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lundi, 28 octobre 2013

Certains rouges...

Quand je n'ai pas de bleu, je mets du rouge.

PABLO PICASSO

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Photos: tapis rouge (parce qu'il n'existe point de feuilles bleues et que le vert c'est périssable), vu au jardin d'Octobre entre le parc de la Tête d'Or (from Lyon) et le clos du marquis en forêt "narbonnaise"= (cf."the beautiful little redbook of latino-charmillon" by Mister J. :) lien hélas, introuvable.

Rouge nature : au feu la peinture ! =  "L'art c'est beau quand "ça brûle"

et ça brûle pour de vrai :

http://www.lexpress.fr/culture/art/elle-brule-un-picasso-...

 

Contradiction :

Sarbyf vs Apollinaire - "Quand j'ai du bleu, je mets du rouge quand même"

http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/05/19/mu...

attablés là où on sait ou glanant chez la Mirlitonne = (on ne s'en lasse pas). 

 

Certains rouges, "qui se retournent sur eux mêmes"... preuve par l'image :

 http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/09/13/ha...

 

La ronde et autres rappels plus ou que moins bariolés...

http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2013/08/23/co...

et retinton(s)

http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2011/01/26/sy...

 

Red October © Frb 2013

vendredi, 27 septembre 2013

Impromptu

Le souci de soi

 

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Le philosophe Giorgio Agamben dit qu'il faut se soucier de soi dans les formes pratiques de soi, en même temps il énonce à plusieurs reprises le thème apparemment opposé :

Il faut se déprendre de soi.

Il dit aussi plusieurs fois :

On est fini dans sa vie, si l'on s'interroge sur son identité. L'art de vivre c'est détruire l'identité, détruire la psychologie. 

 

Le souci de soi devrait logiquement aboutir à se déprendre de soi.

 

Nota : Le prélude à l'impromptu est lisible en cliquant sur l'image. 

Photo : Les bancs sont devant la Vie Claire, c'est quelque chose à voir, aussi bizarre que rien, mais le promeneur croix-roussien les connaît bien, il s'y contemple en bancs d'oignons (oui, bon...), certes, ce ne sont pas les bancs des amoureux sur l'esplanade de la rue de l'Alma, d'ailleurs je ne les montrerai pas, ce sont plus sûrement les bancs de personne donc les bancs de tout le monde, faits pour penser à rien et à tout, ou au deux, tout c'est eux, eux, c'est nous par une des mille façons à tenter de se déprendre, en attendant de regarder tomber les épluchures, bientôt, une autre et sage leçon de vie pour l'homme (c'est de Héraclite, il me semble), je cite pour la beauté des lettres :

κόσμον τόνδε τὸν αὐτὸν ἁπάντων οὔτε τις θεῶν οὔτε ἀνθρώπων ἐποίησεν ἀλλ᾽ ἦν ἀεὶ καὶ ἔστιν καὶ ἔσται πῦρ ἀείζωον ἁπτόμενον μέτρα καὶ ἀπο­σϐεννύμενον μέτρα. 

 

Lyon/ Croix-Rousse © Frb 2013.

vendredi, 24 août 2012

Prélude à l'effeuillement

EFFEUILLEMENT  nm. (è-feu-lle-man, ll mouillées) : État des arbres dépouillés de leur feuillage ou qui s'en dépouillent.

Dictionnnaire de français Littré. (Voir "Effeuillaison"/ Effeuillure/ Effeuiller/ Effeuillé (ée)/ Effeuilleur (euse)/ Effeuillage/ Effeuliaison...

