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jeudi, 15 décembre 2016

Ca sent le sapin

Au cours des derniers six cents millions d'années la terre a connu sept extinctions massives d'espèces. La première date du début du cambrien, il y a 540 millions d'années. nous sommes les contemporains de la dernière de ces extinctions. A la fin du XXIem siècle la moitié des plantes et des animaux qui existe encore sera éteinte.

 

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     Auront disparu

 

   4327 espèces de mammifères,

   9672 espèces d'oiseaux ;

   98 749 espèces de mollusques ;

   401 015 espèces de coléoptères

   6 224 espèces de reptiles

   23 007 espèces de poissons

 

   L'Eden se retire peu à peu du jardin.

 

PASCAL QUIGNARD: "Les Ombres errantes", XXVII, éditions Grasset, 2002.

 

Photo: Fragment de certains jours, la ronde, etc... sur un thème de saison, vu, grande rue de la Croix Rousse, avant la venue de l'hiver, et le retour des oursons sur le banc de l'inquiétude, je vous les montrerai peut-être, si les brumes revenues ne nous condamnent pas à errer au milieu de la patinoire rivée aux pieds du bon Jacquard tiré par un traineau protégé par l'oiseau... Je pourrai vous montrer, un certain jour encore, la taverne des lutins et puis la pépinière (et ses pépiniéristes sympathiques et costauds), le vin chaud, les poneys, le boeuf, l'âne, un lama (allez savoir pourquoi) et autres espèces d'espaces en voie de disparition, sauf les vrais marrons chauds, quasi éradiqués de la vogue aux marrons aujourd'hui retrouvés sur la loco-rétro du genre de la lison, qui fait poêle à charbon pour réchauffer les mains, (et sans doute les marrons), alors que tous mes trains, les vrais transsibériens vont être supprimés pour laisser dériver des cars trashy-fluo, des flixbus, ils s'appellent, et par dessus le marché il n'est pas un flocon de neige aux environs pour vous faire une image de rêve, du côté de la forêt, totalement tronçonnée depuis ce doux cliché, pas encore goudronnée, un autre espace-nature, futur à découvrir. Je précise pour les âmes sensibles que ceci n'est pas un conte de Noël. Le pressing en prélude aux festivités à venir a été photographié avec l'aimable participation de Rex l'authentique chien errant de colline qu'on attache au piquet - chez nous, paradoxal, le piquet, c'est la quille - sinon Rex il se sauve retrouver ses copains dans le premier royaume, nous on reste des humains, on l'attache pour son bien. Rex, il croit que c'est pas loin, le jardin, les royaumes... il croit qu'y a des sentiers comme au temps qu'on vivait dans un gîte en rondins du quatrième royaume. Il y comprendrait rien, les panneaux, l'autoroute... En plus, il sait pas lire. Il pourrait disp...  

 

Histoire à ne pas suivre.

 

Lyon, Frb © Hiver 2016

lundi, 16 février 2015

Les regardeurs

Nous cédons trop aisément à une réaction de défense. Rechercher une protection, c’est inviter l’ennemi chez soi sous prétexte de l’amadouer. À invoquer la peur, on pénètre sur son terrain de chasse. Seul le patient exercice de la volonté de vivre dissipe la crainte que parsème une nécessité qui n’est pas la nôtre. 

RAOUL VANEIGEM : "Nous qui désirons sans fin", Folio, 1999.

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Photo de rue, en passant devant le petit kiosque à journaux de la place de la Croix-Rousse. Le monde tel qu'on le vit (tel qu'on le revoit venir. Et pire, et pire, et pire... )

 

Lyon, Frb © 2014-2015.

jeudi, 26 décembre 2013

On rentre tard à la maison

Certains jours vous souhaitent un Noël Féerique... 

 

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Petit voyage presque ponctuel au pays du Noël. Si la maison ne vous convient pas, ne la revendez pas tout de suite (ô siècle barbare!), Certains jours (magnanimes) vous l'échangent gratuitement contre une autre aussi féerique à cliquer dans l'image. Rien assez beau pour nos lecteurs, tirons sur la hotte sans honte, avec les cerfs et des broderies pour les vieilles âmes.

Af(t)er à suivre...

 

 


podcast

 

 

 

Nota § autre petit voyage : La chanson est interprétée par la sublime chanteuse libanaise Fairouz.

 

 

Là bas : Frb 2013

vendredi, 27 septembre 2013

Impromptu

Le souci de soi

 

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Le philosophe Giorgio Agamben dit qu'il faut se soucier de soi dans les formes pratiques de soi, en même temps il énonce à plusieurs reprises le thème apparemment opposé :

Il faut se déprendre de soi.

Il dit aussi plusieurs fois :

On est fini dans sa vie, si l'on s'interroge sur son identité. L'art de vivre c'est détruire l'identité, détruire la psychologie. 

 

Le souci de soi devrait logiquement aboutir à se déprendre de soi.

 

Nota : Le prélude à l'impromptu est lisible en cliquant sur l'image. 

