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lundi, 28 octobre 2013

Certains rouges...

Quand je n'ai pas de bleu, je mets du rouge.

PABLO PICASSO

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Photos: tapis rouge (parce qu'il n'existe point de feuilles bleues et que le vert c'est périssable), vu au jardin d'Octobre entre le parc de la Tête d'Or (from Lyon) et le clos du marquis en forêt "narbonnaise"= (cf."the beautiful little redbook of latino-charmillon" by Mister J. :) lien hélas, introuvable.

Rouge nature : au feu la peinture ! =  "L'art c'est beau quand "ça brûle"

et ça brûle pour de vrai :

http://www.lexpress.fr/culture/art/elle-brule-un-picasso-...

 

Contradiction :

Sarbyf vs Apollinaire - "Quand j'ai du bleu, je mets du rouge quand même"

http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/05/19/mu...

attablés là où on sait ou glanant chez la Mirlitonne = (on ne s'en lasse pas). 

 

Certains rouges, "qui se retournent sur eux mêmes"... preuve par l'image :

 http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/09/13/ha...

 

La ronde et autres rappels plus ou que moins bariolés...

http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2013/08/23/co...

et retinton(s)

http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2011/01/26/sy...

 

Red October © Frb 2013

jeudi, 10 octobre 2013

Le premier mouvement de l'automne

Devant le vin, le soir m'a surpris ; 

Les fleurs tombées couvrent ma robe. 

Ivre, je poursuis la lune dans l'eau ; 

S'éloignent les oiseaux, se dispersent les hommes.

 

 LI PO : "Exilé de moi même

 

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Photos : Des terres du Parc de la tête d'Or, en passant par les rousses, (et les vénitiennes) de la mythique place Tabareau jusqu'à l'ermitage en forêt loin de tout ; le mois de Septembre restera, le mois le plus tendre, une matière d'ouverture au premier frôlement, premier baiser long long long, (jusqu'à November), premier mouvement doux de la feuille (vous cliquez c'est la ritournelle qui serait presque annonciatrice de la vogue aux marrons (mais bon, tout fout le camp...) et à y regarder de plus près, ce serait presque aussi le même mouvement que le précédent premier mouvement de l'automne, tout flottant dans le presque, au gré du vent pas si mauvais, les sanglolons et les violons viendront après...  et l'on pourra (presque) reprendre les mêmes paroles et la même mélodie, comme dans certains madrigaux...

Bonus : Pour la balade en forme de dépaysement via un autre regard, j'ai choisi celui de ma glaneuse préférée à qui je dédie chaleureusement ce billet au passage, (le facteur est à bicyclette, et certains jours, avec des rames) pour les amateurs de saison, une variation superbe sur la même jusqu'au retour éternel, de la couleur partout, qui peut se contempler ci-dessous :

 

 http://mirlitonne.canalblog.com/archives/2011/10/15...

 

Automne à suivre ... 

 

Ici et là © Frb 2013

jeudi, 20 juin 2013

Color me gently

Sous son pinceau, sous ses doigts, les couleurs, la glaise, le bronze, le métal se pliaient à sa force. Il matait les femmes et la matière pour en faire ses esclaves.

MARINA PICASSO in "Grand père", éditions Gallimard, 2003.

 

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Photos : Modèles vivants simples et dociles en quatre couleurs. Déploiement hors saisons suivant la partition, thématique en voeu pieux (?) gentiment after-punk, je cite:

Que la nature nous protège des taches de peinture, des puissances de la glaise, du métal et du bronze. 

C'est de Dante, je crois  - le manuscrit reste introuvable -  mais on a retrouvé celui-ci :

 

 

Nel mezzo del cammin di nostra vita

mi ritrovai per una selva oscura,

ché la diritta via era smarrita.

 

 

A suivre, peut-être...

 

 

 

Là bas : © Frb 2013

jeudi, 08 novembre 2012

Portrait du poète en chasseur de perdrix et autres fariboles

Suis-moi. sous ces ormeaux ; viens de grâce écouter
Les sons harmonieux que ma flûte respire :
J'ai fait pour toi des airs, je te les veux chanter ;
Déjà tout le vallon aime à les répéter.


ANDRE CHENIER extr. "L'oaristysDaphnis in "Bucoliques. Idylles et fragments d'idylles", (le poème est disponible intégralement ICI)

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Ayant tout dit, tout lu, il croyait en avoir soupé des feuilles mortes et le vent de Verlaine tamisait ces farines sous la plume refroidie d'un oiseau. Pendant que l'homme ordinaire roulait à la taverne, le poète à pipe et chapeau découpait les saveurs de la vigne avec de la Volvic puis miroitant ainsi sur ces monts et merveilles promettait de suer sang et eau pour écrire un sonnet à sa poule qui aimait la liqueur de griottes, l'eau de vie des figues et de nos damassons.