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Les doigts de la demoiselle prolongeant sa vacance goûtaient les plaisirs simples à la campagne sous des gants végétaux si délicatement ouvragés qu'une paire tenait dans une noix. Sa main blanche s'effilait, laissant à l'amant le don de deviner les secrets de son coeur, par un simple baiser déposé sur une ligne, il pouvait lire en elle comme dans un livre. Le Marquis traversa ainsi des continents approchant l'Amazone qui n'était plus très loin. La phyllomancie révélait dans les volubilis une prolifération vouée au sacre d'un noyer vivant sous le soleil. Le Marquis cherchait l'ombre en effeuillant des pétales pour affiner des joies qui n'étaient plus de son âge. La fin de l'été nourrissait un empire érigé en fadaises, la demoiselle musardait sur des  feuilles volantes qui seraient balayées dès Septembre. Quand tous rentraient des plages, le Marquis sortait de terre exaltait le vent frais qui porte l'oisiveté avec le goût d'adorer sans dommage la première promeneuse à portée. Cela au moins, offrirait de quoi engranger pour l'hiver. Il faisait le plein d'images bercées par un feu tiède qui feutrait les nouvelles du monde, favorisait l'effacement des faits divers, repoussait au néant le partage des affinités spirituelles, en trois mots, cela le rassurait. Enfin, dans la dispersion volontaire de tous ces sentiments, la peine semblait moins souveraine.

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Le marquis apprenait à vivre. Il comprenait tardivement ce qu'il fallait fouler de cailloux pour accepter les réjouissances sans faire peser le poids de ses défuntes amours dans les bras de ces débutantes, puisqu'il faut bien se dire, que rien ne dure toujours, pourquoi se montrer tel que l'on croit se connaître ? De quel droit confier à des intruses des choses si chères de soi qui ne les intéressent pas ? Le Marquis répudia. Il leur disait allez ! allons ! laissez-vous faire !". Sitôt dit, sitôt fait. Ce qu'il devait détruire de chemins pour en préfacer un nouveau, lui donnait le vertige, mais cela n'était pas à l'ordre du jour, il n'y aurait plus assez de temps pour se perdre à rêver sachant qu'un seul amour ne pourrait entièrement contenir le paysage. Le paysage était sans fin, il s'y creusait chaque jour de nouveaux souterrains. Des sortes d'oubliettes, on dit qu'un peuple muet tentait en vain de remonter à la surface, accroché à ces lierres, des milliers de rongeurs, des taupes glissant par des galeries jusqu'aux jardins et ces mines dolentes qui ramenaient leurs plaintes parmi les fleurs mettaient trop bas les coeurs. Les feuilles s'embarbouillaient, c'était la fin de la vacance, la forêt retournait aux légendes, les amants désireux d'en découdre se laissaient emporter par des trains. Ca demanderait un autre tour de main de s'éloigner avec indifférence.

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L'excellent savoir faire du Marquis tournait les esprits de la belle dont la figure s'étonnait de trouver encore des pages vierges à ce chapitre, qui se parerait d'enluminures, au fil du temps, ces petits ornements serviraient à cacher ce qui manque. La profusion des mots ne raconte que cela. Il y avait sans doute un abîme entre une feuille blanche et une page inachevée. Entre deux, des chapitres oubliés avec des personnages tels des accessoires, des potiches ou des plantes... Le Marquis n'en parla jamais. Peu importe, à cette heure la belle n'y songeait pas. Ils acceptaient tous deux cette part de jeu sans avenir. Le Marquis chuchotait quelquefois des poèmes à la belle, il piochait dans  l'Arthur disait d'un air modeste : "c'est de moi, je l'ai écrit pour vous". Ca manquait d'envergure. Les cheveux du Marquis et sa peau sentaient le parchemin, une odeur agréable mais qui ne va pas avec l'amour. Elle songea au mucus des lamproies, à leurs dents qui râpent la peau douce, aux hommes en habits verts qui se disent immortels semblent traiter les mots beaucoup mieux que les muses. Pourquoi ces rêveries sont-t-elles si "tue l'amour" quand tout ce qui s'écrit implore le contraire ? On ne sait pas. La migraine eût bon dos, ainsi que l'ambroisie. A part ça, ils aimaient végéter ensemble.

