres rues sur son blog qui méritent vraiment qu'on s'y arrête. Le lien est ci dessous, pour les curieux :

http://ruesdelyon.blogspirit.com/

mercredi, 07 janvier 2009

Cri de guerre

"Cahier des émeutes, le coeur nourrit ce qu'il éclaire et reçoit de ce qu'il sert le cintre de sa rougeur. Mais l'espace où il s'incorpore lui est chaque nuit plus hostile. O la percutante ligne douleur!"

René CHAR: Extr. "COTES"/ "LE NU PERDU". Editions poésie gallimard 1978.

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Ce graff, je l'ai vu récemment en nombreux exemplaires, il semble jalonner de mur en mur, le trajet des pentes de la Croix-Rousse à Lyon, jusqu'au plateau et plus loin peut être. A défaut de cailloux du "petit Poucet", si vous cherchez la colline travailleuse, suivez le graff "Emeutes toi" et vous trouverez bien votre chemin, celui de l'ancien esprit de révolte de Croix-Rousse, pas tout à fait révolu, avec sa belle écriture d'un rose vif. Vu ici en revenant par les escaliers, tout en haut du passage Thiaffais, qui est aujourd'hui devenu un passage propre et beau (bo ?) réservé aux "créateurs", semblable aux "espaces de créateurs" que l'on trouve plus particulièrement à Paris dans le Marais. D'où peut être, ce cri du coeur précisément posé à cet endroit...

Vous retrouverez le cri de guerre toujours en fragment de "jeu de piste", sur le site Daily Life, et cette fois, sans faute d'orthographe à l'impératif !

mercredi, 03 décembre 2008

Comme un mercredi

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L'être à corps de chien, bras de plume, tête d'oiseau ou nez de Pinocchio file comme un rébus sur les murs de la colline. On vous invite même à le suivre et peut être vous aidera t-il à tenir debout sur le fil, de nos billets d'oiseaux ? A suivre donc...

Photo: Quartier Croix-Rousse, pas très loin de la rue Hénon (eh oui, j'ai perdu le nom). Un soir, un mur... Décembre 2008 ©.