Les fruits mûrs grands ouverts glissaient dans ses corbeilles. Cela appartenait au grand monde à présent, le pays privé de soleil en cherchait un nouveau, troussant les rondes saisonnières comme les jupons des rousses qui flottaient sur la terre, on ne sût pas comment cet écrin d'amour éphémère fut dépouillé de son velours, on fît mine de ne pas connaitre l'endroit où la pluie croisa la tempête, une forêt poussée sous la brume miraculeusement épargnée cacha tout: douce gemme, mucus fragile louant hier les saponaires et les longs calices tubulés. Le poète soupçonnait le diable de vivre dans une noisette il la mènerait à la casse avant de la croquer.

A la saison d'automne plus tendre que les autres saisons, on croiserait des poèmes en petits en tas serrés posés sur un bureau bien à l'abri des courants d'air. On parlerait d'une voix grave un stylo d'argent sur l'oreille du "voeu" et de l'oaristys puis les mots muteraient en touffes de poils de martre, ce pinceau barbouilllerait les jaquettes qui vous bradent des couchers de soleil, du clair obscur, l'extase portant cette écume à vos lèvres chuchoterait : "l'automne est là" en nous, profond comme le ciel faisait valser hier, des lingots d'or qui voltigeaient sur la clairière pour se rouler dans la rosée, nulle chasse, nulle pêche d'alors, juste une cueillette histoire de dorer quelques verbes en rougir jusqu'à la consomption.

Le poète dût réapparaître, souriant pipe au vent, avec son braque Sultan seul compagnon fidèle et facile à aimer, il sonna à grand cor l'ouverture de la chasse, et promit qu'il nous ramènerait une étole en fourrure de petit lièvre, un pagne en plumes du faisan vénéré, des porte-manteaux en pied de biche, une bague en genêt d'or. Prêt à tout embraser, le poète sortait de la campagne cachant dans sa veste de chasse sa couronne de laurier, les couleurs incendiaires affolant son plumier, il tira en premier sur les pattes en corail d'Yvette, une jolie perdrix aux yeux rouges, qu'il blessa mais ne pût achever.

Nous ne reçûmes pas l'étole en fourrure, ni le pagne, pas le moindre petit morceau d'un porte manteau en pied de biche et la bague en genêt (pour la beauté du geste) arriva si fanée qu'il n'osa pas l'offrir. Yvette ayant troublé follement le coeur du poète, il lui construisit un nid de broussailles dans un petit bois rouge et or, y fit mettre tout le confort, délaissa sa vieille poule pour s'installer dans l'arbre avec la perdrix.  Ils vécurent heureux d'amour et d'eau fraîche coupée d'une quantité épatante de liqueur de griottes, figues et bons damassons. Ca pourrait finir là.

Epilogue:

En automne les histoires d'amour commençent bien, mais c'est sans parler du coucou, l'affreux coucou à poitrine rousse qui de loin avec ses yeux ocres épiait le petit nid d'amour. Le coucou lui aussi un jour partirait à la chasse - la chasse au nid d'amour - mais par respect pour la ronde des saisons, je vous raconterai la fin de cette tragique histoire au printemps. Si j'y pense.

 

Photo : Dans l'image toujours la même question. Sinon, c'est l'automne au jardin, tardif, plus sûrement à venir (et à suivre) ...

 

 

 Là bas © Frb 2012

mardi, 08 novembre 2011

Le premier mouvement de l'automne (par Paul and me)

Avant l'hiver ...

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Quelques bonnes lectures pour adorer les heures d'hiver:

Chemins de traverses :

http://souriredureste.blogspot.com/2011/11/rien-et-nu.html

http://epistolaire.hautetfort.com/archive/2011/10/11/anti...

Feuilles immortelles :

http://henrychiparlart.blogspot.com/2009/09/blog-post.html

http://henrychiparlart.blogspot.com/2009/08/art-maladif.h...

Belles lettres et fleurs des champs :

http://gros-buveur.over-blog.com/article-madame-bovary-88...

Un conte d'automne + un domaine à découvrir, "Jetz Happening"

http://ici-ou-la-cela.blogspot.com/2011/11/de-la-soupe.html

1er mouvement de l'automne, (et autres feux paillassons bio)

http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2010/08/29/le...