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On compterait encore deux cents lignes à écrire. La guimauve infusait dans la tête d'un poète qui passait ses nuits sous les poutres d'une grange, à relire - autre délit de fuite au hameau des Moulins - il recopiait les vers décrivant le vrai deuil d'un faux Marquis croisant une sauterelle à la cuisse légère, il faudrait rendre les deux personnages émouvants. C'était un roman de commande, de l'eau de rose pour les gares, un récit qui donnerait peut-être vingt épisodes d'une saga télévisuelle joués dans des costumes d'époque, avec des vedettes en capelines, vertugadins, des vieux acteurs portant le brocart ou ce serait un conte provincial, un recueil de légendes ânonnées par l'idiot revenu au pays, répéter à voix basse les cris des villageoises qu'il savait parfaitement traduire. Elles aimeraient toujours qu'on leur souffle des histoires dans l'oreille. Il agitait les feuilles comme ces grelots que l'on faisait tinter jadis au bercail sur de grands lits rouleaux. On raconte ces histoires avant de s'endormir avec de l'eau si rose, qu'après les cruches font mieux le ménage. On le dit. On dit aussi que dans leurs rêves, parfois les demoiselles lancent des messages qu'elles enferment dans des bouteilles et jettent au lit de l'Amazone. - De l'Amazone, vraiment ? Parfois, on peine à croire...

A suivre, peut-être...

 

 

Nota : Pour agrandir les feuilles, il suffit de les chatouiller gentiment.

Lien : Pour la question élémentaire vous trouverez peut-être la réponse  ICI  (mais c'est pas sûr).

Photo:  Prélude à l'effeuillement au jardin, et en forêt plus ou moins équatoriale.

 

Là bas © Frb 2012.

vendredi, 20 juillet 2012

Aux blues des volets clos

 Images de ceux qui sont partis dédiées à ceux qui restent...

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Premier volet à l'ancienne, store à lattes, jalousies, sur fond de façade cacao. Les Robbe Grillet sont partis en vacances à Marienbad (comme l'an passé, elle ne se souvient plus, il faut qu'il l'y emmène), je tente un raccord littéraire avec des bouts de ficelle, nous qui restons sans vacances, cloîtrés devant les jalousies, (d'habitude c'est derrière), nous ne savons pas avec ce genre de matériel, si quelqu'un ne surveille pas la rue, peut voir sans être vu. Puis arrive un moment où tout semble pareil, à guetter les premières feuilles de September, à retrouver l'amant ? Qui fût dedans, s'en va dehors. Que fait-il ? Lui dont l'aspect broussailleux noircit le cacao et frappe à ce volet. Une bouche suppliante mange le mur. L'ombre porte le feu et le sombre amoureux se cogne aux volets clos d'une pauvre femme sans coeur...

 


podcast
 

 

 

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Volets jumeaux, vilains volets, un modèle pour les temps à venir, pas question de rigueur, et pas d'austérité ah mais ! ah mais ! (mots bannis), on aimera ces volets tristes avant de les retrouver furieusement à la mode. On s'exerce à perdre peu à peu, le goût de rire, de vivre, l'envie d'avoir envie,  à trop les regarder, ces volets, on se dit qu'ils sont d'un genre doué d'insignifiance, d'une façon si modeste d'insister sur l'absence, même ouverts, une présence, même la plus enjouée, n'y pourrait rien changer. Juillet en plein hiver, c'est la couleur des rues en retrait de la ville, loin d'elle et de ses jeux de lumière florentine. Ici, ça deviendrait une qualité hybride vue dans les coloris vus, revus, de saumon qui s'échoue sur la crasse, ces teints malmènent encore la mémoire du local sanitaire et social, on n'a pas oublié certaines vieilles salles de classe. La rentrée de rigueur, on y pense, en passant par ces rues parallèles près du cours Emile Z. à deux pas des Charpennes, ça ne rime plus mais ça pleure au delà du soleil qui dore un peu les murs des habitations collectives, masquant l'immense fêlures du vieux monde, à regret, il tient on ne sait comment entre les trouées des chantiers derrière les palissades. Un sans faute, pour la touche de neurasthénie estivale, le psychiatre a aimé, et moi, (moi, moi, moi on s'en fiche) j'émets (pour les "quand même") la réserve furtive avec un petit fond sonore (comme on dirait "un petit fond de Bartissol") pour remonter le moral (des troupes ?)  hommage à ceux qui restent ? S'ils n'ont pas peur de passer au volet suivant, plus classique et sérieux...