Photo : Les bancs sont devant la Vie Claire, c'est quelque chose à voir, aussi bizarre que rien, mais le promeneur croix-roussien les connaît bien, il s'y contemple en bancs d'oignons (oui, bon...), certes, ce ne sont pas les bancs des amoureux sur l'esplanade de la rue de l'Alma, d'ailleurs je ne les montrerai pas, ce sont plus sûrement les bancs de personne donc les bancs de tout le monde, faits pour penser à rien et à tout, ou au deux, tout c'est eux, eux, c'est nous par une des mille façons à tenter de se déprendre, en attendant de regarder tomber les épluchures, bientôt, une autre et sage leçon de vie pour l'homme (c'est de Héraclite, il me semble), je cite pour la beauté des lettres :

κόσμον τόνδε τὸν αὐτὸν ἁπάντων οὔτε τις θεῶν οὔτε ἀνθρώπων ἐποίησεν ἀλλ᾽ ἦν ἀεὶ καὶ ἔστιν καὶ ἔσται πῦρ ἀείζωον ἁπτόμενον μέτρα καὶ ἀπο­σϐεννύμενον μέτρα. 

 

Lyon/ Croix-Rousse © Frb 2013.

dimanche, 16 juin 2013

L'abolition des privilèges

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Ailleurs © Frb 2013

mercredi, 07 mars 2012

Le temps des gueux

"Il fait un froid de gueux"

CARLA BRUNI-SARKOZY, phrase rapportée par le Nouvel Observateur + une pépite encore (hiver 2012)

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Nota : Si vous remarquez quelques incohérences entre la date de parution du nouvel Obs et notre jour de Février c'est bien normal, pour vous livrer l'information avant tout le monde nous avons dû personnaliser un peu notre calendrier. Ce qui s'appelle en d'autres mondes, le "mentir-vrai. En revanche, vous constaterez que nos images sont réalisées sans trucages. La situation est la même partout, que ce soit à Lyon, cours Vitton, quartier naguère prestigieux (photo 1), à Cannes, sur la Croisette, (photo 2), à Paris, face au Fouquet's (photo 3), à Deauville, pas loin du casino (photo 4) à Marne la Vallée, à 300 mètres d'Eurodisney (photo 5), à Lyon-Vaise devant la rutilante médiathèque (photo 6), ou à  la sortie du super U de Courchevel (photo 7), les gueux envahissent nos villes et nos campagnes avec un toupet qui se pose là. Mais le plus inquiétant, nous vient d'une études très sérieuse faite par la commission des  savants mandatés (et chers payés) par l'IEECJ (institut d'expertises et d'évaluations de certains jours) qui a prouvé que non seulement les gueux attirent le froid mais qu'ils en sont les principaux responsables. Les conséquences, on ne peut plus les cacher. Elles vous seront révélées, veuille ou veuille pas, après ce que vous savez. En attendant je confie le soin aux lecteurs de tirer les conclusions qui s'imposent, et de se poser la question : doit-on laisser en toute impunité les gueux prendre leurs aises aux vues de tous ? Quand on voit que certains ramènent le froid par cartons entiers, (cf. photo 1) pour organiser, semble-t-il, une fois encore, entre eux, on ne sait quel trafic de sacs frauduleux, on est droit de se demander si par leur faute, il n'y aura pas de la neige tout l'été...

En attendant, remercions l'ingénuité de notre savoureuse première dame de France, qui étant troubadour d'origine, s'exprime dans une langue moyenâgeuse à ravir. Une invitation à ressortir nos Barthes, (non, ce ne sont pas des baskets) que dis-je ! notre Roland Barthes ! unique, inimitable, qui n'est pas auteur médiéval  souvenez vous, quand il écrivait : "Je vois le langage", en considérant cette condition de voyeur comme une maladie. Enfin, bon, heureusement, chacun sait que là où s'arrête le langage, tout finit par des chansons, (des cerises, et puis des roses, au diable ! le bas de laine !), mais faudra pas confondre la langue spécifique à chacun, avec le langage qui est une généralisation à l'homme, (c'est de Lacan) après quoi, on se tiendra peut-être mieux droit sur dans nos bottes, tout ça pour dire, (ce qui n'a pas grand rapport) que le cynisme moderne ne se raccordera en rien avec l'ancien, nevermore... Nul ne l'ignore, bien sûr, après cinq ans de... Non, rien.

Ligne de fuite (100% médiévale datant de 1876 grosso-modo) :

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57802151/f9.image.swf

Photo : nous, les gueux, et nos sacs de légumes, photographiés un peu partout, durant le rude hiver.

© Frasby 2012

mercredi, 14 septembre 2011

Le dessus des cartes (désir du jour)

ProgrammeAmis de la petite province, je vous promets le bonheur pour tous. (Votez pour moi !). Note à l'attention du lecteur qui n'ose pas regarder sous les jupons des cartes, j'ajouterai, le lien du dyptique, (fin dyptique cartésien, il en faut, et sa synthèse va dans les murs) vous trouverez le voyage dans toute sa complétude en cliquant sur : ICI.

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Photos :  Le dessus des cartes de la rue Descartes ou petit rébus provincial

Restructuration d'une ancienne enseigne d'un atelier artisanal situé rue Descartes à Villeurbanne. © Frb 2011

La suite toujours plus bas

vendredi, 26 août 2011

Où va la rentrée ?