Photo § nota : Fugue bienheureuse (juste un extrait). Là bas près de la cabane du pêcheur de l'étang des clefs. Nabirosina à ses plus belles heures. Photographiée il y a un instant. Il ne voulait pas que je le dise, mais cela m'ennuyait beaucoup de ne pas rendre à César (sauf que c'est pas César) c'est Paul, le pêcheur de carpes malines (tout au Nagra) et surtout le photographe du jour, un ami ou frère de longue date (écrivain trop secret, preneur de sons) osera-t-il ? Avec quelques incorruptibles - (Vincent, François ?) et les autres... Des amis, ça c'est sûr, qui ont écrit beaucoup là bas ou commenté ici, encouragé, (ils se reconnaîtront) et puis, etc... qu'on choisira, ou plutôt s'inviteront, (s'ils le désirent) bien sûr au fil à fil pour prendre la suite de Certains jours d'où je me retire momentanément, le temps de créer autre chose ailleurs. Passer la main, ouvrir à d'autres voix, un certain temps n'est qu'une autre manière de retrouver le jeu, (le goût du jeu), la volupté d'y revenir. Cela ne regarde au fond que le thème de la fragilité (thème central du bidule), qui se perd parfois dans cet amalgame entre les mots (certains mots) et un langage (toujours incertain), une intention par ironie, un peu confondue. J'assurerai encore un instant, (techniquement) le passage et (ponctuellement) le courrier (de) certains jours, (fermé aujourd'hui exceptionnellement). Histoire à suivre ici et ailleurs, peut-être.

Merci à vous.

©Paul / Frb 2011

jeudi, 20 octobre 2011

Les feuilles dites mortes manqueront toujours aux appels (by HK/ RL)

Le montreur de singes
et le singe ensemble vivent
la lune d'automne

MATSUO BASHÔ

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l’automne perd ses feuilles dites mortes      les laisse      glisser
dessus      dessous      ses vents      comme
des surfers californiens
mais      elles sans      combinaisons
aux couleurs criardes et sponsorisées
ni longues ou courtes  "boards"

les feuilles dites mortes
acrobates accomplies
se jouent des vents et des vagues
même un tsunami
ne les effrayerait pas
"adieu vents et vagues et veaux et vaches et cochons"

les feuilles dites mortes
l’automne      elles lui rient à son nez
poudré de rouge et d’ocre

moqueuses assez :
"arrête donc tes clowneries
 vieux cabot d’un seul rôle
 essaye un peu pour une fois
                                         de mourir
non en beauté
mais pour de bon
et foin de tes jeux et feux
et de tes artifices"


HK/RL

Samedi 15 Octobre 2011





Photo : Lueurs d'automne, (ou peut être maison du singe § du montreur de singe ?), sous la (presque) lune d'Octobre. Le sol se dérobera-t il à l'appel ? Feu de feuilles mortes. (Yves Montard is dead et Bashô rit sur la lune).

Remerciements... Au couple mythique et ami KEBO/LAHU, (photographié hors champ pendu aux branches de bambou), d'avoir aimablement offert "les feuilles dites mortes..." (offrande non-solennelle) à Certains jours. Poème et musique remixés par l'antique monkey (artificier à ses heures) du Parc de la Tête d'Or à Lyon, en ce bel automne 2011.

mercredi, 04 mai 2011

Jardins secrets (une histoire presque fleur bleue)

Toutes les couleurs s'accordent dans l'obscurité.

FRANCIS BACON

Si les roses vous fatiguent, cliquez sur les 2 images on vous donnera des tulipes à la placerose yellow.JPG

Elle a les couleurs de la fleur au printemps. Les yeux bleus comme le ciel, noir dedans. Elle court à lui dans sa tête, se prépare devant un miroir entouré de roses pompon, dans une chambre remplie de poupées de chiffons et d'oursons en pâte d'amande.

L'homme, il s'est réveillé ventre à terre, sur la pelouse, sous le peuplier du jardin. Il a eu, (est ce un mauvais rêve ?), une vision de sa femme couchée dans le jardin la gorge ensanglantée. Il se demande quel est ce fou qui l'a jetée ici. Ce n'est bien sûr, qu'un mauvais rêve. Ici, la réalité est tout autre.

Des gens se pressent au portail, à présent. On voit naître une fine coulée rouge dans l'allée entre les bulbes parfumés de jacinthes et sous les premiers bourgeons d'un drôle d'arbre, on dirait des châtons qui pleurent. Une pluie de pollens, en fin d'après midi adoucit ce monde ordonné par des allées fraîchement ratissées. Il lui reste ce souvenir, celui d'une longue attente, celle du départ du jardinier qui ne cessait de ratisser les allées et ses nerfs n'en pouvaient plus de voir ce rateau dessiner des traits si parfaits sur la terre. Etait-il dans son rêve, ce son crissant, ces parallèles qui brisaient sa ligne de vie ? Roses comme les fleurs du printemps, au creux de sa main chevauchant la ligne de coeur d'une main étrangère de l'autre côté des collines, à l'est.