 


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Sérieux, fraîchement refait. "C'est Volet blanc § blanc volet", dit l'adage du poète ivre de Tao. C'est aussi la devise du peintre (en bâtiment) féru de Yop à la vanille. Monsieur Maurice Leblanc réside ici, lui qui fût sans volets semble-t-il, il est passé avec son héros, puis il est reparti, emportant l'argenterie, envolée ! gros voyou !  nous laissant devant un carré blanc sur fond blanc d'une netteté tellement net(te) qu'on se passe de commentaires, sauf que non, parce qu'il faut la ramener, et que le père Kazimir, il va encore gueuler qu'on lui a volé son volet, volet tagué ô vol du blankvoléchpoutnick pièce maîtresse de l'exposition bien sûr, je saute sur l'occasion pour glisser un petit lien commercial, pour le plaisir d'offrir à mes lecteurs chéris une page de publicité locative, pas bien maline, je sais, je sais, (pour une fois, je reconnais :)

 


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Après qu'on nous zute rebattu, (rabattu ?) les oreilles avec la fumante maison bleue, devenue respectable musée du koala ex. chevelu, on s'est aperçu que non seulement la maison bleue n'était pas bleue mais aussi c'est plus grave, qu'elle n'avait pas de volets, hérésie, pur scandale pour la culture hippie, le paradoxe séduit mais on ne saura jamais comment ils s'envolaient sans volets, les zipis quand ils tiraient (sur) la Marie-Johanna, alors qu'on sait qu'ils cherchaient la planante... Plus philosophiquement, je tiens à rajouter une bonne pensée volée aux gars du bar tabac "chez Marinette", qu'une maison sans volets "c'est comme un vélo sans guidon" ou (un spécial, pour les dames ou les demoiselles) "comme un baiser sans moustaches"(ça, c'est de Clarck, il (me) l'a prouvé si souvent). Pour les analogies, je vous laisse à l'infini, compléter... Après la détente c'est Hector, maître du chant d'été qui vous présente la maison rose aux volets bleus un peu grisés presque fermés, (mais la maison d'Hektor avait des volets verts très beaux et bien ouverts), les volets bleus ont été vus, photographiés aux alentours de Wilson Place, entre deux rues en pleine déconstruction. Sinon, Les Berlioz sont à l'Alpe d'Huez. Voilà pour les nouvelles. Que voulez-vous savoir d'autre sur les couleurs des closeries à nos volets clos ? Que c'est beau le bleu grisé sur une façade hâlée sans un soleil, quand tous les volets sont ouverts ce qui s'avère, si on y pense, un grand mystère presque aussi difficile à résoudre que le Rubycube de Kandinsky...

 


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La vie ferraille vers la rue de l'Hector, (encore lui), volets fermés en rez-de-chaussée, avec les fils de la machine à coudre branchés sur la chevillette de l'entrée, autant vous dire que l'endroit est déjà frappé de servitude, (on dit d'alignement, ça dit ce que ça veut dire), il en sera fini dans un futur très proche, des volets crades sur fond pisseux d'art brut, (on appelle ça une "peinture au torchon" dans les milieux "brico" ceci est devenu "très-tendance" chez les bobos huchuyéyés qui vous confirmeront qu'on intitule aussi cette pratique, la "peinture essuyée", mais enfin bon, comme disait Melle Pugeolle en rendant les copies de d'instruction civique aux enfants poétiques et précoces suicidés de l'institution (que nous fûmes), je cite notre vécha maîtresse : "y'a torchon et torchon", dans notre cas de figure, nous offrirons la version que vous choisirez, toujours en forme de clos des Dugris partis chercher du bleu à l'Ouessant, volet à chagriner les cieux en façade de pur style dépressionnisme urbain. Une image qui ne pourra arranger le moral de ceux qui restent. On les a vu partir les Dugris, chargeant de bon matin le coffre de la Mégane : serpillières et mouchoirs, et la série des pots, des bacs à géraniums, avec les tuperwars, les casseroles en Téflon + cactus moribonds qui habillent d'ordinaire les rebords des fenêtres. L'été, tout s'en irait, adieu ! bassines, serviettes, torchons pour mettre ses mains, torchons pour la vaisselle, guenilles et gants de toilette ! des choses mises à sécher, avec les petites affaires qui quelquefois s'échappent des rebords pour flotter en plein ciel,s'écraser  tomber à nos pieds, quand les yeux visent plus haut, un sacré matériel de nuages embarqués, qu'un vent léger promène, caressant nos paupières battant comme des volet... etc... etc 

