samedi, 04 janvier 2014
Le paradis
L'escalier s'enfoncera-t-il toujours plus avant ? Montera-t-il toujours plus haut ?
ROBERT DESNOS : extr. "Désespoir du soleil", poème issu du recueil "Les ténèbres" (1927) publié in "Corps et biens", éditions Gallimard, 1968.
Au premier jour, on s'aperçoit que l’escalier de l’observatoire n’est plus aussi solide qu’avant, on montera prudemment chaque marche, on sentira le bois vibrer tout en déséquilibre, on pourra toutefois se tenir droit sur la dernière marche pour contempler les montagnes du Caucase.
Photo : Le paradis peut-être, à se dire qu'on pourrait partir de plus haut...
Là bas : © Frb 2013
jeudi, 26 décembre 2013
On rentre tard à la maison
Certains jours vous souhaitent un Noël Féerique...
Petit voyage presque ponctuel au pays du Noël. Si la maison ne vous convient pas, ne la revendez pas tout de suite (ô siècle barbare!), Certains jours (magnanimes) vous l'échangent gratuitement contre une autre aussi féerique à cliquer dans l'image. Rien assez beau pour nos lecteurs, tirons sur la hotte sans honte, avec les cerfs et des broderies pour les vieilles âmes.
Af(t)er à suivre...
Nota § autre petit voyage : La chanson est interprétée par la sublime chanteuse libanaise Fairouz.
Là bas : Frb 2013
vendredi, 20 décembre 2013
De plus en plus léger...
Ainsi la vie n’est que le rêve d’un rêve,
Mais l’état de veille est ailleurs.
02:57 Publié dans Actualité, Art contemporain sauvage, Arts visuels, Balades, De la musique avant toute chose, De visu, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
mardi, 10 décembre 2013
Descendre
La brise, ... elle sent ce soir, un peu la menthe.
JULES LAFORGUE extr. "Nuage" in "Les complaintes et les premiers poèmes", édition établie par Pascal Pia, Gallimard 1979.
Nous avons laissé faire. Le vent seul à présent pourrait dire s'il restait quelque chose à montrer...
Mais qui de nous admettrait cette idée, jusqu'à croire - croire vraiment - qu'un seul mot pourrait se former sur du vent ?
Photo : ce dont on ne peut parler...
Là-bas: © Frb 2013
dimanche, 08 décembre 2013
Winterlude # 2
Je sais qu'au Siam, en Birmanie, au Cambodge, le climat est doux en hiver.
HENRY MILLER par BRASSAÏ in "Henry Miller, rocher heureux", édition Gallimard, 1978.
Photos : Le plus doux mouvement de l'hiver, est un petit voyage au coeur du Nabirosina pour ceux qui ne trouveraient pas le royaume de Siam sur l'autre face ...
Là bas. © Frb 2013.
04:49 Publié dans Art contemporain sauvage, Arts visuels, Balades, De la musique avant toute chose, De visu, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
lundi, 18 novembre 2013
Ostinato
Les plaisirs ont choisi pour asile...
Photos : Fragments tissés sur une partition, gauchement, où le pas de l'homme entraîné au coeur de sa forêt l'égare en heurts et flottements. Contre le règne obscur, l'homme trouve où se cacher, oublie ses turpitudes couvant d'autres plaisirs, il se laisse envoûter dans les alcôves humides. Quelques correspondances trament encore le passage d'une mémoire indicible, et l'homme pour l'effacer tentera d'ajuster les formes échouées aux sons de l'ancienne passacaille, un temps bat la mesure d'une terre d'origine à ces mondes bleutés où jadis les navigateurs courageux, afin d'oublier leurs efforts, chantaient les mêmes notes en litanie.
Là bas © Frb 2013.
00:24 Publié dans Art contemporain sauvage, Arts visuels, Balades, De la musique avant toute chose, De visu, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
lundi, 28 octobre 2013
Certains rouges...
Quand je n'ai pas de bleu, je mets du rouge.
Photos: tapis rouge (parce qu'il n'existe point de feuilles bleues et que le vert c'est périssable), vu au jardin d'Octobre entre le parc de la Tête d'Or (from Lyon) et le clos du marquis en forêt "narbonnaise"= (cf."the beautiful little redbook of latino-charmillon" by Mister J. :) lien hélas, introuvable.