Etait-ce un souvenir ? Ou dans un cri, ce rêve qui l'aura renversé ventre à terre ? Quand il avait chassé le jardinier en le poussant violemment dans les roses à coups de pieds et qu'il s'était battu avec lui pour que le bruit des traits s'arrête. Ou bien, est-ce encore le visage bouleversé du jardinier qui l'avait sorti de son cri ? Il revoyait sa femme qui avançait sur lui, contournant soigneusement l'arbre à soie, elle marchait sur la santoline verte. Sa femme avec sa robe couleur lavande, ses cheveux fins comme des antennes, on aurait dit un papillon. Elle avait demandé d'où venaient les bruits. Il avait esquivé. Il avait peur des papillons, peur des questions, peur de la floraison de l'arbre à soie formant des plumets rouges feu dans son rêve. Il avait juré qu'il n'était pas là. Le jardinier a donné une autre version.

A présent, l'éclat des fleurs n'en finit pas de l'aveugler et le soleil précise les contours d'une colline, il est à l'ouest. Il voit la fenêtre de la maison où la jeune fille l'invitait de récréation en récréation, à soulever des mantilles, et la texture infime rebrassée des dentelles, morcellait ses jours, abrégeait ses nuits. Des milliers de semis fantômatiques maculaient de géantes hybrides les allées et les lignes du jardin étaient sans cesse à reconstruire, des chenilles multicolores couraient sur les euphorbes, le jardinier qui était phyllomancien parlait d'un malheur à venir. La nuit l'homme allait au jardin en cachette. La jeune fille, plus loin, plus libre, envoyait des signaux de fumée, et des mots qui se lisaient avec une torche. Ils sont allés à l'aventure. Il pensait que cela serait le caprice d'une nuit, une fantaisie de quelques jours, juste pour l'agrément.

Il se souvient. C'est vrai, il y en avait eu des dizaines, de rendez vous pour elle, hier, et chaque soir juste avant le coucher du soleil. Aujourd'hui un corps s'était affaissé repliant les pétales, une tête avait heurté la pierre, écrasé des milliers de roses, Une percée de couleur primaire sur fond mauve. Le jardinier préféra ne pas évoquer certaines choses.

Plus tard, L'homme ira se laver et ces choses partiront d'elles mêmes, au savon, dans l'eau chaude. Il mettra un costume de coton blanc léger, il ajoutera deux belles roses pompon à sa boutonnière. Une pour lui, une pour elle. Une heure, une petite heure seulement, arrachée à la ritournelle, pendant que sa femme se promène avec une vieille cousine tuberculeuse, vivace pareille aux cyclamens qui répandaient une odeur écoeurante sous la tête de sa femme entre les tombes jardinées, il ne sait plus à quelle heure ni dans quel cimetière. Il est sûr que c'était avant.

Le jardinier est là qui l'observe avec ses yeux d'indien piquants, toujours un peu mouillés, cette bouche qui murmure et ses gestes discrets, rituels, telle une atmosphère de douceur linéaire aux jardins de Shalimar et c'est tout le Pakistan qui semble maintenant s'accrocher au portail. L'homme demande à son jardinier : "dis moi, que veulent-ils, tous ces gens ?". Si nombreux, ils se pressent, des hommes et des femmes en colère et des plus grands, des soldats de plomb dans des combinaisons empêchent la foule de pénétrer au delà d'une certaine limite. Une coulée rouge, un flux dément de grenadine sur lequel sont penchés des tas d'inconnus qu'on tient à distance. Des gyrophares luttent contre la lumière...

Le jardinier ne répond plus. L'homme au milieu des fleurs se pose encore en maître du domaine, entre un ruisseau qui flambe et des collines allumées par une torche dont chaque soir au coucher du soleil une lueur semble absorber le halo sphérique de toutes les voies lactées de tous les univers qui peuvent s'imaginer quand on sort des jardins privatifs du périmètre solaire. Chassera-t-il encore l'étranger qui voit tout, sait tout et ne dit rien ? Son silence est pareil aux traits de son visage ratissé dans l'immobilité, droiture et loyauté des allées bordées d'ifs, de gestes répétés chaque jour à l'identique, rappelant le sommeil, pourvu qu'il vienne, revienne.

Tous ces traits, sur la terre, disparus, qui les a emportés ? Tout est rouge, ça revient. Les camions rouges, les ambulances et ces fourmis qui glissent lentement sur ses mains, éveillant par accoups un système nerveux central empalé sur des gouffres de friandises. Des colliers, des barrettes dorées, et des oursons éparpillés autour un lit, des mantilles qui flottaient dans un ciel étoilé. Et puis, hier, sans prévenir, la nuit entra dans la lumière.

rose yelloF0808.JPGLe ciel est rouge de la colère des foules. Rouge de l'impatience de la vérité qu'il faudra un jour dire. Rouge d'une colline embrasée à l'est, par une fenêtre à la lueur d'une torche, à la tombée du jour, pour la joie de céder aux excès sous tous les empires. Rouge du regret des fleurs exhalant l'odeur affolante de la mort, durant un court moment d'absence où toutes les valeurs se renversent. Il voit un corps dont le visage a été recouvert d'un linge et ce n'est pas l'épouse qui dort à ses côtés. Une coulée d'encre, ce petit lait à peine, déroulant l'épilogue, se cheville aux feuilles en rosette du chlorophytum dans ce hors lieu de l'homme et de la femme où quelquepart un rêve éveillé les promène entre présence, absence, rêve et réalité. Ils en viennent à se pencher dangereusement au bord d'une fenêtre. La maison est cernée d'ambulances, d'enseignes bleues, reflets violets de la douleur des antichambres. La maison est cernée de lueurs, de fleurs et de jouets. Comment traduire ce qu'en disent les sirènes lancinantes ?