 

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Rose c'est la vie, les volets roses tagués, ça c'est du  rez de chaussée ! vu du côté du très beau quartier des Chartreux, avec hors-champ, mais quel panneau ! un parking à vélos, ouvert l'été, la critique a aimé le regard gamin de la bête qui dit "ok", (on suppose qu'elle le dit) un air de la vacance sur du clos  pas fermé, la bête est sympathique, signée d'un blaze dont je ne sais rien... la prochaine fois en exclusivité estivale, j'ouvrirai les prévisibles volets de ceux qui restent.

 

 


podcast



 

Lien : Si vous avez loupé le début, tant que juillet sera chez nous, le mois du volet vous pourrez cliquer ci-dessous :

http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2011/09/07/pr...

 

Playlist des gens partis : 1/  Chenard Walcker : "Blues" 2/ Mississipi Fred McDowell : "You got to move" 3/ The Kinks : "Holiday"  4/ Charles Patton : "Green river blues" 5 / John Cage : "the seasons "(Summer)  6/ Scott Walker: "The windows of the world".

 

Nota : pour les passionnés de volets, un coup de souris (ou de traque-pattes) sur les images et vous aurez le privilège de retrouver nos volets grandeur nature sans même vous lever de votre chaise-longue.

 

Photos : Enfin, pour en finir, juste avant de sortir de l'étuve intenable d'un Lyon merveilleusement désert, c'est pas mal, entre deux trains, de s'amuser ici et là, à glaner du banal estival à la périphérie, comme je pensais bêtement qu'en sortant de Lyon il ferait plus frais, c'est idiot... (là aussi je reconnais), j'ai testé pour vous les volets de banlieue (disons de la banlieue mitoyenne,) à Villeurbanne exactement ; images volées  et repérage en volés lov' entre les stations de métro, Charpennes et République, sauf pour la dernière image saisie en remontant les pentes vers les rues de Flesselles, Ornano, qui mènent aux fraîcheurs des terrasses arborées du Mont Croix-Rousse. Un billet sous le signe de la clôture, c'est déjà un présage, ou disons un sujet... Ouvrir/ fermer/  Que peut-on peut faire d'autre ? Avec si peu, et de la volonté, on parviendrait à ouvrir fermer : sa vie, ses portes, ses yeux, sa bouche, les flux, les fûts, les dossiers, les boîtes, les  coeurs, les livres, les robinets, les fenêtres... et surtout ses volets !) j'ajoute au babillage, une petite dédicace pour celui qui ne s'est jamais battu contre un ou deux bons battants de volet à l'ancienne, (puisse-t-il connaître un jour cette joie formatrice), quand triste hélas ! il se retrouve (et moi aussi) à tourner, de nos jours, la manivelle ou plus exactement à pousser un bouton de science fiction de la collection PVC enclenchant l'ouverture ou la fermeture automatique de ses volets roulants, plus un effort à faire pour gagner ou perdre son bout de ciel, alors que rien au monde n'est plus émouvant, vu d'en face, qu'un homme ou une femme ouvrant et fermant ses volets (qui grincent de préférence) de l'aube à la nuit et réciproquement. Mais voilà, bonnes gens, on l'a dit, on ne le dira jamais assez : on n'arrête pas le regret.

A suivre, peut-être....

 

 

Villeurbanne/Lyon © Frb 2012

 

mardi, 12 juin 2012

No "tweet" today

 

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Photo : Danse et chant du printemps. Les amoureux de Lyon, photographiés, s'en allant au Parc. Un bref instant d'apaisement pour oublier les aviniles hirosites ed glureche et de sajoulie...

 

© Frb 2012

mardi, 28 juin 2011

L'infini

Dame en sandales contemplant des sandales pour dame...