Poésie de l'anodin.

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Photo : Les affaires reprennent. Les images parlent d'elles mêmes. Les décors sont de Pier et Sol, merci à eux.

© Frb 2011.

jeudi, 04 août 2011

Haïku Nabirosinais

DSCF8901.JPGLes Haikus ne sont connus en Occident que depuis le début du XXem siècle. Les écrivains occidentaux ont tenté de s'inspirer de cette forme de poésie très brève la plupart du temps, ils ont choisi de transposer le Haïku japonais qui s'écrivait sur une seule colonne sous la forme d'un tercet de 3 vers de 5, 7 et 5 syllabes pour les haïkus occidentaux. quand on compose un Haïku en français, on remplace en général les mores par des syllabes, "mais c'est quoi les mores exactement ?" se demandera notre lecteur chéri (à supposer qu'il ne sache pas...) Et comme je fais désormais les questions et les réponses, je vous dirai qu'il ne faudra pas craindre celle-là (de réponse ! suivez un peu, vous irez vous baigner après), et donc, la more est un son élémentaire émis lors de la phonation. Son nom provient du latin "Mora" signifiant "retard" ou "délai". Comme beaucoup de termes spécifiques à la linguistique, sa définition exacte est contestée, mais bon, grosso-modo, sans rentrer dans les discussions, il s'agit d'une notion plus fine que celle de syllabe. Dans les langues syllabiques, chaque syllabe est constituée d'une ou plusieurs mores, qui en déterminent le poids, ce dernier déterminant à son tour l'accent tonique du mot, ou son rythme. Dans certaines langues, dites "moriques", la notion de syllabe, d'ailleurs, n'existe pas, une syllabe qui contient une seule more est appelée "monomorique" ou "monomoraïque", si elle est composée de deux mores elle est appelée "bimorique" ou "bimoraïque". La langue japonaise est connue pour sa structure en mores. La plupart des dialectes utilise les mores (haku en japonais) plutôt que les syllabes comme fondement de son système phonique. Une syllabe française peut contenir jusqu'à trois mores, ce qui engendre des poèmes irréguliers. Quant à la notion de more, si elle existe en Nabirosina, le nabirosinais considère qu'il n'est guère besoin de se casser la tête avec ça, ce n'est déjà pas mince affaire de traduire tant bien que mal le patois nabirosinais (dit rachollasi) en bon français moderne, on pourra donc considérer que le Haïku nabirosinais est peut-être l'un des seul Haïku au monde à n'obéir qu'à sa propre loi.

Photo : Offert par la boulangère du village, ce poème-Haïku chanté par Ricky Vacance (et sa cornemuse à pain) ravira vos matins, vos midis, vos soirées, (j'ai testé pour vous).  Un fragment de pure poésie vue au Nabirosina doux.

© Frb 2011.

mardi, 29 mars 2011

Des fourmis plein la tête (part 1)

A propos de quelques questions recueillies au hasard dans les livres et dans les magazines...

Pour consulter la part 2 des fourmis plein la tête vous pouvez cliquer sur l'image.Fourmis T0041.JPG