Il faudrait prendre une douche de toute urgence. Des ombres traversent l'homme, et partout ces grignotements dans sa tête, qu'il ne peut plus comprendre. Des doigts le montrent. Une main le prend. Des bouches grandes ouvertes le huent et le dénoncent. Des bras le traînent. Il pose sa tête dans ses mains et sa tête devient rouge. Les ongles de l'homme avaient griffé longtemps. Le jardinier a dû le confirmer devant tout le monde. Il fallait bien qu'il prouve son innocence. Partout ça ronge dans la terre, au dedans, dans les esprits ça remonte, à la surface on voit clairement les mains de l'homme et son visage qui semble ignorer tout, il ouvre des yeux d'enfant, traqué par des sifflets et couvert d'une étrange honte, celle qu'on lui fait, qu'il ne peut pas comprendre. Il voit la foule allumer l'incendie dans ses fleurs. Ce n'est plus le rêve. Quelque chose dans sa tête devient très encombrant. Et cette gamine, à l'est, qui l'espionne par un trou de serrure, le balade depuis des mois, ne cesse de lui ravir son existence, cela s'appelle du harcèlement. Il faudrait que quelqu'un la gronde.

Tout à l'heure, il se rendra, au coucher du soleil dans cette maison qu'il connaît aussi bien que la sienne. Il changera son plan et retrouvera sa vie d'avant, le foyer, les mains lestes de sa femme coupant les fleurs pour les coller à l'infini sur la tapisserie de leur chambre, cet ancien nid d'amour où se trouvent encore au chevet de deux meubles à tiroirs les mêmes livres tristes, deux réveils et des boîtes de Tercian. Il sera calme, même apaisant. Il ne portera pas de costume, pas de roses pompons à la boutonnière. Il aura un grand manteau noir il dira simplement: "C'est fini. On arrête". Il ne faudrait pas tout bousiller pour presque rien : sa maison son mariage et sa femme. Où est-elle ? Trois hommes en habits blancs descendent d'une fourgonnette.

Sur la colline à l'est, rien ne bouge. C'est l'heure clémente. Bientôt il y aura le coucher de soleil. Une jeune fille caresse ses cheveux, les roule en chignon fait de tresses et de boucles qu'elle libère, elle attache une barrette dorée, ajoute un collier de perles autour de son cou blanc, si transparent qu'on voit presque le coeur battre à travers les veines. La peau ne dit rien des milliers de fleurs bleues qui ont poussé sur elle, se sont mises écrire le premier des romans à l'eau de roses pompon pour petites filles méchantes, (femme de personne ou de nulle autre) ; elle ne sait rien des trames, des traits et des stries de leur monde, un phare de fleurs, des clôtures électriques dans le velours où des rondes un beau jour ont arrêté leurs sentiments, ceux ci ayant depuis si longtemps cessé d'être, ils peuvent renaître, intermittents, dans les entailles faites au contrat oui mais voilà. Elle attend. C'est l'unique attrait de ses jours, elle attend l'être aimé. Elle veut tout. Sa ferveur est profonde quand l'homme en costume blanc traverse les champs jusqu'aux collines pour apporter les roses et toutes les bonnes nouvelles.

Hier c'était une promesse, un pur instant d'égarement quand ne pouvant saisir ce corps il n'offrait que son ombre et dans une fraction de seconde seulement, il avait juré sur sa tête, peut être dans la lune ? Ou sur la terre, demain, qu'il serait un homme libre. Il ferait ça pour elle, l'impensable jusqu'à l'impossible. Ensuite, il serait avec elle toujours. Sa femme, un papillon, liquidée, au bout d'une épingle, ça ne l'effrayait même plus d'y songer, un long cou avec des antennes et puis ses ongles qui s'enfonçaient lentement dans la chair (à mains nues ou avec des gants de jardin, si possible). Ce serait un acte d'amour pur.