Rouge nature : au feu la peinture ! = "L'art c'est beau quand "ça brûle"
et ça brûle pour de vrai :
http://www.lexpress.fr/culture/art/elle-brule-un-picasso-...
Contradiction :
Sarbyf vs Apollinaire - "Quand j'ai du bleu, je mets du rouge quand même" :
http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/05/19/mu...
attablés là où on sait ou glanant chez la Mirlitonne = (on ne s'en lasse pas).
Certains rouges, "qui se retournent sur eux mêmes"... preuve par l'image :
http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/09/13/ha...
La ronde et autres rappels plus ou que moins bariolés...
http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2013/08/23/co...
et retinton(s) :
http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2011/01/26/sy...
Red October © Frb 2013
dimanche, 13 octobre 2013
Le dernier vert
Pendant ce temps là, derrière la boîte de nuit ...
- Je vous ramène ?
- Non, vous êtes trop saoul, j'en ai marre, je vais rentrer en taxi.
Photo : le vert est dans la feuille, ça ne durera pas toujours, extinction des feux (de l'amour) sur la place Tabareau, et autour, on replie la palette sur l'air des fins d'été. Le vent à demi-fou est venu nous souffler que ça sentira bientôt le roussi de partout, mais les dieux nous recueillent en manteau d'écureuil, l'automne est avec nous, l'éphélide sur la feuille fait des ronds monotones qui s'envolent sur les fleuves, et onecre el tegivre de l'marou, elobrete ! ufex et samflem ecmmo rojosutu... (ec bellit atété étrenetinem esiralé acev foiriefue, draponnez el forvile efulifelé, et quintrez à son terves nasénes ropu mérusé no av ried uqe tse'c sap suot els sojru calife :)
Traduction : Si vous avez loupé le début de notre roman-feuilleton, vous pouvez passer par ICI et pour le dernier vert c'est en le caressant qu'il grandit dans l'image, magie de certains jours. (Cupidon sponsorise)
Sturm und Drang Lyon © Frb 2013.
jeudi, 10 octobre 2013
Le premier mouvement de l'automne
Devant le vin, le soir m'a surpris ;
Les fleurs tombées couvrent ma robe.
Ivre, je poursuis la lune dans l'eau ;
S'éloignent les oiseaux, se dispersent les hommes.
Photos : Des terres du Parc de la tête d'Or, en passant par les rousses, (et les vénitiennes) de la mythique place Tabareau jusqu'à l'ermitage en forêt loin de tout ; le mois de Septembre restera, le mois le plus tendre, une matière d'ouverture au premier frôlement, premier baiser long long long, (jusqu'à November), premier mouvement doux de la feuille (vous cliquez c'est la ritournelle qui serait presque annonciatrice de la vogue aux marrons (mais bon, tout fout le camp...) et à y regarder de plus près, ce serait presque aussi le même mouvement que le précédent premier mouvement de l'automne, tout flottant dans le presque, au gré du vent pas si mauvais, les sanglolons et les violons viendront après... et l'on pourra (presque) reprendre les mêmes paroles et la même mélodie, comme dans certains madrigaux...
Bonus : Pour la balade en forme de dépaysement via un autre regard, j'ai choisi celui de ma glaneuse préférée à qui je dédie chaleureusement ce billet au passage, (le facteur est à bicyclette, et certains jours, avec des rames) pour les amateurs de saison, une variation superbe sur la même jusqu'au retour éternel, de la couleur partout, qui peut se contempler ci-dessous :
http://mirlitonne.canalblog.com/archives/2011/10/15...
Automne à suivre ...
Ici et là © Frb 2013
22:20 Publié dans Actualité, Art contemporain sauvage, Arts visuels, Balades, De la musique avant toute chose, De visu, Impromptus, Le vieux Monde | Lien permanent
jeudi, 03 octobre 2013
Autumn shade
Je suis comme quelqu’un qui creuse dans la brume
A la recherche de ce qui échappe à la brume
Pour avoir entendu un peu plus loin des pas
Et des paroles entre les passants échangées.