Qui suis je la nuit ? Pourquoi le chaos est-il si fascinant ? Est-il nécessaire d'être attentif ? Est ce que tout compte ? S'adapter mais à quoi ? Si 38 allumettes forment 15 carrés, en retirant 6 allumettes comment procéder pour obtenir 9 carrés ? Qui fait quoi, dans la maison ? Jean Mallot sera-t-il  le prochain président des français ? A quoi servent les passions si on ne peut les dire ? Que fait cette dame dans mon manteau ? L'outrance est-elle drôle ? Etes-vous informés sur le ptz ? Etes vous chat, tigre ou chien ? Qu'est ce que le polyphème ? Connaissez-vous le jeu de triominos ? Y-a-t-il parmi les lecteurs un garçon bricoleur qui s'y connaitrait en plomberie ? Doit-on s'en remettre à l'absurde ? Etes vous jaloux ? Pour ou contre le thermalisme ? Est ce qu'on peut se battre correctement à l'intérieur d'un système qu'on dénonce ? Qui coupera la tarte ? Quel est le compte qui ne peut jamais avoir un solde créditeur ? La mémoire peut-elle se contenter du travail de l'historien ? Comment faire pour qu'on ne me pique pas  l'homme que j'aime ?  L'art nous détourne-t-il du réel ? Qui me donnera la preuve que j'existe ? Pourquoi les léopards ont-ils des tâches ? Ecrire quoi ? Etes vous candidat au coup de foudre ? Suis je plus visible qu'audible ? Si vous étiez une pomme de terre, laquelle seriez vous ? Qu'est ce qu'une corne de gatte ? Sachant  que pour écrire les numéros de pages d'un journal qui a 12 pages on utilse 15 chiffres, Combien utilise-t-on de chiffres pour écrire les numéros de pages d'un livre de 1001 pages ? Comment apprivoiser l'ennui ? Met-on un trait d'union à sens dessus dessous ? Comment faire pour faire chauffer les chapatis si l'on n'a pas de gaz ? L'ai-je assez aimé ? Pourquoi les anglo-saxons mettent-ils des majuscules partout ? Faut-il rattacher l'enfant majeur étudiant au foyer fiscal ou déduire une pension alimentaire ? Peut-on se passer du nucléaire ? Le bruit blanc véhicule-il un sens ? A partir de quel âge est-on vieux ? Le rap et le tag peuvent-ils être de l'art ? Connaissez-vous la recette du "Piof" ? Que devient mon poing lorsque ma main est ouverte ? Existe-t-il des êtres qui pensent ailleurs que sur la terre ? Les gens moqueurs sont-ils méchants ? Quelle est la différence entre l'ebe et l'ebidta ? Le dégoût est-il une forme d'attirance ? Peut-on aimer toute la vie quelqu'un qui ne vous aimera jamais ? Le néant est il toujours absolu ? Les rillettes sont-elles des fruits ou des légumes ? Doit-on revoir ses ex ? Qui sont les "vrais gens" ? Les idées chevillées au corps viennent-elles du cerveau ou du corps ? Qu'est ce qu'un transcendant satrape ? Où finit le système solaire ? Doit-on dire "je vous serai gré" ou "je vous saurai gré" ? L'épithélium 26 est-il bon pour le capiton plantaire ? La nature est-elle dégoûtante ? Faut-il obligatoirement agir pour se sentir utile ? Comment dessaler une poitrine de porc ? Que pensez vous apporter à notre société ? En quel honneur la femme pourrait-elle se prétendre l'égale de l'homme ? Aimeriez vous vivre au val d'Aoste ? Les vérités mathématiques constituent-elles le modèle de toute vérité ? Si je viens en voiture est-il possible de me garer sur la place ? Qu'est ce qu'une illusion populaire ? Pourquoi malgré toute ma bonne volonté je n'arrive pas à me téléporter ? Quelle est la valeur d'un franc en euro ? Qu'est ce qu'une question philosophique ? La cravate est-elle démodée ? Le seïsme japonais a-t-il modifié la durée du jour ? Quand vous souriez en téléphonant, vous téléphonez à qui ? Où va l'eau ? Pour ou contre la télé-médecine ? Avez-vous une démarche ? Peut-on refaire sa vie à 65 ans ? Que font-ils de notre argent ? Comment appliquer un syllogisme à la vie pratique ? Pourrait-on espérer des moments meilleurs si on ne les avait pas perdus ?  Existe-t-il une théorie générale des questions ? Oui ? Non ? Pourquoi ? What else ?

Photos : Des bestioles sur fond gris rasent les pâquerettes (hors champ ou hors-chant) quelque part (je ne sais plus où exactement) du côté de la forêt Morand, dans le 6em arrondissement de Lyon. Pas sûr que les nettoyeurs aient laissé vivre les deux castors. Seules resteront les questions. Pourquoi certains jours les fourmis ressemblent à des castors ? Pourquoi ne dit-on pas des castors plein la tête ? Etc.. Etc...

©Frb 2011.

vendredi, 25 mars 2011

Les secrets de la création

Je me lève à 9H00 du matin, je me couche à minuit et entre temps, je suis éveillé.

Extr de la biographie de DAVID SHRIGLEY

ombres0142.JPGOn voudrait le miracle ou se faire une place au soleil avec des mots qui portent l'ombre. On nouera sans crainte des noeuds faciles à fabriquer, sur la corde raide dans la musique de variété. Jusqu'à la création d'un noeud de coeur assurant le second de cordée contre tout accident. Parfois le noeud glisse, on poursuit seul. Il y aurait un malaise à regarder de près les artifices. Contre eux, on trouverait quelques lois, des entraves à la liberté: un milieu avec ses côtés, ses pointillés prêts pour le découpage, et des correcteurs d'orthographe automatiques moins doués pour le système D que le"Tippex" ou la colle "Cléopâtre" avec son goût de pâte d'amande qu'on mange dans le plus grand secret. On s'entiche dans la joie du pliage des cocottes en papiers pour les yeux d'un coco à la côte d'amour, un instant. On voudrait ouvrir un dialogue avec des personnages, on les coupe de moitié. Pour nous c'est la réalité, on enregistre des conversations avec les oiseaux sur des balcons, on se roule dans les pigeonniers, une fiole d'encre renversée sur ces tables à tréteaux que l'on nomme écritoires, parce qu'on n'en finira jamais avec la création, on collera sans fin, ligne après ligne des impressions recoupées les unes sur les autres afin d'en préserver la trace pour on ne sait qui, comme on regarde le vin mûrir dans des fûts à l'obscurité. Puis on en rira avec d'autres qu'on connait, vivant en nous, loin ou plus près, au milieu des "ah!" et des "oh !" dans les clairettes d'un vernissage, tous ces accents pointus au printemps des salons, à l'hiver, et ces caves, chez ceux qui ne trouvent pas leur place, et qui peuvent en mourir un jour. On abusera des hauteurs de la gamme pour s'enticher encore : "l'art ! l'art ! l'art !".