Il est presque neuf heures du soir, la jeune fille affine ses mantilles, glisse dans sa bouche amusante un petit ourson en pâte d'amande étirable à loisir. Elle regarde du côté de la maison de l'homme et tout en mâchonnant ce sucre qui l'aura fait grandir, elle voit un feu d'artifice tantôt rouge tantôt bleu et des lumières là bas, qui scintillent, des signaux lumineux, jamais elle n'en n'a vu autant. Dans ce grand halo blanc elle voit autant de preuves d'amour, comme dans ses rêves de petite fille, ouvrant le bal somptueux des princesses virevoltant dans des robes cousues d'or, une couronne de roses pompons sur sa tête assourdie des violons d'une valse un peu folle qui couvre le bruit lancinant des sirènes, les petites voitures, les fourgonnettes miniatures d'où sortent des petits bonhommes en panoplies de pompiers, de docteurs qui font avancer sur son coeur, les joies du carnaval et la bonté des fleurs dans un pays sorti d'une boîte de friandises en pâte d'amande pas plus grande qu'une boîte à chaussures.

Photos : Ces roses ne sont pas des roses pompons ni des roses bonbons mais des roses fraichement nées dans la grande roseraie du Parc de la Tête d'Or à Lyon (+ de 30 000 roses seulement) qui ne sortent pas d'une boîte de friandises... Quoique pour certaines, on dirait. Grande et petite roseraies à visiter, très vite, si vous passez ou vivez dans cette ville c'est une des plus belles choses à contempler en ce moment. Pur vertige de parfums et couleurs, qui ne se raconte pas, il faut voir, toucher, de près et même que ça se respire ...

© Frb 2011.

vendredi, 29 octobre 2010

Peindre au travers

Peindre d'après nature, ce n'est pas copier l'objectif, c'est réaliser ses sensations.

PAUL CEZANNE 

zoom feuilles0908 B.jpgCe climat est le mien. J'avance avec toi, sur la route, pour faire effraction. Je peux voir le ciel qui s'étend nous satisfait à la minute. Je prends le petit jour à coeur, et je suis autrement ton oeuvre. Nous ne pouvons que rester seul à seul. Tous deux serons unis encore autant que séparés, et je me chauffe à toi, nous secouons les grilles pour rentrer dans tous les salons. Je porte les grenades et les épices de la forêt. Nous aimons nous suspendre aux lustres, aux branches ; je porte les baies empoisonnées, tous ces mensonges et nos douleurs. L'eau froide tombe du ciel qui s'étend au loin. Les grilles blessent un peu, ces gens t'ouvrent leur demeure, tu caresses leur vaisselle, tu explores les greniers et la cave où sont cachés des manuscrits à fendre à l'âme.

Il y a trop de monde dans ces salons, on distribue du café noir et des figues à moitié ouvertes sont éparpillées sur la table. On convoite un grand framboisier sur lequel nous déposerons des baisers, nous aurons les mains baladeuses, en toute impunité, nous abuserons de tout sans peine. Nos fruits ont la sauvagerie de ces chats qui se faufilent entre les brumes écorchant le vernis des tableaux, bientôt nous en ferons le deuil ; nous les délaisserons dans un parc entre les feuilles rousses, irisées de l'automne. November ramènera par sacs entiers les feuilles et ces pommes qu'un peintre croqua autrefois chaussé de ses pantoufles, dans le rai de lumière d'un atelier. A quelques pas de là, à peine plus loin, toute la lumière change, et l'on aperçoit dans l'allée d'un jardin, quelque beauté antique organiser les courses :

De mon mieux, j'ai envoyé à mon amant chéri dix pommes d'or cueillies sur l'arbre de la forêt, et en enverrai autant demain

Des corbeilles de fruits pourris avec les étranges pépins, et ces tiges au cul de la pomme, nous aimons celle qui porte un nom de chanteuse de jazz oubliée, la Granny Smith. Son goût acidulé, ses reflets parfois roses. Nous aimons aussi les poires difformes, "Red William" ou "d'Anjou" nous les mangeons sans trop penser à la misère du monde, un rien nous comble. Nous glissons les épluchures dans nos poches et cela nous fait des trésors dégoûtants. Le vent ici est caressant, doucement il s'impose. Et puis il y a des graffitis sur les bancs et des journées qui ne s'étirent plus tout à fait comme avant.

Cent tubes de gouache pressés avec ces couleurs fauves, elles giclent sous le ciel qui s'étend au loin, fardent la part brute d'une toile sur laquelle l'autre peint encore des oiseaux et des serpents plein de noeuds, sur des pentes la blancheur lunaire bat dans l'encadrement, déplace la courbure des formes qui magnifient les fruits et les sens. Ce climat est le tien, il érode les murailles, dévergonde nos cailloux pour s'empaler sur des roches vierges. Ca fait des semaines qu'Eros dort le jour sous les arbres et la nuit il s'amuse comme un écureuil avec des noisettes et des glands.