Si vous préférez les sandales "astro-stars". Cliquez dans les petites bulles.dame en  sandales.JPG

Photo : filature dans les quartiers chics, (cours Vitton, sur la rive gauche à Lyon). Il est doux de rêver devant les petites sandales soldées à 77 euros (pièce). Juste un interlude, ou presque rien pour aborder d'un pas léger les premiers jours de Juillet. Mais au calendrier d'ici on traînera encore un peu sur les p(l)ages (déjà surannées) du vieux Juin. Au lieu-dit de l'entretemps mais pas exactement, non plus. (ô mondes infinis !)...

© Frb 2011. 

jeudi, 28 avril 2011

Les printanières...

Sur une musique très courte.

Si vous avez loupé l'épisode précédent il vous suffit de cliquer sur la première image.printemps9821.JPG

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Photos : Les Printanières sont de retour, elles se baladent entre Presqu'île, et colline (qui fait travailler les maris, c'est bien normal), photographiées par un très bel après-midi d'Avril à Lyon comme en été.

© Frb 2011.

jeudi, 30 septembre 2010

Le premier mouvement de la vogue

  Ô mes humains, consolons-nous les uns les autres [...]

JULES LAFORGUE extr. "Complainte d'un certain dimanche"

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Je ne sais pourquoi les vogues, les fêtes foraines, les manèges tournoyants m'ont toujours fait cet effet de merveille triste, et depuis très longtemps il me semble qu'il me manque quelque chose comme une case peut-être, dans laquelle glisser une forme de joie qui m'est tout à fait étrangère, qui serait celle de ces fêtes populaires obligatoires comme si je descendais nouvellement d'une de ces soucoupes volantes du petit manège des quatre à huit ans, mais sans la joie. Enfin, si c'est la joie ça serait une joie pas pareille comme celle des gens qui prennent des fous rires seuls aux enterrements, une joie nerveuse, où on se met à avoir une tête qui sourit tout en serrant les dents, on sait, cette tête ce n'est pas notre tête à nous c'est la tête de tout le monde, la tête des gens dans les tamponneuses, la tête des gens qui marchent le coeur léger avec des gaufres et cette tête ne va pas avec ce qu'il y a dedans. C'est comme si on mettait son autre tête qui se balancerait au bout d'un mousqueton dans sa poche avec le mouchoir dessus, une tête d'enterrement sous un tout petit linceul jetable en papier blanc du style Kleenex.

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Nous revoilà gaiement avec une barbe à papa encombrante qui nous rentre dans les dents, nos doigts gluants, collés de sucre nous feraient redouter de rencontrer par hasard une vague connaissance, par exemple un ancien professeur de philosophie intimidant, ou même monsieur Marcel Rivière (homme d'excellence), pour conjurer le sort de cet éventuel serrage (serrement ?) de main collée collante, on se dit en croisant d'autres gens, avec des pommes d'amour ou des gaufres qu'on aurait dû choisir les pommes d'amour ou les gaufres toutes ces choses que mangent les autres gens, on voudrait les manger aussi dans la vogue dévorante de sucettes en tourbillons pour l'humeur qui part en sucette par les tourbillons de bonbecs et pour le tour en tourbillon d'une machine high tech qui monte dans le ciel sur une musique de geek. A mesure que l'on s'approche d'un autre manège synthétisant le charme (ou l'horreur) des sixties, il y  Elvis Presley qui clignote de l'oeil pour raccoler le pelerin sur des espèces d'autos qui tournent au milieu de Las Vegas sur Rhône, Las Vegas sur "colline qui travaille", ou Las Vegas sur "Gros caillou" version science fiction plutôt d'époque Cosmos 1999 avec un petit côté "Temps X" pour l'insoutenable laideur de l'ensemble. Ceux qui croyaient que la vogue était tout aux marrons (tel est son nom à l'origine) et peut être toute bercée de flonflons, y trouveront un grand décalage, mais que voulez ma bonne dame comme disait le Pépé Dylan "The Times they are a changin".