Sérieux, n'est-ce pas ?
Sérieux, sérieux, sérieux jusqu'à la mort.

on dira qu'on fait l'art, qu'on est l'art, lardés, larbins, lardons. On applique au final, une tête normale qui en bave et s'usage à la cinquième saison pour un verbe monumental, jusqu'à dégommer la syntaxe. L'illusion, serait-elle l'unique point d'amarrage ? Il nous hante, ce rêve ancien d'où vint la joie inaltérable, où le phénix pleure et meurt puis se régale aux secrets de la création, au degré zéro de l'art pendable, au point G de l'amour monstre, au point N de l'amour fou qui fait patiner dans les graves des rimes pour incendier nos ombres sur une pente qui perd le nord et débride les points cardinaux. On ne saura pas dans quel sens lire les déclarations. Le mystère des affinités offre un goût de nectar au poison et le droit d'abolir l'espace est notre don.

Nul ne nous invitera à grimper sur l'échelle du vieil amiral. Nul fondement, nul évènement, ni passé ni futur ne pourraient servir de leçon, peu importe ! voilà qu'aujourd'hui, on s'absente, si jeune, déjà mort quelque part, toujours prêt à renaître, étranger en sa propre fiction. Saurait-on faire autre chose que bricoler notre mémoire ? Valider tout un tintamarre entruqué par des rubis doux. Ces plumes d'autruche sur ton pelage se conjuguent à la perfection avec un mot dont il est temps de connaître le nom. Tu en fais des perles que je porte pour la joie qui est rare. Une plage sur un caillou, des vers luisants dans le bois de Bellegrange, on ne voudra plus chercher ailleurs la divine proportion, on ne pourra plus s'imaginer vivre sans. Il n'y aura pas d'autre choix, pour nous mener plus haut ; et ce peu nous attache. Le vide de nos conversations amusera. Enfin, ce ricanement qui va sur tout, équilibre un peu la maldonne, nous éloigne du grappin d'un monde qui n'est pas fait pour nous. Nous barbouillons ensemble les panthéons dans ces couleurs crépusculaires, le sabordage est notre divine solution, infidèle à l'originale, il nous tarde d'en jouir, tellement nous l'attendions.

On poserait sans y penser les pieds sur une étoile, ailleurs tous les voeux armeraient d'opiniâtreté, les hommes empressés d'arriver. "Arriver" est un drôle de mot, qui ne dit pas la solitude mille fois écrite ou filmée parfaitement, illustrée par le grand Emile, reprise par quantités d'escrocs qui balaient nos songes, volent la route, se pavanent comme des majorettes font tourner des bâtons dans des foires, avec le nom de "saltimbanques" en titre. Les voilà prenant des grands airs garants de la vie de bohème, "saltimbanques", "gens du métier" autant d'artistes... Nous sommes tous des Michel Drucker. Ils disent avec solennité : "pour réussir, l'artiste doit aller charbon, que le charbon c'est un métier, et quel métier ! diable et misère !" Que savent-ils du charbon et de la misère ces escrocs, qui ne sauraient sacrifier ni enfant ni épouse, ni le canapé du salon, pour vivre peut-être mal, mais libres ?

Ailleurs, un coureur ouvrage les fusibles dans l'alchimie brutale du feu de l'eau, de la terre et du vent qui tournent. Il ne saurait s'occuper de charbon. Il s'accroche, puis il se déprave. Il effeuille les jours et les jours, sans souci des révélations ; que l'art soit mineur, ou majeur, là n'est pas la question. On s'étonne dans les pages sur une ligne fébrile qui glisse par accident dans la ligne d'un autre, il se peut qu'elle révèle, là, le point d'amarrage, ici un grand désir de versifier le monde. Juste après le néant, il y aurait encore un fil. C'est autant de foulées au dédale où l'on compte et recompte les morts, à se coucher à vie au milieu des oeillets dont le rouge ouvre à la passion, on partagerait le fil d'Ariane en suivant le fil des saisons. Certains charment les tombes ou caressent les craquelures d'une toile, ils y retrouvent l'origine presque intacte, les pas foulant une route qui ne s'arrête jamais, une planche dans une mare ne servirait de pont que pour peindre des nénuphars. Et l'autre, à tête barbouillée de charbon, viserait un chemin qui déraille du côté de la nébuleuse d'Orion, aveuglé, cherchant le soleil, ses doigts peignent des cheveux d'anges sous la lune renversée. Une avalanche de boules de neige, des biquets sortis d'un chapeau dériveraient loin des faussaires qui bradent à la criée des perles en plastique au marché où l'on vend des mensonges.

Le temps passerait. Un siècle plus tard, réveillé par un baiser de légende, on voudrait que cet embrassement déplace tout. Il serait beau de croire qu'être seuls à plusieurs est encore un secret de la création. Aux yeux de ces communs du lot, les montagnes deviendraient des pipelines pour achalander l'hyper-Rion. Elles n'accoucheraient même pas d'une souris. Les communs, (ceux du lot), ils ont d'autres occupations. Ils achètent et ils vendent, plus souvent ils shoppinguent. Ils tripotent dans les bricoland, les antennes et les paraboles qui brouillent nos émissions. Nous les croisons parfois, ils sont dignement pourvus de leurs points de vie : ils travaillent "moi monsieur", ils nous toisent, parfois ils nous conseillent ils nous parlent du bonheur, nous offrent la recette ; insolents de santé comme une tête de Mickey riant sur le dos d'un tee shirt.