Du haut en bas, un grain de folie saisonnière roussit la page si lentement, tu peux voir comme l'heure à présent changée nous délave. Ce que je dis, tu le vois les yeux clos et l'approuve. Tout ce qu'on dilapide va par monts et par vaux, même dans le parcours des bécasseaux, leurs cris font en réalité "tchirrip, tchrrii" et nous nous attardons à regarder bouger leurs pattes sur des fils electriques. Tous ces mensonges dans la douceur bordent l'hiver des impatiences, un caprice hors-saison qui vient avec  le goût de la reine-Claude, ou de la mirabelle, (bellamira, miragrande), croquée par Virgile au vers 53 des "Bucoliques":

J’ajouterai des prunes couleur de cire : ce fruit sera, lui aussi, à l'honneur.

J'ajouterai des grains de génévrier, nous titrerons : "Aiguilles piquantes sur feuillage écaillé", des grosses touffes chaudes comme la laine, ces épis pour les dames seront notre fierté, les messieurs en auront presque le rose aux joues puis après ce sucre onctueux, tout fondu dans nos ombres, adviendra en nous l'abstraction.

Tu peux voir l'improvisation, la folie des grandeurs et la rondeur des jours comme un point qui va de bout en bout répandre sa résine rouge, les déliés du terrain, un fourrage de cailloux, près des plantes cultivées,  plates, ou éperonées, qu'on appelle "impatiens hybrides".

Ce climat est le notre uni à l'eau qui dort sous un autre pays gentiment affublé de gri-gris, de poupées pincées d'épingle à linge, ces tissus sèchent à l'écart au nid où pondent les flamants roses, et les chamois toujours les mêmes, tu les décris sur mes carnets et tu es autrement mon oeuvre.

Savais tu qu'autrefois les chamois pondaient des oeufs au mois d'Octobre ronds comme ceux de l'élandin ? Et cela faisait, à ceux qui les regardaient longtemps, des yeux gros comme un poème monstre.

Photo : Zoom juste après l'ondée. Une vue caramélisée de quelques feuilles mortes issues du charmant  parc René Dumont qui illustre à merveille, une nouvelle tendances de parcs dans nos villes : pas d'allées à la française, juste la végétation naturelle poussant à la manière sauvage... Photographiée à Villeurbanne aux derniers jours d'October.© Frb 2010.

mercredi, 05 août 2009

Battre la campagne (4)

"Quand on examine le vaste monde ses beautés ses tristesses et ses aléas on se demande on se demande à quoi rime tout cela mais qui mais donc tousse là ? [...] "

RAYMOND QUENEAU. Extr : "un rhume qui n'en finit pas", in "Battre la campagne". Editions Gallimard 1968.

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Si vous avez loupé le début (résumé ) :

[...] "On ne connaît jamais le fond des choses et l'on ne s'y résigne pas on croit à la métempsycose ou bien l'on n'y croit pas mais qui mais qui donc tousse là-bas ? Dans la nature ou bien ailleurs c'est un peu partout que poussent les sophismes de l'erreur on ne les connaît même pas tous mais qui mais qui donc tousse ?"

Relation de cause à effet : Quand quelqu'un fume sur le pavé, à 200 km de là, ça fait mourir les papillons.

"Fumer nuit gravement à votre entourage"/ (mais qui donc tousse ?) CQFD : http://kl-loth-dailylife.hautetfort.com/archive/2009/08/06/battre-le-pave-2005.html:

("Battre le pavé" versus "battre la campagne". A suivre...)

Photo: Mort du papillon d'Août sur une terre gravillonnée (mais pas encore battue). Vue sur le grand chemin dit "Le chemin de Croix". Nabirosina. Eté 2009 © Frb.

Montrer patte blanche

"Patte blanche est un point chez les loups, comme on sait, rarement en usage [...]"

JEAN DE LA FONTAINE. Extr. "Le loup, la chèvre et le chevreau", in "Fables", Livre IV, Fable 15.

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L'expression "Montrer patte blanche" vient de la fable de LA FONTAINE citée plus haut, inspirée par la fable "Le loup et les chevreaux" d'ESOPE, et aussi par un auteur anonyme. Tout cela donna naissance à un conte populaire : "La chèvre et les sept biquets" ou encore "le loup et les sept biquets. La version la plus connue, à ce jour celle de Jean :

La bique allant remplir sa traînante mamelle,
Et paître l'herbe nouvelle,
Ferma sa porte au loquet,
Non sans dire à son biquet :
"Gardez-vous, sur votre vie,
D'ouvrir que l'on ne vous die",
Pour enseigne et mot du guet :
"Foin du loup et de sa race !" [...]