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Il y a des gens qui paient une fortune pour s'installer dans des machines dont le seul but est de les retourner à l'envers, (pas les machines, les gens, enfin les deux), il y a la musique de Radio Ener(v)gie pour leur donner envie de vomir, (enfin pas la musique, les gens, mais la musique aussi). Parce que la vogue elle est comme ça, funky, techno, disco, très boite de nuit toute plantée sur les USA dans un esprit Macumba de Palavas les flots. Depuis que la grande roue est en bas, (fût en bas ? c'est que nous du gens du plateau, on descend peu en ville), et qu'il n'y a plus de chenille "Papillon" ou alors je ne l'ai pas vue. La vogue elle est surtout américaine, avec des machine à foison, tellement de machines, qui font des bruits de marteaux piqueurs, de forge, de presse, tellement industrielles qu'on se croirait à l'usine des metallos mais ce serait l'usine en même temps que la sortie de plusieurs usines, sans oublier les ateliers de Chamallow et de fraises Tagada. enfin bref !

vogue0083.JPGQuand j'étais petite je me souviens que j'avais honte sur mon manège et du manège j'en faisais un peu pour faire plaisir à mes parents qui me disaient "Va t'amuser !", et j'avais honte que mes parents ils m'attendent sur une chaise comme dans une salle d'attente, non pas que j'avais honte de mes parents, (ces choses arrivent plus tard) mais je crois qu'il m'était désolant du haut de mon petit âne à poils blanc surmonté d'un diadème, de voir que mes parents me regardaient tourner en rond pour mon seul bon plaisir, sans qu'aucun d'entre nous n'en ressente aucune gêne. Mais ce n'était pas les même manèges, en Nabirosina, il n'y avait pas de soucoupes volantes, ni de machines tonitruantes venues d'une autre planète, et quand le tour de manège était fini, mon père il me donnait 1 francs pour aller tirer des lézards ou des porte-clefs en plastique dans des petites machines à la con, et plus mes parents me disaient "Va t'amuser !", plus j'avais envie de rentrer à la maison, finir mon "Oui-Oui et la gomme magique" tranquillement assise sur les escaliers de la cave. J'ai toujours été rabat- joie de toute façon, dès qu'on me demande de m'amuser, je ne sais pas pourquoi, ça m'énerve, je n'ai plus envie, et là, ce samedi surpeuplé sur la colline, j'ai remarqué une petite fille avec des bas violets qui trainait les pieds à la vogue, on aurait dit que tout le plateau de la Croix-Rousse, l'intéressait, tout sauf la vogue, alors que durant ce mois, le plateau de la Croix Rousse n'existe pas, il devient une fois par an, le plateau de la vogue voire même le paradis des enfants-rois, et la petite fille ce qui l'intéressait sur le plateau de la vogue, c'était justement celui de la Croix-Rousse, avec le café des écoles tout orange, c'était la statue du vénérable Jacquard mangée par les enseignes des stands et les grosses ampoules clignotantes du bazar de l'oiseau vogueur, c'était l'arrêt de bus qui met des flêches dans tous les sens et les huîtres toutes fraîches du "café des Voyageurs" ou du "Jutard", c'était le "Gros Caillou". Et ses parents ils lui disaient à la petite fille aux bas violets "vas t'amuser ! amuse toi voyons !" comme dans la pièce de Michel CHION je ne sais plus si c'est "La ronde" ou bien "On n'arrête pas le regret" , inspirée plus ou moins de Jacques TATI, peu importe que ce soit "La ronde" ou bien "On n'arrête pas le regret", puisqu'il se trouve qu'il n'y a pas grand monde qui connait Michel CHION, peut être que dans le cadre d'une vogue, "On n'arrête pas le regret" ou bien "La ronde", c'est un petit peu pareil...

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Bonus : Pour le plaisir du lo-fi tout au dictaphone je vous ai ramené 43 secondes du son d'un forain de la vogue en train de gonfler des ballons. A noter que ces ballons seront tirés à la carabine l'instant suivant, le forain passant sa journée à gonfler des ballons, des ballons et encore des ballons...


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Photo 1 : Le plafond du petit manège (4 à 6 ans) sur la grande place de la Croix Rousse. Adorable, en guise de reste de la vraie vogue disons d'une vogue bon enfant comme on aime...(Aimait ?)