Photo : Un endroit où on ne peut plus aller et qui ne sera plus jamais tout à fait tel. Ombres et lumières dans un bel escalier au hasard d'une balade à l'intérieur de l'Hôtel-Dieu aujourd'hui livré aux mains des renégats... Photographié un jour d'hiver à Lyon. © Frb 2011.

samedi, 26 février 2011

Entre les lignes, (remix by Hozan Kebo)

Entre les lignes, si on les fait trembler...

D'un texte écrit entre les lignes, (voir ICI), perplexité, on ne peut rien en dire, ni rien en expliquer. Hozan Kebo comprend alors qu'il faudra peut-être faire trembler quelque chose (les lignes, par exemple !) pour toucher le coeur du sujet mais pour l'heure, on n'en dévoilera pas la fin. 


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Scotty Mc Kay Quintet: "Train kept a' rollin"
podcast

Illustration : Hozan Kebo Fevrier 2011.

mercredi, 12 janvier 2011

Vues de nuit

Pour qui s'enfonce sans peur dans ces labytinthes ténébreux, la nuit est pleine de retraites inconnues, de territoires vierges. Au gré de l'imagination des créatures qui l'habitent se révèlent soudain avec sur leurs corps, les traces mystérieuses de leurs pérégrinations. Il n'appartient pas à tout le monde de s'enfoncer d'un pas ferme dans ces solitudes...

ROBERT DESNOS, extr "Les trois solitaires", (longtemps après hier etc...), éditions les 13 épis, 1947.

Pour voir une autre nuit, il suffit de cliquer dans la nuitby night.JPG

Je les vois, près des zincs se mêler aux danseurs, ceux qui trinquent à minuit font trêve et davantage, se réjouissent dans le bruit, aspirent à l'essentiel laissent le soin à d'autres d'arroser leur chemin. Dans la crainte d'abord, d'être absorbés par les battements d'une horloge qui rétrécit leur monde, ils l'emballent avec eux au guet des ombres, jusqu'à ce que son mouvement s'arrête. Aussi compréhensifs que les amants, ils franchissent les portes, trainent sur eux les traboules puis ils flanent, unis en grappes sûres mais toujours seuls.

Je les vois sur les quais, le long des fleuves adorer les scintillements, et criant dans le souffle asséché de l'hiver des injures à nul autre qu'eux mêmes. Cette liquidation dont librement ils s'acquittent, semble filtrer encore le mauvais sang des jours qui ont précédé. Ils se scellent au ciment, contemplent les péniches, les terrasses des restaurants, dans l'éclat du rissolement des poulardes ou les odeurs de poissons frits. Ils réecrivent chaque nuit, la même histoire, tradition urbaine et orale, la préface d'un conte braille ou l'écho d'un chant né dans la hâte d'en finir puis d'éparpiller toute l'intensité inhérente à la joie de s'anéantir. Je les vois, seuls, trinquer avec tous leurs amis d'une heure, ils ne doutent pas qu'ils peuvent se lier éternellement, veiller à ne jamais laisser d'autres les perdre dans la plus abondante réserve de mots, de promesses. Ce tintamarre... Je les retrouve plus loin, plus gais, ils fanfaronnent plus saouls aussi, à d'autres zincs mais émus de la même façon à la vue d'une horloge qui vient de s'arrêter. Je les vois dans ma rue, titubant endormis près d'une villa bordée de bergenias sans fleurs, pendant que leurs amis, les quittent déjà, s'en vont mener un autre slow sur "Valentine" près des fausses cariatides du bar d'un hôtel chic.

Toutes ces processions en marche sur la terre, nous observent impassibles, rient en coin de nos rythmes. On pourrait soupçonner que l'arrêt d'une horloge irait enamourer tout le reste du monde. La nuit vante l'avantage de se brûler à ces amours qui n'espèrent pas, n'offrent rien en retour. Un sang commun circule dans leurs veines, ils embrassent comme rien des filles qui leur déplaisent. Elles attendent sur des strapontins. Elles sont même là pour ça. Le deal est simple, ça reste honnête. Eux, ils restent au fond de l'aquarium avec leurs yeux ronds leurs barbillons de poissons-chats, longeant les serres ou traversés d'icebergs, de mondes flottants sucrés, givrés, peu importe là, partout, ils ont le pied marin, la colère des grands capitaines, et de belles euphories pour claquer les chagrins. Cette liquidation, toujours la même les tient en équilibre entre deux fleuves, le coeur tâtant du vide au sommet des falaises, les pare d'arc et de flêches, d'un nom de plume vaguement mexicaine.

Je vois nos emplacements se déplacer comme eux, courir derrière l'ivresse, rejoindre les collines à la recherche de plantes vénéneuses, comme l'herbe de bisons, dans sa grande bouteille verte, ils entament avec elle, la tristesse d'un coup de barre, puis vers quatre heures, ils ressucitent.