PHILIPPE JACCOTTET : Extr : "Le mot joie" in "Pensées sous les nuages", éditions Gallimard 1977
Les nuages au dessus de l'enclos des biches vont à vitesse lente changer les couleurs d'une ville. Mais c'est seulement ici, qu'un ciel, enfin, débarrassé de son bleu monochrome, tente par touches indécises, d'ajuster les couleurs à la saison qui vient. L'été indien absurde, berce encore les joggers cherchant à dépasser leur record coutumier dans les allées jusqu'aux serres blanches où l'on perçoit déjà les lueurs des bureaux éclairés nuit et jour. Encore plus bas, un tremblement d'autos stoppées aux feux, laisse traverser des grappes de silhouettes insoucieuses de tout ce qui se trame dans les hauteurs. Traverser, oui, sans lassitude, sans un mot contre un autre, sans cible et sans défi. C'est la grâce lumineuse qui porte les créatures à leur dissolution. Puis la vision faiblit et le parc se vide. Ceux qui arriveront, parleront à voix basse jusqu'à l'heure de la fermeture. Ces tardifs ne savent pas, n'ont jamais su courir. Ils fumeront à l'air libre et mêleront la fumée des cigarettes blondes à l'abondance des cieux, jusqu'à l'heure où la ligne entre les mondes du haut, ceux du bas, par les brumes retrouvées confonde un court instant notre réalité. Cherchant une ouverture en ce hors-lieu, ou, quêtant l'ombre, seul, au milieu d'un champ de graminées, le promeneur se baissera, cherchera un bâton et creusera.
Lien : Philippe Jaccottet "Entre cristal et fumée" (ci-dessous) :
http://www.espritsnomades.com/sitelitterature/jaccottet/j...
Photo : Des nuages. Jamais les mêmes nuages. Vus au Parc de la tête d'Or à Lyon, au milieu de la grande allée, un soir d'automne en 2009, ce billet ayant été supprimé des archives par un hasard (on dirait "hasardeux"), c'est par une autre soirée d'automne, quelques années plus tard (Octobre 2013), un soir presque pareil, que je re-publie ce billet, légèrement retouché. Les commentaires d'époque, tous demeurés intacts, porteront à vos yeux la touche intemporelle - et bien d'autres couleurs - à la ronde des saisons, encore assez fidèle...
Parc de la Tête d'Or, Lyon © Frb 2009-2013.
09:17 Publié dans Actualité, Arts visuels, Balades, Ciels, De visu, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
jeudi, 08 août 2013
Oublier Cahuzac
Ôl a point d'ainme, ôl est rvenu cment si d'ren étot (*)
Il n'a aucun amour propre, il est revenu comme si de rien n'était.
Nota 1 : Ce billet est une suite en série d'oublis dont le premier volet peut s'ouvrir ICI.
Photos : Le paradis tout court, peut-être suffirait...
Nota 2 : Je veux dire pas fiscal, (amsi aç av vneir, masi no lse cacuiellno à pouc ed trequi, vouzin"... C'est du père Mathurin le Virgile du potasi charmilloné masi j'nen susi sap beni rûse ptêtte bin que oui ptêtte bin que non ptêttre uqe my'j mégenlonsa loquequefis nu upe lse picanuxe ce qui veut dire: pour les djeun's qui reviennent du maquedeau, que Cahuzac n'est pas un nom de village de la Creuse (quoique...). En tout cas c'est pas sur le chemin du pays du Tseu.
Pour les aroumeux de la bonne guanle de nos paradis tout court, vous pouvez faire un tour du côté de chez Monsieur Mario Rossi via le Topo d'ici.
Pays du Tseu © Frb 2013
mercredi, 10 juillet 2013
Hors-saison
Sur des panneaux luisants, ou sur des cuirs dorés et d’une richesse sombre, vivent discrètement des peintures béates, calmes et profondes, comme les âmes des artistes qui les créèrent.
CHARLES BAUDELAIRE : extr. "L'invitation au voyage", in "Les fleurs du mal" (1857), éditions Gallimard, 2007.
Parfois, nous brûlons notre terre découvrant la chimère lassée de nos récits. Ca ne tient plus beaucoup. Nous encombrons l'espace, nous ferons quelques rimes pour la foire et c'est tout. Puis nous irons guincher sur les embarcadères.
Déjà, nous regardons peu à peu l'horizon annexer le rivage, nous le laissons à ceux qui voient plus loin que nous. Nous vivrons dans les arbres, avec une foule d'oiseaux, nous serons petits singes, sajous / callimico puis nous re-deviendrons inintelligibles.
Partout, le ciel est pourpre, la saison capitonne. Nous défilons en rythme d’un jour à l’autre, mais tristes, abordons l'avenir sur un point d'immersion qui se perdra sans doute dans une ligne droite bordée en profondeur d'une chute en carrés d'art.