Photo 2 : Au stand de la pêche aux canards. Je n'ai jamais trop compris le principe mais les enfants le comprennent, donc c'est ici que je prends des cours de pêche aux canards, offerts gratuitement par les enfants, du haut d'une chaire (ou d'une chair) celle des braves pères un peu neuneus pour l'occasion, dont certains ne manquent pas de charme, comme celui-ci, dont le visage épanoui (le droit à l'image m'interdit de le révéler ici) me donnerait presque envie d'être à la place de la petite fille, mais enfin, mon papa était bien joli aussi à l'époque où j'avais moi aussi des baskets à la mode avec des collants blancs, faudrait pas croire que la pêche aux canards soit une invention de la Fée Technologie, non mais !

Photo 3 : Les images parlent d'elles mêmes mais j'aime assez la mélancolie des tigres (surtout du blanc aux yeux bleus) qu'on peut donc gagner dans des tirs de bidules et de machins à la carabine dont je ne saurai pas trop vous expliquer les tenants, ni les aboutissants.

Photo 4 : Du côté des plus grands, là où c'est l'Amérique, je ne sais pas trop ce qu'on fabrique, mais ça m'a l'air d'être des histoires de grands, des histoires d'hommes un peu dans l'esprit du poker, mais il faudra que j'y retourne...

Photo 5 : Finalement, pour les joies du reportage j'ai cédé à la tentation de faire un petit tour dans une rutilante Barbie-mobile, n'ayant pas le permis de conduire, vous comprendrez qu'il y avait surement au fond, le plaisir de mêler l'utile à l'agréable tout en m'offrant (je ne me refuse rien), le deuxième frisson de ma vie, puisque la dernière fois que j'ai conduit j'ai embouti joyeusement la Ken-mobile d'un ami dans un arbre, alors autant prendre le moindre risque quoique sur ce coup là de la vogue, la chance n'étant pas avec moi, j'ai dû tourner des heures dans des embouteillages, et comme on dit à Lyon, "c'est plus fort que jouer au bouchon" mais je ne désespère pas, j'irai faire de la Barbie-mobile à une autre heure, peut être pourrais je la piloter par delà les pentes jusqu'au Parc de la tête d'Or ?  Puisqu'on dit que l'avenir appartient aux audacieux... Lyon, Croix-Rousse, l'éternelle vogue et cette année encore... © Frb 2010

lundi, 27 juillet 2009

Ange au mûrier

Le soleil du matin doucement chauffe et dore
Les seigles et les blés tout humides encore,
Et l'azur a gardé sa fraîcheur de la nuit.
L'an sort sans autre but que de sortir : on suit,
Le long de la rivière aux vagues herbes jaunes,
Un chemin de gazon que bordent de vieux aunes.
L'air est vif. Par moment un oiseau vole avec
Quelque fruit de la haie ou quelque paille au bec,
Et son reflet dans l'eau survit à son passage.
C'est tout.

Paul VERLAINE : "La bonne chanson".

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VERLAINE vient de se fiancer avec Mathilde MAUTE, une très jeune fille. "La bonne chanson" évoque presque chronologiquement les évènements de sa vie depuis sa rencontre avec Mathilde, jusqu'au mariage. Les plus beaux poèmes du recueil sont sans doute ceux où il décrit les paysages qui ont accueilli cet amour. VERLAINE y chante sa joie pure, son enthousiasme d'amoureux. Il imagine le bonheur paisible du foyer. La vie tranquille.

La lune qui nimbait de mélancolie le décor des "Fêtes galantes" verse maintenant dans son coeur : "un vaste et tendre apaisement"...

Quelques années plus tard, l'arrière petite cousine de Melle Mathilde, se promène à cheval dans les chemins du Nabirosina, L'air est frais. C'est l'heure exquise, celle où chaque jour, le petit fils du marquis de Montrouan lui donne rendez vous, sous l'hêtre pourpre dans la forêt, juste derrière une haie, où bientôt poussera la mûre...

Photo : Un signe... Vu dans la lumière matinale du Nabirosina. Juillet 2009. © Frb