Je les vois transformer les fleuves en bord de mer, admirer rue de l'Alma au loin les caravelles, je les retrouve à cinq heures, affalés sur des bancs, et toujours le ciment, pour eux méconnaissable se transforme en lit de camp ou en échasses obliques pas plus hautes qu'une  allumette à craquer dans la nuit, pour tout ce qui embrase, et qu'un feu brassant l'air, provoque l'incendie sur la ville. Un lever de soleil, les ramène avec le premier bus bondé de gens, dans un champ de savons, là où ils ne savent plus, à cause de la lumière, exactement par quel chemin retrouver leur maison.

Photo : Berges du Rhône by night vu d'un vélo garé sur un pont entre rive gauche et Presqu'île à Lyon, photographié au mois de Janvier, un certain jour. © Frb 2011

dimanche, 02 janvier 2011

Snow-fumeur

 Ou 23 secondes de délit 100% naturel


mercredi, 15 décembre 2010

Déserts

Il y a toujours quelque chose d'absent qui me tourmente

CAMILLE CLAUDEL

Il y a toujours quelques sons dans les images image_0201.JPG

Je désespère parfois de ne pas vous amener là où il serait possible de me comprendre, je vous montre un chemin et vous me répondez qu'il mène nulle part, il ne s'agit que d'un chemin. Vous pensez aux destinations, vous êtes pressé d'arriver, et pendant nos conversations, je pose très patiemment un mot qui pourrait engendrer l'oisiveté, l'immobilité, d'invisibles ramifications tout cela me transforme à mesure que je parle. Cette façon ne me permet pas de songer à l'avenir.

Ce dernier jour est mon premier dernier jour ensuite je serai autre. Vous me regardez marcher au hasard, et vous dites que je patine, qu'il est impossible de savoir où je vais et cela vous angoisse. Vous préféreriez encore que je vous désigne "nulle-part", je mettrai une croix sur une carte. Je vous dirai "nous sommes ici" cela vous apparaîtrait encore comme une destination. Ainsi dois-je demeurer toujours un peu extérieure à ce pas qui est au dedans de moi, et qui ôte le sens à ma parole dès que j'essaie de vous le décrire. Si ce pas pouvait s'acheminer sans moi, je le laisserai vous conduire et m'abandonnerai là.

Je retrouve l'altitude dans des décisions singulières, de quoi nourrir des aventures d'une autre espèce, les convier à mesure, plutôt que d'attendre une providence ou un événement susceptible de renverser mes constructions. Un miracle pourrait-il durablement nous transformer ? Ne finirions-nous pas par nous en lasser comme du reste ? Le mener tout à l'ordinaire sans nous apercevoir à côté de quoi nous passons, sans nous soucier que cette chose qu'il nous a plu de saccager est arrivée une fois et ne reviendra plus jamais, quoique nous fassions. L'absence d'entretien tue nos forces. Le sacré, n'est pas ce quu'on croit il est plus libre toujours un peu hors de ce qu'on en a fait. St Paul n'a-t-il pas déclaré : "Tout est permis ?". On peut aimer les saints et ne pas croire en leurs prières ni en leurs Dieux.

Je songe à la voie de Tristan : sa passion désirait aimer sans limite au delà des formes et du temps, au delà du moi désirant, au delà de tous les attachements terrestres. Sa passion désirait ce cercle où l'amant et l'aimée puissent se confondre en un seul être dans le règne sans fin de l'amour sans réveil, alors rien serait ni vrai ni faux, ni tien ni mien, ni séparé. Si cela était de nos mondes, nous ne pourrions pas l'accepter, car nous serions dans l'innommable. Le silence qui naîtrait de cette confusion, de ces joies inconnues, de ce pouvoir délivrant toutes les possibilités humaines, nous serait intenable.


Dans le flot houleux
Dans l'éclat sonore
Dans la tourmente
Infinie du souffle du monde
S'engloutir
S'abîmer Inconscient
Joie suprême

Photo : Transformation d'une affiche de mode en simple cri encore humain, vue dans la vitrine d'une boutique de prêt à porter masculin au seuil d'un centre commercial pour lequel je ne ferai pas de publicité, c'était donc quelque part à Lyon, rive gauche, en Décembre .© Frb 2010

samedi, 20 novembre 2010

November (Version poétique)

Petite balade sentimentale et sensuelle à travers le champ lexical des poésies de Paul Verlaine aux doux titres de "Chair", "Chanson pour elle" et "Parallèllement"...