Peu importe que le grand manitou nous dégorge, quand sa lame nous tranchait nous étions presque morts, nos contours sont plus vagues, nous dérivons encore. Nous cherchons les jardins d'autrefois où les folles balançoires esquissées à la gouache absorbaient nos coquilles dans le pli d'un buvard. Nos mains ont déchiré tant de pages et de pages.
On retourne à la source, on ne s'y abreuve pas, l'eau noircie par mégarde, ouvre un sillon de bave. On traque les empreintes, lichens / fossiles / galets / et le pas se veloute sur des mousses poreuses. On reprend les balades.
Ces marches agrémentaient, on s'en souvient, des foules vivant en nous de mots ouvrant aux bruits infâmes, il y eût des tavernes assemblées en nuages, qui racontent la suite. On oubliera demain, ces voleurs de miroirs qui goûtaient en eaux troubles les diodons délicieux, et nos barques à présent bercent des sons captieux, les voix ne portent plus.
Dans la chaleur des bars, certains jours on s'attable avec des globe-trotters qui nous racontent leur vie : l'Egypte / l'empire syldave / ils ont des petites lianes enroulées dans la tête, on dirait des girouettes tournant sur des momies, ils sont galants mauresques / fauves étrusques / nécropole engloutie / marins du Kon Tiki / après des heures à boire, à gober leur histoire, on devine au final qu'ils ne sont jamais partis, ils troquent leurs faux voyages contre un peu de compagnie, et nous bradons le virelai pour des romans de gare.
Peu de chance que le chant nous revienne ou s'évase, nous l'avions rêvé flou. Des phrases ont renversé le splendide équipage, une masse enjouée mesure les équilibres, nous restons attentifs aux mouvements de ces gens qui se cachent ou s'étoilent en causeries sur des bancs, nous visons les Nagra de ces genres d'acousmates qui font de grands voyages dans la rue d'à côté, le reste liquidé, se fondra dans les glaces de ces absences-présences qui se croisent et puis cessent.
On rejoint les clochers, tout semble à l'abandon, moins qu'au coeur de ces villes dont les passages fermés ne nous égarent plus. Nous ne pouvons plus choisir entre le plein, le vide, guettant un évènement, traversons des ruelles et des jardins publics jusqu'aux grands toboggans.
Tout près sous les lumières des chiffres sont tombés d'on ne sait quelle statistique, et des publicités passent de plus en plus vite, des homme gris tapent en choeur sur des mini-claviers, notant les résultats d'on ne sait quelle expertise.
Par de fines craquelures entre ces oubliettes on reconnaît l'enfant vaguement phagocyté, allant pieds nus, toujours, courant à la conquête d'un souvenir futur sans trouver la notice qui aide à parvenir à la maturité. La flemme est botte secrète, on aura dans la tête le calcaire/ le granit/ les rochers mystérieux / un paysage d'hiver / une mémoire d'art brut ...
Cela devait entrer en ce rêve animal, rien d'exquis, ni barbare, nous ne sommes plus concernés par ce qui cogne ou jase et s'agite sans égards / ces engouements de cible / nos sentiers éboulés / des pensées pleines de trous / nous figent en pétroglyphes.
Le Cv sous le bras illustrant un grand livre sans lecteur ni auteur, nous trottons par les berges jusqu'aux embarcadères, là, les flots sont plus clairs, les vents nous rafraîchissent. Nous gardons les yeux clos, nous croisons des artistes qui ne savent plus quoi faire de leur vie, de leur art, nous les suivons biffés dans la cité-passoire qui se construit sur nous, rejette les uns les autres à la périphérie. Plus d'atelier plus rien où caler nos paperasses, les cartons à dessin retournent au recyclable, nous aimons l'inutile, c'est plutôt rassurant.
Puis des pieds à la tête, ça flottera de partout, il nous manquera seulement le moral nécessaire mais nous pouvons poursuivre le voyage hors-saison ou en hors-lieu peut-être, tisser les passerelles s'il nous manque des ponts. Nous ramperons comme des bêtes jusqu'en terre de bruyère puis au delà, enfin, nous quitterons nos mémoires en jetant des cailloux pour faire des ronds dans l'eau, nous longerons les rivières (un jour nous y reviendrons).