Vous l'avez bien deviné, dans cette fable, la chèvre s'absente, en laissant son biquet tout seul. Elle lui recommande de n'ouvrir à personne et d'attendre sagement son retour. Elle préconise la phrase spécifique avant de la laisser entrer. Elle prend son sac à main, elle sort (ça c'est moi qui rajoute). Elle n'en n'a pas pour très longtemps (qu'elle dit !) il s'agit juste d'aller acheter un petit pot de beurre à l'hyper-Rion de Suzy les Charolles, pour sa marraine la fée ( Je crois que je m'emmêle un peu, mais c'est pour mieux te distraire, mon lecteur !).  Comme il y a des promos au linge de maison de l'hyper-rion, elle traîne un peu devant les nappes... Pendant ce temps là, à la maison, biquet envoie des sms à sa copine bouquinette. Soudain on sonne : "qui est là ??? " demande biquet d'une toute petite voix. Il attend la phrase spécifique. Personne ne répond. (Chacun sait que ce n'est pas la maman bique qui est derrière la porte mais le loup)... Il y a fort à craindre, car le loup est impitoyable. Biquet redemande "Qui est là ?". Silence encore. Biquet tremble comme une feuille sur ses pattes chétives, et son coeur bat très fort. Mais une idée géniale se forme dans sa tête ... Ca me fait penser qu'il faut que j'aille moi aussi à l'hyper-Rion, j'ai promis d'aider ma copine Cendrillon à se choisir des pantoufles pour l'hiver. Je vous laisse donc avec Jean, qui se fera un honneur de vous narrer le fin mot de l'histoire. Puissiez vous bien vous entraîner à "montrer patte blanche", Dieu sait à la rentrée ce que le loup nous réserve ;-). Vaz'y Jean ! c'est à toi :

Le biquet soupçonneux par la fente regarde :
"Montrez-moi patte blanche, ou je n'ouvrirai point,"
S'écria-t-il d'abord. [...]
Celui-ci, fort surpris d'entendre ce langage,
Comme il était venu s'en retourna chez soi.
Où serait le biquet s'il eût ajouté foi
Au mot du guet que de fortune 
Notre loup avait entendu ?

Posons nous la question.

Photo : Ceci n'est pas une chèvre. Mais peut être le loup en tenue de camouflage ? Vu par l'oeil de boeuf de la chaumière du "chemin des alouettes". Août 2009. © Frb

lundi, 15 juin 2009

Plan d'une ville...

Repérage :

Pour le lecteur qui se serait malencontreusement perdu (dans notre jungle).

Tout va bien vous êtes...

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Autres pavés en voie de sainteté (mais sans orientation) à voir ou à écouter ci-dessous:

http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/01/30/le...

Photo: Les pavés du Vieux St Jean ou peut être le début d'une étrange maladie ? Vus dans le chaotique Vieux Lyon juste en face de la cathédrale et pas très loin de la boutique de l'ancienne "Maison JOLY, herboristerie". Juin 2009. © Frb

Sur les pavés, exactement..

Là ?

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Ou bien ...

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Ici bas. Repérage indécis sous le marqueur D'HOZAN KEBO, ou peut-être le début si ce n'est d'une épidémie, d'une rixe... ?

Intervention Hozan KEBO point par point. réalisée le 21 Juin 2009. (HK/LR)

lundi, 18 mai 2009

Blues rouge

"Ouvrez moi cette porte où je frappe en pleurant."

GUILLAUME APOLLINAIRE in "Alcools". Editions Gallimard 1971.

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La petite épicerie était fermée ce lundi. J'avais perdu les clefs de chez moi. J'étais fermée entre deux mondes. Je me languissais de l'épicier et puis surtout, j'avais la dalle...

http://noniouze.blogspot.com/2009/05/dalle.html

"Tango from Force of circumstance"

podcast


Photo : Petite boutique fermée le lundi. Vue quelquepart près de la rue  du chariot d'Or, sur le plateau de la Croix-Rousse.

 

Lyon © Frb 2009

lundi, 11 mai 2009

Allez un pt'i coup de blanc !

Aujourd'hui à Lyon, le blanc était mis...

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Pour ceux qui veulent un p'ti coup de rouge


IL FAUT ALLER ICI


Un air de vieille romance et d'élégance classique passe sur les grands boulevards, côté mairie en revenant de "la soierie". (Je ne suis pas tout à fait sur la ligne blanche, juste cachée derrière l'arbre). C'est ce qu'on appelle au pays des Canuts (et des Canettes) : "une filature charmillonnée"...

Entre blanc de Conille et rouge de Lutèce, à vous de choisir. Mais peut-être est-il préférable, (pour la santé) d'envisager le p'ti coup de rouge avant le blanc. Comme dit le proverbe :

"Blanc sur rouge, rien ne bouge. Rouge sur blanc, tout fout l'camp."

Fin de notre interlude. C'est tout pour aujourd'hui.

http://www.deezer.com/track/291132

Photo : La "blanche" vue un lundi (Jour terrible du sans-marché) sur le plateau de la Croix-Rousse à Lyon. Mai 2009. © Frb.