Les personnes terre à terre s'y retrouveront plus sûrement en cliquant sur l'image.autiste.JPG

Amour, diable, ange, impitoyable, méchant, redoutable, loup, beaucoup, hou ! hou !, cou,  roucoulant, métamorphoses, lèvres, rouges, moues, finir, blanche, lys, blonde, perfide, onde, vide, beaux, sein, braise, fortune, foutaise, lune, fraise, châtaine, chose,  turlutaine, ébène, femme, reine, toi, moi, brûlant, moqueur, mignon, Styx, vainqueur, chevelure, longue, encolure, repas, lèvres, ivresses, diaboliques, multiples, rallier, seul, fatigué, paraître, fol, arc, parc, cibles, rosâtres, flocon, trahir, secret, blâmer, roi, photographie, sage, libertin, fredaine, crime, nom de Dieu !, galopine, vrille, ce jourd'huy, soixante treize, ardent, appât, appétent, fressure, tête, émouvante, outre vit, lascif, muscles, amusante, zut !, bergère, saccager, peluche, solitaire, dormir, maligne, délétère, se taire, coi, paix, pourquoi ?, question, pleine, plaise, jeux, Waterloo, Paris, énerve, tableau, joie, faveur, tromper, ta proie, reprochée, grande maîtresse, j'adore, coeur amoureux, papefiguière, à l'encontre, mieux, grâce, harmonie, mol, aboutissant, venelles, richement, ondoie, incessamment, frisotté, copeaux, abîmé, béant, peur, entrée, danse, variation, caverne, fraude, hic et nunc, divine, dépit, outre, parbleu, possible, plume, plaindre, mourir, tocs tocs, tics tacs, trac, mon Dieu, ennui, entrailles, braves, graves, pleurer, cadavres, vive, pire, navre, estropié, roué, coups de poing, dégoût, hormis, fog, fade, clair, Leicester, Londres, square, savoureux, hagard, retenir, elle, m'aime, vertueuse, possède,  intelligents, indulgents, seize ans, vingt ans, corsage, clabaudant, si ça te plaît, accessible, valet, soufflet, proverbes, alentour, caresses, le soir, définitif, seul témoin, te baise, embrasse, aime moi !, sans toi, gueux, doigts, sous-sols, royaume, gaîté, à nos nuits, tes bras, vaillance, vin, science, gonfler, qu'importe ! pardon, je t'étreins, zut au monde, jaser, te fuir, poète, derniers jours, poudre d'escampette, nigaud, un quart d'heure, mendigot, autans, grosse bête, en dépit de tout, factice, qui supplie, crocs blancs, désir fou, tu pardonnas, aimons !, exprès, simplicité, flûte, basse, pièges, desseins, alarmes, champignon, cerfs, lestes, je fais l'âne, la défense, les us d'été, le frisson, pelotonne, morose, dormons !, corps et âmes, jamais, ta façon, ivoirine, perverse, ma chair, ma parole, nom d'un chien !, madame, on profite, éterniser, bécots, biaiser, insomnie, bénie, consoler,  terrible, chérie, esprit, lutter, luth, bien se faire, m'amante, tu bois, hideux , honteux, soumis, tigresse, cochon, cabochon, en sus, fainéantise, obstination, humeur de dogue, baisons nous, désordres, coeur infidèle,  voilette, mes cieux, la tournure, caricature, somptueux, robe, cache, charmes, cher délice, mollets, autel, obstacle, soir et matin, armure, ad hoc, blancs, gras, tout nus, vêtement, mode, cambrés, parfums, sa croupe, plis de batiste, bousculer, à côté, humble, hiver, défavorable, réchauffâmes,  campagne, glacés, intruse, opulence, crois-moi, gueuserie, tu te piques, hypocrite, duperie, moineaux, vertement, soyons scandaleux, sinon, cyniques, oubli, veux-tu ?, lanterne, Sauterne, vieux coeur, au feu, tout flamme, sacré, galbe, souvenirs, collège, tes hanches, mangeurs, marc de café, grands jeux, grands yeux, jours néfastes, heures bleues, nuits blanches, tu cherches, c'est rigolo, deux seins, bredouille, sottement, infructueuse, mille poses, tas de choses, bouche pleine, val ou plaine, élasticité, haleine, âge d'homme,  criarde, criard, révoltant, un peu, aveu, coureur, encore,  nos instants, exquis, confiants, coquins, mesquins, la femme, l'idéal, à genoux, tyrannique, satanique, cocodette, flemmes, gamine, dégoise, petite oye, grammaire, mettres, oreille, loisible, fâcheux,  antique, roi déchu, fleuve lent, faune, somnolent, naïade,  galant, suranné, opéra, destinée, hirondelles, cheveux de jais, peignoirs, asphodèles, lune, émotion, moite, couple, balcon, sombre, mélodrames,  ambre, or blond, valses, innocence, mousseline, lueur, opaline, mollement, rieuse, argentine, enlace, esseulée, rousse, émoustillée, charmille, arrosée, pâmée, pantelante, bien aimée, gorge, stigmate, maturité, louve,  rêves, victimes, phaon, dédaignées, immenses, vierges, encor', flamboyante, paupières, cascatelles, crinière, moire, noire, pâle, laide, poudre, allure, débaucher, mienne, toison, chantre, rare, suave, lait, cuisses, ventre, sens, lit, toujours, oreiller, draps fous, nue, canapé, jaune, presque nue, dentelles, délirante, impérieuse, méchante, clair de lune, coude, sourcils, caprice, adore, ébats, orgueil, fesses, bleu, dur, volée, cierges, angélus, sacrements, boniments,  boire, remords.

Photo : La feuille d'automne du Paul tombée sur un vitrage opaque fixé au sol entre deux dalles, photographié à Lyon presqu'île, par un jour pluvieux de November. © Frb 2010