Les vêtures sinueuses d'écorces nous protègent. Nous serons étendus, nonchalants à poursuivre, enlacés dans les ombres sous les arbres et les herbes, un brin de pâquerette fera bouche à oreille, le reste imprononçable. Ou bien, c'est un silence, un flot qui se retire : le secret de la source près d'un vieil escalier qui descend jusqu'au ciel, nous serons pour ce peu, si près...
Photo : Une île, qui ne fleurit jamais.
Là bas © Frb 2013.
samedi, 06 juillet 2013
Porté par ses limites...
La mémoire, c'est notre clé de lecture du réel. Dans un autre ordre d'idée, j'ai toujours admiré cette pensée de Jakobson, ce doit être dans les questions de poétique : "la forme n'existe que répétée". Il en va exactement de même pour les émotions : si on ne reconnaît pas, on est bouleversé, on reste muet, sans prise.
ANTOINE EMAZ ; Entretiens. (Et plus encore ICI)
Sur le fleuve oublié le rameur embarqué d'une rive à l'autre, cherche en flottant mentalement à retrouver son ignorance d'autrefois. Ou juste un lieu allié à répéter sans cesse, que c'était mieux avant. Se sachant dans l'erreur, il s'exerce à parfaire toujours le même mouvement, aborder le trajet d'une rive à l'autre, puis revenir de l'autre rive à la première, toujours recommencer sans un mot différent, à saisir, un détail ou deux, on ne sait quoi mais sans doute pour écrire le même livre sans prise avec la même idée toujours un peu grandiose d'un meilleur avenir, sans prise sur rien, même pas celle de connaître par coeur le chemin qui ne s'épuise jamais, semblant épuisé avant même d'en répéter le rythme que pourtant il aimera peut-être répéter afin de n'en oublier aucune -presque invisible et légère modification. Ensuite, on ne connait pas la suite, ce serait à nouveau un point qui ne suit pas, ou peut-être un ruisseau portant entre ses flots l'embarcation légère d'un explorateur débutant...
Photos : A la mémoire des fleuves du Parc de la Tête d'Or, aux sources de l'Eldorado, à la plage du capitaine Cook ou au lac d'Armagnac (bu trop vite et trop tôt).
Au Sornin, à La Grosne, A nos marins d'eaux douces, au fleuve Amour ou jaune, aux espaces liquidés, jamais aussi perdus qu'on l'eût imaginé ..
A toutes les sources vives, aux indulgences perdues, aux ennemis visibles aux alliés invisibles, à chaque passeur de pistes, si différent soit il, porté hors des limites,
dédions...
Ici ou là © Frb 2013
jeudi, 20 juin 2013
Color me gently
Sous son pinceau, sous ses doigts, les couleurs, la glaise, le bronze, le métal se pliaient à sa force. Il matait les femmes et la matière pour en faire ses esclaves.
MARINA PICASSO in "Grand père", éditions Gallimard, 2003.
Photos : Modèles vivants simples et dociles en quatre couleurs. Déploiement hors saisons suivant la partition, thématique en voeu pieux (?) gentiment after-punk, je cite:
Que la nature nous protège des taches de peinture, des puissances de la glaise, du métal et du bronze.
C'est de Dante, je crois - le manuscrit reste introuvable - mais on a retrouvé celui-ci :
Nel mezzo del cammin di nostra vita
mi ritrovai per una selva oscura,
ché la diritta via era smarrita.
A suivre, peut-être...
Là bas : © Frb 2013
dimanche, 16 juin 2013
L'abolition des privilèges
03:33 Publié dans Art contemporain sauvage, Arts visuels, Balades, Ciels, De la musique avant toute chose, De visu, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective, Objets sonores | Lien permanent
dimanche, 26 mai 2013
Loin de Lybie
Cézanne peignait des pommes
Chaque jour en pantoufles.
Il descendait dans son atelier et
Il peignait des pommes...
Jour après jour.
Encore des pommes.
Et il ne s'en lassait jamais.
http://www.idixa.net/Pixa/pagixa-0708231832.html
http://www.atelier-cezanne.com/france/visite-pomme.htm
http://www.musee-orsay.fr/index.php?id=851&tx_comment...
Photo : Quartier de pomme blanche, sur nappe ronde en coton bleu uni cousue (de fil blanc) par la Céleste Nabirosinaise. (Décalage, contraste et antidate). Photographiés le mois dernier, loin de Lybie.
03:58 Publié dans A tribute to, Actualité, Arts visuels, Balades, Ciels, De la musique avant toute chose, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent